Seul le silence

Sacré bouquin ce polar ! Encore qu'il se lit plus comme un excellent roman noir que comme un roman policier ou un thriller, mais bon, c'est tout de même une véritable réussite : une écriture magnifique, avec certains passages d'une force poétique noire et sublime, d'une violence terrible par les images qu'ils engendrent, une description psychologique très profonde des protagonistes, et en particulier de Joseph, de ses réflexions sur la vie, son destin, les injustices dont il est l'objet, la monstruosité dont il est la victime dans cette Amérique profonde si bien décrite et qui le poursuivra jusqu'à New-York.
Dès le début, on sait comment ça finira. Reste à savoir pourquoi... La première page est par ailleurs un petit bijou d'écriture à elle seule ! Après, le reste se déroule et se dévore, avec un crescendo bien senti dans la tragédie et l'inhumanité des crimes... Plusieurs fois, on est mal à l'aise en lisant les descriptions atroces de certains crimes, mais il est peut-être encore plus pénible de rentrer en empathie avec Joseph et de ressentir si violemment sa tragique destinée, son esprit tourmenté par les fantômes du passé, sa révolte impuissante contre l'implacable destinée à laquelle il est irrémédiablement lié.
Quant à la fin... ben, j'ai une certaine morale, donc je ne dirai rien, sauf en présence de l'avocat Bilkin (arggh, quelle truffe !). Cela dit, j'aimerais bien comprendre à quel moment précis Joseph comprend ce qui s'est noué dans son dos... si certains ont des idées, parlons-en en mp pour ne pas gâcher le plaisir des futurs lecteurs, car il me semble avoir raté une marche dans le raisonnement de Vaughan... ou pas.
Bref, un premier bouquin qui me donne bien envie de jeter un oeil à ses autres romans... Tiens, d'ailleurs, pour les chanceux qui habitent près d'Avignon, R.J. Ellory sera à la librairie "Lignes noires" à Avignon ce mardi 20 mars 2012 à partir de 18h !

Un roman sombre où la mort rôde et n'est pas toujours là où on l'attend....
Une vie qui aurait pu être une envolée littéraire ou une bulle d'amour à s'éclabousser pour Joseph Vaughan. Mais c'était sans compter sur les mauvais côté de la vie, ceux qui vous empoisonnent doucement sans paraître exister, qui s'insinuent sournoisement dans vos moments de plénitude pour vous péter à la gueule, qui vous renvoient les heures sombres que l'on croyait perdu....
Un roman qui parfois m'a semblé long il est vrai, mais l'écriture de R.J. Ellory est si poétique qu'il est difficile de lâcher cet univers. Oui, j'ai été transportée par des phrases oniriques, métaphoriques, d'une grande richesse pour décrire aussi bien des émotions que les paysages qui entourent nos personnages. Un plaisir de lecture. Il m'en reste que c'est un peu comme ci je venais de lire un conte de Thriller psychologique ! Une pépite assurément.

Ca n'engage que moi : Voilà le premier roman de l'auteur et une première découverte et lecture pour moi.
Roman très noir sur l'Amérique profonde écrit sur une période assez longue - avant et après 1939-1945.
A travers une série de meurtres de petites filles sauvagement massacrées, la vie de Joseph Vaughan va être bien malmenée.
Malgré son goût pour la lecture et l'écriture, malgré son départ pour New-York pour essayer d'y mener une vie palpitante, Joseph sera toute sa vie hanté par la recherche de la vérité. Car le meurtrier continue à courir.
Même si le style, le rythme m'ont parfois ennuyée, je reconnais la grande qualité de conteur de l'auteur.
Je ne vais pas m'arrêter en si bons chemins.
Un classique.

