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4,12

sur 3131 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
C'est la 5ème fois que je lis ce livre , il me sert d'étalon vis à vis de moi-même. J'ai été déçu de moi-même, il y a dix ans, je pense. Même si je ne lis pas le même livre. Je me cherche dans ce livre et je suis à chaque fois diffèrent. Traduction de Juliette paré traduction de 1931. C'est la première fois que je lis ce livre la. Suis-je le loup des steppes ? Un peu certainement. Je vis calme et peut être retire. Depuis que je lis le livre description d'un paysage, je le vois plus suisse qu'avant où je le voyais surtout allemand. Je l'ai lu avant d'avoir 50 ans au moins la 1ère fois. Il était lointain, farouche. Craintif, il dit cela sent bon, ici. le bourgeois ou l'artiste, l alternative . Harry Haller je l'ai lu bien avant de devenir bouddiste. . Même Siddartha. Il s'était adonné à la méditation. Assis sur la marche supérieure du palier. Cette odeur d'encaustique. Chaque fois que j'en passait sur mon armoire, j'y songeais, avec l'araucaria le d'espoir des singes. Comme au lycée. Ça sent l'ordre et la propreté et la térébenthine. Toute souffrance est un rappel de notre rang élevé ( Novalis) je me rappelle avoir noté cette phrase. l''esprit liquide, dans ma tanière. Il vivait la vie d'un suicide. Chaque époque, chaque culture possède son ton. Je me sens plus serein que la dernière fois que je l'ai lu. La marche à travers l'enfer, je l'ai déjà faite. Que chaque lecteur en fasse selon sa conscience. le manuscrit de Harry Haller Seulement pour les fous le dieu des couci-couca de satisfactions . La vétusté et le calme de Bonifaccio. Theatre magique Tout le monde n'entre pas... n'entre pas. le Borobudur soufflant en l'air ses montagnes sculptées aux couleurs doucement agonisantes. Gubbio ça me fait penser à voyage en Orient. Neurasthénique compliqué. Traits du loup des steppes seulement pour les fous. Je pense à Robin Hoob que j'ai lu récemment. La cohabitation homme loup dans les êtres mixtes est difficile. Je peux ratiociner à loisir. Personne ne le commandait. le propre du suicide n'est pas de se trouver en relation constante avec la mort. Leur ligne de vie montre que pour eux la mort par suicide est la fin la lus probable. C'est bien sûr superficiel. Entre luxure et ascétisme, il sera un martyr. En même temps, cet être pusillanime. Une 3ème voie s'ouvre à eux l'humour. Grâce à son âme dépareillée. Personne n'est une ile.. c'est simple et évident. Je pense à la complexité. Cette méthode negre de debestialisation de la solitude du jardin de ghethsemzni. La fausse route difficile et ses zigzags indécis. Lorsque j'eus fini de lire. Je rôde et je rêve de livres pas de lièvre ni de biche. Les immortels se lèchent. de la haut le crépuscule tombe.( Goethe). Hermine avait une tristesse omnisciente. Danser le fox trot est-ce la dernière fois que je lis ce livre. C'est bien je ne m'en souviens pas.mieux vaut un miroir en poche que 2 sur le mur.
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L'on reconnaît bien cette littérature allemande de même lignée que "le Tambour" de Günter Grass, Berlin Alexanderplatz d'Alfred Doblin ou encore "La Montagne magique" de Thomas Mann.
Lecture parfois abstruse, mais qui reste un chef-d'oeuvre de cette littérature et à laquelle j'aurais peut-être dû encore attendre un peu, pour gagner en maturité littéraire et m'imprégner un peu plus sur les réflexions, savoir analyser l'histoire, enfin, je me dis aussi que quelquefois il ne faut pas tout analyser et se laisser emporter…
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Une lecture essentielle. Thomas Mann a dit de Hermann Hesse: "Son oeuvre à plans multiples, toute chargée des problèmes du moi et du monde, est sans égale parmi les oeuvres contemporaines."
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Ainsi je poursuis ma découverte de la littérature allemande avec Herman Hesse. Mais qu'est-ce que ce roman ? Il m'a époustouflé et retourné la cerveau.

