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4,04

sur 1108 notes
C'est avec une grande hâte doublée d'une appréhension certaine que je retrouve, avec "Congo Requiem", la famille Morvan. Pressée bien sûr de connaître la suite de cette chasse à "l'Homme-Clou" car il faut avouer que le talent de Jean-Christophe Grangé pour le suspense avait fait que, pour tout lecteur normalement constitué, il était impossible de ne pas vouloir en savoir plus après la fin aussi brutale de "Lontano". Mais cette envie était freinée en même temps par l'angoisse de retrouver tous les excès (et le mot est faible) des membres de cette tribu dont la vie est loin d'être un long fleuve tranquille.

J'avais raison d'appréhender ces retrouvailles car question horreur, j'ai été servie : la mort accompagne le lecteur tout au long de ce thriller et colle à la peau de chacun des membres de cette famille maudite. En partant sur les traces du passé de ses parents, Erwan va découvrir le pire. Cela l'aidera peut-être à comprendre le présent mais il n'aura guère le temps de se remettre de ses émotions car "l'Homme-Clou" signe son troisième retour, faisant s'écrouler toutes les certitudes acquises dans "Lontano".

Tout d'abord, je dois avouer que je me suis attachée à cette famille de tarés, malgré leurs vices, leurs violences, et leurs déséquilibres psychologiques. Leur histoire, leur vécu font que je leur accorde des circonstances atténuantes. Un petit bémol pour la première partie du roman où l'on suit Erwan au Congo parti enquêter sur le passé de son père : je l'ai trouvée horriblement fastidieuse, entre les diverses magouilles politiques ou autres concernant l'exploitation des mines de coltan et les conflits entre les différentes ethnies qui sèment les cadavres sur le passage des Morvan (car le père suit le fils de loin, l'empêchant d'avancer dans ses recherches tout en veillant sur lui). Même si elle nous éclaire sur la réalité des guérillas dans ce pays, je l'ai même trouvée inutile quant à la trame proprement dite puisque finalement c'est Grégoire qui avouera lui-même à Erwan une partie de son histoire. Un autre évènement concernant les déboires sexuels de Loïc, le deuxième fils, en Italie m'a échappé. Avec la suite du roman, j'ai par contre retrouvé l'auteur que j'apprécie avec une intrigue tortueuse où se mêle psychiatrie, recherches expérimentales et vengeance, le tout mené à un rythme d'enfer qui ne laisse aucun répit au lecteur. Ce dernier appréciera d'autant plus la dernière scène très zen où il savourera enfin avec les survivants un thé ayurvédique.

Cette décharge d'adrénaline aurait mérité 5 étoiles sans cette première partie ennuyeuse. J'accorde malgré tout un bon 16/20.

