La petite fille de Monsieur Linh

Monsieur Linh, vieil homme, quitte le Vietnam sur un bateau, accompagné de sa petite fille Sang Diù qui signifie Matin doux. Tous ceux qu'il connaissait sont morts.
Après six semaines en mer, il arrive dans un grand port français. Il est conduit dans un centre d'accueil parmi d'autres familles auxquelles, il ne se mélange pas. Il s'occupe seulement de sa petite fille, lui chante des chansons, s'occupe d'elle , mais ne parle à personne. Chaque jour, il quitte le centre d'accueil pour une petite promenade pas trop loin, il ne connait pas la langue du pays. Et sur un banc, il rencontre un homme Monsieur Bark qui parle beaucoup et deviendra son ami.
Livre magnifique de délicatesse, sur l'amitié, le remord, le pardon et la souffrance de quitter son pays.

Philippe CLAUDEL. La petite fille de Monsieur Linh.

Je souffre d'insomnies. J'ai donc, au cours de la nuit dernière lu, ce petit roman de Philippe Claudel. J'écris petit roman, 160 pages. Mais quelle concision, quelle poésie, que d'amour, sont cachés dans ce récit. Un homme, Monsieur Linh, doit quitter son pays, en guerre. Il fuit, emportant une vieille valise contenant quelques effets et un petit sac de la terre natale. Mais il serre sur son coeur, sa petite-fille, Sang Diû, « Matin doux », âgée de quelques semaines, rescapée d'une attaque qui a tué ses père et mère.

Dans son roman Philippe nous narre l'arrivée sur une terre étrangère qui accepte les exilés. Que vont donc devenir ces êtres qui, avant d'atterrir, ici ou là, errent sur les océans dans des boat people ? Quel accueil leur est réservé ? Et quel est leur devenir ? L'auteur, avec beaucoup de poésie nous décrit ses personnages, qui, en raison de leur vagabondages, de la perte de tous leurs biens matériels mais aussi de leur famille, sont condamnés à un exil forcé. Une très belle page d'écriture. Beaucoup d'humilité, d'humanité, de sensibilité et d'empathie pour toutes ces personnes. Un petit chef-d'oeuvre. Comment ai-je fait pour le découvrir si tardivement ? Je vous le conseille vivement. Lisez aussi « Le rapport Brodeck », « L'arbre de Toraja » et « Le Compromis ». je les ai lus en 2019. je vous souhaite une bonne journée. Il pleut donc lecture….

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Un petit livre émouvant, coeurs sensibles ne surtout pas s'abstenir!

Monsieur Linh est un homme qui a tout perdu, sa famille a été massacrée. Il ne survit que pour sa petite-fille, un bébé qu'il ramène avec lui sur le bateau de réfugiés asiatiques. Malheureusement, il doit aller dans une maison de repos. Devra-t-il se séparer du seul bonheur qui lui reste?

Exil, amitié, solitude et vieillissement, n'est-ce pas le lot de toutes les personnes âgées de voir leur monde s'effriter et disparaître petit à petit?

Pour un regard différent sur les déracinés de la vie…

Mon dieu ce livre...
Un bijou caché sous une couverture et un titre quelconque. Je n'aurais jamais posé mes yeux dessus si une collègue ne m'avait pas dit un jour: "Tu ne l'as pas lu? Tu devrais"
Et là, pioché dans ma PAL sur Babelio pour la pioche de février 2020, le voici de sortie...
Que j'ai aimé cette écriture fluide, ces personnages émouvant, cette histoire... et cette fin...
Que d'émotion dans un si petit livre...

Bouleversant et émouvant...ce sont les premiers mots qui me viennent alors que je viens de refermer la dernière page de ce roman.

Cette histoire d'une amitié entre deux personnes qui semblent dès le départ si différentes, aussi bien physiquement, aussi bien dans leur origine, qui ne parlent pas la même langue et qui contre toute attente paraissent tellement se comprendre est délicatement contée. Monsieur Linh et Monsieur Bark sont attentifs l'un à l'autre, ils se regardent et s'écoutent profondément et chacun va aider l'autre à supporter son fardeau, sa solitude, cette vie qui semblait n'avoir plus aucune promesse à offrir.

Ce livre est écrit dans un style concis et précis et chaque mot apporte de la valeur aux thèmes évoqués à travers l'histoire de Monsieur Linh et Monsieur Bark. C'est sensible et poétique, les émotions, les traumatismes sont racontés avec pudeur. Chacun accepte l'autre tel qu'il est, et aujourd'hui, cela raisonne comme indispensable. Sont décrits, les douleurs de l'exil, les épreuves de la vie, le deuil, la persévérance et surtout l'espoir et la tolérance...Un texte magnifique au service d'une histoire qui ne peut laisser personne indifférent.
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Monsieur Linh est parti de son pays natal, une lointaine contrée d'orient, après avoir perdu toute sa famille dans un bombardement, sauf son unique trésor, sa petite-fille de quelques mois appelée « Sang diû ».
Déraciné, complètement perdu dans son pays d'accueil, Monsieur Linh lie connaissance avec un « gros Monsieur » du nom de Monsieur Bark qu'il rejoint tous les jours sur un banc en face d'un parc zoologique. Une amitié forte et sincère nait entre les 2 hommes, meurtris tous les 2 par la perte de leurs proches et par la guerre. Pas besoin de parler la même langue, ils se comprennent et partagent leur détresse et leur solitude.

