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EAN : 9782847342598
365 pages
Tallandier (18/05/2006)
4.05/5   11 notes
Résumé :

Vous ne devriez pas tenir ce livre en main. Roman sans lecteurs, interdit par les nazis dès 1933, condamné au silence depuis soixante-treize ans, L'Ordre du jour figure en tête de la " Liste des produits littéraires nocifs et indésirables " établie par les services de propagande du Reich. Avant d'être relégué, saisi, détruit, le produit en question avait pourtant été salué comme un chef-d'&#... >Voir plus
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« L'ordre du jour » est un roman, nettement autobiographique de Edlef Köppen, initialement publié en 1930 « Heeresbericht », traduit par François Poncet. Une première édition (2006, Tallandier, 365 p.), sans grand retentissement précède cette publication par la jeune maison Tusitula (2022, Tusitula, collection Insomnies,452 p.)
Le livre est reconnu comme étant l'un des meilleurs sur la guerre de14-18, non-seulement parce qu'il présente le point de vue de la « Quadruplice » des Empires Centraux, mais aussi, parce qu'il exprime le point de vue d'un soldat, tout d'abord engagé volontaire, puis déçu et ayant perdu ses illusions, qui finira ses quatre années de guerre, interné dans un établissement psychiatrique. Avec ce jugement « La guerre, vous pouvez vous la foutre au cul ! ». C'est évidemment moins glorieux que les récits héroïques de Henri Barbusse ou de Roland Dorgelès, qui ont passé les trois quarts de celle-ci en hôpital après Les Eparges.

« Il n'est pas souhaitable que des récits portant sur des périodes étendues de la guerre soient publiées par des personnes qui, compte tenu de ce que leur position hiérarchique leur a permis d'en connaître, ne sauraient avoir été en mesure d'appréhender de manière adéquate l'ensemble des faits advenus sur les divers théâtres. La production d'une telle littérature pourrait donner lieu, dans de vastes secteurs de la population, à une appréciation des événements entachée de partialité ». (Direction générale de la censure. O. Z. /123. 23 mars 1915).
Je ne résiste pas à mettre cette mise en garde qui figure comme incipit au livre de Edlef Köppen. Une formulation plus succincte aurait pu être « Circulez, il n'y a rien à voir ». Les dix millions de morts et huit millions d'invalides de la guerre de 14-18 apprécieront.
Rapidement, le déroulement des batailles. Tout commence le 28 juin 1914, par l'assassinat à Sarajevo du couple héritier du trône austro-hongrois, par Gavrilo Princip, nationaliste serbe. C'était la bonne excuse pour mettre le feu aux poudres, sur fond de réarmement généralisé. Jaurès sera assassiné le 31 juillet par le nationaliste Raoul Villain, qui sera acquitté en 1919. L'Autriche-Hongrie déclare la guerre à la Serbie, mais le conflit va s'étendre entre la « Triple Entente » (France, Royaume Uni, Russie, puis Belgique, Japon, Etats-Unis) et la « Quadruplice' » des Empires Centraux (Allemagne, Autriche-Hongrie, Empire Ottoman). L'Allemagne et la France se déclarent la guerre le 3 août, et l'Angleterre le 4 août 1914.
Donc, le jeune Adolf Reisiger, encore étudiant, est engagé volontaire, versé dans l'artillerie en octobre 1914 auprès du 96eme RAC (artillerie de campagne). On le retrouve devant Arras, affecté à la batterie 1/96. Pour l'instant tout est calme, et les jeunes engagés ont du mal à imaginer ce qui va leur arriver, face à un ennemi qu'ils ne voient ni n'entendent guère. En mai 1915, les choses sérieuses débutent. Très vite, la batterie est touchée, ses servants sont hors de combat. Reisiger encore indemne est envoyé aux avant-trains pour ramener du secours. C'est alors qu'il sera touché et évacué dans un hôpital de campagne où il se retrouve seul prussien dans une chambrée de 4 bavarois. Finie la camaraderie du front, il faut lui faire face aux sarcasmes entre soldats allemands. Il décide de retourner au front, et de rejoindre sa batterie près de Lens.
Voilà pour la première centaine de pages. de fait, le récit du parcours de Adolf Reisiger est écrit dans une police très lisible. Ce texte est entrecoupé, dans une police différente, par des extraits de documents officiels, ou de journaux, qui font le point sur la situation extérieure. On suit ainsi l'attaque et le naufrage du paquebot « Lusitania » en mai 1915, au large de l'Irlande, ce qui va accélérer l'entrée en guerre des Etats Unis, mais pas avant avril 1917.
Adolf Reisiger est alors près de Lens. On commence à parler d'un site appelé Lorette et de tirs d'obus au gaz. Avec un rituel, le soir à 19.00 précises, d'un tir, unique, toujours en plein sur un remblai de voie ferrée inutilisée, c'est « le tombereau tambourineur ». A priori du très gros calibre. Seul intérêt c'est que la ceinture de cuivre de guidage, qui sert pour plus tard à faire des bracelets. Je pense que l'anecdote est vraie.
Cela rappelle les mines de la butte de Vauquois. C'est le début de la guerre des mines, à partir de 17 km de galeries creusées sous la butte. En mai 1916, c'est une explosion de 160 tonnes d'explosif qui bouleverse tout l'ouest de la butte. La butte est littéralement coupée en deux. Puis survient une période où les tirs se font à 7.00 du matin, dans chaque camp. Les soldats se retirent donc un peu avant, et attendent l'explosion.

