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3,79

sur 665 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Jean-Marcel Erre qui publie sous la signature J.M. Erre, est un écrivain français né en 1971 à Perpignan. Il est aussi le frère de Fabrice Erre, auteur de bande dessinée.
A Meiringen (Suisse) les pompiers dégagent l'accès à l'hôtel Baker Street après qu'une avalanche l'ait isolé du reste du monde durant un week-end. Quand les secours pénètreront dans l'établissement, ils découvriront dix cadavres entassés dans la chambre froide de l'hôtel. Tous étaient réunis en un colloque sur Sherlock Holmes, à l'issue duquel devait être élu le titulaire de la première chaire d'holmésologie de la Sorbonne. L'inspecteur Lestrade va mener l'enquête.
En fait d'enquête, le lecteur est plongé dans le drame puisque par l'intermédiaire de notes écrites prises par l'un des décédés, nous vivons en direct avec les reclus prisonniers de la neige, la succession d'évènements tragiques qui font s'empiler les cadavres les uns après les autres dans le frigo de l'auberge.
Les références célèbres abondent, que ce soit le Mystère de la Chambre Jaune (Maurice Leblanc) ou Les dix petits nègres (Agatha Christie) pour la trame, mais surtout l'ouvrage est truffé de citations et références à l'oeuvre du maître et les amateurs du célèbre détective inventé par Conan Doyle vont se régaler à la lecture de ce remarquable roman de J.M. Erre.
L'auteur réussit le tour de force de caser dans un seul bouquin, pas si gros au demeurant, un hommage appuyé à ses illustres confrères, une connaissance encyclopédique de l'oeuvre de Conan Doyle, une intrigue policière digne de Sherlock Holmes et par-dessus tout ça, un humour dévastateur. Chaque page, chaque phrase même vous arrache un sourire (« Vous faites jeune, vous faites pure, mais à part ça qu'est-ce que vous faites là ? ») au point que parfois – c'est la seule et minime critique que je ferais à ce livre – on se fatigue de cet humour potache à répétition. le trop peut être l'ennemi du bien.
L'écrivain ne mégote pas et n'est pas avare de délires non plus, par la bouche des universitaires participant au colloque il imagine des théories dont on se laisserait volontiers convaincre car il avance même des ébauches de preuves ! Arsène Lupin serait le fils caché de Holmes ou bien Mme Hudson serait sa compagne etc. Ce qui l'amène à élargir le champ de son roman et y glisser des réflexions plus profondes que l'aspect rigolo de la lecture ne semblait laisser supposer. A propos du mythe Sherlock Holmes, « un personnage dont le talent dépasse celui de son créateur » ou bien encore sur les auteurs de romans policiers il note « L'auteur est toujours le complice du coupable. Et il est aussi un traître qui lâche systématiquement son comparse à la dernière page. »
Ce bouquin est réellement trop drôle et délicieusement jouissif pour que vous passiez à côté, je vous le recommande chaudement. Quant à moi, la suite tombe sous le sens, je vais me replonger en urgence dans l'intégrale du « Canon » holmésien, à savoir les quatre romans et les cinquante-six nouvelles. Elémentaire.
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Je vous le dis tout de suite, je me suis régalée.
Sans être un livre indispensable, ni un chef d'oeuvre, cette histoire offre une version décapante de l'holmésien (spécialiste de Sherlock Holmes) à travers un jeu de massacre assez jouissif, qui rappelle Les dix petits nègres d'Agatha Christie.

Les personnages sont caricaturaux (c'est voulu), odieux, stupides et complètement barrés. L'enquête est menée par le commissaire Lestrade et c'est lui seul qui mène l'intrigue à son terme (parce que ses adjoints ne sont pas bien futés, même si l'un d'eux a un trait de génie aussi fulgurant que bref à la fin du roman).... L'histoire est racontée via les écrits de chacun des protagonistes, ébauches de livres (S. Holmes pour les nuls, hilarant et très vrai), des lettres à un prêtre, à Sherlock Holmes (un des protagonistes a des conversations privées avec lui... ).

L'auteur réussit le tour de force de faire un livre très drôle, mais qui rend tout de même hommage au grand Sherlock et à ses enquêtes.

Avec en bonus, à la fin du livre, une bibliographie très alléchante des oeuvres dérivées
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« Série Z » était vraiment très bien, très drôle. Deuxième essai confirmé avec ce livre de J.M Erré. « le mystère Sherlock ».