Tout a changé pour Joseph Calvin Vaughan le mercredi 12 juillet 1939, dans la petite ville d'Augusta Falls en Géorgie.
Ce jour-là, alors qu'il n'a que 11 ans, la Mort, froide et insensible, est venue frapper à sa porte pour lui prendre son père. C'est la première fois qu'il la vit mais ce ne fut pas la dernière. La Mort est revenue, aussi régulière qu'un métronome, emporter ceux qu'il aimait et semer sur son passage les cadavres de petites filles. Toutes violées et tuées par un même homme. Une ombre, introuvable, frappant encore et encore, hantant Augusta Falls et les comtés alentours.
Mais c'est terminé. Il ne tuera plus. Ce tueur fou dénué de toute humanité, ne tuera plus, car Joseph vient de le tuer à son tour. Enfin il sait. Il sait qui a commis toutes ses atrocités qui ont torturé son esprit et son âme pendant si longtemps. Il connaît la vérité. A présent, tout est fini.
Blessé et agonisant, c'est le moment pour Joseph Calvin Vaughan de remonter le temps et de nous raconter son histoire. Cette histoire qui a commencé le 12 juillet 1939. Il y a plus de trente ans. Une vie, une quête. 
L'écriture de R. J. Ellory est presque poétique dans ce roman. Triste, mélancolique, empreinte de lassitude, celle du héros qui nous raconte son histoire, toute une vie à poursuivre un tueur en série. On ne sait d'ailleurs pas qui poursuit qui au final, les deux hommes faisant partie intégrante l'un de l'autre.
Un récit lent, très descriptif mais qui capte le lecteur du début à la fin.

Un livre que j'attendais avec impatience ! Et malgré tout je sors un peu déçue de cette lecture.
Je m'attendais à quelque chose de plus palpitant, de plus rythmé... et pas du tout aux réflexions et au douleurs d'un gars de la campagne face aux tragédies de sa vie. Quand je veux lire ça je prends un bon Douglas Kennedy, ça marche aussi bien pour pas dire mieux.
Je dois cependant reconnaître que l'intrigue de fond, celle des meurtres, est rondement menée et à rebondissements intéressants.
Un bon livre, au final, mais pas un thriller au suspense haletant.

Augusta Falls, Géorgie - Joseph Vaughan, 12 ans est un passionné d'écriture. Grand bien lui fasse car les distractions sont rares dans son bled. Jusqu'au jour où la petite ville fait face à la découverte de cadavres de fillettes.
Face à l'opprobre général de mes amis blogueurs et lecteurs, je me suis enfin décidée à le lire et ne le regrette pas.
Je ne dirai pas que c'est un thriller mais plutôt une roman noir, très noir. Malgré cette noirceur, le récit recèle de très beaux moments d'émotion.
RJ Ellory est un conteur hors-pair. Sa plume est tellement agréable à lire que le principal n'est pas de trouver l'identité du tueur mais juste de se laisser bercer par les mots.
Je ne peux que vous le recommander.

Ce roman/polar se déroule dans un rythme assez lent, ne vous fiez donc pas aux 4èmes de couverture qui dépeignent un thriller haletant, vous serez déçus si vous cherchez un rythme effréné. J'ai été très agréablement surprise par la qualité de construction et de narration, c'est pour ça que je parle de "roman-polar", parce que c'est entre les deux,c'est plus qu'un polar. En bref j'ai vraiment beaucoup aimé.

