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Jean-Charles Provost (Traducteur)
EAN : 9782266167543
768 pages
Pocket (12/03/2008)
3.64/5   101 notes
Résumé :
Francis sortait tout juste de l'adolescence quand, après des accès de violence, sa famille l'a fait interner dans un hôpital psychiatrique. Le jeune homme a alors découvert un véritable purgatoire peuplé de malades mentaux aux allures de morts vivants, d'infirmières blasées et de médecins condescendants.
Vingt ans plus tard, Francis mène une vie solitaire dans un petit appartement. Il accepte de participer à une cérémonie commémorative, qui va réveiller des ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Francis est fou. Francis entend « des voix » qui se bousculent dans sa tête. Il entretien des conversations à haute voix avec celles-ci. Il devient un jour violent, c'est la raison pour laquelle sa famille l'a fait interner à l'hôpital Western State alors qu'il est encore adolescent.

Mais depuis, vingt ans ont passé. Francis vit seul dans un petit appartement, avec un traitement à respecter scrupuleusement afin de tenir ses démons à l'écart. Mais un jour il accepte d'assister à une cérémonie commémorative où il va y rencontrer un ancien patient qui séjournait à Western State en même temps que lui. Il va l'inciter à y raconter l'histoire qu'ils ont vécu vingt ans plus tôt, réveillant ainsi des fantômes qu'il croyait enfouis à jamais au plus profond de son esprit, le souvenir d'évènements effroyables et où il va devoir affronter le danger une seconde fois.

Tout avait commencé alors, avec l'assassinat d'une infirmière de nuit….. Melle Jones, assistante du procureur de Boston, est venue enquêter. Elle a besoin d'hommes qui connaissent bien le fonctionnement de l'hôpital, avec une vue « de l'intérieur ». Elle se lira ainsi d'amitié avec Francis. Puis avec, Peter, le Pompier, qui n'est pas « vraiment » fou » mais qui est juste là pour une évaluation psychiatrique afin de déterminer s'il peut être « jugé »pénalement suite à un « meurtre » dont il est l'auteur.

Sixième roman de cet auteur qui a été chroniqueur judiciaire à Miami et qui connut la notoriété, notamment avec son roman adapté au cinéma en 1995, « Juste Cause » et en 2004, il reçoit le Grand Prix de Littérature Policière avec « L'Analyste » qu'il écrit en 2002..

Ce roman très "fouillé" et très bien documenté, qui rend très bien l'atmosphère qui règne dans les hôpitaux psychiatriques, cette galerie de portrait qui défile sous nos yeux, Nappy, qui se prend pour Napoléon, « Cléo » qui se prend pour la dernière reine d'Egypte, Cléopâtre, tous ces gens dont les familles ne veulent plus, qui n'en ont plus ou qui sont simplement « oubliés » là et dont personne ne se soucie à part le Docteur Gulptilil et le Docteur Evans, qui gèrent un quotidien routinier, sans se poser de questions, qui ne remettent jamais leur diagnostics en cause.

Tout cet univers « carcéral » de fous, et cette enquête qui slalome et zigzague entre les esprits tordus et perdus des schizophrènes, catatoniques, attardés mentaux ….. Tous, tous sauf un !!! Un qui n'est pas celui qu'on croit. Cette chasse en milieu clos, n'enlève rien au suspense très bien mené et distillé brillamment au fur et à mesure des chapitres, par l'auteur.
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Ayant adoré "L'analyste" (doux euphemisme) , je decidai de reiterer l'experience Katzenbach avec "Une histoire de fous" et c'est encore du tout bon Jacques!

