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Marc Chénetier (Traducteur)
EAN : 9782070404391
155 pages
Gallimard (15/05/1998)
3.58/5   18 notes
Résumé :

" Les temps étaient sombres et romantiques. Le Bronx était vulnérable, dépourvu d'une digue qui offrît une protection sérieuse contre l'océan Atlantique et, selon la rumeur, des commandos ennemis allaient débarquer d'un sous-marin insidieux dans de petites embarcations en caoutchouc, envahir les égouts, dévorer ma terre natale.

Mais jamais je ne vis le vis le moindre nazi au cours de nos promenades. D'ailleurs, quelle chance aurait bien p... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Aujourd'hui je vous propose de partir à la rencontre d'une femme qui a fasciné de nombreux hommes dans son quartier du Bronx.

Voici un roman autobiographique de l'écrivain Jerome CHARYN qui nous parle de son enfance auprès d'un père peu brillant, qui travaille dans un atelier de confection de vêtements, et d'une mère qui ne travaille pas. Il a cinq ans quand sa mère plonge dans une profonde dépression, car elle attend désespérément une lettre de son frère qui vit en Biélorussie ; sans nouvelle de lui, elle se néglige. C'est Jerome qui va s'occuper de ses parents. Servir le Whisky au père pour qu'il soit trop gris pour s'apercevoir du désespoir de sa femme et s'occuper de la maison à la place de sa mère.

Vous voyez l'ambiance ? Quand la lettre arrive enfin, la belle Faigele revit !

Mais ce n'est pas tout, nous allons aussi côtoyer l'oncle Chick qui fait du marché noir et qui va finir par avoir quelques ennuis.

Sam, le mari de Faigele, la belle ténébreuse, va être contraint d'arrêter son travail quelques temps ; elle va accepter de servir les cartes dans un casino, elle est jolie et attire la clientèle. Elle finira par faire équipe avec des membres peu recommandables de la société du Bronx (qui est un État dans l'État). Mais la belle ténébreuse à ses idées, et on ne l'achète pas…

Bref, un beau roman autobiographique sur la vie dans le Bronx dans les années 20 ; qui se lit comme un scénario ; l'histoire de la belle ténébreuse, libre et touchante…

À lire installé(e) à une table de jeu ou de salon, en dégustant un verre de vieux Whisky accompagné de fruits secs et de noix de cajou. Bonne lecture !


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Tout lecteur a ses faiblesses et ses lacunes. Les miennes sont flagrantes quant à ce roman de Jerome Charyn sur la vie des émigrés de l'Europe de l'Est avant guerre, à New York, et viennent surtout de ma méconnaissance de l'histoire politique du Bronx avec ses luttes mafieuses intestines.
Ceci mis à part, j'ai beaucoup aimé ce récit évoquant l'enfance du narrateur de cinq à sept ans, de 1942 à la fin de la guerre, aux côtés de sa mère chérie et admirée, la belle Faigele, venue de Moguilev, en Biélorussie, où elle a laissé son frère aîné dont elle attend interminablement des nouvelles. Harvey, son fils aîné, parce qu' asthmatique, est exilé en plein désert, dans l'Arizona. Il préfère son père, Sam, l'occasionnel marchand de fourrure. Son petit frère Jerome, lui, «bébé Charyn», le narrateur, a choisi sa mère, tour à tour croupière d'un gros bonnet de la pègre, trempeuse de cerises dans du chocolat, reine du marché noir.
Joli récit autobiographique d'une vie difficile, dans une époque dramatique et dans un milieu des plus violents, à travers le regard d'un jeune enfant qui, très naturellement, magnifie les événements, les rendant magiques et nostalgiques. Une écriture légère et tendre. Un vrai bon moment de lecture.
Lien : http://liratouva2.blogspot.f..
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Pas particulièrement accroché à la vie de la mère de Jérôme Charyn. Tout m'y pousserait pourtant, le sujet, le pathos d'une enfance difficile, s'en sortir, New-York mais il me manque le liant de l'écriture à laquelle je n'adhère pas. Un rendez-vous manqué avec Charyn que je me rappelle avoir découvert avec ses collaborations BD avec Boucq. Je ne le déconseille pas puisque je suis allé au bout toutefois, je ne le conseille pas non plus...
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Nous allions entrer dans le marché couvert quand une petite bande de gens en haillons s’approcha de nous, des hommes avec un drôle d’uniforme, des moustaches grises et d’énormes yeux qui vous pénétraient. C’étaient des prisonniers de guerre italiens accompagnés par la police militaire: sifflets, casques et pistolets. (..) Ils avaient été placés dans une situation comique. L’Italie s’était rendue depuis des lustres et ces prisonniers de guerre auraient dus être renvoyés chez eux, mais c’était impossible tant que les Allemands occupaient l’Italie du Nord (…) N’étaient-il pas eux aussi des voyageurs comme maman et moi? Piégés dans l’énigme de notre siècle, fêtant Noël en mai, à l’intérieur d’une minuscule bulle italienne. Maman ressentait-elle sa propre condition de prisonnière à les voir ainsi. Ils ne murmuraient rien, ils ne ricanaient pas. Ils regardaient. Et maman fut incapable de se dérober à ces clowns prisonniers. Elle courut soudain, courut les étreindre, serra chacun de ces prisonniers de guerre dans ses bras, les laissa fourrer leur nez dans la fourrure soyeuse de son manteau: la police militaire n’en revenait pas; c’était comme s’ils étaient eux aussi prisonniers, étant privés de sa chaleur.
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Nous allions par les rues, l’enfant prodige en culottes courtes et sa mère, d’une beauté si insolente que cessait tout commerce : nous pénétrions alors dans un univers au ralenti où femmes, hommes, enfants, chiens, chats et pompiers dans leur camion la regardaient passer, les yeux emplis d’un tel désir que je me faisais l’effet d’un usurpateur en train de l’enlever vers quelque distante colline.
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Il avait des quintes de toux et sucrait de son sang le thé qu'il buvait.
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Je comble les vides. Ça me va très bien comme ça.
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Jerome Charyn nous lit un passage de son livre Johnny Bel-Oeil.
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Mon pote Daniel Pennac dirait qu'il a le cul bordé de nouilles, moi je préfère dire que j'ai le cul............?...................

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