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Maryse Leynaud (Traducteur)
EAN : 9782743619473
308 pages
Payot et Rivages (04/02/2009)
3.5/5   7 notes
Résumé :

Franklin et Margaret se rencontrent un soir de fin du monde splendide et sépulcral.

A perte de vue, une Amérique revenue au Moyen Age: plus de gouvernement, ni d'usines ni de lois hormis celle du plus fort. Les pillards dévastent tout sur leur passage, les migrants ne rêvent que d'une chose, gagner la mer qu'ils appellent "le puissant fleuve à une seule rive" et quitter le continent pour une terre promise aux rues pavées d'or.

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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Après La route et Animal'z, nous voilà devant un nouveau récit imaginant l'après apocalypse.
Jim Crace prend à son tour le fil de l'après catastrophe annoncée et le déroule à loisir pour nous faire surfer sur les vagues de nos peurs, de nos angoisses et de nos fantasmes contemporains de fin du monde .
Dans cette histoire, c'est une pandémie qui a terrassé le monde, le nouveau en particulier : le titre original du roman est "la maison de la peste" et il se déroule aux USA.
Nous sommes un peu dans un western, avec ce texte futuriste, comme nous l'étions avec Bilal, et nous sommes aussi "on the road", comme avec Mac Carthy..
Cette histoire est un conte philosophique. Une quête initiatique sur le chemin de la vie libre. Un roman d'apprentissage.
Nos deux protagonistes n'ont pas choisi de partir et ils ont été contraints à l'exil par leur propre famille.
Margaret a été mise en quarantaine parce qu'elle était atteinte de la maladie du siècle. Franklin a été abandonné sur le chemin parce qu'il s'est gravement blessé au genou et qu'il risquait de retarder son battant de frère en route vers un ailleurs meilleur.
Des hordes de migrants vont vers l'est et fuient l'Amérique retournée au moyen-âge et décimée par la maladie, l'obscurantisme la violence et les superstitions.
Ils se dirigent tous vers "le fleuve qui n'a qu'une seule rive" pour prendre un bateau et se vendre contre le prix d'une traversée.
Certains, mus par la peur plus que par l'espoir d'une vie meilleure y abandonnent femmes et enfants sans se retourner.
Notre couple fera l'expérience du voyage vers ce bateau qui est censé les sauver, mais en chemin, les embûches dont ils seront vainqueurs les aura rendus plus forts et l'amour naissant en eux leur donnera la force de décider de rebrousser chemin.
Acceptant d'écouter leur coeur, ils renoncent à suivre les fuyards et s'en retournent chez eux,à l'ouest. Après tout, la peste n'est pas venue à bout de Margaret et Franklin a échappé aux tyrans les plus dangereux de la zone...
Un homme et une femme accompagnés d'une enfant qui n'est pas la leur et d'une jument volée, décident de revenir vers l'ouest avec pour seul rêve de s'installer sur un lopin de terre et de vivre à la force de leurs bras, de leur amour et de leur joie d'être ensemble.
Ce roman d'anticipation est poétique et fort.
C'est aussi un beau roman d'amour.
La beauté évocatrice du texte donne un souffle puissant à cette image de pionniers à rebours qui choisissent une vie simple et libre et refusent la peur et le rêve grégaire.
Lien : http://sylvie-lectures.blogs..
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Jim Crace,encore méconnu en France,est né en 46 en Angleterre.Deux fois finaliste du prestigieux Booker Prize,il est l'auteur de L'étreinte du poisson, Quarantaine, Six ,Le garde-manger du diable. Et de de visu,curieux titre français de The pesthouse,dont je vous dis un mot ci-dessous.

de visu est un roman de fin du monde dans un climat assez proche de Malevil.Nanti d'une jolie verve poétique ce voyage vers l'Est constitue ainsi l'avatar ultime et inversé de la ruée vers l'Ouest.Dans cette Amérique d'après la catastrophe(celle que vous voulez,Crace vous laisse le choix) Margaret et Franklin veulent retourner aux navires susceptibles,sur "le puissant fleuve à une seule rive",de quitter le continent pour l'autre terre promise.
Parabole sur le Nouveau Monde,prématurément vieilli,livré aux pillards et aux maladies,De visu est une histoire d'amour qui devra passer par la case Moyen Age pour envisager à nouveau la sérénité.Et si le cauchemar futuriste servait au moins à cela:donner aux hommes l'occasion de faire mieux.



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Le monde d'avant n'existe plus depuis que l'Amérique a été touchée par le Flux, maladie mortelle qui a tué une grande partie de la population et démantelé l'activité économique du pays. Les survivants se hâtent vers l'Est et l'océan atlantique pour tenter une traversée vers des terres dont on dit qu'elles ont été épargnées et sont un pays de cocagne.
Un homme et une femme ayant perdu leurs compagnons se rencontrent, traversent de nombreuses péripéties et tentent de trouver l'apaisement dans un univers où la violence et les privations gouvernent les hommes.

Je suis contente d'avoir lu une dystopie qui, tout en étant sombre à souhait, s'attache à décrire un mécanisme positif : la recherche d'un équilibre personnel au-delà de la seule survie. C'est différent, reposant, ça fait réfléchir et ça fait du bien.
Je suis malheureusement moins convaincue par l'écriture que j'ai trouvé très plate et qui m'a empêchée de vraiment plonger dans le récit ou vibrer à l'unisson des personnages. J'ai l'impression d'être restée spectatrice d'un récit qui aurait pu m'emporter. Bref, une vraie frustration.
Vous l'avez lu ? Vous avez aimé ?
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Parfois il est plus sage de jeter la sagesse aux orties. "Seuls les fous parviennent jusqu'à la côte." Et seuls les fous rebroussent chemin ensuite. Telle était la sagesse de la route : il fallait être assez fou pour prendre les risques, parce que les risques étaient inévitables. Alors ils en vinrent à parler avec avidité de repartir vers l'ouest, de ne pas être raisonnables, de tourner le dos au soleil levant et à l'océan, de rentrer chez eux.
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Ma mère m'appelle. C'est ça que je pensais. En allumant ce feu. En donnant du coeur à cette petite cabane. En attendant que tu pousses la porte pour qu'on puisse manger. Tout ce que j'ai fait pour toi aujourd'hui, je le faisais pour elle. Mais je ne vous abandonnerai pas, Jackie et toi, comme j'ai tourné le dos à ma mère. Tant que je respirerai, je n'oublierai jamais le moment de notre départ. ... ... J'ai rêvé de retourner chez nous, même si notre terre est pauvre, et de prendre soin de Ma. Voilà mes plus grands rêves. Ils sont plus grands qu'un pont de navire, je peux te le dire.
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Et ensuite-imaginez- ils pourraient repartir vers l'ouest. Ils le pouvaient. Ils pouvaient s'imaginer s'adjuger une parcelle de terre abandonnée depuis longtemps et élire domicile dans quelque vieille maison, sur un territoire qui suppliait d'être utilisé. En allant vers l'ouest, ils étaient libres
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