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EAN : 9782715243750
128 pages
Le Mercure de France (16/06/2016)
3.38/5   4 notes
Résumé :
Plus que les autres, l’été est la saison du temps aboli, une promesse sans cesse renouvelée, reléguant au triste hiver le soin des regrets éternels…
Raison pour laquelle, sans doute, les étés des écrivains sont souvent les plus beaux. Mais cette « belle » saison ne l’est pas partout… Sous d’autres latitudes et d’autres climats que les nôtres l’été peut-être rude. C’est aussi ce que nous disent les écrivains d’ailleurs.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
l'été... un petit mot si intense pour une saison si belle où, la lumière inonde, les senteurs s'épanchent, les étoiles flambent, la chaleur écrase, le vent balaye, les couleurs éclatent, les flots dansent, les corps brunissent, les yeux pétillent, les enfants jouent, les esprits se relâchent, des amours naissent... et puis il y a des étés rudes, secs et salés. Saison inspiratrice, elle est aimée des écrivains et des poètes. Cette anthologie nous emporte dans un voyage baigné de soleil, un astre solaire tour à tour puissant, pénétrant, violent, enivrant, aveuglant... dardant ses rayons de l'Algérie à Manhattan, de Capri à Saint-Tropez en passant par la steppe russe et le Mississippi, durant un été pluvieux, fantôme, mortel, à la plage, dans les blés, en ville... sous les plumes admirables d'Albert Camus, Sébastien Japrisot, Truman Capote, Gustave Flaubert, William Tchekhov, Pier Paolo Pasolini, Françoise Sagan, Patrick Modiano, Arthur Rimbaud, Antoine Blondin, Jean Giono, Colette et bien d'autres.
Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
« Donc, voici, j'écris pour Libération. Je suis sans sujet d'article. Mais peut-être n'est-ce pas nécessaire. Je crois que je vais écrire à propos de la pluie. Il pleut. Depuis le 15 juin il pleut. Il faudrait écrire pour un journal comme on marche dans la rue. On marche, on écrit, on traverse la ville, on est traversé, elle cesse, la marche continue, de même on traverse le temps, une date, une journée et puis elle est traversée, cesse. Il pleut sur la mer. Sur les forêts, la plage vide. Il n'y a pas les parasols même fermés de l'été. (…) L'été n'est pas arrivé. À sa place, ce temps qu'on ne peut pas classer, dont on ne peut pas dire quel il est. Dressé entre les hommes et la nature il est une paroi opaque faite d'eau et de brouillard. Qu'est-ce que c'est encore que cette idée, l'été ? Où est-il tandis qu'il tarde ? Qu'était-il tandis qu'il était là ? De quelle couleur, de quelle chaleur, de quelle illusion, de quel faux-semblant était-il fait ? (…) Dans les rues il y a des gens qui marchent seuls dans le vent, ils sont recouverts de K-Way, leurs yeux sourient, ils se regardent. La nouvelle aux Français en vue d'une année difficile qui vient, de mauvais semestres, de jours maigres et tristes de chômage accru, on ne sait plus quel effort il s'agit, de quelle année pourquoi tout à coup différente, on ne peut plus entendre ce monsieur qui parle pour annoncer qu'il y a du nouveau et qu'il est là avec nous face à l'adversité, on ne peut plus du tout le voir ni l'entendre. Menteurs, tous. Il pleut sur les arbres, sur les troènes en fleurs partout, jusqu'à Southampton, Glasgow, Édimbourg, Dublin, ces mots, pluie et vent froid. »
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« Le mouvement de la mer les avait alanguis, troublants leur équilibre ordinaire, le grand air salin les avait affamés, puis le déjeuner les avait étourdis et la gaîté les avait énervéss. Ils se sentaient maintenant un peu fous avec des envies de courir éperdument dans les champs. Jeanne entendait bourdonner ses oreilles, toute remuée par des sensations nouvelles et rapides. Un soleil dévorant tombait sur eux. Des deux côtés de la route les récoltes mûres se penchaient, pliées sous la chaleur. Les sauterelles s'égosillaient nombreuses comme les brins d'herbe, jetant partout, dans les blés, dans les seigles, dans les joncs marins des côtes, leur cri maigres et assourdissant. Aucune autre voix ne montait sous le ciel torride, d'un bleu miroitant et jauni comme s'il allait tout d'un coup devenir rouge, à la façon des métaux trop rapprochés d'un braisier. »
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« Je me rappelle, la fois où je suis partie dans la nuit. C'était cet été où tout s'est décidé, l'été où les récoltes brûlaient, où les villes brûlaient, où les soldats marchaient dans les rues. Je me souviens, parce que l'air était encore frais dans la nuit, le ciel était rempli d'étoiles. Je voulais voir le ciel, guetter les météores, je voulais entendre les criquets chanter. J'avais de l'électricité dans tout le corps, je ne pouvais pas dormir. J'écoutais le bruit du vent dans les tamaris, le grincement de l'éolienne au bout des champs, j'écoutais le crissement continu des insectes, ça faisait un bruit qui gonflait et décroissait, pareil à la mer. Plus loin, quelque part dans les arbres, la chouette sifflait à intervalles réguliers, comme quelqu'un qui appelle. »
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Le temps des cerises - Jean Baptiste Clément

Quand nous chanterons le temps des cerises
Et gai rossignol et merle moqueur
Seront tous en fête
Les belles auront la folie en tête
Et les amoureux du soleil au cœur
Quand nous chanterons le temps des cerises
Sifflera bien mieux le merle moqueur

Mais il est bien court le temps des cerises
Où l'on s'en va deux cueillir en rêvant
Des pendants d'oreilles
Cerises d'amour aux robes pareilles
Tombant sous la feuille en gouttes de sang
Mais il est bien court le temps des cerises
Pendants de corail qu'on cueille en rêvant

Quand vous en serez au temps des cerises
Si vous avez peur des chagrins d'amour
Evitez les belles
Moi qui ne crains pas les peines cruelles
Je ne vivrai point sans souffrir un jour
Quand vous en serez au temps des cerises
Vous aurez aussi des peines d'amour

J'aimerai toujours le temps des cerises
C'est de ce temps-là que je garde au cœur
Une plaie ouverte
Et Dame Fortune, en m'étant offerte
Ne pourra jamais fermer ma douleur...
J'aimerai toujours le temps des cerises
Et le souvenir que je garde au cœur !
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Un été - Vincent Almendros

La mer recouvrait une bonne partie de mon corps. D’instinct, je me mis à nager à Jeanne. Le clair de Lune brasillait sur les vagues. Je m'habituais peu à peu à l'obscurité. Viens voir, dit-elle lorsque je l'eus presque rejointe, et brutalement, elle disparut. Je restai un instant à la surface, seul, avant de m'enfoncer à mon tour.

L'eau était douce, presque tiède. Je conservais les yeux fermés de peur de ne rien voir. Lorsque je les rouvris, un univers flou et enténébré m'apparut.
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