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Ce second volet des aventures quelque peu hors normes de la famille Morvan tient toutes ses promesses.
Alors qu'Erwan décide de partir au Congo, et plus précisément à Lontano, pour éclaircir les mystères qui entourent l'affaire de l'homme-clou, Grégoire, son père, le suit de près.
A Paris, Gaëlle et Loïc ne sont pas en restent : chacun à leur façon, ils décident de reprendre leur vie en main et de mener leur vengeance...
Bien que j'ai beaucoup apprécié l'ensemble du roman, je dois tout de même avouer que j'ai eu un peu plus de mal à suivre le début et la partie africaine.
L'ensemble reste cependant très addictif avec tous les rebondissements, les secrets qui émergent des profondeurs et relancent l'action sur fond de relations familiales complexes.
Jean-Christophe Grangé est un auteur qui sait ménager le suspense et faire évoluer ses personnages : je n'ai pas vraiment vu défiler les quelques 700 pages de ce Congo Requiem !
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Après "Lontano" du même auteur, voici "Congo Requiem" où j'ai retrouvé avec un plaisir pervers les membres de la famille Morvan toujours aussi désaxés. Je dirais même que j'ai préféré ce second tome, la barre était pourtant très haute.
Cette suite peut se scinder en deux parties distinctes. La première nous fait remonter aux sources du mal, là où tout a commencé, en Afrique en plein coeur du Congo. Erwan devra affronter, en plus des fantômes du passé, la violence d'un pays déchiré par des luttes intestines. Toute vérité n'est pas bonne à entendre et il n'en sortira pas indemne. La seconde partie se déroule sur des terres plus connues, Paris, la Bretagne.
Dans ce livre, il n'y a pas un personnage principal mais un clan où chacun de ses membres va passer au premier plan tour à tour, se révéler, devoir faire face à ce qui se trouve de plus noir en chacun d'eux sans espoir d'apaisement.
De rebondissements en rebondissements, Jean-Christophe Grangé ne nous laisse pas une minute de répit, les révélations se succèdent à un rythme soutenu jusqu'à la toute fin.
Bien sûr, on se retrouve face à de nombreuses incohérences mais c'est un polar, un thriller alors on pardonne à l'auteur qui nous emmène si loin au coeur de la psyché humaine. Je vais repartir sur des lectures un peu plus calme, avec ces deux romans, j'ai eu ma dose d'émotions pour un moment, mais si vous-même êtes adepte de ce genre, foncez, vous ne le regretterez pas.
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Alors oui, ce second tome a des défauts...
Quelques longueurs, des ficelles qu'on voit venir à deux kilomètres (ou 200 pages avant, si vous préférez, et même plus, lol), des miracles ( pendant toute la partie (longue) au Congo, on se demande constamment comment Erwan s'en sort vivant, lol)(et aussi comment Loïc peut être un sniper hors-pair sans avoir jamais touché à une arme, ça c'est encore plus incroyable. Car on a pratiqué, par ici, le tir sportif, et je peux vous dire que c'est pas un truc inné). Mais tous ces défauts ne sont là que pour donner un support à "l'autre" histoire. L'histoire de la famille Morvan qu'à aucun moment on ne voit venir, elle, jusqu'aux révélations de ce tome 2. Et ça, ça, c'est tout simplement top.

Donc beaucoup de qualités, dont celle, non la moindre, d'être absolument impossible à lâcher et de ne pas s'ennuyer une seconde sur les plus de 850 pages que fait ce tome 2 !!! Rien que pour ça, il mérite une excellente note.

La seconde qualité est une très bonne cohérence psychologique de tous les personnages totalement dichtimbourlés (terme qui n'existe pas, piqué à mon homme, mais qui dit bien ce qu'il veut dire) de cette famille totalement dysfonctionnelle ! Pour moi, c'est très important ce versant-là des histoires, c'est pourquoi j'apprécie S. King, et Grangé n'est pas très loin du King en la matière.

La troisième qualité est d'inscrire son histoire dans l'Histoire avec un talent pas croyable. C'est bien tissé, imbriqué inextricablement, on ne sait plus ce qui est vrai de ce qui ne l'est pas.

La quatrième qualité, c'est toute la partie Congo. Je pense qu'on n'est pas loin de vérités premières et d'une horrible réalité. C'est parsemé de petites phrases que j'ai entendu dans la bouche de mon homme à ses retours de voyages professionnels (rien à voir avec la guerre, tout avec la formation) en Afrique (Gabon, Cameroun, Congo-Brazzaville, et Côte d'Ivoire). Pour moi, lire toute cette partie, ça avait un goût de "déjà-vu" (enfin, déjà-entendu, plutôt, lol). C'est un autre monde (pas besoin d'aller dans l'espace), presque incompréhensible quand on n'y a pas grandi (et/ou qu'on a pas la tournure d'esprit pour y vivre. Il y a des gens faits pour ça. Comme Morvan père. Ou un de mes oncles. Des types pas forcément agréables à côtoyer quand on apprécie les relations d'égal à égal...)...

Bref, ça fait beaucoup de qualités pour des défauts excusables, des défauts, même, qui servent le suspens et le côté page-turner de la duologie.
Si vous lisez Lontano, faites en sorte d'avoir Congo Requiem pas loin...
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J'ai enchaîné Lontano et Conge requiem,
J'ai préféré Lontano où l'action est plus présente et l'histoire, le passé moins.

Ici, on découvre plus la famille, les relations et la psychologie des personnages, on en apprend pas mal sur le père Morvan, c'est vraiment palpitant.

