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EAN : 9782070416882
257 pages
Gallimard (30/11/-1)
3.49/5   121 notes
Résumé :
Marseille sous l'Occupation. Denis Leterrand, quatorze ans, est élève dans un collège de Jésuites. A l'hôpital, où les collégiens rendent visite aux malades, Denis croise une jeune religieuse, soeur Clotilde. Dès lors, il ne vit plus que pour la revoir. Soeur Clotilde, elle, ne sait plus quel nom donner à cette relation qui s'enflamme. Ils deviennent amants. La famille, l'âge, la religion : tout est contre eux. Ils fuient vers la paix et la solitude, mais leur histo... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
3,49

sur 121 notes
J ai découvert ce roman à 16 ans, et je l'avais adoré. Il m était resté totalement gravé dans le coeur et dans l âme.

En lisant un roman qui m a déçue mais dont le thème est similaire, j ai eu envie de le relire. l'auteur l a écrit a 17 ans, si bien que rien ne m a paru malsain malgré les faits. l'amour, le vrai, n a pas d âge ni de raison...

Denis a 14 ans, et étudie dans un collège très catholique, pendant la guerre. C est un adolescent turbulent, révolté mais gentil. Il a beaucoup de copains et ensemble, ils s amusent à rendre chèvre les surveillants. Un jour, alors qu il se rend à l hôpital pour soigner les malades en guise de retenue, il croise le regard d une religieuse, soeur Clothilde, de 26 ans. Elle a de grands yeux bleus, des traits lisses, un voile blanc couvre ses cheveux courts et bouclés. Denis se dit qu on ne peut pas être religieuse quand on a un si beau visage... Et elle devient une obsession. Il lui parle, veut la revoir, et cet amour n est pas à sens unique et malgré ses réticences, ses voeux et son âge, Soeur Clothilde cède...

Ce roman m avait fait tellement pleurer, adolescente, de par sa fin. Aujourd'hui je le referme avec nostalgie, mais heureuse de l avoir relu.

La plume de Japrisot dans ce roman est simple, repetitive, dynamique, rythmée, adolescente.

Rien ne m a choquée, car tous les actes des amants est filtré par le prisme de l amour. Peu importe l âge, peu importe sa vocation... Ils sont pris dans ce tourbillon de folie, dans cette découverte de l amour et du désir qui fait qu on souhaite qu ils puissent vivre leur histoire. On se prend au jeu, on comprend. La candeur, la naïveté de l auteur donne un vent de fraîcheur à ces pages que j ai tournées avec avidité.

J ai été écoeurée par la bêtise humaine, par la méchanceté des opposants, par l incompréhension et l impossible dialogue entre les deux parties.

On sent dans l'écriture un énervement contre la religion, contre les règles et les valeurs qui ne tolèrent aucune souplesse, aucune folie, aucun changement.

J ai aimé ce livre, et des années plus tard, je l aime autant.

Une perle !
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Il a 14 ans, elle 26. Ils s'aiment.
C'est très étrange, comme lecture ; parce qu'on entend bien le brouhaha du monde autour de cette simple intrigue, aujourd'hui comme en 1950 lors de sa parution, et que ça se lit avec malaise.
L'auteur avait alors 17 ans. Ceci explique peut-être cela : y a-t-il une part autobiographique ? Ou bien cela révèle-t-il plutôt un fantasme adolescent ?
Ou bien serait-ce une vraie réflexion sur la liberté et la morale, la religion et la culpabilité ?
"S'il n'y a pas d'enfer, je serai bien attrapé d'avoir gâché ma vie. Ça me fera un drôle de coup en me réveillant mort."
On est en 1943, dans une ville occupée, minée et bombardée : oui, on peut à chaque instant se réveiller mort. Ceci explique peut-être cet autre cela.
Au début du roman, il est élève chez les Jésuites, il est pieux et craint le péché. Mais sa foi lui est une joie, un bien-être. Et elle, elle est prof de latin et… religieuse : ce sont d'abord les lois de leur dieu qu'ils vont enfreindre.
Dans la seconde partie du roman, les bombardements qui s'intensifient leur permettent de s'évader à deux dans un havre campagnard, où là, ce sera la loi des hommes qui les rattrapera. "Ça porte un nom ce que tu as fait."
Reste, malgré le malaise, une écriture vraiment remarquable pour le premier roman d'un auteur de 17 ans.

