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Troie - Roman (David Gemmel) tome 3 sur 4

Rosalie Guillaume (Traducteur)
EAN : 9782352942733
478 pages
Bragelonne (15/03/2009)
4.48/5   371 notes
Résumé :
Les ténèbres tombent sur la Grande Verte, et le Monde Ancien est cruellement déchiré. Sur les champs de bataille autour de Troie, la cité d'or, se réunissent les armées fidèles au roi mycénien, Agamemnon. Parmi ces troupes se trouve Ulysse, le fameux conteur, devenu leur allié malgré lui. Il sait que rien n'arrêtera Agamemnon pour s'emparer du trésor que renferme la cité, et qu'il devra bientôt affronter ses anciens amis en un combat à mort. Malade et amer, le roi d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (39) Voir plus Ajouter une critique
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Et voilà un tome qui clôt parfaitement cette trilogie. Encore une fois il est difficile de lâcher le livre tant on est suspendu au destin de nos héros troyens. D'autant que Gemmell revisite l'Iliade donc si on connait d'avance le sort des personnages, on ne sait pas vraiment à quoi s'attendre ici. Et j'ai adoré les passages qui annoncent les futurs évènements historiques, ces petits clins d'oeil à l'histoire ( et à la géographie pour Santorin).
J'ai donc passé une fois de plus un excellent moment au côté de personnages typiquement gemmellien, dont le courage n'est plus à prouver et prêt à se sacrifier pour les autres. Agammenon est le grand méchant fidèle à lui-même jusqu'au bout. Que d'attachements à ces héros et d'émotions en refermant le livre. Même si il n'a pas terminé lui-même le livre, le grand conteur est une fois de plus à l'oeuvre, nous emportant complétement dans son récit.
Challenge Mauvais genres 2020
Challenge séries 2020
Challenge auteurs Sfff
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Bououououh ! C'est fini ! Encore une de ces trilogies gemmelliennes qu'on regrette d'avoir finie, tout en n'ayant pas pu s'empêcher de dévorer les 300 dernières pages...
Parce que je vous le dis en vérité, à partir du moment où la coalition mycénienne attaque Troie, on ne peut plus lâcher ce dernier tome !

Agamemnon est le méchant pourri à détester dans cette formidable épopée antique, il est vraiment affreux, superbement brossé, mais avec Gemmell, c'est une habitude.

Ici, il n'y a aucune fantasy. Tous les événements s'expliquent "naturellement", et si les hommes ont un peu tendance à être des "surhommes", ça ne choque pas, car ils étaient rudes, les hommes de l'époque, ou bien ils crevaient, l'équation est relativement simple. Et comme Gemmell est également féministe, ses personnages féminins sont à la hauteur de ses personnages masculins, quoi que j'avoue qu'Andromaque a eu une fâcheuse tendance à m'agacer avec ses leçons de morale à deux balles qu'elle fait à Hélicon, quand c'est pour ensuite les débiner elle-même par son comportement.

Quant à Gershom, entre son histoire et une (toute petite) remarque d'Alfaric, ça faisait un petit moment que j'avais devine "qui" il est dans tout ça. C'est drôlement bien amené, bien tissé, comme récit, fabuleusement cohérent, un pur plaisir "historico-mythique" !!!

Bref, cette histoire a pris une nouvelle ampleur, quand racontée par Gemmell. Je suis encore plus fan (je croyais pas que ce serait possible, ben ça l'était !).
Une pure pépite de bonheur. (Je ne sais pas dans quelle mesure sa femme a participé. L'a-t-elle fini après son décès ? Alfaric ?)
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Un tome 3 qui conclue superbement cette saga épique, dernier cadeau de ce grand auteur, heureusement aidé par sa femme. J'avoue ignorer totalement à partir de quand la plume de Stella Gemmell prend le pas sur celle de David Gemmell et au final peu importe car c'est effectivement un récit incroyable qui nous est conté ici.