Celui-ci est haletant, déroutant et surprenant aussi!

Merci Grangé, une fois de plus je suis comblée par ton style!

Aucune objectivité j'ai tout lu et j'ai été très peu déçue.

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Puisque Lontano m'avait fait un effet boeuf, je n'ai guère attendu avant d'enquiller le second et dernier volet de la famille Morvan et hop, cap sur le Congo, ou plutôt, la RDC.

Nom de Zeus, Marty, j'y étais à peine arrivée que je voulais déjà foutre le camp et rentrer dans mon pays ! La RDC n'est pas un pays pour moi.

Le climat était mauvais, ça sentait déjà la poudre, les emmerdes, les difficultés puissance 1000, la corruption à tous les étages et en plus, il faisait chaud, lourd, bref, pas envie de m'attarder.

Pas de bol pour moi, les Morvan, le père et le fils, m'ont empoigné par le fond du short et je me suis retrouvée en train de faire le grand écart entre les deux chtarbés de service. ♫ Saga Africa, attention les secousses ♪ Oui, ben les secousses, elles secoussaient vachement fort, nom de Dieu.

Cette suite est addictive, de ce côté là, je ne vais pas pinailler, même si, avec 100 pages de moins, on aurait gagné en explosivité.

La partie consacrée au périple au Congo était hautement explosive, à tel point que je me suis demandée quels Anges Gardiens étaient en charge de garder Morvan fils entier, vu tout ce qu'il va se prendre sur la gueule.

Là où le bât a blessé, c'est dans le fait que l'enquête sur l'Homme-Clou, dans sa version contemporaine, était une intrigue à tiroir et que la commode en possédait un peu trop, ce qui ne l'a pas rendue "commode" à comprendre.

Pour l'Homme-Clou et les crimes de Lontano, j'avais flairé la couille de rhinocéros dans le pâté et dans le potage. L'auteur avait laissé traîné des indices et puis, on ne me la fait plus, c'était trop tentant de sortir un lapin du chapeau.

Le lapin est sorti, je m'y attendais, même si j'ai douté, vu que la première version, celle du Padre, n'était pas conforme à l'idée que je m'étais faite. Ok, il y avait une autre version cachée, j'avais tout bon. Une petite magouille pour les lecteurs, de temps en temps, ça fait du bien.

Oui, mais il ne faut pas en abuser ! Et là, l'auteur a exagéré dans ses tiroirs, à tel point qu'à la fin, je ne savais plus qui avait tué les victimes contemporaines ! Dans le final de Lontano, nous avions une identité, un coupable, bien assumé, pour moi, c'était terminé, ben non ! Boum un second, boum un troisième ! Hé oh, c'est un concours de celui ou celle qui va se désigner coupable ??

J'adore les retournements de situations, les surprises, les secrets cachés que l'on découvre au fil de sa lecture, mais ici, il y en a eu tellement que ça m'a donné le tournis et l'impression de ne plus rien capter. Qu'il faille relancer l'intrigue, je ne suis pas contre, mais il faut que cela reste cohérent.

À force de sortir les lapins du chapeau, le final ressemblait à une garenne !

Comme on disait en Belgique, à propos des taxes "Trop is te veel" (trop c'est trop, dans les deux langues nationales). Alors oui, le récit est prenant, addictif, violent, gore à certains moments, mais il faut y aller mollo de la pédale et ne pas trop verser dans les rebondissements à gogo, sinon, le récit perd de sa crédibilité…

Non, ce n'était pas une mauvaise lecture, pas du tout et loin de là, j'ai passé un bon moment, sous adrénaline totale, le voyage au Congo fut haut en couleur, j'ai morflé plein ma gueule, les Morvan n'étant pas des compagnons idéals de voyage et la période pour y aller était super mal choisie en plus…

Au moins, le père Morvan connait bien les codes de l'Afrique, qui est bonne hôtesse, avec lui.

Malgré tout, je ne regrette pas cette lecture, même si je lui préfère Lontano. Cela m'a au moins permis de renouer avec les romans de Grangé et donné envie d'en lire quelques autres.