Enfant unique, Joseph a douze ans lorsque son père meurt en 1939. Peu de temps après, des cadavres mutilés de petites filles sont retrouvés épisodiquement dans le voisinage. Les fillettes étaient des camarades de classe de Joseph. Ces meurtres bouleversent et hantent ce jeune garçon intelligent, sensible, et ayant une tendance à l'introspection et au sentiment de culpabilité. L'adolescence de Joseph sera rythmée par cette barbarie à la fois proche et insaisissable - car incompréhensible et inacceptable - et par celle de la Guerre en Europe, plus lointaine mais tout aussi perturbante.
Voici un roman qui captive immédiatement le lecteur. Délicieusement subtil et sensible, il est riche de réflexions pertinentes, et ponctué de dialogues savoureux entre le jeune adolescent et les adultes sages et bienveillants qui l'entourent... Attention, n'attendez ni un polar trépidant ni un thriller effrayant : certes, l'ambiance est sombre, mais l'enquête est pour le moins discrète, et à vrai dire, on ne s'en soucie guère, même s'il nous tarde de connaître le fin mot de l'histoire. Ce sont les interrogations de Joseph qui priment et sa volonté de trouver l'identité du coupable pour se libérer de ce poids qui l'accablera de nombreuses années au milieu de tous ses tourments...
Le narrateur, Joseph, épris de littérature et d'écriture, évoque maintes fois John Steinbeck et Truman Capote. Dans cet ouvrage, R.J. Ellory fait preuve d'un talent digne de ces grands écrivains. On pense également à Harper Lee (Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur) lors des échanges empreints de douceur, de bon sens entre Joseph enfant et ses proches.
Alors, avec toutes ces louanges, pourquoi pas un petit coeur rose ? j'ai seulement trouvé que le récit s'essoufflait un peu en seconde partie et que les "ennuis" - le mot est faible - de Joseph devenaient excessifs... Mais je reste convaincue que ce roman est une pépite !

Alors avant de donner mon avis, j'ai voulu lire d'autres avis sur ce roman car je dois dire qu'il m'a laissée un peu déconfite. Ce roman est décrit pour beaucoup comme un chef d'oeuvre. Et je dois dire que je n'ai pas été aussi touchée que d'autres lecteurs...

Déjà, je pense que j'attendais quelque chose de différent. le résumé laisse entendre qu'il va s'agir d'une enquête, le livre apparaît dans la catégorie thriller. Or, il s'agit d'un roman noir et l'enquête à proprement parler n'est finalement qu'accessoire et est loin de mobiliser la narration... le résumé laisse à penser que l'on parle de Joseph à ses 12 ans et qu'on fait ensuite un saut dans le temps lorsqu'il arrive à New York mais finalement, le livre raconte la vie de Joseph.

Alors si l'on prend le livre comme un roman autour de l'Amérique profonde de la 2eme partie du XXe siècle, c'est un magnifique roman. L'écriture d'Ellory est très descriptive, tellement détaillée qu'on voit les lieux comme si on y était. Les dialogues et réflexions presque philosophiques des personnages sont profonds, très intéressants, peut-être parfois un peu trop poussés dans la réflexion... de ce point de vue, je comprends le succès de ce livre. La noirceur souvent évoquée est en effet très présente, Ellory arrive à nous mettre dans une ambiance lourde, on sent vraiment l'atmosphère ambiante.

En revanche, quand on s'attend à un thriller et à une véritable enquête, on risque la déception car il ne se passe pas grand-chose de ce point de vue là et l'énigme est résolue à la fin à vitesse grand V. le récit extrêmement détaillé peut paraître long et rendre la lecture un peu rébarbative. Je pense que le résumé mériterait d'insister beaucoup plus sur le côté romanesque pour qu'on sache à quoi s'attendre. Moi qui attendais un thriller, j'ai de ce point de vue été déçue. En revanche, je reconnais très volontiers le talent d'écriture de M. Ellory et le superbe tableau de l'Amérique profonde qu'il dépeint.

Très contente d'avoir découvert cet auteur au gré de mes recherches internet . Cet ouvrage est présenté comme un polar ou un thriller, au choix, ce n'est pas du tout le cas. Les meurtres sont juste là en fond de toile, pour émailler le récit merdique et chaotique de la vie de Vaughan. Je n'est pas été tenue en haleine par le suspense et le désir de connaître l'identité de l'assassin. A mon sens l'ntérêt de ce livre très prenant reside plus dans le parcours de vie de Joseph Vaughan. le personnage est vraiment attachant même si il est un véritable aimant à lose et emmerdes . J'ajouterai que c'est bien écrit, agréable à lire au final un très bon . moment de lecture et une belle découverte. Sur ma lancée je suis en train de lire les anonymes.