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3,76

sur 738 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je ne m'ennuie jamais en lisant John Irviing, je crois qu'il restera mon auteur préféré. le sujet traité dans ce roman est multiple et se déroule au fil de la vie de Billy à la recherche de son identité sexuelle. Tout est abordé, concernant la sexualité, l'hétéro, l'homosexualité, la bi-sexualité, la transexualité,le sida maladie dont beaucoup d'amis de Billy vont décéder.
Ce que je trouve extraordinaire c'est que l'on vit dans un monde ou tout cela existe et tout est sur un plan d'égalité chez Irving. On est homosexuel, c'est comme ça et pas autrement et personne n'est montré du doigt par Irving. Simplement savoir être tolérant. le personnage du grand-père de Billy m'a frappée parce qu'en fait au début on se demande à quoi il peut bien ressembler, en jouant toujours des rôles féminins dans les pièces de Shakespeare, on est mal à l'aise et au fil du livre, Irving a ce don de nous faire oublier que le Grand-père est un homme et il devient tout à fait normal qu'il interprète des rôles féminins ! Ce livre est excellent ! J'ai du reste relu dernièrement "Le monde selon Garp", certains personnages de femmes sont truculents et magnifiques et tellement attachants - vous prenez Roberta dans Garp et Miss Frost dans "A moi seul ...." c'est jubilatoire !
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Le narrateur, dans la dernière ligne droite de sa vie, nous raconte son existence peu ordinaire en raison de sa bisexualité. Il revient longuement sur son enfance, marquée par l'absence de son père et le manque d'amour de sa mère, qui n'a jamais accepté sa particularité. Nous côtoyons les différents membres de la famille, dont le passe-temps favori est la participation à une troupe de théâtre amateur. Dans le cercle familial, deux personnes comprennent et soutiennent Billy : son grand-père maternel (qui aime se travestir et jouer des rôles de femme) et son beau-père, dont il est secrètement amoureux.

En dehors de la famille, deux autres personnes marqueront de façon indélébile l'enfance et l'adolescence de Billy. Il s'agit de la Bibliothécaire Miss Frost, le grand amour de sa vie, bien que leur relation amoureuse ait été très brève et plutôt "particulière" et un de ses camarades d'école, l'arrogant Kittredge, pour lequel il éprouvait un mélange d'attirance et de répulsion.

Une autre période de sa vie marquera fortement le narrateur. Il s'agit des "années sida". Billy verra mourir tour à tour tous ses amis, échappant miraculeusement à l'épidémie. La partie du livre évoquant ces années-là est absolument poignante. Billy est abattu mais tient le coup grâce à l'amitié d'Hélène, sa grande amie d'enfance et sa confidente de toujours.

"A moi seul bien des personnages" ne fait pas partie de ces romans "vite lu, vite oublié". C'est un texte qui oblige à ouvrir les yeux sur nos différences en matière d'identité sexuelle. Certaines scènes sont assez crues mais aucune ne m'a choquée. Sans doute parce que l'humour fait toujours surface à chaque fois qu'une scène scabreuse se profile. Certainement aussi parce que Billy est quelqu'un de foncièrement bon, qui s'efforce d'être honnête avec lui-même comme avec son entourage.

Dans ce livre, on passe par toutes sortes de sensations et d'émotions : on rit, on pleure, on s'étonne, on s'offusque... C'est une très belle aventure livresque que nous propose John Irving et je ne peux que vous conseiller de la vivre à votre tour...

