La petite fille de Monsieur Linh

Magnifique roman, émouvant,délicat, douloureux aussi: l'exil, la mort des proches pour Monsieur Linh , qui survit grâce à sa petite fille et l'amitié apparue avec Monsieur Bark est touchante: la langue les sépare,les gestes de l'affection les rapprocheront.Le style est simple, presque dépouillé mais sensible et pur.Un très beau livre.

Superbe roman sur l'immigration qui m'a émue aux larmes.

Dans le drame de l'exil Monsieur LINH laisse toute une vie avec pour seul cadeau précieux sa petite fille, l'écriture de l'auteur nous fait sentir l'épaisseur de la solitude de cet homme, qu'une rencontre, une seule, va effleurer et tout se joue dans l'attente d'une nouvelle rencontre. Il s'agit d'un livre magnifique, pudique, sensible, fragile et d'une beauté dépouillée qui touche l'essentiel de l'âme humaine

Au vue du nombre de critiques pour ce petit roman, il m'est difficile d'écrire encore quelque chose qui n'est pas encore dit.
La lecture de ce petit roman (184 pages) fut pour moi un réel plaisir. C'est une belle et douce histoire sur l'amitié entre deux hommes. Deux hommes abimés par la vie et qui portent le deuil. Malgré le fait qu'ils ne savent pas communiquer dans la même langue, ils arrivent à se comprendre et par leurs gestes ils arrivent à faire passer beaucoup d'émotions belles et pures. C'est une histoire sur la tolérance, l'empathie et la solitude entres autres.

La fin m'a pris au dépourvu, mais c'est bien ainsi.

Challenge Multi-défis
Challenge Riquiqui

Ce délicieux roman assez court nous fait partager la vie de M. Linh, vieil homme qui a dû quitter son pays et faire un voyage de six semaines pour enfin arriver dans un lieu, jamais précisé, où il fait froid. Il porte dans ses bras sa petite-fille dont le père, son fils, a été tué à la guerre, comme sa mère. La petite s'appelle Sang dia (Matin doux).
En quelques pages, Philippe Claudel permet de comprendre tout le drame du déracinement, ce que vivent en ce moment des milliers de gens. Heureusement, M. Linh trouve quelqu'un à qui parler dans la ville où il a été recueilli : M. Bark.
Ce livre est tendre, émouvant, très réaliste aussi quand les deux hommes parlent de la guerre car M. Bark a combattu dans le pays de M. Linh et cela fait penser au Vietnam : « La voix de son ami est profonde, enrouée. Elle paraît se frotter à des pierres et à des rochers énormes, comme les torrents qui dévalent la montagne, avant d'arriver dans la vallée, de se faire entendre, de rire, de gémir parfois, de parler fort. C'est une musique qui épouse tout de la vie, ses caresses comme ses âpretés. »
Hélas, d'autres décident pour M. Linh qui se demande : « Pourquoi la fin de sa vie n'est-elle que disparition, mort, enfouissement ? » Après tant de drames et de souffrances toujours d'actualité, l'auteur constate : « Qu'est-ce donc que la vie humaine sinon un collier de blessures que l'on passe autour de son cou ? »
Enfin, pourquoi ne pas le dire ? le coup de théâtre final arrache des larmes au lecteur qui s'était attaché aux pas de cet homme, M. Linh, et de sa petite-fille.
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Quel beau livre, que de sensibilité,de poésie, de douceur, de tendresse !!! J'ai essuyé plusieurs fois des larmes en vous lisant Monsieur Claudel , des larmes d'émotions. Votre écriture est simplement belle. En moins de 200 pages vous arrivez à faire passer un tas d'émotions et à nous embarquer dans un autre monde. La fin est à l'image de tout le livre, bouleversante.
Merci Monsieur Claudel !

« Toujours il y a le matin,
Toujours il y a la lumière »…

Poignant et troublant à l'arrière-goût âpre et magnifique.
Un très joli texte, court et d'une belle intensité – triste et sensible.

Monsieur Linh est un vieil homme qui a dû quitter son village par-delà les mers entre rizières et forêts, ses proches et amis ont été tués.
Tristesse et mélancolie s'emparent de lui, durant le voyage en bateau, regardant son pays s'éloigner ; puis en terre d'exil.
Il devient un réfugié, seul à deux, seul avec sa petite fille.
Le temps présent s'oppose alors à son vécu, il n'en parlera plus qu'au passé de sa terre natale, ses couleurs, ses parfums, sa famille aimée.

Ce roman, ce sont les souvenirs de Monsieur Linh qui se diluent au fil des jours où les émotions et d'autres langages, corporels, sensoriels, s'expriment et entretiennent les pensées.

C'est aussi l'exil et l'abandon, la mémoire et la différence, la rencontre et l'amitié, ces regards que l'on porte sur l'autre. Les instants durant lesquels on s'apprivoise ou s'indiffère.
L'impuissance, la désolation, la consolation des hommes embarqués sur le grand manège du monde.
*
« Qu'est-ce donc que la vie humaine sinon un collier de blessures que l'on passe autour de son cou ? […] Pourquoi faut-il que les lendemains soient toujours plus amers que les jours passés qui le sont déjà trop ? »
*
Mon premier roman de l'auteur que je lis assez tardivement.

C est une histoire d une grande sensibilité, c est l histoire d un homme seul avec sa petite fille qu il protège qui a quitté son pays. C est la rencontre avec un autre homme qui ne parle pas sa langue mais une belle amitié naîtra. Un regard, un geste, la chaleur des mots suffisent parfois. Philippe Claudel a ce don pour écrire des histoires magnifiques.
C est une histoire émouvante, pleine de poésie.
184 pages

Un vieil homme déraciné et perdu portant un bébé, sa petite fille, dans ses bras frêles découvrent un nouveau Monde. Seul. À deux. le reste est poésie, naviguant entre âpreté et légèreté, violence et douceur, tradition cambodgienne et immédiateté occidentale... et vous le découvrirez si vous lisez ce chef-d'oeuvre de Philippe Claudel, bouleversant et frappant! Rarement j'ai eu autant le coeur au bord des yeux qu'en lisant "Monsieur Linh". J'avais étudié en classe avec mes élèves "Les âmes grises", sombre et merveilleux, et je découvre ici la face lumineuse de Claudel!
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J'ai lu ce livre en quelques heures, tant il est touchant.
C'est une histoire simple, avec des mots puissants. On ne connait ni le pays d'origine, ni le pays d'arrivée (bien que l'on puisse aisément), mais cela n'a que peu d'importance car c'est une histoire universelle qu'il raconte: la solitude, la vieillesse, le monde intérieur, la différence.
Un petit bijou