La guerre des Boers en Afrique du Sud est un sujet trop méconnu. L'auteur s'est inspiré de lettres recopiées de son arrière-grand-père, soldat de la cavalerie britannique à
Ladysmith.
Afrique du Sud, en 1899.
Ladysmith est une ville cosmopolite en proie aux affres de la guerre qui oppose les colons boers, soutenus par la France, l'Allemagne et la Russie, à l'empire britannique. On y retrouve des journalistes de tous bords, deux frères soldats britanniques, un ancien nationaliste irlandais exilé avec ses filles, un coiffeur portugais hanté par son passé, un médecin boer et un mineur zoulou, pour ne citer que les personnages principaux.
D'un point de vue personnel, je suis friand de ces romans où les petites histoires rejoignent la Grande. le destin personnel d'illustres inconnus rencontrent ici la trajectoire de figures historiques, telles le jeune
Winston Churchill, alors correspondant de guerre, et un certain Mohandas Ghandi, brancardier indien au service de l'armée britannique, déjà prêcheur de la résistance passive à l'oppresseur.
Le roman est parsemé d'extraits de journaux et de lettres dont voici un extrait, écrit juste après une sanglante bataille en janvier 1900:
« Un tel carnage n'aurait jamais dû se produire, et j'espère bien qu'il ne s'en produira plus. Il paraît qu'on n'a jamais tiré autant d'obus. Rien ne serait trop sévère pour punir les monstres qui nous ont fait subir une horreur pareille, et je parle de nos généraux autant que des Boers. »
Un constat amer, surtout à la lumière de l'histoire du 20ème siècle.
Un grand moment de lecture.