Un thriller addictif, pour peu qu'on ne soit pas trop regardant sur la crédibilité de certains passages, digne de certains films d'action, où le héros s'en sort toujours, ou sur les nombreux retournements de situations et surprises en tout genre du récit.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Encore mieux que le premier. On arrête pas l'imagination débordante de cet écrivain. le plus génial c'est que les coïncidences de l'enquête sur l'homme-clou avec la famille Morvan ont une réelle cohérence, ce qui permet à l'histoire de tenir un certain réalisme.
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En Résumé : J'avoue je ressors de ma lecture de ce roman tout de même déçu, le récit n'ayant jamais réussi à retrouver l'attrait de Lontano dont il est la suite. On suit toujours la famille Morvan dans sa quête de vérité sur le secret de famille avec toujours en fond la légende de l'Homme Clou. Sauf que voilà l'auteur ici en fait beaucoup trop et répond à l'adage que trop de surprises tue les surprises. J'ai eu l'impression qu'il voulait cacher avec ces trop nombreux rebondissements une intrigue un peu vide et qui tourne en rond. Surtout que cela en devenait surréaliste, à vouloir remettre en cause l'ensemble des intrigues de Lontano, à faire que les morts ne soient pas si morts, les disparus plus trop disparus, franchement stop. Ajouter à cela des personnages qui n'arrivent pas à « prendre vie » tant ils paraissent ne servir que l'intrigue et sont donc « protégés » par l'auteur jusqu'à ce qu'ils jouent leurs rôles, et le fait qu'ils ne soient pas non plus très futé font que voilà je n'ai jamais complètement réussi à entrer dans le récit. J'ai aussi trouvé qu'il y avait quand même des longueurs et une centaine de pages en moins minimum n'auraient pas dérangé la lecture. Alors oui reste cette capacité à construire un récit percutant, bien porté par un chapitrage court et des nombreuses révélations, mais voilà ça ne sauve pas l'ensemble. La plume de l'auteur elle est fluide, vivante, un minimum entraînante dommage qu'elle tombe parfois trop dans le trash gratuit et inutile. Je lirai quand même le prochain roman de l'auteur, car il peut toujours me surprendre, mais cela risque de ne pas durer s'ils sont toujours de ce niveau.

Retrouvez la chronique complète sur le blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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J'y suis arrivé ! Mais avec quel effort physique ! J'en ai encore mal aux poignets (ne vous méprenez pas, ce n'est pas un livre qui se lit d'une seule main).

Cette lecture est indispensable à tous ceux qui sont déjà passé au travers de Lontano. Mais comme on a pu se faire berner sur toute la ligne!

Du TRÈS grand Granger. Merci
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La suite de Lontano.

Deux énormes pavés pour une histoire rocambolesque. On retrouve la famille Morvan avec tous leurs excès : le père barbouze, l'aîné flic, sans peur mais plein de reproches, la fille pute déjantée, le cadet, financier drogué peureux au bord du divorce, la mère victime bien étrange de violences conjugales.

Tout ce petit monde va évoluer sous nos yeux qui piquent de fatigue, car ce livre est une plaie à lâcher. Presque inquiétant quand vers la deux-centième page vous avez l'impression que ça y est, tout est dit, tout est bouclé, vous avez la solution à l'énigme. Mais, car il y a un mais, ce n'était qu'une illusion. Il reste tout à découvrir, vous en faites les frais plusieurs fois. Et bon, comme on dit : les meilleures blagues sont les plus courtes. Alors certes, ce n'est pas une blague dont il s'agit là, c'est même loin d'être drôle, mais il est vrai que cela s'étire un peu trop en longueur. Il y a un aspect lassant à tous ces rebondissements. Et pourtant, la qualité est toujours là, du début à la fin. Non, c'est vraiment un trop plein qui finit par écoeurer quelque peu.

Finalement, après toutes ces fausses fin, on en arrive à la fin, à ne plus vraiment y croire, à avoir le soupçon que peut-être ce n'est pas vraiment fini, quand bien il n'y a plus de pages ensuite.

Un très bon livre tout de même. du coup, je veux encore du Grangé, heureusement, n'ayant presque rien lu de lui, il m'en reste tout plein dont je vais pouvoir me délecter.

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