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sur 1599 notes
Suis-je la seule à avoir grincé des dents devant des phrases telles que :
"Déjà, de notre temps, la tête était bien la partie de leurs corps dont les femmes avaient le moins besoin pour vivre !" ou encore : "Dans les quartiers bourgeois, ce ne fut pas le bonheur qu'il trouva, mais une légèreté, une futilité qui abaissaient les hommes au niveau des femmes.", et ceci écrit sans second degré aucun !
Je suis de façon générale plutôt tolérante à ce genre de remarque car je replace les oeuvres dans leur contexte culturel, mais là franchement, soyons sérieux... L'ensemble du roman est à l'avenant, très daté et stéréotypé. Une déception de la part de l'auteur de deux de mes livres préférés...
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Lire de la science-fiction écrite en 42-43 (avec un rajout en 1958) alors que nous sommes en 2015, c'est forcément un peu amusant / surprenant... Pour en faire une belle lecture, il aurait fallu qu'après des premières pages attisant agréablement ma curiosité, je ne m'englue pas dans un certain ennui, dû je crois à des personnages auxquels je ne me suis pas attachée. Il aurait fallu aussi que l'auteur évite quelques phrases misogynes... L'auteur écrivait donc seulement pour les lecteurs ? Dommage, j'avais un bon souvenir de la nuit des temps...
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Passionnée de voyages dans le temps, je me devais de lire ce roman classé parmi les meilleurs dans le genre. Ce petit livre m'a fait l'effet d'un film de l'ancien temps, les images en noir et blanc dansaient devant mes yeux mais le Diable vert amène de la couleur dans le récit fantastique de Barjavel.

Le voyageur imprudent est amusant et facile à lire mais personnellement, ce roman ne m'a pas laissé une forte impression et ne me laissera pas un souvenir indélébile. Je m'attendais à mieux !!!!!
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Résumé : Saint-Menoux, un jeune mathématicien, se fait approcher par un ingénieux inventeur, Noël Essaillon. Ce dernier a inventé une substance, la noëlite qui rend possible le voyage dans le temps. de quelques décennies à plusieurs centaines de milliers d'années, nos explorateurs, découvrent des futurs lointains dans un monde et une humanité transformée avec un gap aussi important que celui des dinosaures et des hommes. Mais je n'en dis pas plus pour ne pas vous gâcher le plaisir de la lecture.

Le mot de la fin : je pense que c'est peut-être la première oeuvre de science-fiction de ce type que j'ai lu. J'ai été déboussolée et je reste perplexe. Les questions philosophiques concernant la nouvelle humanité ou bien le paradoxe du grand-père et les débats éthiques m'ont fascinée et procurée beaucoup de plaisir, car beaucoup de questionnements. Mais je suis tellement sceptique sur la possibilité du sujet principal qu'est le voyage dans le temps que je n'ai pas su apprécier à leurs justes valeurs, je pense, les descriptions et finalement tout ce qui est de la science-fiction.
Lien : http://www.lesmiscellaneesde..
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J'ai vraiment beaucoup apprécié cette lecture. J'y ai retrouvé la belle plume et l'inventivité de Barjavel, et je me suis laissée embarquée à la suite de St Menoux, et cela très rapidement car ce roman, tout comme "La Nuit des Temps", démarre en trombe. Pas de longueurs (à mon goût) qui freinerai la lecture.

St Menoux, pendant la guerre, se retrouve "par hasard" chez un savant, Noël Essaillon, qui a découvert un moyen de voyager dans le temps. Les deux scientifiques s'associent pour découvrir, après quelques excursions dans le passé, quel sera l'avenir de l'humanité. Peut-être pourront-ils faire en sorte de l'améliorer?... Mais St Menoux est intérieurement travaillé par l'idée du destin, et après avoir découvert quel futur attend l'homme, il se réconcilie avec le présent, tout en se demandat quelle est l'influence réelle de l'humain sur son destin. Pour comprendre cela, il retourne dans le passé pour tenter quelques expériences, afin de voir quelle est la part du "destin" immuable face à l'action des Hommes sur L Histoire. Il est de plus en plus perturbé par ses découvertes, et ira jusqu'à commettre une grosse erreur...

