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3,14

sur 248 notes
J'ai lu cet ouvrage qui était dans ma PAL depuis plus de dix ans. Je l'avais acheté en vue d'un salon sur les auteurs anglais contemporains sur lequel j'étais libraire mais qui a été changé pour un salon Salman Rushdi donc j'ai pris mon temps 🙂
Premier roman de Jonathan Coe, La Femme de hasard décrit une sinistre histoire, celle de Maria et ses désillusions.
L'auteur joue avec le lecteur et la narration, s'adressant à lui directement et j'aime beaucoup ça! La personnage principal bien que présentée comme passive et distante de tout est très attachante. Elle m'a beaucoup fait penser au personnage de l'Embellie d'Audur Ava Olafsdottir. Jonathan Coe en profite pour dénoncer la société, notamment les apparences dans les sphères de prestigieuses écoles par exemple. Un bel ouvrage qui me donne envie d'en lire d'autres de l'auteur.
Lien : http://www.lesmiscellaneesde..
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Je découvre avec La femme de hasard le premier roman de Jonathan Coe . Roman déroutant, roman dérangeant! Marie ne s'aime que dans la solitude du moins le pense t'elle . Égoïsme, nombrilisme, décalage vis à vis des autres, bref elle ne connaît pas la signification des mots plaisir, satisfaction , bien-être alors vous pouvez comprendre que le mot bonheur lui soit complètement étranger! Marie est une lycéenne méritante quoique sans amis, une fois à Oxford elle suit son cursus sans trop de problèmes toujours aussi peu entourée... Éternellement indécise il semble que les évènements surviennent sans crier gare, inerte face à la vie elle semble subir tous les accidents de son existence ...pas bien drôle tout cela.
Marie n' attire pas spécialement l'empathie c'est le moins que l'on puisse dire , par contre elle attire inexorablement toutes les tuiles . Est-ce le fait du hasard? Bref on retrouve ici me semble t'il l'une des thématiques chères à Jonathan Coe je pense par exemple à son roman La pluie avant qu'elle tombe, roman où le hasard a la part belle.
Une lecture donc en demi-teinte mais Jonathan Coe a su prouver depuis son immense talent !
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Les critiques et les notes assez dures m'ont fait penser que j'allais ne pas apprécier autant que prévu ce livre, mais j'ai une sympathie pour lui car j'ai l'impression que j'aurais pu écrire un livre comme ça... et comme je n'ai jamais publié ni finalisé quoi que ce soit, je comprends et ressens bien que c'est un premier roman. La toute fin est assez sombre mais j'ai souvent souri... parce que le ton est drôle. Un premier roman aussi dans le sens où il y a des choses qui commencent et qui n'aboutissent pas, l'auteur semblent les oublier en route, faudrait recentrer un peu, mais c'est pas grave. Un peu pareil pour les assez nombreuses parenthèses où l'auteur interpelle le lecteur... Un peu trop. Enfin, allez, j'ai souri !
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La Femme de Hasard est le premier roman de Jonathan Coe. Si on n'y trouve pas la fulgurance des scénarios de ses oeuvres les plus remarquables comme Testament à l'Anglaise ou Bienvenue au Club, la qualité d'écriture, la distanciation critique vis-à-vis du sujet et cet humour anglais omniprésent, sont déjà bien installés. Coe nous raconte l'histoire de Maria, une histoire triste et sans intérêt comme il y en a tant. A chaque fois que le destin de l'héroïne bascule, pour le pire comme il se doit, l'auteur laisse entrevoir une autre voie, condamnée par le hasard. L'obsession de l'auteur pour les récits de vie, son attention aux minuscules détails qui font que l'existence vaut d'être vécue, ou pas, sa fascination pour le hasard, autant de thèmes qui seront la colonne vertébrale de son travail d'écriture, qu'on pense par exemple à La Pluie avant qu'elle tombe, sont en train de se mettre en place dans ce roman qui, rétrospectivement, apparaît comme le socle d'une oeuvre.
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Une belle écriture, originale, où le narrateur interpelle son lecteur, le frustre, pratique l'ellipse à gogo ... de quoi sembler briser l'illusion narrative.
Mais pas assez pour devenir indifférence au coeur indifférent de cette jeune femme.
Mais que s'est-il produit réellement, ce jour-là, dans le parc, quand ses émotions ont cessé ? A-t-elle été abusée par cet inconnu ? Il semblerait que non ...
En tant que lectrice de Jane Austen, on ne peut qu'être désappointé par l'unique histoire d'amour vraie qu'a eu l'héroïne ... Belle parce que restée fantasme inaccompli ? Idéalisation ? Je ne crois pas. Inaccompli car amour vrai, sans doute.