Le contexte rappelle immediatement "Vol au-dessus d'un nid de coucou" a la difference pres qu'ici , excepté l'histoire se deroulant essentiellement au sein d'un asile psychiatrique , le sujet est tout autre : la poursuite d'un serial-killer!!!
L'histoire s'articule autour de trois personnages principaux :
-Francis (c-bird) , "doux" dingue descendant en droite ligne de Jeanne d'Arc et schizophrene à ses heures perdues..
-Peter (le pompier ) , exact pendant de Nicholson , hanté par un passé dont il ne peut se defaire et acolyte fonceur de Francis..
-Et Lucy Jones , collaboratrice du Procureur , trainant egalement une part d'ombre , qui vient completer ce trio pour le moins etonnant!
Au regard de ces 750 pages , je n'ai pas le souvenir de m'etre ennuyé une seule seconde , l'histoire est fluide , sans fioritures , et y va de son lot de surprises et de rebondissements , jumeaux necessaires au genre qu'est le Thriller!
Encore une fois , j'ai été bluffé par le finish qui , non seulement , tient la route mais n'est pas baclé comme bien souvent dans le genre..

Une histoire de fous , a devorer avec ou sans entonnoir sur la tete!!
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Une histoire de fous.

Trouvé intact dans ma bibliothèque (pas de corne, pas de marque page) abandonné depuis sa sortie en 2005 aux presses de la cité. Fallait-il- l'exhumer. Sans doute .

C'est du lourd : 700gr (je l'ai pesé), qu'il faut maintenir en équilibre pour pouvoir en tourner les 550 pages. Je recommande une lecture assise dans un fauteuil confortable ou debout devant un lutrin. Au lit torticolis.

Pour le contenu on parle en tonnes : Francis Petrel entre à 21 ans dans un HP en 1979 et aux states se trouve confronté au monde effrayant des dingues et de leurs médecins. C'est pénible moins que dans « Nuit » (voir critique) qui représente pour moi un paroxysme, mais tout de même, il parait impossible de s'exfiltrer de ce maillage serré où chaque parole ou action d'un patient est interprétée de manière à l'engloutir un peu plus.

Dans cet enfer John Katzenbach vient glisser une intrigue intéressante soit, mais hautement improbable. Il n'empêche que le mécanisme fonctionne lentement dans cette mélasse oppressante même si le livre vous tombe lourdement des mains quand le micro sommeil vous a surpris au milieu d'un raidillon littéraire.

On progresse dans cette bien nommée histoire de fous, en s'interrogeant soi-même sur la lucidité et le bons sens qui nous incite à tourner les pages. Dans cet aspect-là le livre est tout à fait réussi puisqu'il conduit le lecteur à se poser la question de sa propre raison.. (Au moment où j'écris, une araignée de 3cm aux pattes velues apparait sur le mur derrière l'écran de mon ordi, je lui assène 700 gr de Kaztenbach… Adieu)

La fin n'est pas satisfaisante, (comme celle de cette araignée qui est tombée derrière le cercle rouge d'un miroir retourné et qui n'est peut être vu sa taille que simplement étourdie) laisse le lecteur dans le doute d'avoir tout bien compris.
Depuis 79 tout a changé parait-il. Espérons-le.

Mais comment ce livre est-il arrivé dans mes rayons sans être ouvert? Hallucination ou complot...Et pourquoi réapparaitre il y a trois jours ?
Brrrrrrr.



