"Voici ma lettre au monde
qui ne m'a jamais écrit-
les simples nouvelles que la nature disait-
avec une tendre majesté.''
C'est avec ce poème d'
Emily Dickinson qu'est présenté cet ouvrage sur la quatrième de couverture.
Pourtant, "
Autoportrait au roitelet'' qui comporte une partie de poésies de cette poétesse, est bien plus triste, je dirais même étrangement triste.
"La gloire est une abeille" recueil de ses
poèmes entre 1858 et 1881 est une démonstration à la fois de son talent singulier comme de ses obsessions, la mort est presque toujours présente.
La plupart de ses poésies sont déchirantes, en tout cas touchantes, vraiment, quelle jeune femme hyper sensible elle fut, tellement à fleur de peau.
Je relirai ses
poèmes.
La première partie du livre, avant de relater ses correspondances avec les soeurs Norcross qu'elle n'imagine pas grandir et avec Higginson, écrivain et journaliste, qu'elle idéalise totalement, comporte une
note de l'éditeur en préface passionnante et pleine d'informations essentielles sur Emily, sa famille, notamment l'ambiance dans laquelle elle a grandi et le fait qu'à partir de 30 ans elle n'est plus jamais sortie de chez elle.
Le livre lui-même est vraiment un bel objet : très beau papier, reproductions de pages d'herbiers de la poétesse, c'est très agréable.
Il reste à être séduit par la fascination qu'avait
Emily Dickinson pour la mort, sa peur de la vie, des autres, ce qui est moins attirant pour moi, que ce joli livre.
Peut-être, qu'
Emily Dickinson, morte jeune, est destinée à fasciner la jeunesse qui se cherche ?
Il est vrai que son histoire est singulière, mais j'ai senti combien l'isolement lui pesait.
Je garde certaines de ses poésies, ce que j'ai appris sur elle, mais rien ne me transformera en groupie d'une poétesse éprise de l'enfermement et fascinée par la mort.