On ne peut que détester l'intolérable intolérance des autres personnages (filles) à son égard.
On ne peut qu'être frappé par cette vérité : aime-t-on les personnes peu expressives ? Leur accorde-t-on la capacité à éprouver ? Moi qui suit tout l'inverse de ce personnage, j'ai appris des choses sur moi-même.

Et ce chat, béat de bien-être, à fond dans l'instant présent... une leçon de sagesse zen à lui tout seul.

Oui, je ne ressors pas indemne de cette lecture, si pessimiste. On ne vous concocte pas un nid douillet dans ce livre.
La vie de la femme "old school", esclave servile du mari et de la progéniture est sacrément mise à mal. Un vrai livre féministe. Qui dénonce les femmes mises dans le moule, qui perpétuent le moule par la pression sociale exercée sur celles qui ne rentrent pas dedans. Ou le casse. Ou sont cassées elles-mêmes.

J'ai trouvé assez juste, aussi, la solitude face à sa famille, la rupture entre les sensations et les relations dans l'enfance et celles dans l'âge adulte. Les parents, repliés sur leur vie, une fois les enfants grands, incapables de s'ouvrir à la personne incontrôlable qu'elle est devenue.
Personne ne l'aime. Son frère, peut-être ?

Sa vie me fait mal.
Ca fait un lointain écho, à "La femme gelée" d'Annie Ernaux dans mon esprit.
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Attention, livre très très énervant! Je n'ai jamais supporté le procédé littéraire qui consiste à interpeller le lecteur au cours du roman. Cela casse la magie et le rythme, et nous rappelle que derrière le texte se cache un individu comme vous et moi, parfois (souvent ici) en panne d'inspiration. Et Dieu sait que Jonanthan Coe use et abuse de ce procédé dans "La femme de hasard" pour signifier au lecteur combien il peine à nous décrire le destin morne et sans intérêt de Maria, personnage agaçant et antipathique s'il en est. On se demande (et il a l'air de se le demander aussi) pourquoi Jonathan Coe s'en est encombré et comment il va bien pouvoir s'en débarrasser. le procédé, censé être drôle, ne l'est pas du tout, et on a autant de mal à terminer le roman (court, heureusement) que Maria à grimper sa colline. Si on retrouve l'intérêt de Jonathan Coe pour nos solitudes contemporaines, son humour corrosif ne frappe que rarement et ne nous sauve pas de l'ennui. On dirait un travail imposé dans lequel l'auteur cherche son style en en essayant diverses techniques et en se moquant régulièrement de ses propres maladresses. Heureusement pour nous, Jonathan Coe ne s'est pas arrêté là !
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Je sais parfaitement que tout le monde comprendra cette espèce de comportement absolument compulsif qui entraîne un lecteur, lorsqu'il découvre un nouvel auteur qu'il aime, à lire l'intégralité de son oeuvre dans les jours qui suivent ! Est-ce bien la posture à adopter ? Ne serait-il plus judicieux d'en « garder un peu sous le coude », de ménager son plaisir ? Aller voir un peu ailleurs, lire d'autres séries de pages reliées pour mieux y revenir ponctuellement et retrouver ce plaisir qui nous avait fait partir à reculons.

Je n'ai pas de réponse évidemment mais je poursuis ma compulsive lecture des titres de Jonathan Coe avec « La femme de hasard », son tout premier roman, il avait 25 ou 26 ans sûrement. A cet égard c'est un bon roman.

Il nous narre l'histoire de la vie de Maria. Au lycée, puis à Oxford, puis dans les errements de sa vie d'adulte. Maria est l'une de ces personnes sans rêves, aux plaisirs simples, pas fondamentalement sociables ni naturellement de bonne compagnie. Et ces quelques pages nous font suivre sa descente aux enfers de la désillusion. Chaque être, chaque lieu, chaque situation va la décevoir. Chaque ébauche d'amitié se retournera contre elle, chaque situation montrera sa face noire.

