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EAN : 9782842057817
160 pages
1001 Nuits (15/10/2003)
4.13/5   27 notes
Résumé :

" Rome avait grandi très vite, avec une rapidité que les Romains ne se lassèrent jamais d'admirer, et non sans raison. Ils avouaient bien qu'au début Romulus ne s'était pas embarrassé de scrupules, mais faut-il chicaner un politique lorsqu'il prépare quelque chose d'aussi grand que Rome ? Pierre Grimal s'attache à raconter, comme un roman, l'incroyable fortune de la Ville : de sa fondation mythique à la déca... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Je me souvenais d'un professeur, au cours de mes études secondaires, qui expliquait fort bien la fondation de Rome. Il y a plus de cinquante années de cela et depuis beaucoup d'eau à coulé sous les ponts et l'histoire était reléguées aux oubliettes or tout apprentissage nécessite une pratique courante, comme pour les langues, pour ne pas être oublié. Cette pratique n'a pas été entretenue.

Il y a à peu près cinq ans, je retombais dans la fondation de Rome, lors d'une conférence donnée par Philippe Soreil. Philippe Soreil est un belge, journaliste, voyageur, conférencier, animateur, présentateur à la RTBF d'émissions axées sur le terroir. J'avais beaucoup aimé sa conférence sur Rome.

Maintenant, dans mes lectures, qui nécessitent toujours des choix cornéliens, je me suis décidé à aborder le thème de la fondation de Rome. C'est une thématique, histoire, antiquité, légende, mythologie. Je me suis documenté sur les sources et j'ai arrêté mon choix sur : « Histoire de Rome » de Pierre Grimal. Ce livre se limite à la Rome antique parlant de la fondation de la ville, de la royauté, de la République, de l'Empire, mais aussi de conflits entre l'Etat romain et d'autres puissances : Carthage, la Gaule, …. Il est également question d'une seconde capitale sous Constantin et l'essor de la chrétienté.

Je pensais avoir fait le bon choix de livre pour mon apprentissage et ce ne fût pas le cas. le contenu eut sans doute été propice pour un initié, ce qui n'est pas mon cas. A mon avis ce livre manque de repère : dates, cartes, illustrations, index, ….

Je cherchais un livre didactique. J'avais l'envie d'apprendre des tas de choses et j'ai beaucoup appris, mais majoritairement par des pêches aux données extérieures au livre.

Rémus et Romulus, des jumeaux, descendent de la royauté d'Enée père du peuple latin. La maman des jumeaux est Rhéa Silva, fille de Numitor. A l'époque régnait sur le royaume, son frère Amulius qui déclarait sacrilège le fait que sa nièce ait enfanté les jumeaux parce que, elle était Vestale. Dès lors, il ordonna à ses serviteurs d'abandonné le couffin aux eaux du Tibre. le couvain s'accrocha à la terre lors de la décrue du fleuve. Une louve les lega, les réchauffa et les jumeaux se nourrissaient aux mamelles de la louve. Rémus et Romulus furent ensuite recueillis par un couple de bergers qui les soignaient comme leurs propres enfants et tenait leurs identités au secret déclarant qu'il s'agissait de leurs propres enfants.

Numitor déclarait à son frère Rémus que chercher à exterminer les jumeaux tenait du sacrilège étant donné que les jumeaux furent engendrés par Rhéa Silva et un immortel, le Dieu Mars.

Je suis interpellé par les croyances de naissances engendrées par un ou une divinité et une ou un mortel(le).

Je suis également interpellé par ses frères qui se battent à mort. Je pense à Caïn et Abel et au magnifique roman de John Steinbeck : « A l'Est d'Eden ».

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Ce manuel d'initiation à l'histoire de la Rome antique est la parfaite mise en bouche pour quiconque désire découvrir cette époque riche en événements et personnages.
Nul besoin d'avoir des bases soutenues pour parcourir ces pages. Tout y est simplement raconté et la lecture est extrêmement fluide.

Survoler près de 1000 ans de civilisation en seulement 150 pages, le défi était osé. Mais il est relevé haut la main. Vous y constaterez que bien souvent L Histoire et le mythe s'entremêlent. Vous retrouverez des figures ou des événements que tous connaissent, ne serait-ce que de nom ( Rémus et Romulus, l'enlèvement de sabines, les oies du Capitole, César, etc...). de sa naissance à son déclin, puis à sa chute, Rome vous deviendra plus familière.
Et je suis certain que chaque lecteur de cette «Histoire de Rome» n'aura qu'une envie: en apprendre davantage. Il sera alors temps de vous plonger dans des ouvrages plus détaillés pour approfondir telle ou telle période. Mais vous ne regretterez pas un instant d'avoir eu Pierre Grimal pour vous mettre le pied à l'étrier.
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Il y a quelques jours, mon fils est rentré de l'école avec un devoir qui m'a paru très intéressant : lire l'Histoire de Rome, de Pierre Grimal. Cela m'a rappelé les années passées à m'acharner sur des thèmes et versions latins, et ce qu'il en reste aujourd'hui : outre certaines compétences linguistiques, un intérêt particulier pour tout ce qui touche à l'Antiquité romaine, pour mon plus grand plaisir.

