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EAN : 9791031205984
130 pages
Editions Ateliers Henry Dougier (07/03/2024)
4.33/5   3 notes
Résumé :
Qui était Marie de Magdala, connue sous le nom de Marie-Madeleine ?
Loin de ses avatars littéraires et religieux, Marie peut-être le mythe de la femme " pensée " par Jésus.
Une figure étonnement libre pour son époque, dotée d'intelligence, moderne, et très certainement rebelle pour les mœurs de son temps.
Fidèle à celle décrite dans les Évangiles, elle n'est ici ni une prostituée ni une pécheresse.
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
A l'époque de Marie-Madeleine, les femmes devaient se soumettre au père, au mari et au frère lorsqu'elle devenait veuve. La seule considération était apportée par sa faculté d'enfanter des garçons. Dans la mentalité de l'époque, les disciples avaient difficile de faire place à Marie-Madeleine. Jean était le plus conciliant, Pierre rejetait fermement Marie-Madeleine.

Les femmes adultères étaient lapidées.

Les sermons de Jésus animaient les hommes d'une réflexion nouvelle, provoquaient des querelles et dérangeaient considérablement le juifs pieux. Les palestiniens voyaient en Jésus un homme qui allait les libérer du joug romain. Ils se trompaient car Jésus leurs promettait un royaume éternel gouverné par l'amour et le pardon.

Lorsque son époux la répudia, Marie-Madeleine voulu suivre Jésus. Ce prophète montrait qu'il traitait hommes et femmes, riches et pauvres, jeunes et vieux sur un total pied d'égalité. Ce Jésus n'avait pas jugé Marie-Madeleine, il avait plutôt posé sur elle un regard bienveillant. le père de Marie-Madeleine lui donna une somme importante correspondant à ce que son époux avait donné pour se dédouaner de la répudiation et avec l'acceptation du père, elle suivi celui qu'on nommait le Nazaréen. Les femmes qui suivaient Jésus assuraient l'intendance. Jésus considéra les femmes à l'égal des disciples. Les conventions sociales n'étaient pas celles de Jésus. Jésus écoutait les femmes. Il leurs permettait de dire et faire sans accord préalable du père, du mari ou du frère.

Les samaritains avaient mauvaise réputation. Ils étaient considérés comme des hérétiques. Ils faisaient l'objet d'une haine. Pourtant au puis, Jésus à parlé à une samaritaine. Il en a fait une messagère qui transmettrait en Samarie l'avènement du royaume de Dieu sur terre.

Jésus savait Marie-Madeleine profondément fidèle, capable d'aimer largement jusqu'au plus miséreux. Cela était une preuve de la foi inébranlable de Marie-Madeleine au message de Jésus. Jésus avait choisi Marie Madeleine, comme il avait choisi les douze, pour la transmission de ses enseignements. Il avait vu en elle la capacité d'aimer.

Jésus était prêt à abattre l'ordre social. Les grands prêtres, pharisiens, scribes et esséniens prirent peur.

La progression vers la passion
Jésus fut arrêté dans le jardin de Gethsémani, livré par l'un de ses frères, qui le désigna d'un baiser aux soldats romains. Tribun et prêtres juifs tenaient enfin ce rebelle qu'ils détestaient tant. Jésus devait être jugé. Pilate avait douté. Pourquoi crucifier ce Nazaréen ? Après tout, qu'avait-il fait en dehors d'agacer les prêtres Juifs ? L'assistance juive criait avec insistance : « Crucifiez-le ! » La peine infamante de la croix fût décidée, celle réservée habituellement aux esclaves criminels, brigands. Dans ce contexte Jésus meurt sur la croix. Les femmes sont au pied de la croix mais pas un disciple homme à l'exception de Jean.

Le tombeau est vide. Jésus est ressuscité
Marie-Madeleine sera la première à le constater et à en témoigner à l'Eglise chrétienne naissance. Sur ce, pouvez-vous dire chrétien d'aujourd'hui que les femmes ne tenaient pas de place auprès de Jésus qui annonçait le royaume de Dieu ? N'est-ce pas un fait qui peut étayer l'accès des femmes à la prêtrise ?

La page Evangiles se referme sur l'apparition aux disciples d'Emmaüs. Jésus tape sur le clou, il insiste sur le fait qu'il est bien ressuscité.

Maureen Demidoff nous livre un roman, une fiction reposant sur les textes canoniques. Elle éclipse, volontairement sans doute, un femme adultère, une prostituée. Pour Maureen Demidoff, les textes d'Evangiles sont des éléments racines pour imaginer son récits. Permettez-moi de corriger une erreur, les premiers arrivés au tombeau du Christ sont d'abord Marie-Madeleine, ensuite Pierre y est entré puis Jean.

J'ai lu en 2022 : « Marie de Magdala » de Patrick Banon qui s'appuie sur les Evangiles apocryphes ― et je lui donne raison ― pour dire qui était Marie de Magdala. Il reprend les chapitres et versets des auteurs mentionnant Marie de Magdala, ce qui donne consistance à son texte.