Lens et la colline de Notre-Dame de Lorette seront les prochaines étapes de Adolf Reisiger. Pour les survivants, c'est essentiellement « L'Anneau de la Mémoire », monument elliptique de 345 mètres de circonférence posé en porte-à-faux sur le bord de la colline, comme pour souligner la fragilité de la paix. Il comporte 579 606 noms gravés par ordre alphabétique, sans distinction de nationalité, de grade ou de religion sur l'acier. A quoi il faut ajouter le plus grand cimetière militaire français, sur la colline de Notre-Dame-de-Lorette avec 42 000 soldats morts sur le front de l'Artois et des Flandres. le « Mémorial National du Canada » à Vimy est érigé sur une terre devenue canadienne et plantée d'arbres du Canada, avec ses 66 000 tombes.
A ceux-ci, il faut ajouter le cimetière militaire allemand de Neuville Saint-Vaast (Maison Blanche) « Deutscher Soldatenfriedhof Neuville-Saint-Vaast », le plus vaste des cimetières militaires allemands qui rassemble les restes de 45 000 soldats. Son monument comporte d'un passage d'un célèbre poème de Ludwig Uhland, « der Gute Kamerad » « Ich hatt einen Kameraden, / Einen bessern findst du nit » (J'avais un bon camarade, / T'en trouveras pas de meilleur). Pour mémoire, l'ossuaire et nécropole de Douaumont, ce sont 15 000 tombes, trois fois moins. le cimetière de Lens-Sallaumines ou « Lorettofriedhof » (cimetière de Lorette) rassemble 15 648 soldats allemands.
Arrive la seconde partie. Pour Adolf Reisiger, ce sera une vision de l'enfer, avec vues des deux côtés de la scène, qui va durer deux bonnes centaines de pages, un bon tiers du livre. de septembre 1915 à février 1916. Tout d'abord avec les attaques des troupes anglaises et canadiennes. Au début, c'est presque calme. Puis avec les beaux jours, la guerre s'incruste. Les accrochages se font plus fréquents. Mais la boucherie continue, plus loin avec des attaques anglaises à Lens. « Abattoir moderne : on pousse les bêtes dans un couloir, large au début, puis plus étroit, jusqu'à la mort, et pas question de reculer, tellement ça pousse derrière ».
On en arrive à l'hiver et au mauvais temps. La pluie et la boue font parties du décor. A ces mauvaises conditions, s'ajoute la faim, parce que l'intendance ne suit plus, enlisée. Les conditions sont de plus en plus dures. Et cent pages où tout s'effondre. le style du livre change alors. Les évènements se concentrent sur 4 ou 5 lignes de texte. Puis « L'ennemi marmite » ou « La pluie déverse » et la bataille continue. On voit bien que ce n'est plus le même genre de bataille. C'est l'artillerie qui domine sur les fantassins, les « pousse cailloux ». La pluie fait monter l'eau dans les trous d'obus, la boue englue les corps. le temps n'existe plus. « le feu roulant… un pet de lapin ». Et les projectiles continuent « sifflant, feulant, chantant, râlant par-dessus la position, tombent en grêle ». La brigade n'existe plus. Reisiger réussit à s'extraire et emporte son capitaine. le chapitre se termine sur « Tout est noir ». Il restera à l'hôpital jusqu'en novembre 1916.