Dans ce roman, nous suivons Harry qui est un intellectuel âgé de 50 ans et qui à des tendances dépressifs et suicidaires. Sa vie n'a aucun sens jusqu'au jour où il rencontre Hermine. Cette dernière lui ressemble et par conséquent le comprend mais elle aidera Harry à trouver un sens à sa vie. Grâce à elle, Harry découvrira tous ce que le monde recèle encore et peut lui offrir.

À la fin du roman, une chose m'est venue à l'esprit : « Qu'est-ce que ce foutoire? ». le style du roman paraît simple mais chaque phrase contient une réflexion philosophique.

Tout le monde peut trouver des similitudes entre Harry et lui-même. Harry est finalement un personnage universel.

J'ai quelque peu souris de ces attaques à l'encontre des nazis. Très bonnes punchlines !

En conclusion, j'ai adoré ce roman ! Je n'arrive pas à croire que ce roman à bientôt 100 ans. Ce roman peut raisonner dans l'esprit de tout le monde et pour toujours. Ce roman ne peut vieillir. Hesse est excellent écrivain et un incroyable penseur. C'est le génie allemand ! D'ailleurs Thomas Mann dira : «  Ce livre m'a réappris à lire ». Alors si un roman fait dire au génial Thomas Mann de tels paroles alors foncez le lire!
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Des carnets laissés par un voyageur étrange. Solitaire. Désabusé.
Des carnets ouverts par un homme à qui ils n'appartiennent pas.

Et voici le loup des steppes qui hurle. Qui appelle à être écouté. Entendu. Qui rameute. Qui gémit.
C'est plus qu'un cri, plus qu'un émerveillement, ce livre. Un uppercut.

L'histoire, ce n'est que ça.
Cet homme à la lisière de mourir. Qu'une femme retient, un soir, du bout de la manche. Une femme qui se donne pour mission de lui apprendre la fête, la griserie. La comédie simplement. Parce qu'elle fait joliment semblant aussi, cette louve.

Que ça.
Pourtant, c'est riche. D'une richesse qui pèserait plus lourd que le livre s'il fallait en faire l'autopsie.
Comme ça, en vrac, voici l'homme face à son animalité, à la frustration de celui qui va à l'encontre de sa nature. La solitude de celui qui n'écoute plus que sa nature.
La folie de son temps. Nous sommes à la veille de la Seconde Guerre Mondiale, et voici que la compassion ploie sous l'indifférence, sous les machines infernales et meurtrières, faire la guerre et de l'argent, tant que la vie bat, et elle bat, mon Dieu, elle bat plus vite et plus fort que la guerre !
Et puis ce réjouissant débat, largement exposé par Camus : le suicide.
Ici, le suicide ou l'acceptation d'une époque, d'un quotidien, d'une humanité qui ne nous ressemblent plus...

J'ai traîné à l'ouvrir, il était à prendre la poussière sur mes étagères, le loup des Steppes. Pas moyen. Je passais la main dessus, de temps en temps. Aujourd'hui ? Et puis non, je reculais. Frileuse. Mais comme j'avais raison, au fond ! Comme ce livre m'a bouleversée, émue, sonnée, jusqu'à pleurer, parce que c'est beau, mais tellement beau, ces phrases qui s'engagent et s'agencent parfaitement, cette musique qui n'en finit pas de battre le bon rythme, du début à la fin. Hermann Hesse rejoint le Panthéon de mes idoles, hop là, d'un bond d'une grâce de danseuse étoile.
Bienvenu Monsieur.
Infiniment bienvenu.
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COeUR DE LOUP ou CHRNONIQUE D'UNE FOLLE LECTURE

Il est bien trop sombre Harry sur cette couverture… mais toi qui liras le Loup des Steppes ou toi qui l'as lu, tu sais qu'il ne le restera pas et qu'on fond de lui sommeillent bien des folies ne demandant qu'à jaillir.

