En moins de deux cents pages, l'auteur nous propose une "allégorie" nous amenant à réfléchir sur la compromission en matière artistique.
Une ambiance sylvestre dans une campagne de l'est de la France, au cours d'un "salon du livre" et de séances de dédicaces, le narrateur se voit embarqué dans une sordide machination.
Étrange roman qui se lit d'une traite qui nous fait rencontrer des personnages inquiétants et hors du commun, le tout émaillé de descriptions acides du monde de l'édition où la vie n'est pas un long fleuve tranquille.
Un bon moment de lecture et une bonne découverte de cet auteur.
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A la fois drôle et sombre, entre rêve et réalité, l'auteur nous plonge dans un univers d'où il sera difficile de s'échapper!
Cet univers imaginaire s'accompagne d'une jolie réflexion sur l'auteur et l'écriture.
Grande réussite!
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Il s'était retrouvé au milieu de ce qu'il décréta être une sacrée clique d'allumés.De pauvres gens, affligés de peurs paniques bien plus baroques et importantes que la sienne. Peur des ponts, terreur des réfrigérateurs, des agrafeuses, du chiffre quatre ...
L'auteur est un ferrailleur, il recycle des matériaux de récupération et sa décharge s'appelle la vie. Un rôdeur aussi, qui se balade sur les plages, ramasse ces soliveaux décharnés, blanchis, polis par le sel, les marées, le vent, et puis les travaille et les sculpte en curieux bibelots, du bloc torturé naissent des choses qui n'ont pas de nom, rarement une utilité.
Il se sent fiévreux. Son imagination fait des sauts de cabri. Devant la feuille blanche, il sait contenir, doser... La feuille blanche est docile, souple, s'enroule aux désirs calculés qu'il module. Les personnages dansent leur prévisible petit chemin de ronde, semblables à ces automates qui illustrent les menuets de charmantes boîtes à musique.
Respectez le lecteur, il vous en saura gré.
Bernard Foglino - Equinoxes