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Alain Bories (Traducteur)
EAN : 9782228895163
209 pages
Payot et Rivages (14/01/2002)
4.04/5   61 notes
Résumé :
Il se l'était juré : cette fois, on ne l'y reprendrait plus. Son premier voyage chez les Dowayos l'avait lessivé (Un anthropologue en déroute, Payot, 1992). Transformé en banquier, en infirmier, en chauffeur, manipulé, vide, exploité jusqu'à l'os par une tribu hilare, il avait fini par comprendre que le sujet d'étude c'était lui pour tous ces braves montagnards.

Et pourtant... Lorsqu'il apprend que ces Dowayos vont reprendre une très ancienne cérémon... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
" Et la nuit s'étend sur le village
Oui oui, au clair de lune
Le tamtam résonne, whee
Envoutant nos coeurs et nos âmes
Par sa mélodie... Saxo
Un soir au village." Manu Dibango


Nigel Barley est de retour au Cameroun! Il veut assister à une cérémonie de circoncision...
La plupart des Africains de l'ouest sont endettés, une coutume antique, la Tradition, quoi...
En Occident, les gens s'endettent pour une maison. Pas les Camerounais! Eux, c'est pour l'achat d'une femme...
Il faut bien quelqu'un pour faire la cuisine... Et des enfants!... De plus, on peut avoir plusieurs épouses...


Personne ne veut croire Nigel, quand il raconte que les blancs se " débarrassent " de leurs filles, pour presque rien!
Un Dowayo proposa à Nigel, de lui expédier un chargement de " filles à marier". Ils se partageraient l'argent... du proxénétisme, dites vous?
Mais non! Ce sont des affaires! La Tradition...


Nigel doit partir à l'aube, avec une camionnette de location, mais il doit lutter pour accéder au levier de vitesse et au frein, à cause des passagers! Mais enfin, celui qui a le volant doit avoir accès au frein, non?
Sauf s'il n'y a pas de freins...

Car un groupe de personnes veut profiter de la balade. Impossible de refuser!
On entasse les paquets: vêtements, nourriture, ignames et d'autres animaux...


Trajet sans histoires, sauf une altercation entre des poulets( les volatiles) et un enfant. Une simple prise de bec! La mère du gosse monta sur ses ergots et traita la propriétaire de ..."grosse dinde!".

Soudain, Nigel vit sur le chemin, une étrange créature : "un grand cône de vannerie, couvert de feuilles et de plantes grimpantes, avec des bras et des jambes!
Un jeune garçon circoncis, se cachant des yeux des femmes...


- Quand a-t-on circoncis ce garcon?
Non, personne n'a rien vu! Des rires niais et des dénégations, un gamin pleura en regardant ses affaires, les femmes se couvraient les yeux, même les poules s'offusquaient de la question...
On ne discute pas de ces choses, avec des femmes. Les hommes se taisaient!
C'est mal, et... Ça fait mal!


Nigel pourra-t-il assister à une circoncision ? Va-t-on le lui montrer ou devra-t-il payer... de sa personne? On ne peut y assister que si on fait, euh, partie de la "confrérie"... En bon Anglais, Nigel va devoir tester son flegme britannique!
C'est extrêmement drôle !
L'auteur se moque aussi de lui-même !
Cocasserie et pédagogie entremêlées...
Il y a un singe, de la vannerie et un faiseur pluie, en haut de la montagne!