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Le premier livre de John Katzenbach que je lis.
Un thriller étonnant, où le lieu où se déroule l'action est un hôpital psychiatrique.
Il faut raisonner autrement que ne le fait une personne normale, et l'auteur alterne les moments présents, et ceux qui relatent l'histoire, les faits. Il est difficile parfois de saisir si Francis, un des héros de ce roman, est en traitement, s'il est guéri, ou se qu'il nous narre est réel ou dans sa tête. C'est une subtilité qu'emploie John Katzenbach pour rendre encore plus prenant ce roman.
Parfois, certains événements m'ont paru redondants, mais dans l'ensemble le suspens est là et très prenant.
Très bon livre.
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Francis entend des voix.. Depuis toujours. Et c'est à cause d'elles qu'il se retrouve pensionnaire de l'hôpital psychiatrique Western State alors qu'il est âgé d'à peine vingt ans.
Dans cet endroit oppressant et effrayant, il va en plus se retrouver confronté au meurtre d'une infirmière assassinée dans l'enceinte de l'hôpital. Peu après, une jeune procureur déterminée débarque dans l'hôpital bien décidée à enquêter sur ce crime ; le malade accusé de l'affaire semblant faire un coupable trop parfait. Francis, surnommé C-Bird dans son nouvel univers, va un peu malgré lui se retrouver impliqué dans cette enquête, et sa différence sera un atout important dans toute cette histoire de fous.. . L'auteur nous raconte l'histoire par le biais de Francis qui des années plus tard se rappelle ce qui s'est passé et décide de l'écrire, affrontant ses peurs et ses démons pour mettre à jour cette histoire.
Le titre est extrêmement bien trouvé et très représentatif du fond de l'histoire. le style est tout aussi bon ce qui donne l'impression d'être porté par les mots de l'auteur qui nous transporte dans l'ambiance particulière de ce lieu. L'intrigue est passionnante et logique et l'ensemble est un thriller particulièrement réussi. On trouvera quelques parallèles avec « vol au dessus d'un nid de coucous » mais il est difficile de ne pas penser à ce roman quand toute l'intrigue se situe dans un asile psychiatrique. C'est génial, c'est bien écrit, c'est passionnant. Pour ma part, la découverte d'un grand auteur du genre c'est certain.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
je ne résiste pas à cet hommage à Ponson du Terrail*

Page 383
Et sa voix?
Si je l'entends, je la reconnaitrai peut-être. Surtout de près. Une voix sifflante comme un serpent.

* Pour mémoire le rocambolesque Ponson écrivait "ses mains étaient aussi froides que celles d'un serpent"
C'est sans doute Satan qui tend la pomme à Eve et l'incite à braver l'interdit
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 Si tu l’écris, elle deviendra réelle. Si elle n’est présente que dans notre souvenir, c’est comme si elle n’avait jamais eu lieu. Comme si ç’avait été un rêve. Ou une hallucination, imaginée par nous autres, les fous. Personne ne nous croit quand nous disons quelque chose. Mais si tu l’écris, eh bien, ça lui donnera de l’épaisseur. Ça la rendra vraisemblable.
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Être fou et marcher dans toutes les directions vous ouvre la fenêtre la plus lumineuse sur la nature humaine. On a l’impression de regarder la ville s’écouler devant soi, comme l’eau qui cascade sous l’ouverture de la passe à poissons.
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Ils venaient me chercher. Je le savais, aussi sûrement que je savais que le jour succède à la nuit et que la nuit succède au jour. Je fouillai l'appartement du regard, en quête d'un cachette. Je retenais mon souffle. J'avais l'impression que chacun des battements de mon cœur faisait autant de bruit qu'une corne de brume. J'essayai de me coller le plus possible contre le mur, comme s'il pouvait me camoufler. Je sentais la présence des flics devant la porte.
Puis plus rien.
Il n'y eut pas de coups insistants à la porte.
Pas de voix criant ce simple mot, "Police!", qui se suffisait à lui-même. Le silence m'enveloppait. Une seconde plus tard, je me penchai légèrement, tendis le cou devant la fenêtre. Je ne voyais que la rue déserte.
Pas de voiture. Pas de policiers. Rien que des ombres.
Je m'immobilisai. Est-ce qu'elle avait jamais été là ?
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L’hôpital, c’était comme le goudron sur la route. Il vous collait aux pieds. Un poète célèbre écrivit un jour, élégant et naïf, que le foyer est l’endroit où l’on vous ramène toujours. C’est peut-être vrai pour les poètes, mais pas pour les fous. L’hôpital servait à nous maintenir hors de vue du monde sain.
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"Juste Cause" (1995) - Bande-annonce VO
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