Patrice Franceschi nous convie à une expérience initiatique, celle du désespoir total lorsqu'on est perdu dans la grande forêt équatoriale. Cette expérience, vécue quand il a 20 ans, lui apprend qu'elle est le ciment entre lui et ses 3 autres compagnons aventuriers. Ils se sentent soudés après avoir vécu au Congo sur la trace des pygmées, à la recherche d'un lac maudit y compris par ces derniers. L'inexpérience et l'inconscience de la jeunesse lui suggère aussi qu'il continuera à vivre ces moments de recherches aventureuses, ce qu'il fera toute sa vie.
Patrice a pris des notes, et les retransmet jour après jour. Ce n'est pas un livre d'ethnologie, c'est un livre porteur de l'idée que la vie c'est le risque.
Il faut vivre dangereusement.
L'aventure, donc, en commençant par les petites mésaventures.
Les pygmées entretiennent des rapports ambigus avec les Bantous, qui les méprisent : ils sont les maitres de la forêt, mais ne pratiquent ni élevage ni pêche ni culture. Ils récoltent le miel, parfois venant de fleurs vénéneuses, nos quatre compères en feront les frais. Ce sont eux les principaux interlocuteurs, pas plus fortunés que nos quatre aventuriers, qui filment pourtant, et essaient de protéger leurs bobines des formidables tornades. Ils dorment dans des hamacs, recouverts de plastique, connaissent la faim, sont assaillis par les fourmis, les abeilles, les poux, les pieds mangés par les tiques, et heureux car participant à la beauté de l'univers.
Leur fin est proche, ils vivent l'enfer, pourtant pas assez pénible pour que Patrice rentre dans le rang.
L'aventure, c'est l'aventure.