" Saga Africa, ambiance de la brousse
Saga Africa, attention, les secousses!
Yannick Noah.
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Nigel Barley repart dans le village de son premier « travail sur le terrain » car une cérémonie de circoncision est en préparation.
Ce village se trouve dans la montagne au Cameroun proche de la frontière du Nigéria.
A l'époque du voyage, Boko Haram n'existait pas. le village est en pays dowayos, les habitants ont leurs propres rituels que Nigel Barley essaye de découvrir.
La précédente expédition était initiatique, Nigel Barley découvrait un monde qui lui était inconnu ce qui l'avait mis dans de nombreuses situations périlleuses. Et l'objet de ses recherches n'était pas défini.
L'objet de son récit était la découverte du « travail sur le terrain », les observations étaient denses, le récit cocasse et les sujets partaient dans toutes les directions.
Ce second séjour étant plus court, Nigel Barley a consacré plus de pages à des épisodes du voyage. le livre est très structuré, un chapitre par épisode même si la préparation du rite est omniprésente
Nigel Barley initie le lecteur à l'importance de l'étude du rite de la circoncision,
Nigel Barley est un anthropologue passionné, il ne se contente pas de suivre une seule étude, tout événement excite sa curiosité, même une séance de cinéma ! Il apprend la sorcellerie, il se marie ;-) mais il n'hésite pas à se moquer de lui-même quand il suit de fausses pistes ou quand il commet des bourdes, il n'oublie pas de raconter ses déboires avec des bureaucrates forts de leurs pouvoirs, ou de dénoncer les effets pervers des bonnes intentions du monde occidental.
Grâce à son humour et à son gout pour la pédagogie, Nigel Barley rend l'anthropologie passionnante
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Ce deuxième voyage chez les Dowayos n'est ni moins instructif ni moins réjouissant - surtout pour le lecteur - que le premier. Plus on découvre les écrits de Nigel Barley, plus on regrette que les anthropologues ne soient pas plus nombreux à livrer au grand public leurs aventures vues de l'intérieur.

Barley a un vrai talent pour couper l'herbe sous le pied du mythe du bon sauvage. Chez lui : ni niaiserie, ni vérités toutes faites. Il nous permet au contraire d'interroger notre vision du monde autant que notre perception du métier d'anthropologue.

Si vous avez aimé Un anthropologue en déroute, précipitez-vous sur ce deuxième opus, vous n'y prendrez pas moins de plaisir !
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Certains vous diront que les deuxièmes parties sont moins intéressantes que les premières. même si on perd la nouveauté du principe de l'anthropologue. Il est délicieux de se plonger à nouveau dans les aventures de cet anglais aux confins de l'Afrique. Pour y avoir vécu moi même je dois dire que dans les passages les plus comiques il y a un sentiment de "déjà vu" très agréable.
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J'viens de terminer [i][b]Le retour de l'anthropologue[/b][/i] de Nigel Barley. Deux ans après s'être rendu en Afrique pour étudier les rites de circoncision chez les Dayowas et avoir échoué car ce rite n'a lieu que tous les 6 ou 7 ans, Barley retourne sur place car des informateurs lui ont dit que cette cérémonie était sur le point d'avoir lieu. Sauf qu'entre temps des chenilles viennent semer la pagaille.
Barley parle de son travail d'anthropologue avec simplicité, sincérité et un humour très british. On est à mille lieues de la froideur scientifique d'un Marcel Mauss ou d'un Claude Lévi-Strauss période [i][b]anthropologie structurale[/b][/i]. A lire aussi bien pour les initiés à cette noble discipline qu'est l'anthropologie qu'au grand public. J'ai passé un bon moment.
Lien : http://unpetitcoindeparadis...
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Quand une population perd son identité propre, les anthropologues regrettent surtout la perte de sa vision unique du monde, résultat de milliers d'années de pensée et d'interactions. De ce fait, l'étendue des cultures humaines diminue. L'importance anthropologique d'une population n'a rien à voir avec son importance démographique.
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Dans notre culture occidentale, il arrive aussi qu'un meurtre particulièrement horrible attire l'attention de l'opinion publique sur ce genre de crime; soudain, les journaux en sont pleins. On dirait que toute notre civilisation va brusquement s'effondrer.
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J'avais appris à ne jamais contredire un fonctionnaire africain. Cela aboutissait toujours à une dépense d'énergie et une perte de temps considérables. Mieux valait opter pour un assentiment passif. C'était un truc que m'avait expliqué un Français, viel habitué des colonies : il s'agissait "d'adapter les faits à la bureaucratie."
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Tout le monde a plus ou moins quelque chose à se reprocher, et la moindre entorse à la légalité a tôt fait de nous plonger dans des abîmes de culpabilité.
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Prendre un taxi en Afrique est toujours une aventure; bien souvent, il est plus facile de faire le trajet à pied.
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Video de Nigel Barley (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Nigel Barley
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« Un anthropologue en déroute », de Nigel Barley, c'est à lire en poche dans la Petite Biblio Payot.
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