J'étais très curieuse de voir comment serait racontée la guerre de Troie telle que nous la connaissons. David Gemmell ayant réussi, avec talent, à créer la véritable genèse des récits d'Ulysse, je m'attendais à des prouesses identiques pour les hauts lieux de Troie, à savoir le duel d'Hector et d'Achille et surtout... le chevale de Troie. Surprise. Agréablement surprise par les choix effectués. Ils s'attaquent même au récit de Moïse, l'air de rien!

Les personnages sont toujours aussi bien travaillés. Des êtres humains, avec leurs qualités mais également leurs défauts et démons intérieurs. On les aime d'autant plus... Ah Hector...
L'intrigue est replacée dans un contexte historique vraisemblable et tout en ôtant l'aspect "épique" de l'histoire, le récit en est d'autant plus beau. Que d'émotions sur cette fin.

On m'avait prévenue : cette saga est une grande oeuvre signée David Gemmell. Ce n'est que trop vrai...

Challenge A travers l'histoire 2020
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Challenge Mauvais Genres 2020
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Ces derniers jours, j'ai vécu la guerre de Troie deux fois, chacune étant différente l'une de l'autre puisqu'elles revisitaient la légende et le texte d'Homère (d'alors).

Si avec les "Chroniques de St Mary's - Tome 03", j'ai passé plus de temps dans la ville de Troie avant la guerre, j'avais tout de même eu un bel aperçu de quelques batailles, du duel Achille/Hector et apprécié la relecture du coup du cheval de Troie.

Gemmel nous offrira plus de récits de batailles et d'escarmouches, puisque c'est sa spécialité dans ses romans : des combats épiques, au coeur de l'action, au plus près des hommes, respirant leur sueur, sans oublier quelques moments désespérés ou tout semble perdu avant que…

N'y allons pas par quatre chemins, Gemmel fait du Gemmel et, si vous avez lu nombreux de ses romans, vous aurez l'impression de retrouver des situations vues ailleurs, de croiser le même genre de personnages légendaires… Pourtant, si dans certains romans de l'auteur, cela m'a gêné, ici, ce ne fut pas le cas.

Ses personnages sont bien travaillés, ils ont de la profondeur, on s'attache à beaucoup d'entre eux, se demandant quel sort l'auteur va leur réserver, même si on connait certains destins légendaires et que l'on a aucun doute quant à leur mort prochaine.

On peut réécrire une légende, changer le mythe, l'adapter, apporter d'autres théories pour le Cheval de Troie (qui est tout aussi pertinente que celle dans les Chroniques de St Mary's, même si différente), mais l'on ne peut changer le destin des héros trop profondément ou changer l'issue de la guerre, sinon, on va droit au fossé.

Rassurez-vous, Gemmel n'est pas un imbécile : il a gardé les grandes lignes initiales et a apporté son génie imaginatif pour changer certaines parties, les interpréter à sa sauce, y apporter son grain de sel, son souffle épique (dommage qu'il fut son dernier souffle).

L'histoire originale à beau être dans notre mémoire, malgré tout, on ne peut s'empêcher d'espérer que les personnages que l'on apprécie, tels les guerriers Banoclès et Calliadès, Hélicon le Bienheureux (Énée), Andromaque, Xander l'infirmier, Ulysse le conteur ou Hector le guerrier de survivre à cette guerre débile, provoquée sur un motif vieux comme le monde : l'envie de s'approprier les richesses des autres.

Les méchants resteront foncièrement méchants jusqu'au bout, tel Agamemnon, cruel, arrogant, sans cervelle parfois, buté jusqu'au bout, ne voulant pas croire ceux qui lui disaient que le trésor de Priam serait vide puisqu'il a dû le dépenser pour défendre sa ville, acheter des mercenaires, des armes…

Si cette dichotomie est présente pour les grands méchants, elle n'a pas lieu pour les autres personnages qui, bien qu'on les considère comme des amis, n'en sont pas moins des tueurs, des assassins, des pilleurs, comme les autres. Et pourtant, on les aime. Paradoxe, quand tu nous tiens.