Challenge Solidaire 2023
LC thématique novembre 2023 : "Videz vos PAL"
Challenge Départements (Haute-Loire)
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Sébastien Japrisot est un auteur de romans policiers dont les livres ont été adaptés au cinéma dans les années 60-70. J'ai toujours eu beaucoup de mal à lire un roman policier dont j'ai vu l'adaptation cinématographique : difficile de garder de l'intérêt quand on connaît le déroulement et la fin.

Les Mal partis a été publié en 1950 alors que l'auteur, Jean-Baptiste Rossi (*), n'avait que 18 ans. S'agissant d'un roman autobiographique au sujet sulphureux, il y a de quoi s'étonner de ce choix de le publier sur son vrai nom. le roman a été republié sous le pseudonyme
de Japrisot dans les années 1980, après l'adaptation cinématographique.

Le roman raconte les amours d'un garçon de 14 ans avec une religieuse de 26 ans à Marseille pendant l'occupation allemande à la fin de la seconde guerre mondiale.

On ne peut s'empêcher de penser au livre le Diable au corps de Raymond Radiguet publié en 1920 ou au Liseur de Bernhard Schlink.

Lu dans le cadre du challenge Solidaire 2023


(*) Sébastien Japrisot est un anagramme adopté comme nom de plume pour les romans policiers à partir des années 1960
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Pour un premier roman, je le trouve très réussi, il est certes moins connu que l'été meurtrier ou un long dimanche de fiançailles, et pourtant il est très intéressant.
Le récit met en avant une relation amoureuse controversée, de par l'âge et la situation de Clotilde. Cela rend cet amour encore plus beau, plus fort.
Faut-il écouter la raison ou son coeur ? la réponse semble simple et pourtant pas toujours facile quand on dépend de ses parents, de ses supérieurs.
Mais chacun sait que l'amour est plus fort que tout. Alors lisez cette belle aventure qui m'a émue.


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Sont-ils si mal partis ces deux jeunes gens qui découvrent ensemble l'amour et la passion ?
A la fin de la seconde guerre mondiale, Denis a quatorze ans, élève chahuteur et bagarreur, un rare jeudi où il n'est pas collé, il fait la connaissance de soeur Clotilde, jeune nonne de vingt-quatre ans. Aussi innocent l'un que l'autre, aussi purs dans leurs sentiments, ils tardent à comprendre ce qui leur arrive et que nous ne savons que trop bien. Comment être amoureuse lorsqu'on a prononcé ses voeux et épousé le Christ ? Comment vivre cette exaltation lorsqu'on est élève chez les pères jésuites ?
Le roman montre cet amour fou et ses conséquences insensées, cette pureté propre à l'enfance qui porte les deux jeunes gens et leur donne l'impression que tout est possible.
le lecteur est immédiatement emporté par la puissance de ce torrent qui balaie tout sur son passage, y compris le mépris et l'incompréhension qui ne quittent pas les yeux des adultes.
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Je l'aime. Je ne sais plus comment je l'aime, ni pourquoi je l'aime, ni combien je l'aime. Mais je l'aime. J'existe. Je me sens bien. Je me sens mal. Je me crois bonne ou je me crois mauvaise, mais j'existe.
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Si tu le peux, crois en ton Dieu
Mais surtout, crois en ta vie.
Si tu oublie ton Dieu, garde ta vie.
Si ton Dieu emprêche ta vie, rejettre ton Dieu.
Ta vie est l'unique,
Et, qui que stu sois, ton Dieu n'est pas le mien
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Mon Dieu, pardonnez-moi si j'ai jeté le trouble dans son âme. Mon Dieu, pardonnez-moi si je lui ai fait du mal sans le savoir. Accordez-moi de l'aimer à présent comme s'il était mon frère, comme s'il était mon fils. Accordez-moi de pouvoir embrasser son visage sans crainte, et de rester pure dans mes pensées comme je l'étais en venant vers Vous.
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Les lectures sont rarement bonnes pour un garçon de votre âge, elles corrompent l'imagination. Vous recevez une éducation religieuse très poussée, qui vous forme pour la vie et vous permettra plus tard, sans danger, de lire ce que l'on vous interdit à présent pour votre bien.
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S'il n'y a pas d'enfer, je serai bien attrapé d'avoir gâché ma vie. Ça me fera un drôle de coup en me réveillant mort.
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