Les euphorismes de Grégoire, tome 3 : Humour

Lorsque le bandeau d'un livre (que j'ai reçu dans le cadre de Masse critique) annonce de manière étrange « un auteur majeur au même titre que Shakespeare, Voltaire et Groucho » , on devrait se méfier, même si c'est Geluck qui le dit.
Bref, en qualité d'auditeur des grosses têtes sur RTL, j'avais connu les aphorismes (sentences de quelques mots) de Grégoire Lacroix qui étaient de temps en temps cités et j'avais été plutôt épaté.
Je présume, au mieux, que les citations reprises dans cette émission de radio émanaient des deux premiers tomes (que je n'ai pas lus) parce que dans ce troisième tome, j'étais plus souvent proche de la consternation que de l'extase intellectuel.
Certes l'exercice n'est pas aisé de sortir environ plus de 250 phrases respirant l'intelligence, la finesse et l'humour mais j'avoue que sur ce total seule une trentaine m'ont fait sourire et/ou réflechir et/ou me faire dire que l'auteur était décidément d'une belle vivacité intellectuelle .
J'ai trouvé de belles fulgurances («  C'est dommage quand on croit tomber amoureux et qu'en fait on trébuche seulement » « ils se croient fins , ils ne sont que petits ») au milieu de beaucoup, beaucoup de citations que je qualifierai de banales/maladroites/de comptoir (« chant du coq, réveil bio », « la vérité, y a que ça de vrai », « la mort c'est juste un examen où tout le monde est reçu »?!?) et parfois de consternantes (« Il faut battre le fer quand il est chaud et les femmes quand elles sont froides » «  Beaucoup de femmes arrêtent de penser quand elles parlent, mais il n'est pas sûr qu'elles recommencent quand elles se taisent »?!?).

Finalement , pour en revenir à l'avis de Geluck, G. Lacroix est finalement lucide en disant « Fidèle à mes ancêtres, je m'inscris dans une longue lignée de personnages totalement inconnus ». Si l'équipe de Ruquier n'était pas passée par là, ce serait définitivement le cas, je crois.

Avant toute chose, merci à Babelio et aux éditions Max Milo de m'avoir permis de découvrir ce petit livre d'aphorismes : Les Euphorismes de Grégoire.
Comment faire une chronique sur deux talents tels qu'eux, l'homme de la préface : Philippe Geluck et l'auteur : Grégoire Lacroix.
En peu de mots, ils vous disent l'essentiel et vous, vous vous confondez en de multiples vocables pour écrire cette chronique sans avoir peut-être touché l'essence du livre.
Alors je vais essayer Messieurs, non pas de vous égaler mais au moins de donner l'envie de lire votre livre, M Grégoire Lacroix.
Des aphorismes sous forme d'euphorismes. Quel talent ! Quelle douceur ! Les Euphorismes abordent les thèmes universels tels que l'amour, la mort, la vie, l'amitié et ils sont toujours offerts avec délicatesse, avec une touche de prévenance et un humour fluet, et si bien agencé.
Si je ne devais n'en retenir qu'une, je retiendrai celle-ci : J'ai toutes les qualités pour être un saint mais je ne suis pas très motivé.
Mais au lieu de n'en retenir qu'une, je vais conserver cet opuscule sous la main !

Recueil de mots d'esprits et divers jeux de mots, comme peuvent le faire par exemple un Geluck (qui signe la préface) ou un de Groodt, il m'a manqué dans ces "Euphorismes de Grégoire" un fil conducteur. Ici, nous avons juste une suite de phrases, sans lien entre elles, et qui, même si elles sont parfois drôles et pleines de bon sens, s'oublient aussitôt passé à la suivante...