Dans ce récit, ne chercher pas l'élément fantastique, il ne s'y trouve pas. Vous ne croiserez pas la route d'un Dieu de l'Olympe, ni même celle d'un demi-dieu tel le Minotaure. Les gens y croient, le moindre phénomène naturel, pour eux, provient des dieux, mais nous, lecteurs, ne nous y tromperons pas et nous ne verront qu'une éruption volcanique, un tsunami, une tempête…

La construction du récit est bien pensée, les moments plus calmes alternent avec des batailles. On vivra l'attente, l'angoisse, la douleur, le stress avant de partir au combat, l'exaltation de la victoire et les émotions seront au rendez-vous, sans pour autant que cela vire à la guimauve à deux balles.

Tous les personnages sont engagés dans une tragédie et hormis le salopard d'Agamemnon que l'on détestera d'emblée, il sera fort difficile de choisir son camp, car bien des personnages appréciés se trouveront face à face et pas dans le même camp.

Mon voyage à Troie est terminé et j'ai quitté les murs de cette cité mythique, en ruine, avec le coeur lourd, car j'aurais souhaité poursuivre cette aventure avec ces personnages qui m'avaient emportés dans leur quête.

Une saga épique qui monte en puissance au fil des tomes et qui emporte les lecteurs sur son passage, tel un tsunami rempli d'émotions, d'aventures, d'action, de bravoure, de combats, de drames, de tragédies, d'amour, de légende et d'hommes valeureux.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Enfin le dernier tome de la guerre de Troie, revue et corrigée par David Gemmell ! Dans la réalité, l'auteur est mort pendant l'écriture du livre, et sa femme Stella a terminé le roman.

Nous retrouvons avec tous les héros réinventés par l'écrivain : Ulysse le roi conteur, Hector le chef adulé par ses combattants, Achille le fier, Helicon le guerrier amoureux et tourmenté, Andromaque la femme forte, Agamemnon le roi égoïste et cruel, et bien d'autres.

Dans une ambiance de fin de règne, Troie se prépare à être assiégée par ses adversaires alors qu'elle est affaiblie par une longue guerre. Viendra le manque de nourriture et d'eau, le désoeuvrement pendant l'attente… La fin d'un monde est inéluctable. Dans un conflit absurde où les amis d'hier deviennent ennemis, où les morts s'accumulent pour un trésor qui n'existe plus, où la valeur des combattants n'est pas suffisante pour gagner une bataille, ce sont les hommes et non les dieux qui déterminent le destin des peuples. le seul élément surnaturel conservé par l'auteur concerne les prophéties, même si elles sont mal interprétées par les protagonistes.

Le lecteur connaît le mythe, les personnages et la conclusion, malgré tout il lira avec avidité le roman, car David Gemmell a su se jouer des légendes que nous connaissons pour en proposer une réécriture réaliste. Il est amusant de voir des événements différents de ce que nous avons appris, mais dont le récit aurait très bien pu évoluer pour devenir le mythe qui est parvenu jusqu'à nous.

J'ai parfois soupiré pendant la première moitié du roman, je trouvais le style moins enlevé que pour les livres précédents. Peut-être était-ce parce que ce n'était pas celui de l'auteur ? Ou parce les batailles ne m'intéressent guère ? Cependant, j'ai dévoré la seconde partie où j'ai retrouvé l'aventure et l'épopée qui m'avaient plu auparavant. Et malgré un arrière-plan cruel et sanglant, le récit s'achève par une note positive en faisant le lien avec un autre mythe célèbre de l'Antiquité, qui marque le début d'un Nouveau Monde (mais on s'en doutait dès l'origine de la saga grâce à la mise en avant d'un personnage, si on connaît un peu la mythologie). La conclusion de cette saga m'a vraiment emballée !