J'ai également lu en 2021 « le Christ Philosophe » où Frédéric Lenoir donne une magnifique interprétation de sens à saisir du Christ qui rencontre la Samaritaine au puis de Jacob. (Jn 4)

Je trouve assez riche de croiser les données pour parfaire son opinion.

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J'ai déjà eu la chance de lire Maureen Demidoff, avec son roman, "Le contrat", et avec "Moi, Judas". Je suis contente de la retrouver avec le personnage de Marie-Madeleine. C'est un personnage qui a suscité beaucoup de controverse. Une fois, elle est l'amante de Jésus, une autre, elle est mariée avec lui, une autre encore la considère comme une prostituée. Elle a eu toutes les versions possible et imaginable. Elle a souvent été maltraitée par les auteurs. Bien sûr, on ne connait pas la vérité. Chacun peut ainsi imaginer ce qu'il veut. Ici, l'autrice s'est appuyée sur d'autres écrits d'auteurs pour nous donner sa vision de cette femme. 

Je ne suis pas croyante. Par contre, je peux croire qu'un homme comme Jésus ait existé en tant que prophète. Donc pour moi, Marie-Madeleine, tout comme les apôtres ont pu réellement exister. J'ai longtemps pencher pour la version de l'épouse de Jésus. Mais maintenant que j'ai lu celle de Maureen Demidoff, je serais plutôt de son avis. Pour elle, Marie-Madeleine est une femme libre, intelligente, très moderne, et très sûrement opposée à ce que les hommes attendent des femmes. Celles-ci étaient très mal considérées à ce moment là. Excusez moi l'expression, mais elles étaient des "ventres" à fabriquer une descendance. Marie-Madeleine a été mariée très jeune, contre sa volonté bien sûr, et lorsque son mari s'est rendu compte que sa femme ne tombait pas enceinte, il l'a répudiée. Elle est revenue vivre chez ses parents. Son père voulait alors la marier avec des veufs, mais Marie-Madeleine s'y opposait et refusait. Elle était mal vue par les autres femmes, parce qu'elle désobéissait à son père, parce qu'elle avait du caractère, parce qu'elle avait les cheveux dénoués. Seules les courtisanes ou les prostituées pouvaient être ainsi. Lorsqu'au détour d'un marché, elle entendit parler d'un homme qui était bon, qui propageait un message de clémence et de bonté, Marie-Madeleine s'est approchée de lui. Et c'est le comportement de Jésus envers elle qui changea sa destinée. Il ne l'a pas jugée, il l'a vue comme un autre être humain, à égalité avec les hommes, il a réussi à chasser ses démons. Elle voulut suivre cet homme, comme le faisaient d'autres hommes et femmes. Son père lui donna de l'argent et accepta qu'elle parte. C'est ainsi qu'elle rejoint d'autres femmes et suivit alors Jésus. 

Maureen Demidoff raconte très bien la vie de cette femme, résolument très moderne pour l'époque. Et cette version me plait beaucoup. le christianisme a rendu, quelques siècles plus tard, les femmes impures et indignes de l'homme. Mais ce n'est aucunement écrit dans les évangiles. Des femmes suivaient aussi Jésus, il n'y avait pas que les apôtres. Il y avait Marthe, une autre Marie aussi, et plein d'autres. Elles se sentaient protégées par Jésus, car il était bon avec elles et jamais dans le jugement, ce qui est très rare à ce moment là. C'est bien plus tard, en 591, que le pape Grégoire va considérer Marie de Magdala, ou Marie-Madeleine, comme une pêcheresse et une prostituée. Mais cela n'a jamais été écrit dans les évangiles. L'autrice nous explique tout cela à la fin du livre, dans une analyse très fouillée et documentée. Elle nous donne également des extraits de pensées d'auteurs célèbres comme François Mauriac, Régis Burnet, Marguerite Yourcenar ou Victor Hugo entre autres. Ceux-ci nous parlent de leur vision de Marie-Madeleine, qui se rapproche de celle de Maureen Demidoff

Elle donne la parole à Marie-Madeleine. La narration est à la première personne du singulier. Elle s'est mise dans la peau de Marie de Magdala, qui nous raconte sa vie, des débuts à sa rencontre avec Jésus, elle est restée avec lui jusqu'à la fin. Elle a assisté au dernier repas pris avec les apôtres, à la trahison de Judas, à son jugement par Ponce Pilate. Elle était là au moment de sa crucifixion, elle est restée jusqu'à son dernier souffle. Et c'est elle la première à qui Jésus est apparue après sa mort. C'est d'ailleurs un fait que les hommes après ont eu du mal à accepter. Et je pense que c'est sûrement pour ça aussi qu'elle a été par la suite tant dénigrée. J'ai aimé suivre cette femme. J'ai surtout aimé la version que nous donne d'elle Maureen Demidoff. C'est celle qui, pour moi, se rapproche le plus de ce qui a pu réellement exister. 

