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4,27

sur 12468 notes
Un livre chef jugé d'oeuvresque presque à l'unanimité, alors s'avancer pour le juger médiocre c'est un peu intimidant, on a l'impression d'être peut-être passé à côté de quelque chose que les autres ont su percevoir, et pas nous. Peu importe, je me lance.
Je n'ai trouvé Momo ni crédible, ni attachant. le discours un temps philosophique puis totalement enfantin le coup d'après m'a vraiment dérangé. Même si les passages de réflexion sur la vie (je le répète, peu crédibles à mes yeux) peuvent donner lieu à des passages émouvants. Exemple avec le passage sur l'héroïne et le bonheur que Momo ne recherche pas car il « préfère encore la vie ». Associer le bonheur à une drogue dure qui pouvant même tuer m'a paru très pertinent.
De plus, le choix d'avoir souvent focalisé le récit sur madame Rosa finit par ressembler à l'accompagnement morbide de sa mort. Les descriptions forcées et répétées dégoutantes sur elle sont vraiment gênantes à force. J'ai bien saisi l'idée d'illustrer la misère ambiante mais je pense que le livre aurait pu se passer des descriptions incessantes du début à la fin de Momo sur la femme qu'il aime comme étant « moche, puante etc.. » à tel point de lui faire presque perdre une allure humaine dans notre imaginaire. J'aurais aussi vraiment aimé voir les autres personnages plus développés, comme les camarades de Momo chez madame Rosa que l'on va vite perdre de vue pour certains.
En bref, la lecture de ce livre m'a semblé longue et poussive. Et hormis de rares moments touchants ou portant un peu à la réflexion, j'ai éprouvé de la difficulté à enchainer les pages.
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Momo est élevé par Rosa qui tient une pension illégale d'enfants nés de prostituées. La vie n'est pas toujours drôle pour Momo, mais cette pension est son refuge. Son seul ami est un parapluie qu'il déguise. Il aidera celle que l'on appelle Madame Rosa jusqu'à la fin.
L'auteur nous parle de différentes religions qui sont effacées par l'entraide et le soutien.
A sa parution le livre d'Emile Adjar alias Romain Gary a fait scandale et on peut se demander si la situation a vraiment changé.
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Un très beau roman qui mérite que l'on s'accroche, qu'on ne l'abandonne pas dès le début car le récit et la fin, toute aussi difficile soit-elle, en valent le coup.

Au début, il faut rentrer dedans et lutter car tout se mélange : le temps et les mots.

Malgré tout c'est un très beau récit, raconté par un très jeune garçon et justement, ce cafouillage de mots permet d'adoucir un peu ses maux ainsi que ceux de son entourage et c'est beau.

La fin on s'y attend très vite : on la voit venir, elle est évidente mais malgré tout, l'émotion est là : forte, puissante et violente.

