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EAN : 9789954415627
Le Fennec (01/01/1900)
3.5/5   4 notes
Résumé :
Description:
…Comme j’ai publié peu de textes de fiction, l’essai est relativement mieux représenté dans mes écrits, mais en ce qui me concerne, je ne vois guère de différence entre les deux genres : en passant de « L’œil et l’aiguille », par exemple au « Cheval de Nietzsche », je n’ai pas l’impression d’avoir changé essentiellement de registre. A cet égard, Mirella Cassarino, qui m’a traduit en italien, a observé que dans les deux cas « un texte jaillit du m... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
L'écrivain marocain Kilito nous livre ici un recueil de nouvelles qui nous fait directement penser à son maître Borges. Il s'agit d'un livre par la littérature et sur la littérature. Elle est au centre de chaque nouvelle. Par ailleurs, l'une des beautés de ce livre est de réunir Occident et Orient dans la littérature (Dante, Averroès, Cervantès...) . un livre à lire sinon, comme le héros du "Cheval de Nietzsche", à copier.
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Professeur de littérature française à la faculté des lettres de Rabat, Abdelfattah Kilito livre à travers son essai «Le cheval de Nietzsche», une projection fantasmatique du fin fond de sa bibliothèque aux rayons lumineux.

Commençant par énoncer avec une exquise simplicité des faits puisés dans la vie de son auteur, le récit s'achemine nonchalamment vers le thème plus ambitieux de l'importance de la littérature dans la vie de tout un chacun.
Jouant des mots avec une virtuosité d'artificier, Abdelfattah Kilito retrace, dans un ouvrage de près de 180 pages, son histoire avec les mondes de l'écriture et de la lecture.
Optant pour des phrases fluides, il réussit dès les premières pages à créer une complicité avec son lecteur. Il explique ainsi sa méthode de travail : jeune, il recopiait bon nombre de chefs-d'oeuvres conseillés par son professeur de français. «La seule façon pour moi de lire était de recopier».

Ainsi, il a recopié «Le Rouge et le Noir» de Stendhal, en 40 jours. Mais Kilito ne pouvait se contenter de recopier. Il est donc passé à l'écriture. «Il est vrai que j'attendais le moment où je passerais naturellement à la rédaction de mes propres livres.
Je situais cependant dans un avenir lointain la réalisation de ce projet. J'avais l'impression que je ne méritais pas d'écrire, et l'idée de prétendre à l'originalité m'effrayait, comme si j'allais commettre une action condamnable...».
L'écrivain explique aussi que «tout ce qui se présentait à moi, c'étaient des phrases de livres que j'avais recopiés. J'étais habité par des paroles d'autrui. Incrustées dans ma mémoire, elles constituaient une richesse encombrante dont je n'arrivais pas à me débarrasser». Et Kilito s'est mis à écrire et eut la reconnaissance de ses pairs. Toutefois, l'écrivain hésita longtemps avant d'adopter la langue de Molière.
«Le Cheval de Nietzsche», qui a déjà reçu en 1996 le prix de l'Académie française, se veut donc un voyage à travers des chefs-d'oeuvres confirmés qui ont marqué des générations de lecteurs à travers le monde.
Par " Fatima-Ezzahra SAÂDANE "

Lien : http://www.lesechos.ma/index..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Un écrivain qui venait de recevoir un exemplaire de son nouveau livre, un exemplaire tout frais, tout neuf, le montra fièrement à sa petite fille. « Regarde, c’est moi qui l’ai écrit », lui dit-il. Pour l’impressionner davantage, il lui indiqua son nom sur la couverture, au-dessus du titre. Fronçant les sourcils, elle s’écria, indignée : « Tu as copié tout ça ?» Il s’attendait à être admiré, il dut en rabattre.

Sa fille niait sa qualité d’auteur en assimilant son travail à une vulgaire copie, à une punition analogue à celle qu’on impose aux élèves turbulents.

Pire encore, il aurait subi une sanction bien plus grave : copier tout un livre, au lieu d’une ou deux pages. Mais ce qui paraissait le plus scandaleux à la petite élève, c’était de constater qu’il s’était prêté à ce jeu inepte de lui-même, par un acte volontaire et délibéré.
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La seule façon pour moi de lire était de recopier...
Il est vrai que j'attendais le moment où je passerais naturellement à la rédaction de mes propres livres.
Je situais cependant dans un avenir lointain la réalisation de ce projet. J'avais l'impression que je ne méritais pas d'écrire, et l'idée de prétendre à l'originalité m'effrayait, comme si j'allais commettre une action condamnable tout ce qui se présentait à moi, c'étaient des phrases de livres que j'avais recopiés. J'étais habité par des paroles d'autrui. Incrustées dans ma mémoire, elles constituaient une richesse encombrante dont je n'arrivais pas à me débarrasser.
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Que l'amour se mue en son contraire, qu'il devienne aversion, dégoût, voilà ce qu'il n'était pas prêt à comprendre, et encore moins à admettre.
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Communication Kilito et Borges au colloque international "le legs de Jorge Luis Borges"
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