Jonathan Coe use ici d'un cynisme acerbe et sans concessions que je ne lui connaissais pas vraiment dans ses oeuvres plus récentes. Il n'épargne aucun de ses personnages, aucun des clichés littéraires ni aucuns de nos pauvres petits penchants bassement humains. Etrangeté de ce récit, l'auteur y intervient. Mais directement. le littérateur s'adresse directement au lecteur dans son travail scriptural. Ainsi vous lirez « Cela ne vous dérange pas que je raconte ce passage au passé, j'en ai assez de l'autre temps. » ou encore, au sujet d'un trait de caractère de Maria « je l'ai décrit au chapitre III ». Ces interruptions perdent toutefois en originalité au fil des pages pour gagner un petit peu en lourdeur. Mais c'est une première oeuvre, c'est drôle et bien pensé. Se lit vite. Se lit bien.
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Vous est-il déjà arrivé de lire un livre qui s'annonçait comme passionnant, mais qui tournait ensuite à la catastrophe ?
Quand j'ai commencé ce roman, je pensais qu'il allait me plaire, le sujet m'intéressant déjà beaucoup. Dans les premières pages, nous faisons la connaissance de Maria, une jeune fille vivant dans la banlieue de Birmingham. Elle vient de réussir un examen d'entrée lui permettant d'intégrer l'Université d'Oxford.
Certes, Maria ne réagit pas comme prévu à cette admission… Alors qu'elle est chaudement félicitée par la principale de son lycée, la jeune fille semble étrangement détachée. On pourrait penser, à ce stade de l'histoire, que c'est dû au choc de cette bonne nouvelle, au fait d'être reçue dans le bureau de la directrice de son établissement scolaire,…
Mais, par la suite, le comportement de Maria ne s'arrange pas. Ses relations avec sa famille ne semblent pas plus chaleureuses que celles qu'elle entretient avec sa principale. Et Maria intègre Oxford comme d'autres vont se promener au parc : avec indifférence.
Durant ses études, Maria rencontre de nombreuses personnes mais ne se lie d'amitié avec aucune d'entre elles. D'un côté, je peux comprendre cela car les gens rencontrés m'ont semblé excessivement désagréables : kleptomanes, plongé dans des théories psychologiques peu crédibles (l'une des colocataires de Maria est persuadée de la « force » du regard et tente de faire passer au moins un milliard de messages en fixant quelqu'un pendant deux secondes), bons samaritains qui se révèlent plus proches du harceleur professionnel… La seule fréquentation normale de Maria, c'est Ronnie, son ami d'enfance, qui persiste à demander la jeune fille en mariage. Mais Maria, elle, persiste à refuser !
Après Oxford, la vie de Maria ne s'arrange pas. Elle fait un mauvais mariage mais ne semble pas s'en soucier, jusqu'au moment où son mari décide de demander le divorce. Pour couronner le tout, Maria a fait plusieurs tentatives de suicide qui lui valent d'être séparée de son fils.
Ensuite, Maria trouve un emploi, s'éloigne de sa famille, fréquente certaines personnes (que l'on ne peut qualifier d'amis, dans son cas) avant de s'en éloigner, le tout dans l'indifférence générale.
Au bout d'une centaine de pages, j'en ai eu assez de Maria et du véritable dégoût dont elle fait preuve envers la vie. Elle ne s'intéresse à rien, n'apprécie vraiment personne, ne prend pas la peine d'essayer de voir le bon côté des choses ou des personnes qui l'entoure. Maria semble traverser l'existence en attendant simplement que la mort vienne la libérer de quelque chose de trop compliqué pour elle.
Bref, je suis totalement passée à côté de ce roman. Espérons que La maison du sommeil et La pluie, avant qu'elle tombe (qui sont dans ma PAL), seront plus passionnants.
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La femme de hasard, s'il n'a été publié en France que fin 2006, est le premier roman de Jonathan Coe à avoir été publié en 1987. Près de vingt ans avant le brillant Testament à l'angaise ou La maison du sommeil. Et déjà dans ce roman assez court (moins de 200 pages, vous savez que chez moi, ça fait deux jours), on perçoit tout le talent de ce romancier.

Il faut dire que le personnage de Maria est très particulier. Ni réellement antipathique ni franchement sympathique, Maria semble traverser son existence sans la prendre en main, se laissant porter par les événements sans trop comprendre le pourquoi du comment. Maria est un être neutre, qui reste à la lisière des événements, dont la vie change car un élément extérieur est venu la percuter.

Pour raconter ce genre de personnage, sans envie, sans ami, sans désir, il fallait un narrateur plein de cynisme et d'ironie, sans quoi la lassitude et l'ennui pouvaient assez rapidement contaminer le lecteur. Avec un mécanisme d'interpellation régulière du dit lecteur, Jonathan Coe réussit à insuffler à l'ensemble la dose minimale d'humanité nécessaire à cette analyse des relations humaines peut optimiste, mais non dénuée d'intérêt.

Si La femme de hasard aurait pu aller plus loin à certains moments, Jonathan Coe livrait pour son premier roman une histoire prometteuse et laissait déjà entrevoir l'auteur très apprécié qu'il est devenu. Une lecture pour les amateurs de Coe, mais sans doute pas pour le découvrir en premier lieu.
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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Un livre taciturne, pessimiste, ou on suit Maria qui ne fait rIen d'excitant dans
sa vie. Mais malheureusement il existe surement des personnes comme cela. le premier roman de cet auteur, qui a..heureusement changé de trajectoire dans ces autres livres.
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