Ma seule déception c'est que le récit reste ouvert. J'aurai aimé en savoir plus sur ce jeune garçon.
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Je suis bien embêtée pour parler de ce roman, un roman primé et encensé par les critiques qui plus est. Et je comprends parfaitement cet engouement.
J'ai été très touché par ce petit Momo, par Madame Rosa, par ces vies qui se sont déroulées devant moi à chaque page. À travers ce roman, moi aussi j'ai vécu dans cet immeuble, dans ce quartier. J'ai bien compris la tristesse, les difficultés, la vie dure et implacable.
Mais j'ai été très gênée par le style d'écriture. J'ai bien compris que l'auteur avait pris le parti d'utiliser le langage et les réflexions d'un enfant pour faire parler Momo et rendre toute l'atmosphère du roman comme la pensée d'un enfant. Mais la lecture en a été pénible. Je me suis reprise à plusieurs fois pour cette phrase.
Non vraiment le style de ce roman m'a laissé de marbre.
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Dans l'histoire littéraire « La Vie devant soi », roman écrit par le mystérieux Emile Ajar, se présente comme un gag hénaurme, une supercherie XXL, une entourloupe de première, un pied de nez (pour ne pas dire un bras d'honneur) aux institutions, bref une mystification telle qu'on n'en avait pas vue depuis les « Chansons de Bilitis » de Pierre Louys (et encore, ce recueil de poèmes soi-disant traduits d'une poétesse grecque antique contemporaine de Sappho, ça faut le souligner, n'a jamais été primé). Bref Emile Ajar, qui reçut pour ce roman le Prix Goncourt, n'existait pas, il était le double de Romain Gary qui en fit l'aveu à sa mort en 1980. le plus drôle c'est qu'il avait déjà reçu le même prix en 1956 pour « Les Racines du ciel ».
Dans cette histoire, rien n'est bien clair, faut-il admirer ou dénoncer la supercherie ? Faut-il plaindre ou blâmer les académiciens Goncourt trompés dans cette histoire ? Peu importe après tout. En remettant le prix malgré les incertitudes concernant son auteur, ils se sont dédouanés en déclarant récompenser « une oeuvre », et non pas « un auteur ». Pourtant l'auteur Emile Ajar existe, il a laissé quatre romans, dont un chef-d'oeuvre (« La Vie devant soi » – 1975), et trois romans honorables (« Gros câlin » - 1974, « Pseudo » - 1976, et surtout « L'Angoisse du roi Salomon » - 1979).
Et à coup sûr « La Vie devant soi » méritait d'être primée, ou à tout le moins d'être célébrée comme un grand livre du XXème siècle.
C'est l'histoire de Madame Rosa, une vieille dame juive, rescapée d'Auschwitz, ancienne prostituée, grosse, laide et malade, qui s'est donné la tâche de recueillir les enfants de ses ex-consoeurs, pour les soustraire à l'Assistance publique ou aux souteneurs indélicats. C'est ainsi qu'elle fait la connaissance de Momo (il a dix ans mais s'en donne quatorze), un enfant de cette « putain dont tu rigoles, parole, parole » comme chantait Brassens. Entre ces deux êtres bousculés par la vie, une relation intense va se former, jusqu'à les fusionner, une relation mère-fils encore plus vraie que s'ils l'avaient été vraiment. Une piété filiale exemplaire, comme quoi les classe de la société n'ont rien à voir dans les sentiments.
Emile Ajar nous donne ici un magnifique portrait de femme, à travers celui de Madame Rosa (inoubliable Simone Signoret au cinéma, et immense Myriam Boyer au théâtre). Les ravages de la vie – terribles en ce qui la concerne – n'altèrent pas la beauté d'une âme, ni dans l'amour général qu'elle met dans son sacerdoce auprès des enfants de prostituées, ni dans l'amour particulier, pas exclusif mais intense et profond, qu'elle voue à Momo.
Ne pas oublier non plus le portrait de Momo : criant de vérité, vibrant d'un amour éperdu pour cette mère-grand-mère d'adoption, à laquelle il s'accroche.
Emile Ajar (Romain Gary) dresse un tableau d'un réalisme parfait, décrivant la misère de ces quartiers plus ou moins déshérités, et surtout le quotidien de ces personnages tout à fait réels, à aucun moment on ne pense à des personnages inventés. La grande force de l'auteur est de nous faire partager une intense émotion, tant il arrive à nous insuffler une empathie complète avec la vieille dame et le petit garçon.
« La vie devant soi » : le titre est explicite : elle est double, la vie : celle que Madame Rosa a devant elle est courte, à brève échéance, et aussi triste devant que derrière. Celle de Momo est un boulevard qui s'ouvre devant lui. de quoi sera-t-il fait ? Un point commun les relie, ces deux « vies devant soi » : l'amour.
« La vie devant soi » est une leçon de vie. de vie et d'amour.

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Ca y est je l ai lu depuis le temps que je devais le lire.
Malgre sa date de parution 1975 ce roman est très actuel
Beaucoup de problèmes de société y sont évoqués ( cohabitation entre religion , vieillesse maladie souffrance accompagnée de decheance physique , sans papiers adoption) vous trouverez tout ceci dans ce roman.
C est raconte par un enfant alors ce n en est que plus savoureux.
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J'ai lu majoritairement ce roman sur la terrasse d'un café, rue Strasbourg Saint Denis.
Petit cliché parisien, ou portrait parisien, ça dépend de comment on voit les choses.
Étonnamment ce cliché est plutôt raccord avec mon sentiment a la lecture de ce roman, étant donné que l'action ce passe dans un pauvre paris .
Ou l'ont suit un enfant recueili par une ancienne matronne. Enfant qui est lui même "un fils de fille de joie".
Un enfant en décalage avec les autres, ou décalé, la aussi c'est une question de point de vu. Il se pose énormément de questions et sa naïveté lui donne parfois des réponse très simple et cocasses, mais loin d'être fausses.