Le thème du Voyage dans le temps, très repris depuis, est ici déjà fort bien ficelé, avec ses questionnements, autant techniques qu'éthiques, et nous suivons les réflexions des savants, ainsi que celles, indirectes, de Barjavel, avec délectation. Un roman à découvrir si ce n'est pas déjà fait !
Lien : http://louvrage.canalblog.co..
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. « Le voyageur imprudent » est avec « Ravage » l'un des deux meilleurs livres de Barjavel. Tous deux écrits la même année (1943) et se situant dans la tradition très riche de la science fiction française d'avant-guerre ( à ce sujet, on peut lire « Panorama de la Science-Fiction « , de Jacques van Herp, à rechercher d'occasion sur internet) et non à la Science-fiction de mouvance américaine, à laquelle se rattache directement la SF française contemporaine.
« le voyageur imprudent » traite d'un thème très porteur, le voyage temporel, et Barjavel y a formulé ce qu'on appelle le « paradoxe du grand-père » (à ne pas confondre avec la « clause du grand père » chère à notre président de la république)
Il s'agit de la possibilité ou non de modifier son propre passé, et des conséquences d'une telle modification. Barjavel le formule en fait dans sa post-face ajoutée en 1958 ; je la reprends en citation, mais en cite dès à présent un extrait, pour bien cerner la question (étant rappelé que le héros, souhaitant assassiner Napoléon, n'a réussi qu'à tuer son propre aïeul, soldat dals l'armée de l'Empereur.) :
« Il a tué son ancêtre ? Donc il n'existe pas. Donc il n'a pas tué son ancêtre. Donc il existe.
Donc il a tué son ancêtre. Donc il n'existe pas… »
c'est évidemment une aporie dont il est difficile de sortir ; cependant, et curieusement, Barjavel esquisse un peu plus loin une piste dans ce sens :
« Non, ce n'est pas alternativement que Saint-Menoux existe et qu'il n'existe pas. C'est en même temps. Ses deux destins, ou plutôt son destin et son non-destin sont simultanés. À partir de l'instant où son ancêtre frappé par lui est mort, pas et existe à la fois, car n'existant pas il n'a pas pu tuer et, de ce fait, il existe et tue »
On retrouve ici, formulée d'une autre manière, le célèbre paradoxe du chat de Schrödinger, mais il ne semble pas que Barjavel ait entendu s'inspirer de la mécanique quantique. Au demeurant, il ne voit pas une solution dans sa formulation, mais un développement de son aporie.
Il est vrai que, comme l'a dit Richard Feynman « si vous pensez avoir compris la mécanique quantique, c'est que vous ne l'avez pas comprise »
D'autres auteurs de science-fiction ont cependant trouvé des solutions permettant de modifier le passé tranquillement.
Ainsi, selon Poul Anderson dans « la patrouille du temps », il suffit que l'agent modificateur soit arrivé dans le passé qu'il va modifier un instant avant son intervention pour que son existence dans ce continuum soit assurée, comme un effet sans cause, en vertu de sa propre intervention, et même si cette dernière empêche sa propre naissance, en vertu de la discontinuité temporelle (je ne suis pas sûr de bien comprendre de quoi il s'agit) Donc le passé est modifié, le futur aussi, le responsable de la modification continue à exister, donc la modification ne se remet pas en cause elle-même, et il ne reste plus qu'à attendre Manse Everard et les autres patrouilleurs temporels.
On trouve d'ailleurs de multiples autres patrouilles du temps dans la littérature de SF.
D'autres ont imaginé que l'intervention du voyageur temporel provoque une bifurcation du temps et la création de deux univers parallèles :
-l'un où, pour en revenir au Saint-Menoux de Barjavel, il tue son ancêtre ; il appartient désormais à cette ligne de temps, et ne peut pas revenir dans le futur qui était son présent, puisqu'il n'existe plus dans ce continuum. Mais il peut éventuellement se rendre dans le futur qu'il a créé.
-et l'autre où il n'a pas tué son ancêtre ; il n'y a pas de bifurcation temporelle, pas de création d'une nouvelle ligne du temps. Rien ne l'empêche de revenir où il vient ( enfin si d'autres bifurcations temporelles n'existent pas en aval, dès lors il ne pourra jamais revenir à son futur de départ). Et nous voilà dans les Univers parallèles..
D'autres auteurs ne se soucient pas trop de la question, tel Stephen King dans « 22/11/63 » où le narrateur remonte et redescend allègrement la ligne temporelle. Dans ce dernier livre, il y a une réflexion intéressante sur la difficulté de modifier le passé dans le sens que l'on souhaite, en raison de l'enchevêtrement des causes et des conséquences : le héros s'efforce de sauver JFK, y parvient avec bien des difficultés, et constate alors que son intervention a eu des conséquences catastrophiques. Il ne lui reste alors qu'à retourner dans le passé pour rétablir la situation antérieure. Vanité des voyages dans le temps



