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4,06

sur 709 notes
Enorme coup de coeur.
C'est l'histoire d'un père qui, comme tous les pères, craint de se voir privé de ses enfants par la folie de son époque. Ou celle d'un fils éloigné de sa famille par la force du destin. Ou celle d'un homme qui cherche à redonner un sens à sa vie. Elle se passe en Asie centrale, en Afrique, en Amérique du Nord, et raconte des guerres sanglantes, le trafic de drogue...Les destinées mêlées d'une galerie de personnages aux personnalités sombres. Sont ainsi relatées la quête d'un chef de clan pachtoune avide de vengeance après la mort de ses enfants.
La lecture de ce titre a été un gros coup de poing et de coeur, de par le style , les personnages, le contexte … À lire, pour se plonger dans un pan de l'histoire afghane, par l'oeil et la plume acérés de DOA.

Lien : https://collectifpolar.com/
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Epoustouflante fresque géopolitique.


L'essentiel du récit se déroule en Afghanistan, dans les zones tribales à la frontière pakistanaise ; du 14 janvier au 11 septembre 2008 : un attentat dans un hôtel dit sécurisé de Kaboul d'un côté ; une cérémonie à Ground Zero, sur les lieux de l'attentat du World Trade Center, de l'autre.

Un responsable d'Al-Qaïda est tué par un missile tiré depuis un drone américain. Convoqué sur les lieux avec ses enfants, Sher Ali, contrebandier pachtoun respecté, en réchappe mais y perd son fils et sa fille. Pour retrouver son honneur perdu, le fameux pukhtu qui renvoie aux valeurs fondamentales du peuple pachtoune, il va préparer une terrible vengeance contre les Américains, qui envoient en Afghanistan agents infiltrés et paramilitaires pour faire le travail que les premiers ne peuvent faire officiellement, mais aussi contre ceux qu'il considère comme les traîtres afghans.

Dans les deux camps, les uns agissent pour recouvrer l'honneur ou assouvir une vengeance ; les autres sont mus par l'argent et le pouvoir.

DOA entremêle les récits, les scènes d'action, les rapports militaires et les coupures de presse pour nous dépeindre le chaos du monde, de l'Asie centrale à l'Afrique en passant par l'Amérique et l'Europe.

On attend la suite avec impatience...
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La lecture de ce roman, entamée le 11 novembre 2015, est malheureusement entré en résonance avec l'actualité.

Pukhtu se passe en 2008 en Afghanistan et dans les zones tribales du Pakistan, sur les différents territoires du peuple patchoune, partagé entre les talibans de retour en force dans ces montagnes et le gouvernement de Kaboul, soutenu par les Américains. Les pages de ce roman fleuve sont remplies d'explosions de mines, touchant guerriers et civils, d'escarmouches à coup de kalachnikov et de lance roquette, de scènes de guerre atroces, de brutalité et de bestialité. L'arme technologique majeure de cette guerre, qui permet une guerre aérienne aux forces américaines sans (trop) engager de moyens au sol, en est le drone. C'est d'ailleurs lors d'un de ces tirs de drone, pourtant ciblé, que Shere Khan, chef de tribu, contrebandier des deux côtés de la frontière, perd son fils et sa fille chérie. Il rejoint alors l'ensemble hétéroclite de tribus et de supplétifs étrangers qui constituent les talibans. Aucun engagement religieux extrémiste dans son choix. Juste la notion de vengeance, de vendetta, qui au fil des pages semble bien mieux expliquer le positionnement des différentes familles patchounes, que toute idée de religiosité.
Côté américain, DOA s'intéresse à un groupe de mercenaires, salariés d'une de ces sociétés du monde de la défense américain, liée à la CIA. Des durs à cuire, chargés de la collecte du renseignement, de la vérification physique des informations reçues. Dans cette guerre sale, ils assument les méthodes employées pour parvenir aux résultats, permettant ainsi à l'armée américaine de rester en arrière, parquée dans des bases forteresses.

