Laurence Cossé vous présente son ouvrage "Le secret de Sybil" aux éditions Gallimard. Rentrée littéraire janvier 2023.
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Laurence Cossé/5
27 notes
Il y a aujourd'hui, en France, ou ailleurs, quelqu'un qui se trouvait au volant d'une Fiat Uno blanche sous le tunnel de l'Alma, peu après minuit, le 31 août 1997, quand la Mercedes de la princesse Diana l'a dépassé en trombe, a raclé sa voiture et s'est écrasée sur un pilier, sous ses yeux.
Ce quelqu'un ne s'est pas arrêté en voyant l'accident, mais a dépassé à son tour la Mercedes emboutie, a accéléré et filé.
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Résumé :
Il y a aujourd'hui, en France, ou ailleurs, quelqu'un qui se trouvait au volant d'une Fiat Uno blanche sous le tunnel de l'Alma, peu après minuit, le 31 août 1997, quand la Mercedes de la princesse Diana l'a dépassé en trombe, a raclé sa voiture et s'est écrasée sur un pilier, sous ses yeux.
Ce quelqu'un ne s'est pas arrêté en voyant l'accident, mais a dépassé à son tour la Mercedes emboutie, a accéléré et filé.
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Critiques, Analyses et Avis (3)
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Bien que l'événement sur lequel est fondé le livre (la mort de la princesse Diana) ne m'intéresse pas plus que ça, j'ai été emballé par le livre. On est maintenu en haleine par l'auteur, les idées sont bonnes (certains pourront dire un peu classiques), l'écriture est plaisante (on reconnaît le style de Laurence Cossé, les prénoms farfelus en moins).
Livre surprenant où l'auteur fait preuve d'une grande imagination (qui conduisait la Fiat Uno dans le tunnel de l'Alma le 31 août?)... et qu'on ne lâche pas avant de savoir toute l'histoire. Histoire d'un changement de vie. Livre très bien écrit aussi... ce qui ne gâche rien!
C'est bien écrit, l'idée est originale.
Rien de vraiment captivant toutefois.
Rien de vraiment captivant toutefois.
Citations et extraits (8)
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L'enfer. Vos petits secrets déballés sur la grand-place. Et vous exhibée, à moitié nue, les bras ballants, grosse et blanche.
Et ce n'est pas seulement un mauvais moment à passer, l'affaire de trois ou quatre mois. On en prend pour la vie. Tout bascule, plus rien après n'est comme avant. On est marqué pour le reste de ses jours. Tout le temps qu'on a encore à vivre, on est la fille qui a causé la mort de Diana.
Et ce n'est pas seulement un mauvais moment à passer, l'affaire de trois ou quatre mois. On en prend pour la vie. Tout bascule, plus rien après n'est comme avant. On est marqué pour le reste de ses jours. Tout le temps qu'on a encore à vivre, on est la fille qui a causé la mort de Diana.
La radio, c'est différent. Ce n'est pas hostile. La radio ne vous montre pas. Et je suis bien obligée de l'écouter, je ne peux pas être la dernière à apprendre la marque de la voiture-frein, sa couleur, et le détail des traces de l'accrochage qui vont permettre de la retrouver.
Rien ne les arrête, ces voleurs d'images, ils vous photographient dans votre lit, dans votre bain, en sous-vêtements dans une cabine d'essayage, ils paient vos collègues de travail qui confirment, en effet, vous êtes une drôle de fille.
Elle savait qu’elle allait mourir. Alors, elle voyait la portière s’ouvrir, les photographes pencher sur elle leurs visages tordus par la joie, les appareils faire aussitôt écran et les flashes crépiter, crépiter, crépiter. Elle voulait se cacher le visage d’un bras, comme toujours, mais ses bras ne répondaient plus. Les photographes s’en donnaient, ils n’avaient jamais travaillé dans de meilleures conditions.
Pourquoi, mais pourquoi est-ce que j'ai fichu le camp ? J'aurais pu m'arrêter. Normalement, je m'arrêtais. Je suis la fille qui s'arrête, la fille disponible, la fille dont c'est le métier d'être attentive aux autres. Et j'ai accéléré. Une chose est sûre, je n'ai pas pensé une seconde à m'arrêter. Je filais. C'est mon pied qui l'avait décidé, ou la peur, en tout cas quelque chose qui ne me ressemble pas.
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