Notre-Dame de Lorette, Verdun, la Somme, des noms où Louis Barthas a aussi connu, dans sa chair entre 1914 et 1919, quand il a enfin été libéré de ses obligations militaires. de ces années, il a ramené 19 cahiers, soit 1 732 pages à l'encre violette, dont il a tiré « Les carnets de guerre de Louis Barthas, tonnelier, 1914-1918 » (2007, Editions La Découverte, 564 p.).
Au dire du livre de Jean Norton Cru « Témoins » qui a analysé les récits publiés par les anciens combattants de la Première Guerre (2007, Presses Universitaires de Nancy, 727 p.) ou l'édition augmentée qui vient de ressortir (2022, Agone, 1128 p.), le livre montre et démontre la façon dont certains de ces récits écrits après coup contribuent à falsifier l'histoire. En particulier, il admet qu'au-delà du grade de capitaine, les officiers supérieurs n'ont pas connu la guerre. Cela rejoint ce qui est écrit dans les cahiers de Louis Barthas, ou de ce qu'écrit Edlef Köppen. Ordres et contre-ordres au mépris même du simple bon sens, au mépris surtout de la vie des hommes envoyés à une mort certaine. « On a menti… mais je renonce à écrire tous les mensonge sortis de la bouche ou sous la plume de nos gouvernants ou journalistes » conclut Louis Barthas. de même qu'il remet en place l'hypocrisie des monuments aux morts. « Si les morts de cette guerre pouvaient se lever de leur tombe. Ils briseraient en mille morceaux ces monuments hypocrites, car ceux qui les ont érigés les ont sacrifiés sans aucune pitié ».

Un autre grand auteur, et un grand bonhomme tout court, que Louis Frédéric Sauser, dit Blaise Cendrars. Suisse d'origine, il s'engage avec d'autres dans le 3eme régiment de marche de la Légion Etrangère et part à Tilloloy sur le front de Somme en novembre 1914, où existe aussi une Notre-Dame de Lorette, un peu au Nord de Compiègne. Il y est soldat de base de « première classe », mais c'est un des rares intellectuels qui prend vite l'ascendant sur ses compagnons. Ils forment alors un corps franc, un peu hors des lois et des ordres. « On me nomma soldat de lere classe faisant fonction de chef d'escouade, faute d'autres gradés pour rassembler les hommes qui affluaient ». Il faut lire sa biographie, à peine romancée dans « La Main coupée » et « L'Homme Foudroyé » (2013, La Pléiade, 2 tomes, 976 et 1126 p .).
Il dresse des portraits assez heureux de son groupe, avec Faval, Rossi « l'hercule de foire », Lang, « le plus bel homme du bataillon », tué à Bus par un obus. « Il y a BUS dans autobus et aussi dans obus…». Bellesort Robert, canadien qui n'arrête pas de parler des seins de sa soeur jumelle. Ce qui faisait rêver Ségouâna, plus ou moins érotomane. Garnero dit Chaude Pisse, qui n'avait pas son pareil pour tuer un chat, ou un lièvre, d'une balle dans la nuque. Kubka, tchèque et peintre cubiste, que madame rejoindra pour une nuit dans les tranchées. Przybyszrwski, dit Monoclard, soi-disant prince polonais qui se fait livrer un pullover de luxe par un grand chemisier de Paris. Bref, une superbe brochette de camarades, étrangers et engagés volontaires, qui monteront leur bravoure. Un très grand auteur. A (re)lire absolument, et pas seulement ses romans de guerre.
Plus dans l'émotion, « Frère d'âme » (2018, le Seuil, 176 p.) de David Diop est un roman qui a reçu le « Prix Goncourt des Lycéens » à sa sortie en 2018, et le « International Booker Prize » en 2021 par sa traduction en anglais due à la poète américaine Anna Moschovakis sous le titre « At Night All Blood is Black ». Un grand roman, plein de tendresse entre Alfa Ndiaye et Mademba Diop, deux tirailleurs sénégalais, amis d'enfance. le second meurt dans les bras du premier, qui se retrouve seul dans la folie du grand massacre. Il se détache de tout, y compris de lui-même, et répand sa propre violence, sème l'effroi chez ses camarades. Splendide résistance à la première boucherie de l'ère moderne.