Lien : http://sylire.over-blog.com/..
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Promenade dans le temps qui s'étale de la moitié du XXe siècle jusqu'à nos jours. Balade documentée avec pour point d'orgue la sexualité. Pas en France mais aux Etats-Unis. La précision est importante puisque comme chacun le sait bien : Qui de plus puritain qu'un américain ?
Là, John Irving a choisi quelques aspects les plus ardus du sujet, ceux que les américains regroupent sous le seul vocable de déviance sexuelle : Homosexualité, Bisexualité, travestisme, changement de sexe…… Quant était-il en France dans les années 60 ?
Pour traiter son sujet l'auteur se sert de Billy, bisexuel et narrateur que l'on voir grandir depuis ces années 60 à nos jours. Ses questions sur ses attirances sexuelles ; son rapport à la famille qui comprend toute la gamme de ces déviances et ont tous et toutes connus des épisodes de vie assez rocambolesques. Et son rapport avec son entourage, là aussi bien chargé comme terrain de jeu. On arrive même a se demander s'il n'est pas un milieu éducatif réservé aux personnes sexuellement décalées. Son monde à Bill, ça va du grand-père travesti au compagnon d'étude bi que la mère met dans son lit pour essayer de le rentrer dans le droit chemin. On se dit finalement qu'il est impossible de ne pas être homo, lesbienne, travesti dans un tel milieu et que l'hétérosexualité passe pour une déviance.
Mais ce qui intéressant au premier chef dans ce roman c'est la découverte du sida et ses conséquences. Là, c'est un petit bijou d'écriture. Pour ceux qui l'on oublié parce que rentrés dans le quotidien, John Irving nous rappelle les grandes souffrances engendrées par cette put… de maladie qui est tombée, malheureusement, et ça ressemble à la double peine par excellence, comme une punition. Une terrible punition. Comme pour donner raison aux hétéros biens pensants.
Tout le dernier tiers est consacré à ces souffrances et c'est poignant à souhait.
Le personnage de Miss Frost est aussi un des éléments clé qui fait de ce bouquin un bon livre.
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Après quelques romans guère emballants, c'est malgré tout avec envie que je me suis plongé dans le dernier roman de John Irving "A moi seul bien des personnages". Il faut dire que les éditions du Seuil avait mis le paquet côté promotion : venue de l'écrivain au moment des manifs contre le mariage pour tous, longs entretiens dans toutes les bonnes émissions radios ou télés ( bon d'accord, à la télé, plus court), articles de presse élogieux sur le thème du grand retour du grand écrivain tant aimé autrefois. Bref, accord total pour dire que c'était là son meilleur livre depuis longtemps et, qui plus est, autour d'un thème à la mode qu'il effleurait seulement dans ses ouvrages précédents mais qu'ici il abordait frontalement : la bisexualité.
Les presque 500 pages de l'ouvrage, mélange astucieux de sexe, de références théâtrales et de clins d'oeil à ses livres précédents, ont procuré au lecteur que je suis un plaisir évident. John Irving, l'âge aidant, se lâche totalement tout en retrouvant ce qui faisait son charme à ses début, cette puissance romanesque et fantasque incroyable mais ici nimbée d' un ton plus crépusculaire, donnant un petit côté testamentaire ou liquidation avant fermeture à ce roman.
Difficile de résumer cette histoire qui se déroule en grande partie dans les années 1959/1963. Billy, (un peu, beaucoup John Irving ? ) est un jeune homme en cours de formation bien sur mais se posant beaucoup de questions sur sa sexualité. Aussi bien attiré par les femmes que par les hommes, il n'arrive pas à trancher tant qu'il n'a pas vraiment essayé les deux... et essayer n'est pas simple dans une Amérique puritaine. Pourtant entouré d'une galerie de personnages assez atypiques de profs ou de bûcherons, tous passionnés de théâtre et renfermant des secrets bien souvent sexuels, son parcours ne sera pas toujours facile. Ce sont ses amours non consommées puis assumées qui seront le fil conducteur du livre. Description minutieuse et talentueuse de cet âge indécis et balbutiant, ce lent parcours vers une sexualité épanouie est vraiment réussi, mélange de finesse psychologique, esprit d'ouverture et de romanesque flamboyant. L'initiation du jeune Billy est un régal d'humour et de tolérance. Entouré de parents, voisins et amis franchement grâtinés, John Irving, grâce à un savoir-faire retrouvé, arrive à faire passer le plus incroyable. Il nous donne à penser que cette petite ville du Vermont est le reflet de n'importe quelle bourgade, comme si mon bourg natal de Soustons (5000 habitants dans les Landes) renfermait un lot assez important de travestis, transexuels et autres personnages aux fantaisies diverses et variées. Pour s'en apercevoir, il suffit de lever un tout petit peu un coin du voile pudique que revêt le monde, pour mettre à jour une sexualité bien moins binaire que les apparences veulent bien le laisser croire.
Ce postulat romanesque et bien mené est réjouissant, mais le dernier livre de monsieur Irving possède d'autres strates un tout petit peu moins grand public, donnant à cet ouvrage son statut d'oeuvre plus complexe qu'il n'y paraît.
La suite sur le blog
Lien : http://sansconnivence.blogsp..
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J'ai lu et aimé tous les romans de cet auteur, et celui-là ne fait pas exception. Un roman sur la différence sexuelle. J'aime son humour et ses personnages hors-normes.
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J'ai lu et aimé tous les romans de cet auteur, et celui-là ne fait pas exception. Un roman sur la différence sexuelle. J'aime son humour et ses personnages hors-normes.
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Bill est un adolescent qui, dans les états unis puritain des années 50/60, se cherche. Il cherche sa voie mais surtout sa voie sexuelle. Il découvre rapidement qu'il est attiré par les hommes mais aussi par les femmes a petits seins. Une attirance pour les hommes qu'il va dans un premier temps cacher et qu'une fois adulte il assumera complètement. Une vie qu'il partagera entre des amours masculins et féminins et dans laquelle il devra faire face a l'arrivée d'une maladie nouvelle qui fera des ravages : le sida.


