J'avais découvert et aimé
Brussolo au travers de ses récits thriller / horreur. Quand j'ai lu la quatrième de couverture des « Moissons d'hiver » j'ai été séduite par le synopsis mais émettais des doutes sur le fait que
Brussolo maitrise le style historico-familial, vu son univers habituel.
Après des années en pensionnat à l'initiative de sa mère, Julien hérite de la propriété familiale au décès (flou) de son grand père.
L'adolescent revient alors sur les terres ancestrales avec sa mère, dans un contexte de fin de seconde guerre mondiale, avec tout à reconstruire et réapprendre, autant matériellement qu'affectionnellement.
J'ai trouvé la narration fluide et agréable, sans les longueurs habituelle que l'on peut retrouver dans ce genre de roman (cf.
Kate Morton parfois …). le passage de l'enfance à l'âge adulte est également très bien amené tout au long de l'histoire, Julien perdant peu à peu sa naiveté pour se confronter à l'age adulte. On voit comment le regard de Julien change à propos de sa mère au fur et à mesure qu'il mène l'enquête sur son passé et son histoire à lui, donc à elle. On passe vite des souvenirs d'enfance d'une maman protectrice et innocence à la femme sexualisée, qui ment pour se protéger.
Secrets de familles, trésor caché, héritage sur fond de trame historique : tous les ingrédients sont là pour tenir le lecteur en haleine jusqu'au dernier chapitre.