Ce roman est remuant, car sans doute bien proche de la réalité d'un conflit, dont on ne connaît que les macabres décomptes transmis par les media, que DOA retranscrit d'ailleurs dans son ouvrage, faisant ainsi le lien entre la fiction et les faits avérés. L'auteur y multiplie les vocables techniques et militaires, donnant au roman un côté « à la Tom Clancy ».
Cette somme foisonne de personnages, pas tous utiles à l'intrigue, et se veut une suite indirecte de Citoyens clandestins. Bien que relativement moins épais que ce dernier, Pukhtu semble infiniment plus long, rempli de temps morts. Cet état de fait est sans doute voulu, car il colle au plus prés à la réalité par ce biais : le lecteur vit au jour les événements dans les deux camps. Plus incompréhensible est le choix de DOA de terminer son roman par une situation de stand by, qui fait ressembler ce roman à une série télé, qui se finirait par un panneau « fin de la saison 1 ».
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Je fais partie de ceux qui n'ont pas aimé ce livre mais pas du tout. Tous les ingrédients étaient pourtant réunis pour que je sois passionné par ce récit; une région que j'aime, un suspens, des histoires croisées. Malheureusement, le style lisse et ennuyeux de l'auteur a réussi à me lasser de ce livre. L'auteur n'a pas su faire ressortir d'émotions bien que son récit lui donne de nombreuses occasions Je ne parle pas du glossaire technique auquel il faut se référer pour la compréhension du récit.
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Quelle déception, je n'ai jamais réussi à rentrer pleinement dans ce roman.
Trop froid, trop lourd et sans doute trop réaliste.

J'ai eu beaucoup de mal à le finir tellement l'histoire a fini par me lasser. Certaines parties m'ont paru inintéressante.

Autant j'avais beaucoup aimé "Citoyens clandestins" pour son côté réaliste, et bien là je me suis ennuyé avec les descriptions d'armes, de matériels militaires... Je trouve que l'auteur en fait trop.

Dommage j'en attendais beaucoup. Je ne lirai pas la suite.
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Un énorme pavé comme il est obligatoire de publier aujourd'hui. Certes un roman intéressant sur l'imbroglio afghan que les Occidentaux (Bush et sa clique criminelle en tête) ont créé dans ce pays. DOA a encore écrit là un livre dense, ambitieux, réaliste dans l'horreur de la guerre et nullemnt manichéen, c'est son grand mérite. Mais le factuel, le mélange curieux de clarté et de confusion, l'abondance (pénible) documentaire, le style sans âme, nuisent tant que je n'ai pu aimer que très modérement ce roman… qui en plus a une suite !
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Dans Pukhtu Primo, DOA nous embarque sans ménagement au coeur de la dure réalité afghane, une réalité que l'on n'ose pas imaginer. Il s'agit de la première partie d'une fresque hyper réaliste nous immergeant dans divers récits éparses de tous les bords s'affrontant dans les zones tribales afghanes, au Pakistan, à Paris…, mixant les énigmes policières, la géopolitique, les scènes d'action très violentes (âmes sensibles, s'abstenir !!), les rapports militaires, les dépêches d'agence de presse…

Nous vivons là une plongée très très bien documentée et assez étourdissante dans un Afghanistan sali par des décennies de guerres destructrices, où il est parfois difficile de différencier la réalité de la fiction pour les néophytes en matière de l‘Afghanistan… ce qui est mon cas…

Une guerre sale et cruelle où chacun a ses propres motivations : recouvrer l'honneur et se venger, rester ou accéder au pouvoir, s'enrichir rapidement, s'éclater en faisant la guerre, se perdre dans toute cette violence… chacun y trouve son compte. Nous y suivons les mercenaires accro à la violence et substances dopantes, un journaliste un peu paumé qui enquête sur la présence US en Afghanistan, le chef de clan pachtoune, Sher Ali Khan Zadran, contrebandier au début puis taliban ivre de vengeance par la suite.

DOA est un conteur un peu « à l'ancienne » dans la construction de toutes ces histoires en parallèle. Chacun a son parcours, ses raisons et sa vision des évènements : les coupures de presse sont là pour nous donner un fil directeur neutre au milieu de ces engouements, mais chaque personnage a une vision qui lui est propre de ces faits.

Qu'on se le dise, « Ce monde n'est pas fait pour les humanistes. » Mais attention à qui ne respecterait pas le pukhtu d'autrui (version afghane de l'honneur de soi et des siens)!