Lien : https://feygirl.home.blog/20..
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Citations et extraits (34) Voir plus Ajouter une citation
Hélicon gagna le côté bâbord et observa les deux rangs de rameurs, qui travaillaient en rythme. Il alla ensuite à tribord et étudia le mouvement des rames.
Rame six, pont tribord inférieur, dit Oniacus.
Oui, répondit Hélicon. Quel est le problème ?
Le couvercle de l'écoutille s'est refermé sur son doigt. Rien de grave mais il perdra probablement l'ongle.
Gershom les avait rejoints et regardait les rameurs.
Je ne vois rien qui cloche avec la rame six, dit-il.
Regarde mieux, dit Hélicon.
L'Egyptien plissa les yeux.
Je ne vois pas ce que vous voyez, reconnut-il enfin.
Le rythme est bon, mais la rame ne plonge pas aussi profondément qu'elle le devrait. Il y a un léger déséquilibre dans notre avance. Si tu fermes les yeux, tu le sentiras. (Hélicon vit Gershom le regarder d'un air incrédule.) Ce n'est pas une plaisanterie mon ami.
Gershom se tourna vers Oniacus.
Tu as senti ce... déséquilibre provoqué par une rame sur quatre-vingts ? Dis-moi la vérité, je te prie !
Oui, dit Oniacus. La douleur de sa main le fait sursauter légèrement quand il plonge sa rame. Je lui ai dit de prendre un jour de repos, mais c'est un homme fier.
Plusieurs mouettes à tête noire apparurent au-dessus d'eux.
Vous avez senti ça ? demanda soudain Gershom.
Quoi ? dit Oniacus ?
Une des mouettes a chié sur le pont. Attendez un peu que j'ajuste mon équilibre pour tenir compte de la nouvelle répartition du poids.
Oniacus éclata de rire.
Nous ne nous moquons pas de toi, Gershom. Si tu avais passé autant de temps que nous sur un navire, tu sentirais aussi le plus petit changement dans la performance du Xanthos. Quand nos fournitures s'épuisent et que la coque est plus haute par rapport à l'eau, ou quand la voile est humide, ou les rameurs fatigués.
Gershom n'eut pas l'air convaincu, mais il haussa les épaules.
Je vous crois sur parole.
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- Combien sommes-nous ? (Calliadès)
- Moins de trois cent maintenant, la plupart blessés. Il reste une cinquantaine d'Aigles, et quelques hommes du Cheval de Troie. Dommage qu'Hector ne soit pas là avec nous ! ( Il (Banoclès) baissa la voix et dit, dans une murmure théâtral:) Et il y a cette femme.
Il désigna du menton l'endroit où Penthésilée était debout, l'arc à la main, regardant vers la cité. Elle portait un casque haut et un plastron. En regardant son profil, Calliadès pensa qu'elle ressemblait à la déesse Athéna équipée pour la guerre.
- Hillas dit que c'est une merveille, confia Banoclès. Elle peut couper les couilles d'une mouche à cinquante pas !
- Hillas dit ça ? Le même Hillas qui prétend que les guerrières devraient être enterrées vivantes pour les punir de leur insolence ?
- Je sais. Je n'aurais pas cru non plus. Peut-être qu'il est amoureux, dit Banoclès.
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- Tous les marins sont superstitieux, ou pieux, selon la façon doit on voit les choses, avait dit le roi ithaquien. Ils sont constamment en péril, à la merci des vents et de la mer. Donner des noms aux éléments et les traiter comme s’ils étaient des êtres vivants avec des émotions humaines leur donne le sentiment de contrôler des évènements qui seraient sinon le fruit du hasard, dépourvus de signification. Ce sont des hommes simples, qui révèrent les dieux comme s’ils révéraient leur père. Quand il était en colère, leur père les punissait, et quand il était heureux, il les nourrissait bien et les protégeait. Ils essaient donc de contenter les dieux en leur donnant de la nourriture et du vin, et en les adorant. Ne te moque pas de leur foi, Hélicon. Tout le monde a besoin de croire en quelque chose.