.C'est Sartre, je crois, qui a dit que la chose la plus difficile au monde était de faire ce que l'on veut (c'est tout ce que j'ai retenu de l'existentialisme), parce qu'on ne connait pas les conséquences de ce que l'on fait.
n- pourrait encore faire observer que le paradoxe a une limite biologique. En effet, j'ai deux parents, quatre grands-parents, huit arrière-grand-parents...et ainsi de suite. Comme dans le conte du grain de riz et de l'échiquier, la progression est exponentielle, et il en résulte qu' en l'an mil (et même beaucoup plus près de nous) j'ai un nombre d'ancêtres plusieurs milliers de fois supérieur à la population totale de la terre. C'est évidemment impossible, toutes les lignées se recoupent, l'ensemble des hommes vivant aujourd'hui descend de l'ensemble des hommes vivant au Moyen-Âge ayant eu une descendance, nous sommes tous cousins, et nous descendons tous de Charlemagne et de Saint-Louis.
Donc si je tue l'un de mes lointains ancêtres, il est probable que cela ne changerait pas grand-chose pour moi, puisqu'en réalité son ADN ne se retrouve pratiquement pas dans le mien.
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Le thème du voyage dans le temps est un sujet passionnant et si différent d'un auteur à l'autre : par quel moyen voyager ? quels sont les conséquences d'un voyage ? dans quel but voyager dans le temps ? Voilà les questions principales que l'on retrouve dans ces oeuvres et qui permettent tant d'histoires passionnantes.
Ici, on retrouve des voyageurs qui utilisent un produit assez exotique, avec un léger bagage scientifique pour partir dans un premier temps dans le futur, notamment 100 000 ans dans le futur. Cette partie, la plus longue du roman, ne m'a pas beaucoup passionné. le traitement de l'évolution humaine un tantinet philosophique et un monde très étrange bizarrement décrit étaient une partie trop longue à mon goût.
La partie sur les voyages dans le passé par le héros était beaucoup plus interessant d'une part de par son intensité mais aussi par ce qu'il ouvre dans le concept du voyage dans le temps.
Avec un final très intéressant, ce roman vogue entre ennuie, passion et donc une chute palpitante.
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Juste après avoir lu "Ravage", je me suis attaquée au "Voyageur imprudent". J'ai tout d'abord été très intéressée par l'histoire, certainement par la manière dont elle est aménée. Par exemple, quand le savant annonce qu'il savait que Pierre serait devant sa porte tel jour à telle heure. J'ai beaucoup aimé également la défintion du présent, et sa representation dans la boite avec le coq. J'ai apprécié également la référence à "Ravage", lors d'un des voyages dans le futur.
J'ai beaucoup moins aimé la descritpion du Me siècle. J'ai d'ailleurs eu un peu de mal à me le représenter mentalement. La description de cet avenir, certes lointain, est plutôt effrayant, et surtout ne fait pas très envie. L'auteur parle de l'avenir de l'humanité, mais il n'y reste plus grand chose d'humain au final.
Comme d'autres lecteurs de ce livre, je suis toujours aussi choquée par l'image de la femme qui sort des romans de Barjavel. Là encore, la pauvre Annette reste en second plan tout au long du livre.
La fin de l'histoire, quoique que classique dans les voyages dans le temps, est intéresante. Mais là aussi, je pense qu'il aurait été intéressant de développer plus cet adage philosophique de l'oeuf et la poule, et de laisser de côté d'autres passages qui ne m'ont pas parus essentiels, voire même déplacés dans le cours du livre. Par exemple, Pierre devenant un voleur du passé, ou encore les doutes qui tout à coup l'envahissent quant à l'amour qu'il porte à Annette. Je n'ai pas bien compris ce que cela apportait.
Bref, un roman de SF écrit en 1942, avec des côtés fascinants et d'autres moins.
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Pierre Saint-Ménoux, enseignant de mathématiques, alors en engagement militaire se retrouve à croisé la route de Noël Essaillon, un physicien et de sa fille Annette. Noël a réussi grâce aux article de Pierre à mettre au point un substance au propriété incroyable : la noëlite. Celle-ci permet d'interagir avec le temps à sa guise. L'objectif du scientifique est alors de faire le bonheur de l'humanité pour cela il décide d'explorer le temps et étudier le futur à la recherche d'une solution. Pierre Saint-Ménoux sera son associé dans cette aventure et surtout son agent de terrain car le physicien est paralytique. Mais le voyage dans le temps a parfois des conséquences inattendus et imprévisibles.

Fortement inspiré de la machine à remonter le temps de H.G. Wells, Réné Barjavel revient en 1944 après Ravage sur une autre oeuvre de science fiction à la française. Devenu une oeuvre de référence de cette auteur, le voyageur imprudent offre un récit bien construit et se posant des questions sur le bonheur et les besoins de l'humanité en imaginant une humanité très futuriste transcendée de certain besoin.
Mais comme les nombreuses références à Ravage son premier roman, Réné Barjavel ne plonge pas totalement dans l'optimisme annoncé en première intention et trace un bilan plus mitigé de l'humain et ses travers.
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Dans ce roman, nous accompagnons Pierre dans ses voyages dans le futur. le cataclysme planétaire de l'an 2052, précédemment conté dans Ravage, a encore des répercussions sur la planète en l'an 100000. Les descendants des survivants n'ont jamais rétabli la puissance électrique. Sans machine, leur développement s'est tourné vers une hyperspécialisation des individus, un peu sur le modèle d'une fourmilière. Les nourrices, les combattants, les cueilleurs. Certains mangent pour tous, d'autres travaillent sans manger.
J'ai trouvé le déroulement de l'histoire bien plus recherché que La Machine à remonter le temps .
Incroyable que je ne l'ai pas découvert plus tôt alors que je suis très amatrice du sujet du voyage dans le temps.
Merci
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