Je me suis donc plongée la première (mère indigne qui enlève à ses enfants le livre des yeux !) dans l'ouvrage de celui qui est encore aujourd'hui l'un des plus grands spécialistes français de cette période historique. Pierre Grimal, fut en effet, professeur de littérature à la Sorbonne, membre de l'Institut et membre de l'Ecole française de Rome. Décédé en 1996, il a laissé de nombreux livres sur la civilisation romaine, dont certains ont été publiés à titre posthume, comme cette Histoire de Rome qui constitue une excellente introduction à l'étude de cette période.

En guère plus de 150 pages, l'auteur dresse un panorama historique de la question, de la fondation de Rome par Romulus après la victoire contre sa rivale Albe-La-Longue, à la Royauté, puis, pendant plus de quatre siècles, il décrit la République avant de nous raconter l'institution de l'Empire, jusqu'à sa chute. Peu de dates, mais les grandes étapes de la vie politique, militaire et sociale de Rome, le tout raconté comme s'il s'agissait d'un roman, avec en plus, la caution scientifique de Pierre Grimal.

L‘Histoire de Rome représente une bonne entrée en matière pour celui qui désire étudier cette période ou avoir simplement un aperçu de l'histoire de Rome. Je la conseillerai à partir de 14 ans, plus tôt peut-être pour les férus d'histoire. En ce qui me concerne, elle m'a rappelé de nombreux épisodes jusque là oubliés comme l'enlèvement des Sabines, les guerres puniques ou la traversée des Alpes par Hannibal et ses éléphants, ainsi que beaucoup de noms qui sonnent pour moi comme autant de petites madeleines : Scipion l'Africain, Cicéron et la conjuration de Catilina…

L'on retrouve également, dans certaines évocations de l'auteur, des similitudes entre l'Antiquité romaine et notre époque, preuve s'il en fallait, que l'histoire se répète et que son étude n'en est que plus nécessaire…