Harry Haller (Initiales HH- Hermann Hesse) est cet être hors du temps, sombre, écorché, déçu par l'humanité, inapte à vivre en société, envahi par une mélancolie puissante et suicidaire mais sans le courage d'abandonner sa vie.
Pour l'heure, rien de divertissant. C'est là qu'intervient Hermine, son double au féminin, une âme soeur qui lui ouvre les portes du plaisir sans relâche et sans limites. Et là Hermann Hesse va loin, très loin. « Je vous aide à rendre votre propre univers visible » à la découverte d'une autre réalité, du bal masqué au théâtre magique, portes de son existence inconsciente jamais sondée, jusqu'aux délires les plus improbables.
C'est magique, c'est initiatique autant pour Harry que pour le lecteur poussé à faire oeuvre d'introspection au même rythme fou et effréné que lui !!

Ce livre m'a totalement cueillie, il a renversé mon cerveau, mes émotions, et m'a littéralement éblouie par sa richesse littéraire et émotionnelle !
Car c'est un texte qui sonde à son époque toutes les possibilités du romancier : le réalisme, le fantastique, le mélancolique, le mélodrame, le tragique mais aussi le fantasmagorique, le comique, l'ironie, l'absurde… oui tout ça ! Car Hermann Hesse est un génie et j'ai compris pourquoi un écrivain sensible comme Pierre Cendors s'est longuement penché sur ce Loup des Steppes, complexe, névrosé, schizophrène et éminemment passionnant !

Comme moi, vous ne serez pas prêts, mais vous serez finalement conquis ! Vous danserez le fox trot, vous chevaucherez le catogan de Mozart pour toucher les étoiles, vous embrasserez des bouches inconnues et délicieuses, vous discuterez avec Goethe, vous serez gangster, philosophe et poète !.... Vous vivrez dans un tourbillon d'émotions en goûtant aux plaisirs de ce texte subversif à souhait, écrit avec élégance et où l'humour l'emportera sur tout pour fuir finalement ce monde désespérant.

Une fois refermé, on comprend pourquoi ce livre est devenu un classique de la littérature, capable de parler de nous, et capable d'engagement à la fois politique et littéraire. J'ai été totalement étourdie par ce texte, hymne à l'homme dans toute sa complexité, hymne aux plaisirs et à l'humour, hymne à l'absolu et à l'imaginaire, hymne à la littérature dans toute sa diversité.
Une expérience enivrante à mettre dans les mains de tous les insensés !

« Je vous invite à ce petit divertissement. L'entrée est réservée aux fous. Elle vous coûtera la raison. Etes-vous prêt ? »
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La part importante de l'autobiographie dans les romans et récits, de Hermann HESSE, est particulièrement visible dans " le Loup de steppes" où l'on peut voir, tout d'abord, comme un modèle de "roman de crise existentielle", chez cet écrivain.

Ensuite, à travers le personnage principal de Harry ( homme solitaire comme un loup égaré dans la société ), Hesse nous montre la cohabitation (inévitable) chez l'être humain de l'âme de l'homme et celle de l'animal (du loup, en l'occurrence dans ce roman). Autrement dit, de l'humanisme et de la cruauté.
"Le Loup des steppes" est un roman allégorique sur la dualité de l'homme et, la nécessité de concilier les contraires: animalité/spiritualité, données intellectuelles/données sensuelles, etc.
Hesse aspire à une civilisation idéale et toute son oeuvre est marqué par ce désir de concilier les opposés.

C'est pour moi un des chefs-d'oeuvre de la littérature de 20e siècle.
Une oeuvre essentielle dans ma bibliothèque.
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Grand livre, grand, je pense.

Un début de lecture difficile, pourtant. Une pesanteur. le style pataud, parfois, mais c'est une traduction. Alors ?

Que dire du personnage ? Un intellectuel ressasseur qui abomine son époque (l'entre deux guerres), mais surtout s'abomine soi-même car il ne supporte pas, voyez-vous ça, le divorce entre l'envol de l'esprit et la bassesse des instincts, et quand ce ne serait que la bassesse (la damnation a sa grandeur...) mais leur médiocrité, ah ! leur médiocrité : jamais, ô jamais n'être ému par une chanson populaire alors qu'on fréquente des génies, tels que Goethe ou Mozart, des Immortels dont on voudrait être : "Je suis incapable", dit-il dans ses carnets, "de comprendre quels plaisirs et quelles joies les hommes recherchent dans les trains et les hôtels bondés, dans les cafés combles où résonne une musique oppressante et tapageuse, dans les bars et les music-halls des villes…"

Car Harry (c'est lui) a découvert que l'homme était tout à la fois ange et bête, et il voudrait bien se débarrasser de la bête qu'il a surnommé "le loup des steppes".