Ce type de fresque géo-politico-policière n'est en général pas ma tasse de thé, mais il faut bien avouer que Pukhtu m'a complètement absorbée : malgré quelques longueurs parfois – les rapports militaires sont souvent des plus arides, même s'ils mettent très bien en situation – le rythme est soutenu, surtout à la fin, DOA injecte, dans son style factuel et précis, des touches ‘humanisantes' sans prendre position : qui sont les bons ? qui sont les mauvais ? « Ils tuent des gens, on tue des gens. On lutte pour le bien, eux contre le mal. »

Bref, j'attends avec impatience la suite, les personnages avec leurs faiblesses et leur authenticité me manquent déjà !

J'en profite pour remercier Babelio et les Editions Gallimard pour cette découverte, et pour la formidable occasion de rencontrer un auteur très discret…

N.B. : avis aux lecteurs disposant de peu de temps pour pratiquer du sport, il s'agit encore d'un pavé alliant plaisir littéraire et musculation ! :-)
Lien : https://boulimielitteraire.w..
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Un roman très dense, quasi documentaire sur la guerre est Afghanistan. J ai beaucoup aime les personnages qui sont tous, quelque soit leur croyance et leur camp avant tout guidé par leur intérêt personnel. le lion qui se sert des talibans pour sa vengeance ; les mercenaires se servent des populations afghanes pour leurs trafics et assouvir leur pulsions sanguinaires ; les politiques se servent de l' armée et des mercenaires pour des objectifs obscures. Au milieu de tout ça un journaliste tente de faire éclater la vérité sur l'économie scandaleuse de la guerre. Les personnages sont tous forts et psychologiquement bien construits. le cadre étouffant de la guerre d Afghanistan et le paysage hostile, donnent une intensité supplémentaire à l'intrigue. J ai en revanche regretter parfois une certaine confusion en raison de la multiplication des personnages et le manque de présence du journaliste. Mais c est un vrai polar d actualité, qui ne doit pas être si éloigné que ça de la réalité.
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L'ouverture de Pukhtu est une réussite, entre son prologue étourdissant dans les pensées et les perceptions d'une diplomate norvégienne perdue après un attentat dans un hôtel de Kaboul et le premier chapitre qui suit un stock de barils d'anhydride acétique partant de Shenzen, en Chine, pour joindre Jebel Ali dans les Emirats Arabes Unis, pour finir à Torkham en Afghanistan. Ce montage pertinent résume l'enjeu du roman: relier toutes les folies des hommes commises au nom du pouvoir de l'argent ou de la religion.
Ce roman fait écho à celui qui le précéda dans mes lectures: Nostromo, de Joseph Conrad, où l'attrait irrésistible de ce pouvoir de l'argent mène les hommes à l'horreur et à leur perte. Il y a d'ailleurs un clin d'oeil de DOA à l'un des romans de Conrad, "Au coeur des ténèbres", avec le chef des paramilitaires américains, Voodoo, appelé "Kurtz" par un journaliste canadien.
Plus qu'une simple docu-fiction sur la guerre en Afghanistan, Pukhtu est une peinture terrible de la médiocrité humaine.
Mais si DOA excelle dans son montage et dans son souci de décrire des êtres solitaires, perdus et paumés, ne trouvant leur salut que dans la violence envers les autres ou envers soi-même, il parasite son récit de situations trop pornographiques dans les deux sens du terme et trop stéréotypées. Cela manque cruellement de beauté, même dans l'horreur. Conrad et Faulkner, Hitchcock et Kubrick, Goya et Picasso, n'appuient pas dans le salace pour nous faire sentir les médiocrités des hommes, et DOA gagnerait à suivre le chemin de ces grands maîtres.
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Très bien documenté, haletant et remarquablement maîtrisé, voilà un livre sur une guerre contemporaine dont on ressent les secousses chaque jour. On y partage le quotidien de soldats du privé, d'un journaliste, de talibans, mais aussi de personnages déjà croisés dans un précédent roman de DOA, 'Citoyens clandestins', qu'on retrouve ici à Paris ou en Afghanistan.

L'effet de réalisme est ainsi saisissant, on a presque l'impression que l'auteur a vécu les situations et nous les raconte à travers une écriture à la fois brute et subtile. En refermant ce Premier livre, on a plus que hâte d'attaquer le Second.

DOA est un auteur déjà reconnu, mais qui gagne a être suivi par tout amateur de littérature réaliste, bien ancrée dans le monde d'aujourd'hui.
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