Du côté allemand, il y a les romans de Ernst Jünger « Orages d'Acier » ou ses « Journaux de Guerre » dont le tome I est celui de 1914-1918 (2008, Gallimard, La Pléiade, 944 p.). Ou bien le remarquable « A l'Ouest rien de nouveau » de Erich Maria Remarque (2009, Stock, 282 p.). C‘est la fin de l'école et le départ vers la mort « Finalement messieurs cette année vous ne passerez pas le bac, vous n'irez pas en vacances non plus, vous prendrez un fusil et vous irez vous battre dans les tranchées ».

Le livre continue après la sortie de Reisiger de l'hôpital en novembre 1916. Ce sera pour se retrouver non loin de Postavi, à 150 kilomètres au nord-ouest de Vilnius, en Lituanie. En fait c'est déjà en Bielorussie, sur le front de l'Est.
Le théâtre d'opérations de la Première Guerre mondiale est le plus souvent dénommé le front de l'Est. Il oppose entre1914 et 1917 la Triple-Entente à la Triple-Alliance ainsi que leurs alliés respectifs. La caste militaire prussienne, représentée par Helmuth von Moltke et Erich von Falkenhayn, ministre de la Guerre puis commandant de l'armée allemande, considère depuis au moins 1905 que l'Allemagne doit provoquer le plus tôt possible une guerre préventive contre la Russie et son allié la France. La défaite lors de la guerre russo-japonaise est une humiliation pour le pays et montre les faiblesses de l'armée impériale russe, qui n'est absolument pas prête à entrer en guerre en 1914.
Au début de la guerre, début août 1914, la guerre est caractérisée par une série d'opérations militaires de mouvement en Prusse-Orientale et en Pologne, à l'instigation des Russes qui défont plusieurs fois les Autrichiens en Galicie puis envahissent la Prusse-Orientale. La stratégie des Russes consiste à prendre en tenailles la VIIIe armée de Paul von Hindenburg.
Leur offensive est néanmoins stoppée par l'armée allemande à Tannenberg (ou Stebark) en Pologne (27-30 août 1914). L'armée russe a finalement subi le 30 août une lourde défaite, 30 000 soldats russes sont faits prisonniers par les allemands, et le général russe Alexander Samsonow se suicide. Après l'importante victoire de Rennenkampf à Gumbinnen, fin août 1914, les Allemands sont en déroute sur toute la ligne. Cependant, les troupes de Rennenkampf sont incapables de poursuivre les fuyards. En effet, la campagne en Prusse-Orientale a été si rapide que la logistique n'a pas pu suivre. Les rations et les munitions peinent à parvenir au front. Les communications sont très médiocres et facilitent grandement la tâche des décrypteurs allemands pour percer les codes. Lors de la Bataille des Lacs de Mazurie du 8-15 septembre, l'armée allemande inflige à nouveau une importante défaite à l'armée russe, avec environ de 60 000 soldats russes hors de combat.
La ligne de front se stabilise alors en Pologne russe, en Galicie et en Ruthénie, dans les Carpates.
Lorsque les Bolcheviks s'emparent du pouvoir en Russie à la faveur de la deuxième révolution de novembre 1917, la marche vers l'indépendance s'accélère, celle-ci étant proclamée par le Conseil national lituanien le 16 février 1918 avec Vilnius pour capitale. La Lituanie proclame son indépendance sous la tutelle du Reich en février 1918. Rapidement érigée en royaume, avec Mindaugas II (Guillaume, duc d'Urach), la Lituanie constitue en réalité un territoire sous strict contrôle politique, militaire et économique du Reich. le royaume disparaît dans la tourmente de la défaite allemande de l'automne 1918.