Quand on a un livre de John Irving entre les mains on a des certitudes. La première étant de passer du bon temps car un livre de cet auteur n'est jamais mauvais, au pire moyen et que même moyen il y aura des moments où l'on s'amusera et d'autres qui vous prendront aux tripes, c'est le propre des grands écrivains . Autre certitude c'est de retrouver les thèmes récurrents chers a cet auteur : les prostitués, la lutte, la ville de Vienne, le père absent , mais pas les ours(pas cette fois!). Des thèmes certes récurrents mais avec lequel Irving fait des livres a chaque fois différents. Autre certitude c'est que vous aurez un livre qui ne sera pas politiquement correct et avec celui ci on peut dire qu'il a mis le paquet avec l'histoire de cet adolescent bisexuel connaissant sa première expérience sexuelle dans les bras d'une bibliothécaire improbable. Autre certitude c'est de rencontrer des personnages inoubliables et dans ce roman il y en a beaucoup que l'on n'est pas près d'oublier. Mais après toutes ces certitudes, il reste une incertitude : ce roman est il un bon Irving ? Ma réponse (qui n'engage que moi) est oui. Pas le meilleur, qui reste pour moi "l'oeuvre de Dieu, la part du diable" (un chef d'oeuvre) mais un des très bon Irving. Un hymne a la tolérance qu'elle soit raciale ou sexuelle qui dans ces temps troublés où la simple idée d'un mariage homosexuel provoque tant de remous et de manifestations est salutaire. Un livre qui parle aussi de cette maladie qui va faire (et qui en fait toujours) des ravages :le sida.

Un livre rempli d'humanité, d'humour, de tragédie et d'amour. En résumé un livre sur la vie. Ma note 9/10.
Lien : http://desgoutsetdeslivres.o..
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Passé 70 ans, les écrivains américains deviennent-ils tous des obsédés textuels, euh, sexuels ? La question ne se pose pas pour un Philip Roth ou un Tom Wolfe qui n'ont pas attendu un âge canonique pour s'intéresser à la chose. le cas de John Irving est différent. Dans A moi seul bien des personnages, l'auteur se lâche totalement et balance un pavé très cru à la face de l'Amérique puritaine. Billy, narrateur et personnage principal, est à la recherche de son identité sexuelle, assumant difficilement son désir pour les femmes, les hommes et les transsexuels. Irving dépeint sa quête, certains diraient son errance, pendant près d'un demi-siècle, au sein d'un roman foisonnant au souffle certain qui ne tire que rarement à la ligne, mais ça lui arrive quand même. Une multitude de personnages, tous ambigus, objets le plus souvent de son désir, croisent la route d'un Billy qui se débat avec les affres de sa conscience dans l'environnement d'une petite ville du Vermont guère habituée aux frasques en tous genres, surtout dans les années 70. Si le livre est teinté d'humour dans sa plus grande partie, il change de ton lorsqu'il s'agit d'évoquer la décennie suivante pendant laquelle le sida fauche les vies en une moisson sanglante. Toutefois, il ne faut pas prendre le dernier livre d'Irving comme un roman d'aventures liées uniquement au sexe. L'amour de la littérature (Flaubert, Goethe, Dickens, Ibsen) y est omniprésent et celui du théâtre permet au romancier de citer abondamment Shakespeare dont il relie superbement l'oeuvre, avec son lyrisme et son inclination pour la tolérance et l'indépendance, au parcours chaotique de son héros. Pulsions, émotions, sensations, frustrations, A moi seul bien des personnages nous emporte dans l'ouragan d'une vie. Il faut bien attacher sa ceinture et garder les yeux ouverts, quitte à être déboussolé et (un peu) scandalisé, le voyage, l'odyssée serait-on tenté de dire, avec ses mille et un détours n'est pas de tout repos. Mais quel paysage, sur sa route !
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Billy, né dans années 40 ,est bisexuel. Il en prend conscience pendant son adolescence, sans grand trouble, si ce n'était la façon de réagir d'une minorité dans son entourage, qui comporte par ailleurs son lot d'originaux.

In one person est construit à partir du dispositif habituellement employé par John Irving. le personnage principal raconte sa vie de façon chronologique avec quelques entorses toujours justifiées. le vocabulaire est simple mais l'art du récit est parfaitement maîtrisé, ce qui en rend la lecture addictive. Au fil du temps la vision que le héros peut avoir des personnes et des évènements évolue de la candeur à la nostalgie, et bien sûr quelques révélations se font jour.C'est du bon Irving, mais pas du niveau de "a prayer for Owen Meany" ou de "the cider house rules".

C'est peut être la grande qualité de ce livre que de ne pas en faire trop pour traiter un sujet finalement très "normal".

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