Celles ou ceux qui me suivent habituellement connaissent le vif intérêt que je montre pour Harlan Coben. C'est l'un de mes auteurs préférés qui ne se comptent pourtant pas à la pelle.
Plusieurs de ses oeuvres telles que « Sans un adieu », « Disparu à jamais » ou « Une chance de trop » sont synonymes de délicieux moments de lecture et me laissent encore aujourd'hui un souvenir impérissable.
La sortie d'un de ses nouveaux livres, source de ravissement, est toujours quelque chose que j'attends impatiemment.
Lire du « Harlan Coben » n'est absolument pas une décision difficile à prendre, à l'exception peut-être du choix du titre. Je ne réfléchis pas… je plonge. Lorsque mon indéfectible complice lireencore93420 d'Instagram, également fan de ce monsieur, me convia avec une tierce personne à découvrir « du sang sur le green », quatrième volet de la série Myron Bolitar, je n'hésitai donc pas à m'engager.
Après m'être délectée en mai 2018 de « Temps mort », j'étais empressée et curieuse de retrouver les personnages récurrents que sont Myron, Win ou encore Esperanza. Allaient-ils m'enthousiasmer comme de coutume ? Je pressentais que oui.
La dernière page tournée, j'avoue avoir pris un énorme plaisir à enquêter à leurs côtés. Ils m'ont conquise, charmée au point que j'ai hâte de les lire à nouveau. Ils me sont à présent si coutumiers que j'ai vraiment l'impression de faire partie de cette sympathique équipe.
Le destin d'un golfeur professionnel tient à peu de chose. Une victoire dans un tournoi majeur et il entre dans la légende. Une seconde place, et il tombe dans l'oubli. Jack Coldren ne le sait que trop bien : depuis vingt-trois ans, il ne pense qu'à cet US Open qu'il a laissé filer alors qu'il menait confortablement à l'attaque des trois derniers trous. Un mauvais coup et sa vie a basculé. le doute, la dépression. Une carrière brisée.
Mais cette semaine-là, tandis que la compétition se tient sur le parcours qui l'a vu sombrer, il semble enfin en passe de vaincre ses démons. Seulement, tout dérape à nouveau. Son fils est kidnappé dans des circonstances mystérieuses. Son avance se met à fondre.
Assistant à cet omnium majeur en tant qu'agent sportif à la recherche de clients éventuels, Myron Bolitar, détective amateur, est alors approché par Stone Buckwell, le grand-père, qui le conduit auprès de sa fille Linda, numéro une mondiale du golf féminin.
Sentent l'embrouille, chargé d'investiguer sur cet étrange enlèvement, l'agent sportif découvre un noeud inextricable d'intérêts croisés, de vieilles rancoeurs et de conflits obscurs en marge des fairways.
Derrière chaque élément nouveau, la même question revient sans cesse : que s'est-il vraiment passé, deux décennies plus tôt sur le trou numéro seize ? cela a-t-il un rapport avec le rapt d'aujourd'hui ? Dans l'affirmatif, lequel ? Sinon comment expliquer cette disparition ? Fugue volontaire ? Vengeance ? Demande de rançon ? Chantage ? Notre fin limier arrivera-t-il à démêler les fils de cette étrange affaire qui s'annonce tortueuse ? Aura-t-elle une incidence sur la compétition ou l'intérêt sportif reprendra-t-il l'ascendant ?
Vous n'en serez pas davantage. A vous de prendre l'initiative qui s'impose.
Les ingrédients qui sont responsables du succès de l'écrivain sont inévitablement présents :
- Un enlèvement
- Des situations inenvisageables
- Des meurtres
- Des acteurs attachants et compétents
- Un final hallucinant
Notre homme de lettres dépeint admirablement l'univers élitiste de ce sport de précision. Avec rigueur, il nous explique le fonctionnement des tournois mondiaux. Il s'attarde sur les aspects négatifs qui en découlent : rivalités débridées et intenses exacerbées par des contrats ou autres primes financières exorbitantes.
