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Alain Defossé (Traducteur)
EAN : 9782080689917
456 pages
Flammarion (03/01/2007)
3.5/5   36 notes
Résumé :
Banlieue de Londres, années 50. La famille Coyle est au bord de l'explosion : le père partae son temps entre un boulot minable, une prostituée, le whisky et le poker ; la mère tente bien que mal de faire tourner la maison ; la fille se rebelle contre une éducation religieuse trop rigide ; le fils ne rêve que d'une chose, avoir comme son meilleur copain un poste de télévision.
Lorsque l'appareil tant convoité arrive enfin, pour Clifford, le bonheur est total. ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
le roman de Connelly contrairement à ce pourrait croire le titre, n'est pas une comédie sentimentale mais plutot une charge au vitriol de l'Angleterre du milieu du vingtième siécle. Les Doyle font parti de la classe moyenne de la banlieue londolienne, Clifford 8 ans rêve d'avoir la télé, Annette sa soeur rentre dans l'adolescence, Gillian la mère est sur la réserve et Arthur le père sombre dans les plaisirs interdits. L'arrivée du poste de télévision va être le catalyseur du désastre qui se prépare. Connelly avec ce roman confirme son talent, passant de l'humour, au cynisme, à la provocation avec un égal bonheur.
Et le tout en nous parlant de choses extrémement dramatiques. Excellemment british.
Connelly est aussi l'auteur de "Vacances Anglaises", adapté au cinéma sous le titre de "Embrassez qui vous voudrez" (avec Dutronc, Viard, Podalydès etc)
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Si l'amour est une chose étrange, ce livre l'est tout autant.

Déroutant par sa forme tout d'abord. le narrateur change constamment et souvent sans prévenir. le phrasé est rapide, en particulier lorsque c'est le petit Clifford qui s'exprime, enchaînant les anecdotes et les associations d'idées. le premier chapitre s'appelle "Le fin" et le dernier "Le commencement".

Le fond ensuite. L'histoire réserve son lot de surprises. Au départ, il s'agit de la description du quotidien d'une famille modeste au modèle patriarcal. Puis, on découvre que le père impassible est en fait dépassé et que la moralité et la bienséance ne sont qu'illusion (et le mot est faible!).
Certains passages m'ont mis mal à l'aise tant ils sont crus et directs (notamment ceux traitant de l'inceste parent-enfant et frère-soeur). Les faits sont énoncés simplement par plusieurs des personnages du roman, comme s'ils allaient de soi. Ces personnages que l'ont pouvaient considérer comme ordinaires, voire banals vont révéler leur pire facette et ça en est parfois glaçant.

Difficile d'écrire une critique de ce livre sans dévoiler une grande partie de l'histoire. Sachez juste que lorsque le vernis craque, le résultat est impressionnant!
Arthur, le père de famille strict n'est qu'un alcoolique incestueux accroc aux prostituées. Suite à un événement inattendu, sa femme Gillian, discrète et soumise va avoir une révélation et changer diamétralement de personnalité. Sa fille Annette, élevée par des bonnes soeurs, va faire fortune dans un commerce peu recommandable (je n'en dirai pas plus). Quant au garçonnet innocent qu'est Clifford, son destin, toujours lié à celui des femmes qui l'entourent, va prendre un tournant… renversant.