Celui-là est drôle également, même si les ficelles deviennent un peu plus grosses au fil des pages. On finit par deviner la fin mais le tout se laisse lire avec plaisir. Les personnages sont caricaturaux mais les traits sont tellement gros que c'est cela qui donne envie de continuer la lecture.

Soyons francs, ce livre ne sera pas votre livre de chevet, celui que vous reprendrez chaque soir pour en lire deux ou trois lignes mais le temps de sa lecture, vous sourirez et cela, c'est suffisant pour avoir envie de le lire.

Alors amusez-vous bien.
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ersion parodique des aventures de Sherlock Holmes et des Dix petits Nègres d'Agatha Christie (même dans l'ordre des victimes), ce roman loufoque m'a fait éclater de rire pendant les 75 premières pages. Les situations sont parfois dignes d'une farce, et la manière dont elles sont racontées par l'auteur sont savoureuses. Quant aux personnages caricaturaux, ils se prêtent à la moquerie tout comme à la tendresse:

Ses parents tremblent encore au souvenir des dégâts occasionnées par la terrible biliothèque rose; ces années où l'enfant, après avoir intégré l'intégrale de la série OUi-Oui, affirmait être un pantin de bois et exigeait d'être ciré toutes les semaines.

J-M Erre se moque de ces universitaires qui vivent dans d'autres sphères que nous et dont la vie tourne autour de Sherlock Holmes, personne réelle pour eux, sur laquelle ils essaient encore de trouver des informations inédites (il serait par exemple le père d'Arséne Lupin). Mais c'est aussi un vrai jeu de Cluedo dans lequel, comme dans les romans mettant en scène Sherlock Holmes:

l'énigme qui nous est proposée réside moins dans l'identité du coupable que dans celle du détective.

Nous sommes ici dans un jeu et l'auteur nous prévient:

Le roman policier est un jeu de faux semblant où l'auteur tient le rôle inverse de celui du détective: il ne cesse de brouiller les pistes, de dissimuler des preuves et de mener le lecteur dans des impasses pour que le criminel achappe à sa sagacité. L'auteur est toujours le complice du coupable. Et il est aussi un traîte qui lâche systématiquement son comparse à la dernière page...

J'ai beaucoup aimé l'humour, l'hommage aux Dix Petits Nègres et à Arthur Conan Doyle, les élucubrations des universitaires et surtout le dénouement mais je me suis parfois lassée du côté loufoque et il m'est arrivé de m'ennuyer ou de trouver que c'était un peu too much. Et sachez-le, l'explication de ce roman se trouve dans les paroles du caporal Flipo (ou pas):

J'ai bien fait de ne jamais ouvrir un livre de ma vie! Je savais bien que la lecture, c'était dangereux.
Lien : http://vallit.canalblog.com/..
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Attention autour de la future "chaire lock" holmes la bataille universitaire fait rage.

QUI SERA L'HEUREUX ELU
Les manuscrits sortent des tiroirs comme par enchantement.
Mais attention tapie dans l'ombre des inconscients la mort rôde qui se conduit parfois comme une bête.

Une construction du roman à plusieurs voix ou le célèbre Lestrade prend sa revanche sur la supériorité de Holmes à moins que celui ci ne tire encore une fois les ficelles depuis l'au delà.

Un très bon moment de lecture avec en plus la jubilation de l'auteur qui nous redonne l'envie de relire les enquêtes de Sherlock Holmes
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Ah, l'air pur de la Suisse...

Même si le titre et le résumé pourraient le laisser penser, ce n'est pas tout à fait un roman policier au sens classique du terme.
Alors certes, il y a bien des morts suspectes (en quantité même). Des policiers qui, intrépides, ont bravé les masses de neige de l'avalanche pour venir voir ce qui se passait dans l'hôtel (peut-être ont-ils été un peu trop enthousiastes en enfonçant la porte, oups). Mais... il y a au final très peu de pages consacrées à l'enquête elle-même. La solution peut paraître même vite expédiée. Mais seulement si c'est le côté énigme qui vous intéresse. Or, ce n'est pas tellement ce qui fait l'intérêt du livre, je trouve.