Jusque là, rien de bien original, ai-je soupiré.

Et puis, soudain, envol brutal, ça prend matière, ça s'élève à vive allure... Harry rencontre dans le milieu de la nuit une femme, (une amante ? un double ?) et un musicien taciturne, beau comme un dieu, qui lui serviront de passeurs vers les parts inconnues de lui-même, celles qu'il n'avait jamais visitées.

Réussiront-ils à le réconcilier avec sa part terrestre ? Ce n'est pas ici le lieu pour trancher, et puis de toute façon "rien n'est jamais acquis à l'homme"...

...l'homme qui est tous les personnages à la fois d'un étrange théâtre. Encore lui faut-t-il trouver la clé des portes qui empêchent l'accès au mystère de son être.
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Qu'ils sont rares les romans de cette trempe !
Tout à la fois expérience spirituelle, récit initiatique et essai politique porté par une éblouissante réflexion philosophique, « le loup des steppes » fait partie de ses oeuvres littéraires phares, puissantes et inclassables.

Se plonger dans ce grand classique de la littérature européenne, c'est accepter de se laisser porter par un roman qui questionne ses tréfonds intérieurs et la relation de l'Homme au monde.

Ce texte profond est également l'occasion de découvrir Hermann Hesse, l'auteur immense mais aussi l'homme, à travers son double romanesque Harry Haller. Nihiliste à bout de souffle, cet antihéros solitaire ne se retrouve plus dans ce monde dans lequel il ne partage aucune des aspirations, laissant place à l'exploration des contrées sauvages de l'âme humaine.

Impossible à résumer et hors de tous lieux communs, « le loup des steppes » est pourtant le roman parfait pour tout le monde : femme ou homme, jeune ou vieux, lecteur compulsif ou occasionnel, amateur de littérature classique ou contemporaine.

Laissez-vous prendre dans les filets de ce fascinant roman. Un incontournable !

Lien : https://www.instagram.com/un..
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Moon a refermé la porte du Morador delicatement derrière elle. Nous avions quitté la salle, Sandra, Céline et moi quelque temps avant, encore subjuguées. Sous le ciel étoilé, il ne nous restait plus qu'à conclure un pacte. La traque du loup des steppes. L'animal nous avait échappé, il fallait le rencontrer à nouveau. A la faveur d'un dimanche après-midi, nous sommes parties toutes ensemble, un peu intimidées par ce prix Nobel mais aventureuses. Au départ, la piste était évidente, nous étions sur ses traces. Tout était pour le mieux. Mais le sentier s'est embrumé, la faute à un petit fascicule où se cachait Bouddha. Un peu perplexes, nous ne nous sommes pas formalisées pour autant. Quelques pas plus loin, nous avons croisé Goethe, en rêve, en portrait. Mais Goethe, c'était certain... et peut-être Baudelaire aussi, Sandra nous a signalé un albatros au sol, perdu. Nous commencions à comprendre que le loup nous conduisait au théâtre magique. le loup mais aussi une jeune femme vive et souriante, Hermine, et Pablo, le musicien chef d'orchestre de ce monde de danse, d'opium et de miroirs. Il nous a fallu apprendre le foxtrot, jouer aux échecs, rencontrer un Mozart cosmique, pour nous rendre compte que le loup suicidaire nous avez bien eu.
Vous ne comprenez rien à ce retour ? J'en suis désolée. Dites-vous que la vie est un théâtre et qu'il faut en rire. Et rire, c'est ce que nous avons fait avant de nous quitter. Nous avions découvert un texte ancré dans son époque et totalement révolutionnaire, proche d'Alice au pays des merveilles, et qui est tellement nimbé de substances en tout genre et de philosophie orientale qu'il est légitime qu'il soit une référence dans les années 70. le message final nous a tend plus que le livre mériterait une relecture à sa lumière.
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