C'est un récit touchant, et la fin m'a fait larmoyer, cets l'amour d'un enfant pour celle qui la recueilli comme un fils. Lui qui pourrait être le fils de n'importe qui.

J'aime énormément Romain Gary, que j'ai découvert avec " le vin des morts", récit aux allures plus macabres, que je conseille vraiment. Et qui est enfaîte une interprétation de l'entre deux guerres. Ou des esprits désoeuvrés vivent dans les sous sol d'un cimetière.

Il y'a énormément de réflexions justes dans l'écriture de Gary, et de paroles touchantes et drôle. Sa propre histoire l'est aussi.

Il y'a dans ce roman autant de tendresse pour, de dévouement, qu'une certaine forme de violence qui réveille, qui maintient vivant. Un incontournable
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La vie devant soi !
Mais moi c'est plutôt la vie derrière moi !
Enfin cette histoire boucler sur une histoire pour l'époque qui fait pas bon ménage.
Momo où plutôt Mohamed rencontre Madame Rosa...

Il osa lui dire la vérité...
Bof je sais pas quoi dire sûr ce livre...
Je m'attendais juste vraiment à mieux...
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"La vie devant soi" est une grande histoire d'amour entre une vieille dame juive et un petit garçon arabe, Mohamed. Madame Rosa garde chez elle des enfants de prostituées, et pour elle, les six étages sont de plus en plus durs à monter. Bientôt, elle tombe malade, elle a des absences. Très solidaires, les habitants de l'immeuble, les frères Zaoum, déménageurs, emmènent Madame Rosa faire un tour dans Paris, Monsieur Waloumba, cracheur de feu tente de chasser les esprits, la sensible Madame Lola, autrefois champion de boxe, vient donner un coup de main après son travail.
Le petit Momo va grandir d'un seul coup, mais n'abandonnera pas Madame Rosa.
Romain Gary, sous le pseudonyme d'Emile Ajar, adopte un style complètement différent, touchant et percutant. "La vie devant soi" est un beau livre, drôle et émouvant.
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Madame Rosa , une personne âgée est juive, rescapée d'Auschwitz. Anciennement elle vivait des revenus de sa prostitution et à présent, dans les années 70, elle vit des revenus que lui procure sa pension clandestine.
Elle élève des petits de prostituées, touche leurs mandats jusqu'à ce que leur mère vienne les récupérer.
Momo, jeune maghrébin a 14 ans. Madame Rosa ne lui en déclare que 10 car elle veut le garder longtemps près d'elle.
Le vie est difficile dans son sixième étage, à Paris, dans le quartier populaire de Belleville, sans ascenseur.
Momo l'aide. Ils s'entraident. Momo ne la laissera jamais tomber jusqu'à un point assez inimaginable.
Beaucoup de scènes très fortes dans le livre, de nombreux personnages hauts en couleur qui semblent irréels de misérabilisme mais je crois bien que l'auteur n'est pas loin de la réalité dans ses descriptions.
L'humour à couper au couteau est présent, surtout au début.
Dès les premières pages, on comprend que le récit ait reçu le prix Goncourt. Chaque paragraphe mériterait une citation.
Ce qui m'a le plus étonnée, c'est le langage enfantin et populaire que Romain Gary donne à Momo, le narrateur tout au long du roman. Au début, il parle comme un enfant avec toute l'innocence de ce qu'il peut comprendre de ce qu'il voit. Il vit quasiment en vase clos.
Ce langage évolue avec sa croissance et je crois que c'est le côté le plus remarquable du livre avant l'histoire même.

Romain Gary avait choisi d'écrire sous le nom d'Émile Ajar en raison d'une baisse de popularité. Ce qui lui a valu le prix Goncourt une seconde fois.
le subterfuge n'a été révélé qu'en 1980 à la mort par suicide de l'écrivain.
L'exemplaire que j'avais lu il y a très longtemps date de 1979, paru aux éditions Mercure de France et est toujours signé Émile Ajar. Je le garde bien précieusement. Je viens de le redécouvrir avec mon regard d'aujourd'hui.
J'ai vu en son temps le téléfilm avec Myriam Boyer, il m'avait semblé assez réussi mais nous savons tous qu'un film doit faire place à l'image.
Quand on lit, on se fabrique notre propre représentation et ça, c'est irremplaçable.
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