Bref, si le début du roman paraît bien sage, cette idée sera plus que démentie par la suite. Ce livre est pour le moins surprenant et, à la fois réticente et intriguée, j'ai finalement pris beaucoup de plaisir à suivre cette famille au parcours vraiment atypique.
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Immersion (totale) dans une famille anglaise, années 1950. le point de vue du petit Clifford, personnage principal, ouvre l'histoire. On est d'abord déstabilisé par ce langage enfantin (que l'auteur manie à merveille), cet esprit juvénile qui s'emmêle d'une pensée, d'un sujet à l'autre sans forcément qu'on puisse y voir de liens évidents. On passe à la mère, pour laquelle déjà cet amour pour son fils dérange presque, surtout lorsqu'elle le compare elle-même à celui, beaucoup moins puissant, qu'elle porte à sa fille Annette, et qu'elle se sent obligée de justifier de "Elle ressemble tellement à son père". le reste de la famille y passe également, le père, la soeur. Il faut lire de nombreuses pages d'affiliées pour comprendre ces changements de points de vue aussi nombreux que soudains, mais qui, on s'en rend compte plus tard, permet de comprendre les divers engrenages qui feront aboutir à un drame final. Et puis les enfants grandissent, les adultes vieillissent. Les points de vue internes permettent de comprendre les changements qui ont pu opérer durant l'ellipse. Seul Clifford reste plus ou moins le même, conservant cette innocence si émouvante de la première partie.
Sur pointe d'humour associée à des sujets qui fâchent (ce qui permet de les appréhender avec une légèreté à laquelle on n'aurait pas pensé), on découvre donc l'amour, le vrai, l'étrange, le maladif, celui qui fait se transformer des femmes soumises et innocentes en Vierges noires, celui qui détruit, mais aussi qui lie un frère et une soeur entre eux.
En somme un livre que je recommande vivement!
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Ce livre décrit la vie triste et médiocre d'une famille de la classe à peine moyenne vivant dans la banlieue de Londres dans les années 50 et 60. Gillian, la mère, tente tant bien que mal de faire tourner la maison en économisant sur tout (« l'argent ne pousse pas sur les arbres », répète-t-elle à loisir). Arthur, le père, petit employé sans envergure, alcoolique et dépensier, n'est pas très présent. Annie, la fille aînée est en rébellion ouverte contre la discipline de fer de son école religieuse. Et Clifford, le petit dernier, collectionne les images en ne rêvant que d'une chose, disposer enfin d'un téléviseur comme son copain plus aisé que lui…
Après une très longue première partie (245 pages) décrivant par le menu et de façon extrêmement fidèle, la vie quotidienne somme toute terriblement mesquine et banale de ce prototype de famille européenne de l'époque, Connolly fait déraper son intrigue de façon brutale et assez improbable dans l'horrible et le graveleux. le père meurt, assassiné par sa propre fille, laquelle est envoyée en Irlande dans un pensionnat religieux où elle subit viols et tortures dignes du Marquis de Sade avant de monter, à son retour à Londres, tout un réseau de prostituées spécialisées dans le pire sado masochisme, ce qui permet à la famille d'enfin rouler sur l'or. La mère perd la tête. le fils couche avec sa soeur avant de mourir, jeté dans le vide par une compagne jalouse…
Chacun comprendra que la description sociologique de ce milieu et de cette époque dépasse très largement cette intrigue assez outrée et peu vraisemblable. En fait, le seul véritable intérêt de cet gros ouvrage réside surtout dans un style d'écriture original, très « parlé », sans description, presque sans dialogue et souvent sans ponctuation. A remarquer également, de très fréquents changements de points de vue, obligeant le lecteur à se demander qui est le locuteur et maintenant ainsi son attention en éveil jusqu'à la fin.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Jamais vu un narrateur se mettre à ce point dans la peau de ses personnages, surtout du petit Clifford. Je me suis même demandée à un moment si ce n'était pas un enfant qui avait écrit certains passages tellement c'est impossible pour un adulte de raisonner de la sorte
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Après le dîner, maman a emporté les assiettes et Annette a continué à écrire dans son coin, en répétant sans arrêt des trucs comme donnez-nous aujourd'hui notre pain quotidien, alors qu'on venait de manger. Je plaisantais: vous avez compris? Parce que je sais très bien que ça vient d'une prière, ce truc sur le pain, et ensuite ça dit qu'on doit pardonner ceux qui nous ont enfoncés, et là, je ne vois pas (...).
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Elle a choisi (...) la vraie vie (...) sans jamais imaginer que l'on peut etre terrassé par autre chose que des crises de Foi
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(...) papa dit que quand je serais adulte, en mesure de gagner ma vie et dans une maison à moi, je pourrais aller me coucher à l'heure qui m'assiéra (et là je ne vois pas pourquoi il faudrait que je m'assoie pour me coucher, mais il y a sûrement un truc que je ne comprends pas).
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Videos de Joseph Connolly (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Joseph Connolly
Joseph Connolly - England's lane .Joseph Connolly vous présente son ouvrage "England's lane" aux éditions Flammarion. Traduit de l'anglais par Alain Defossé. http://www.mollat.com/livres/joseph-connolly-england-lane-9782081290211.html Notes de Musique : "England Without Rain" by Talk Less, Say More (http://recordsonribs.com/artists/talklesssaymore/)
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