Plus je le lis, plus je me demande ce qui m'attire dans ses écrits ?
Bien entendu, il y a le fait que ces derniers soient emplis de mystères, de retournements sans fin, d'épilogues inattendus mais pas que…
• Est-ce Myron avec son intégrité, son sens de l'humour, son besoin de rendre service, son professionnalisme ?
• Est-ce son richissime ami Win au coeur tendre pour ceux qu'il aime et au coeur de pierre pour ses ennemis ?
• Est-ce la confiance, la connivence, l'amitié qui unit ce duo ?
• Est-ce Esperanza Diaz. Femme au fort caractère, sur qui on peut compter, qui abat un travail dans l'ombre considérable ?
• Est-ce le sarcasme et les franches rigolades qu'il me procure ?
Honnêtement, je n'en sais rien. Je pense qu'il y a un peu de tout cela mélangé à un scénario époustouflant. Inutile de préciser que cet ouvrage ne déroge pas à la règle.
Monsieur Coben capte notre intérêt du premier au dernier mot. Chaque chapitre est l'occasion d'un nouveau dévoilement aussitôt contrecarré ou effacé par un revirement inattendu. Au moment, où vous estimez vous approcher de la vérité, patatras ! Un tour à la « Coben » apparaît et vous replongez dans l'inconnu jusqu'à… la fin toujours aussi imprévisible.
Narration ensorcelante, pleine de railleries, de drôleries sur un rythme enlevé qui nous laisse peu de temps pour respirer. Savoureux à suivre.
J'ai deviné quelques événements mais cela ne pas gênée.
Exceptionnellement, même s'il fait partie intégrante de l'histoire, Windsor Lockwood III ne s'implique pas par choix plus que par nécessité. Je m'abstiendrai de vous en dire plus. Je vous laisse le loisir d'en découvrir la raison. Sachez seulement qu'au fur et à mesure de notre avancement, en en apprenant de belles sur son enfance, nous comprenons alors le pourquoi de son comportement violent envers ceux qu'il déteste. Si ses explosions de colère m'ont manquées, je dois admettre que j'ai néanmoins aimé cette nouvelle facette du bonhomme. Emprise avec son passé. En plein doute et malheureux, il est plus touchant donc plus craquant.
Esperanza, la fidèle collaboratrice, joue un rôle plus direct, plus important dans cette aventure. La pluralité de ses compétences qu'elle exerce avec talent est ainsi mise en valeur.
J'ai encore ressenti de l'affection pour le célèbre agent sportif, ancien basketteur universitaire. Sans l'aide de son comparse préféré, il m'est apparu plus hésitant, quelquefois moins audacieux. Comme le disait Alphonse de Lamartine « Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé » lui seyait parfaitement. Il a cependant été courageux puisqu'il est allé au terme de l'affaire.
En bref, le romancier américain a une nouvelle fois signé un thriller de très bonne facture avec en toile de fond le monde souterrain du golf professionnel et ses « coups » bas.
Il nous entraine avec virtuosité dans un milieu sportif qui diffère à chaque tome. La fanatique de sports que je suis, adore ces immersions diverses et variées.
Comme chacune de ses histoires, celle-ci est parsemée de drames, de suspense, de rebondissements, de sagesse, d'humour banal mais il y a aussi des « cadavres dans le placard », de la douleur, de la tristesse, voire de la jalousie, de la trahison. Il y a surtout dans cet enchevêtrement de l'amitié. Ce sentiment qui est indissociable de la série « Bolitar » et que je retrouve toujours avec plaisir.
J'envisage de le lire ? Assurément. Certes, avec cet opus H.C. ne fait pas dans l'originalité. Il reste fidèle à ses principes fondamentaux, à savoir une intrigue classique, facile, accessible à tous. Mais c'est parfaitement imaginé, hilarant par les dialogues, addictif et terriblement efficace.
Les familiers de la série apprécieront. Quant aux autres, voici l'occasion de se lancer. Pas trop de violence, pas trop de gore, un final abouti Un agréable moment en perspective.
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