Comme pour les autres livres de cette collection, je me suis régalée à la lecture. Elle s'est faite avec beaucoup de fluidité, beaucoup d'aisance. J'ai lu ce livre d'une traite, j'étais bien dans ce livre. En plus, c'est un objet très beau. le papier est épais et glacé, et il y a des représentations d'oeuvres d'artistes montrant Marie-Madeleine. La couverture par exemple, est une oeuvre d'Alfred Stevens, réalisée en 1887. Il y a également deux rabats, avec deux oeuvres représentées. La première est signée Johannes Moreelse en 1630, et la seconde est signée Sandro Botticelli, en 1495, et représente la lamentation du christ mort. D'autres oeuvres représentant des portraits de Marie-Madeleine sont disséminés dans le livre. C'est un détail que j'aime  beaucoup et qui me fait tellement apprécier cette collection. le livre est un chef-d'oeuvre à lui seul, il est très beau. Et j'apprends toujours de nouvelles choses, sans que ce ne soit trop rébarbatif. Cela rend la culture à la portée de tout le monde, et c'est très important.

Ce livre est un coup de coeur. J'ai beaucoup aimé et je ne peux que vous inviter à vous pencher sur la vie de Marie-Madeleine. Et si vous aimez l'art, il ne faut pas hésiter à découvrir cette collection. de mon côté, je vais continuer à la suivre de près, ainsi que l'autrice qui ne m'a jamais déçue. 
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(Retrouvez tous mes avis lectures sur mon Instagram et sur mon Tiktok @ocean.ofbooks et sur ma page Facebook ocean.ofbooks)

•SERVICE PRESSE•

• Titre : "Moi, Marie-Madeleine..."
• Genre : Roman-documentaire
• Thèmes : ésotérisme, Marie-Madeleine, mythe, art.
• Éditeur : Ateliers Henry Dougier
• Collection : Autobiographie d'un mythe
• Auteur : Maureen Demidoff
• Couverture : Alfred Stevens, Marie-Madeleine.
• Note : 5/5

• Extrait :
"Il n'y a pas d'autre voie pour toi que l'amour. Tu ne sais qu'aimer, Marie. C'est ta nature."


• Résumé :
"Qui était Marie de Magdala, connue sous le nom de Marie-Madeleine ?

Loin de ses avatars littéraires et religieux, Marie peut être le mythe de la femme "pensée" par Jésus. Une figure étonnamment libre pour son époque, dotée d'intelligence, moderne, et très certainement rebelle pour les moeurs de son temps.

Fidèle à celle décrite dans les Évangiles, elle n'est ici ni une prostituée ni une pécheresse."


• Avis :
Encore une pépite dans cette collection que j'affectionne tant.

Je le dis et je le redis, cette collection est parfaite pour ceux et celles qui, comme moi, aiment les mythes, les légendes et l'ésotérisme.

On y découvre ou redécouvre des récits et des personnages que l'on connaît tous, et pourtant, on se rend compte en tournant les pages que notre savoir n'était pas aussi complet qu'on le pensait.

Ici, on se rend compte que la Magdaléene n'était ni une prostituée ni une pécheresse, mais une femme éprise de liberté et d'amour. Une femme qui a suivi son coeur et sa foi sans aucune hésitation, une femme qui grâce au Nazaréen est parvenue à s'exprimer dans une époque où les femmes n'avaient malheureusement pas ce droit. Une femme qui a aimé au-delà du corps, qui a aimé l'âme avant tout. Une femme brillante, intelligente et sans haine.

On peut, en quelques sortes, dire que c'était une féministe. Pas comme au sens où on l'entend à notre époque, mais une féministe tout de même.

La plume de Maureen est très fluide et les tableaux qui accompagnent le récit sont magnifiques. J'aimerais voir bien plus de livres de cette remarquable collection sur les réseaux sociaux.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Il n'y a pas d'autre voie pour toi que l'amour. Tu ne sais qu'aimer, Marie. C'est ta nature.
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(C’est Marie-Madeleine qui parle)
Lorsque Jésus fut traîné au milieu de la foule, je me noyais parmi les milliers d’hommes qui s’étaient agglutinés pour le voir passer. Je me frayais un chemin jusqu’à lui. Je les suivais lui et sa croix immense. Je voulais qu’il sache qu’il n’était pas seul. J’avançais tant que je le pouvais, bousculée, malmenée, sans m’arrêter, délogeant à mon tour ceux qui s’étaient arrêtés pour juger de sa peine et qui m’empêchaient de le voir. Je les repoussais sans ménagement afin de l’approcher. Je voulais qu’il sache que je ne l’avais pas quitté.
J’hurlais son nom, Jésus !
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Jésus affirmait notre complémentarité et notre compagnonnage. J’étais son initiée et son amante. Sa complice. Son âme sœur.
La réaction des disciples était souvent houleuse à mon égard. Mais il ne fallait pas s’y fier ; je leur ai laissé le souvenir d’une femme indépendante, à la détermination et à la foi sans faille, et non celui d’une rivale. Excepté, peut-être, à Pierre.
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Plus d'info : http://ateliershenrydougier.com/le_contrat.html
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