http://lelivredaprès.com/histoire-de-rome-de-pierre-grimal/
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L'Histoire de Rome de Pierre Grimal est l'ouvrage d'introduction à la civilisation romaine par excellence. En 150 pages, celui qui fut membre de l'École française de Rome et membre de l'Institut nous narre ce que fut réellement la société antique romaine, ses légendes et ses hauts faits. Il nous conte avec malice le village des premiers temps, la ville nouvelle sur laquelle régna les rois, son expansion en Italie, sa découverte des réseaux méditerranéens, tout en tentant de saisir l'âme de ce peuple qui domina pendant si longtemps l'occident. Mais le chemin fut pavé d'obstacles jusqu'à l'imposition de la pax romana à tout le pourtour méditerranéen, en témoignent les longues et épuisantes guerres puniques contre la Carthage d'Hamilcar et d'Hannibal, ainsi que les complots politiques incessants qui marquèrent l'histoire de la Ville. La fin de la République, lors de l'accession au pouvoir d'Octave Auguste, marqua le début l'Empire. Cette période, sans doute la plus connue du grand public, est celle d'une fonctionnarisation de la société et de l'expansion maximale de l'hégémonie romaine. de la Bretagne (l'Angleterre d'aujourd'hui) aux frontières syriennes, c'est Rome qui décide de la destinée des provinces et des communautés placées sous son autorité. La Rome des Césars, grâce à ses nombreuses légions, veille à la défense des frontières, offrant par la même occasion aux provinces de l'empire une prospérité inédite. Ce que montre bien Pierre Grimal, c'est que la société romaine, au-delà de ses dissensions politiques internes, a toujours fait montre d'une capacité d'assimilation au-dessus de la moyenne. C'est sa faculté à étendre toujours plus encore le nombre de ses cités vassales, tout en leur conservant les droits fondamentaux de la citoyenneté romaine, qui contribua à la longévité de Rome en tant que cité souveraine. L'histoire de cette cité, rythmée par les guerres et les révolutions de palais, montre comment une simple ville, à force de volontarisme politique, a su s'imposer au reste du monde. le syncrétisme religieux et philosophique dont firent continuellement preuve les Romains leur permirent d'appréhender les contrées nouvellement conquises pour mieux les soumettre. Ainsi le droit régalien romain a-t-il su continuellement s'adapter aux soubresauts politiques du monde méditerranéen. La marche de la république à l'empire – l'âge d'or des arts et des lettres – a, de fait, constitué l'apprentissage d'une stratégie de diplomatie uniquement axée sur les intérêts propres de la Ville. le pouvoir impérial, en mettant au pas le Sénat et les revendications de la plèbe, forme dès 27 av. J.-C. un nouvel État dans l'État, engageant un processus dynamique qui possède ses propres logiques, paradoxales, de consolidation et de fragmentation de la société. Avec le style clair et alerte qui le caractérise, Pierre Grimal nous offre avec ce livre, sous le format d'une brillante synthèse historique, le panorama d'une des plus impressionnantes épopées de l'Histoire. Cette Histoire de Rome, qui met en scène une myriade de personnages illustres, se lit et se savoure comme un roman.
Lien : http://leslecturesdares.over..
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Est-il possible de raconter l'histoire de Rome en seulement 160 pages?
Lu et relu, ce livre capte et communique admirablement l'histoire de cette ville unique, de sa fondation à son développement en capitale d'un empire.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
De nos jours, lorsqu'on a gravi les pentes du Palatin et traversé le chaos des ruines de ce qui fut le palais des empereurs romains, l'on parvient à une étroite plate-forme qui domine la vallée du Tibre.
Cette plate-forme, naguère encombrée de terre accumulée par les pluies et de débris de toutes sortes, est aujourd'hui dégagée, et, sur le sol, apparaît la trace d'un singulier village qui s'élevait en cet endroit il y a presque trois mille ans.
Ce village, qui comprenait peut-être quelques dizaines de pauvres cabanes faites de branches entrelacées et soutenues par des piquets de bois, c'est aujourd'hui tout ce qui subsiste de la plus ancienne Rome.
Les romains, fiers de leurs origines, aimaient à raconter qu'en ce lieu leur premier roi avait fondé leur ville.
Ce roi, ils l'appelaient Romulus. Il avait été le premier romain...
(extrait du premier chapitre "Le village des premiers temps" - éditions "Mille et une nuit" - 2004)
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En 270, Aurélien, fils d’un simple paysan de Pannonie, fut proclamé empereur par ses soldats. Avec une terrible énergie, il attaqua les Barbares, fit partout mettre la ville romaine en état de défense. C’est de cette époque que date le grand mur qui entoure encore aujourd’hui Rome et qui a formé à peu près sa seule protection jusqu’à la fin du XIX -ème siècle. Germains, Goths, Arabes, Egyptiens révoltés sont écrasés. En même temps Aurélien remet de l’ordre dans l’administration intérieure, rétabli une monnaie plus saine, organise des corporations, s’efforce de faire remettre en valeur les terres incultes, dépouillant même pour cela les propriétaires négligents, bref, il restaure, autant qu’il peut, l’autorité de l’Etat.
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Les premiers jeux de Rome ce donnaient dans le Grand Cirque, et c’était presque uniquement des courses de chevaux. Plus tard, s’était installée la coutume de donner des combats de gladiateurs […] Des volontaires combattaient entre eux pour de l’argent. Longtemps ces combats eurent lieux au Forum. […] Les spectateurs s’entassaient, et l’on regardait deux ou trois paires de gladiateurs s’escrimer l’un contre l’autre jusqu’à ce que l’un d’eux tombe à terre. Les vrais romains, de vieille souche, n’aimaient pas beaucoup ces divertissements abominables. Mais, sous l’Empire, alors que la plèbe comptait beaucoup de provinciaux, d’orientaux, d’italiens venus du Sud ― où les combats des gladiateurs étaient très estimés ― ces jeux se multiplièrent.
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Là, des dizaines de milliers de spectateurs pouvaient voir mourir des hommes, applaudir aux finesses de l’escrime, ou frémir au combat inégal d'un fauve et d'un condamné. Mais n'oubliions pas, avant de nous récrier d'horreur, que ce n'étaient pas là les seuls spectacles que l'on offrait à la plèbe : les animaux n'étaient pas tous destinés à tuer des hommes, ni à se déchirer entre eux. Beaucoup étaient des « animaux savants », qui faisaient des tours, comme dans les cirques modernes ; d'autres étaient des curiosités que l'on présentait au peuple, telles les autruches, les girafes, et toutes sortes de bêtes venues des pays lointains. Souvent, aussi, les condamnés que l'on opposait aux lions et aux ours étaient des brigands qui avaient commis bien des crimes, soumis des voyageurs à la torture, massacré, pillé, incendié, et si la justice confondait parfois avec d'authentiques coupables des esclaves fugitifs, qui n'avaient d'autre crime à se reprocher que d'avoir voulu fuir un maître inhumain, c'est que, dans tous les temps, la conscience des hommes n'est pas sensible aux mêmes scrupules, ce n'est pas que les Romains, pris un à un, fussent plus cruels ou plus dépravés que les hommes de notre temps, capables, aux aussi, de tolérer (tout en les désapprouvant, parfois, des lèvres) mille horreurs dont les Romains ne pouvaient avoir aucune idée.
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Les ports étrusques, de ce pays qui prendra, plus tard, le nom de «Toscane», étaient autant de fenêtres ouvertes sur l'extérieur. Rome, grâce à ses voisins étrusques, n'était pas isolée du reste du monde. Les arts, les idées, les dieux même de la Grèce et de l'Orient parvenaient jusqu'à elle dès le temps où elle n'était qu'une insignifiante bourgade.
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Pierre Grimal
Jacques CHANCEL s'entretient avec Pierre GRIMAL, professeur d'histoire romaine à la Sorbonne : l'importance du latin, comment lui est venu son intérêt pour la civilisation antique, ce que représente la culture antique, remarques sur l'enseignement, ce que nous devons à La civilisation romaine, la mentalité romaine, les sciences ont permis l'évolution intellectuelle, s'est intéressé à la...
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