Donc, Adolf Reisiger se retrouve à Postavy, à 150 km au nord-ouest de Vilnius, en Lituanie, en novembre 1916. Début décembre 1916, le cessez de feu est déclaré, valable jusqu'au 18 février. L'Armée Rouge, alors sous le contrôle des bolcheviks respecte le cessez le feu. Il s'ensuit des scènes assez étranges, où les soldats de chaque ôté, ancienne armée tsariste et allemands du Reich sortent de leurs tranchées et font des trocs dans le no man's land, savon contre cigarettes. Plus rien d'autre ne se passe à la batterie d‘artillerie. Reisiger est promu officier d'intendance. Arrive le 18 février 1917. Ordre est donné de préparer les pièces. Mais l'ennemi n'est plus là. La batterie va se mettre en marche vers le nord jusqu'au fleuve Duna (en estonien, Daugava en letton et en russe) à 100 km au Nord. Sans rencontrer l'Armée Rouge. Fin de l'épisode du Front de l'Est.
Il reste encore une centaine de pages. Les troupes sont ramenées sur le front de l'ouest, avec un arrêt de sept heures à Berlin. Puis arrivée dans un camp proche de Valenciennes, où il y a du recyclage à effectuer : obus à gaz, projectiles antichars. « le combat des machines sera de plus en plus décisif, l'artillerie aura le dernier mot ». Et de plus, les américains sont entrés en guerre.
Intervient alors un mouvement de troupes, contrôlé jusqu'au moindre détail par le GQG. Tout doit se faire en secret, de nuit, sans lumières, sans fumées. Traduction pour la troupe : sans repas chaud, peu de nuits calmes. Les hommes dorment dans des grottes à 3 km du front, où tout a été installé et préparé. C'est la grande offensive, la seconde sur la Marne qui se prépare.
La seconde bataille de la Marne, parfois appelée bataille de Reims, est une série d'offensives allemandes et de contre-offensives alliées, dans le Nord-Est de la France entre fin mai et début Aout 1918, avec des événements décisifs du 15 au 20 juillet 1918.
Reisiger est malade, dysenterie, comme beaucoup d'autres soldats. La grippe espagnole se profile, mais on ne le sait pas encore. Pour l'instant tout se concentre sur l'opération « Anna » et l'heure H ce sera le 15 juillet 1918 à 11.00 heures. Et quelque temps après Paris. C'est le début de la « Friedensturm » (offensive pour la paix) de Erich Ludendorff, le vainqueur de Tannenberg en septembre 1914.
Ludendorff projette, par une attaque frontale, de séparer les armées alliées du nord de celles de l'est, en évitant Verdun par Sainte Menehould d'une part et Reims par la vallée de la Marne. Déjà le 27 mai 1918, l'armée allemande engage une grande offensive dénommé destinée à leur apporter la victoire finale et la paix. Trente divisions allemandes s'élancèrent depuis le Chemin des Dames en direction de Château-Thierry. Les Allemands atteignent la Marne vers Villers-Cotterêts et se heurtent aux Français et des troupes américaines fraîchement arrivés. Ce sont les combats
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Une découverte en bibliothèque. Ce livre ravira les amateurs du genre dont je fais partie. Edlef Koppen relate son expérience de la première guerre mondiale. Une des particularités de son parcours ait qu'il a officié dans l'artillerie et non dans les tranchées. Au final, 4 années entre fronts Est et Ouest jusqu'à la défaite allemande.


Le style de l'auteur varie au fur et à mesure du bouquin. Si au début, on a du mal à s'enthousiasmer, c'est aussi parce que le narrateur est en attente d'action. Plus la violence s'invite dans les pages et plus la plume de Koppen s'enflamme en même temps. Une réussite.


L'écrivain a eu l'idée géniale d'intercaler des textes d'époque à l'intérieur de son bouquin. Extraits d'articles, de communications officielles, d'arrêtés, voire de publicités… Cela donne une ironie terrible aux pages que nous lisons.


Un livre à lire pour ceux qui s'intéressent à cette période sombre de l'histoire. Au-delà de la guerre qui y est relatée, on y découvre une proposition littéraire originale.
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