Véritable coup de coeur pour ce roman poignant de Philippe Claudel qui décrit avec justesse le ressenti d'un réfugié arraché à son pays natal, un sujet tristement d'actualité.
L'écriture, tout en simplicité bouleverse par sa sincérité. J'ai trouvé la fin terriblement émouvante et je confirme qu'il faut bien attendre la toute dernière page pour la connaître.
Si vous avez envie de vous laisser emmener dans un conte qui met du baume au coeur, laissez-vous tenter par ce roman, je vous le recommande !

Je fus complètement bluffé par ce cours récit de Philippe Claudel.
Monsieur Linh m'apparaît en boat people. Il fuit la guerre et la mort, il fuit vers nulle part…. Il n'a plus rien, mais il a sauvé « sa petite fille » du désastre. .
Son périple l'amène en Europe dans un centre pour réfugiés près du port. Lui, le vieux paysan des rizières ignore tout de l'endroit ou il se trouve, il ne connait ni la langue, ni les coutumes, ni son futur. …..mais il a « sa petite fille ».
Il erre dans la ville en faisant le tour du centre de peur de se perdre. Assis sur un banc, un homme engage la conversation…, il ne le comprend pas, mais il lui parait gentil et si triste. Son « ami » est aussi un blessé de la vie. Ils se voient chaque jour, l'un parlant, l'autre écoutant.
Monsieur Linh est transféré dans un nouvel établissement à l'autre bout de la ville et tout se complique; il veut retrouver son ami mais comment dans cette cité inconnue et hostile.
Alors, pour la première fois depuis son arrivée, il prend une initiative, il fuit et s'élance avec « sa petite fille » à la recherche de son ami, il se dirige vers la mer, marche, marche, s'épuise ….et soudainement, il entend la voix de son ami, il l'aperçoit, son coeur explose de joie, il s'élance dans le trafic… il ne voit pas le véhicule qui se dirige vers lui.
Bluffé.

Un petit roman tendre et plein de délicatesse avec un style tout en retenue et en émotion. Une amitié entre deux êtres affectivement perdus qui se raccrochent l'un à l'autre, qui se comprennent sans parler la même langue. Un grand-père attachant qui fait face malgré l'adversité et les difficultés d'adaptation à ce nouveau monde. Il faut être fort.
Comme une main amie qui effleure une épaule, ce roman met du baume à l'âme

Dans ce beau roman, Claudel raconte l'histoire de Monsieur Linh, un vieil homme, qui fuit en bateau son pays en guerre emportant dans ses bras sa petite fille.
Le roman raconte d'une écriture simple mais efficace et rigoureuse la relation d'amour entre Linh et sa petite fille ainsi que de la belle amitié qui se noue entre lui et Monsieur Bark , personnage que la vie n'a pas épargné non plus, il est veuf et a perdu sa tendre épouse.
Le style de Philippe Claudel, la syntaxe, la ponctuation ainsi que le déroulement de l'intrigue montrent une écriture concise, ciselée, travaillée où le moindre détail revêt son importance, les phrases courtes en font un récit très clair qui se lit rapidement. La littérarité de l'écriture est évidente.
L'oeuvre de Claudel est un atout pour la littérature française.
C'est avec cette belle écriture que l'auteur, excellent conteur par ailleurs narre cette relation curieuse entre le vieil homme et la petite fille.
Qui est cette petite fille si sage dans les bras de Monsieur Linh qui ne fait pas de bruit, ne parle pas, ne pleure pas, ne mange pas ? Pourquoi les membres du foyer d'accueil où se réfugie le grand père
se moquent t-ils de lui quand il tient cette petite fille peu capricieuse dans ses bras.
On se pose toutes ces questions ou du moins on le devrait.
C'est à la dernière phrase que la réponse nous est fournie, une chute originale, très surprenante qui montre tout le talent de Philippe Claudel à mener une intrigue au déroulement sans heurts.
Je conseille ce délicieux roman du type nouvelle à chute qui a été pour moi un excellent moment de lecture.

C'est un roman doux, tendre que Philippe Claudel nous propose. De multiple thèmes traversent ce roman, et notamment, ceux du déracinement, de la terre d'exil, de la guerre, de l'amitié qui dépasse les frontières...

L'écriture est magnifique, touchante, présentant des rythmes différents, et s'attachant aux moindres détails ce qui les rendent plus précieux encore. C'est un magnifique retour sur notre civilisation, nous proposant un regard interrogateur sur ce qui nous apparaît ordinaire.

C'est un livre qui appartient pour moi, aux livres qui font du bien et qui enjolivent la vie !

Un grand merci à Basileusa pour cette heureuse pioche !