- Tu ne crois pas aux dieux, Ulysse.
- Je n’ai pas dit ça. Non, je ne crois pas que le dieu solaire Apollon, fasse tous les jours traverser le ciel à son char, comme un esclave chargé d’une tâche plutôt monotone ! Mais cela ne signifie pas que je ne crois pas à quelque chose. J’ai voyagé tout autour de la Grande Verte, et j’ai rencontré des hommes qui adorent le dieu du Temps des Hittites, ou Osiris, le dieu des Morts des Egyptiens, ou encore Moloch, le dévoreur d’enfants, ou le Dieu unique et austère du peuple du désert, mais aucune nation ne semble plus bénie qu’une autre. Chacune connaît ses triomphes et ses tragédies […] Je crois qu’il existe un être au-delà de notre compréhension qui nous guide et nous juge. C’est la seule chose que je sache […]. Et j’espère de tout mon cœur qu’il n’existe pas de Hall des Héros, où nous serions contraints de passer l’éternité à boire et à manger avec le sanguinaire Héraclès et le sinistre Alectruon.
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C'était l'hiver le plus rude de mémoire de Troyen. Les orages qui arrivaient du nord apportaient avec eux des pluies glaciales et même, étonnamment, de la neige. Les fenêtres et les murs se couvraient de glace et, sur les pâturages du nord de la cité, les moutons, prisonniers des congères, moururent de froid. Le blizzard souffla pendant vingt jours, et même quand il cessa, les routes restèrent bloquées.
Dans la cité basse, il y eut des morts parmi la populace des quartiers les plus pauvres. Le prix de la nourriture grimpa en flêche, car le mauvais temps et les rumeurs de guerre réduisaient l'afflux de caravanes venues de l'est. Priam ordonna que tous les entrepôts de blé rationnent le ravitaillement, et la cité bouillonnait de mécontentement.
Même au plus fort de l'hiver, des réfugiés quittaient la cité : les nouvelles du Sud étaient invariablement mauvaises. Hector avait remporté trois batailles, mais la supériorité numérique de l'ennemi l'avait forcé à battre en retraite vers Thèbes sous Plakos et, désormais, cette cité aussi était assiégée.
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Hector regarda son jeune frère, et lut l'admiration dans ses yeux. La peur lui tordit le ventre. Pendant la bataille de Carpéa, il était passé plusieurs fois à un doigt de la mort : un coup d'épée bien ajusté, une flèche ou une lance auraient pu lui percer la gorge. Une pierre lancée par une fronde aurait pu lui fracasser le crâne. Et, en fait, si Banoclès n'avait pas conduit cette charge presque suicidaire sur l'arrière-garde de l'ennemi, il serait en ce moment sur la route ténébreuse. Il eut un instant envie d'en parler à son frère, de lui révéler ses peurs, ses mains tremblantes, les nuits sans sommeil... Et, pis, la douleur persistante dans son épaule gauche, et l'ankylose du genou droit. Il aurait voulu dire : "Je suis un homme, comme toi, Dios. Comme tous les hommes de ce camp. Je récolte des blessures, des meurtrissures. Je vieillis. Et si je continue à combattre, un jour ma chance m'abandonnera et ma vie avec elle."
Mais il ne dit rien. Pour Dios, pour l'armée, pour le peuple de Troie, il avait depuis longtemps cessé d'être Hector, un simple être humain. Il était désormais, comme le défilé prévu le lendemain, un faux-semblant, le symbole étincelant de l'invincibilité troyenne. Et, avec chaque jour qui passait, il était de plus en plus fermement enchaîné à ce mensonge.
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Gemmell l'homme qui a changé le point de vue que l'on peut avoir de la Fantasy ;)
Par Geek Librairie
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