L'intrigue nous fait revivre les quelques jours avant cette entrée fracassante des forces de l'ordre, où les corps des résidents vont s'aligner dans la chambre froide au fur et à mesure. Devant cette hausse sans précédent du taux de mortalité, on assiste moins à la recherche du coupable qu'à une bataille d'ego dans les règles et plutôt savoureuse. C'est grinçant à souhait, rempli de piques envers les adaptes de Sherlock Holmes, le maître en lui-même, les pastiches, les suiveurs et le monde des universitaires. J'ai souri à de nombreuses reprises : plutôt cohérent puisque les holmésiens du roman soulignent que leur idole est portée sur la plaisanterie.
Un concentré d'humour noir en forme de "manuel d'holmésologie en milieu hostile". Qui en plus s'offre le luxe de tirer également sur la Reine du Crime en parodiant quelque peu "Ils étaient dix" (mais pas seulement). La balle perdue qu'on n'avait pas vu venir !

On adhère ou pas à ce style : personnellement, je me suis régalée !
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Après une avalanche particulièrement sérieuse, les pompiers de Meirigen (Suisse) dégagent l'hôtel Baker Street. Rien de bien original à ce stade. Ce qui l'est moins est la découverte de dix corps sans vie dans la chambre froide de l'hôtel. Dix morts, dix spécialistes de Sherlock Holmes réunis en colloque à l'issue duquel devait être désigné le titulaire d'une chaire des études holmésiennes. Elémentaire, mon cher Watson ? Vous avez dit 10 petits nègres, ma chère Agatha ?
De ce postulat de base, Jean-Marcel Erre concocte quelque chose entre le roman, l'essai et la comédie. Jubilatoire en tout cas pour tous les afficionados du grand Sherlock, et ensuite des amateurs fous d'énigmes et d'héros de fiction. Car au-delà des jeux et clins d'oeil appuyés à l'oeuvre de Conan Doyle et aux autres plumes policières, l'auteur se plait à creuser du côté des effets induits d'un amour immodéré des héros de papiers sur des lecteurs bien réels. Humour, mise à plat des intrigues entre universitaires de petit ou grand talent associés à une intrigue pittoresque constituent les ingrédients de ce plaisant cocktail de charme.
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quelle étiquette peut-on attribuer à ce petit chef d'oeuvre de parodie et d'humour hyper documenté et précis .Bâti sur le même type d' intrigue que les dix petits nègres d'Agatha Christie, il se lit une tasse de thé à la main avec un plaisir fabuleux. Attention : posez cette foutue tasse de thé à chaque fou rire et ils seront nombreux !
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Dix holmésiens, c'est-à-dire dix mordus absolus de Holmes, sont réunis pour un colloque à Meiringen en Suisse, tout près des fameuses chutes du Reichenbach où Holmes et Moriarty avaient combattu une centaine d'années auparavant.

Un colloque où cours duquel, le professeur Bobo, chantre de l'holmésologie, prendra sa retraite et devra désigner celui ou celle parmi eux qui sera titulaire de la première chaire d'holmésologie au monde qui va être instituée à la Sorbonne.

Tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes si l'Hôtel de Baker Street ne se retrouvait pas coupé du monde suite à une tempête de neige et une avalanche qui empêchent ses hôtes de sortir et de communiquer avec l'extérieur, électricité et téléphone étant hors d'usage.

Et si, nos dix fondus du grand Sherlock, ne commençaient pas à perdre prématurément la vie les uns après les autres, comme dans Dix petits nègres d'Agatha Christie ! Serait-ce l'un d'entre eux ou une vaste conspiration orchestrée par les admirateurs honnis d'Hercule Poirot ?

Le mystère Sherlock est mon premier JM Erre mais certainement pas le dernier ! Maintes fois recommandé, ce titre vaut vraiment la peine d'être lu tant il est totalement farfelu, déjanté, rocambolesque, en un mot : barré en diable.

Les aventures de ces dix congretistes, dont une journaliste, coincés sur place à cause d'une avalanche et prêts à toutes les bassesses pour obtenir les faveurs du professeur Bobo totalement à la ramasse et accro aux post-it et surtout prêts à s'entretuer pour décrocher un emploi universitaire très convoité, est à mourir de rire.

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J'ai beaucoup aimé ce livre. L'histoire n'est pas extraordinaire mais elle est écrite avec beaucoup d'humour. J'ai énormément ri durant la première partie, puis un peu moins par la suite mais c'était plaisant. Ce roman se lit très vite et détend.
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