♫ Tic…Tac… Tic…Tac ♪ ♫ Coucou… Coucou ♪
Mais oui ! Entendez-vous le bruit de l'horloge ?
Une horloge… Mais où ?
Vous voulez parler de l'horloge située dans l'appartement de Dora Suarez. Je préfère vous prévenir que le tueur en série, sorti tout droit de l'imagination de Robin Cook, l'a sérieusement endommagée en envoyant valdinguer la pauvre colocataire de Dora dans la belle mécanique suisse.
Non, non, cette horloge est irréparable !
Peut-être est-ce l'horloge de Munich en plein coeur de la ville, faisant tournoyer ses étonnants personnages à tour de rôle en pleine journée ?
Non plus. Cette horloge est quasi surnaturelle !
Bon alors, serait-ce la mécanique incroyable au coeur de la gare parisienne que l'on peut découvrir dans « Hugo Cabret » ?
Non, mais on se rapproche de l'univers fantastique de «
la mécanique du coeur » de
Mathias Malzieu. D'ailleurs, le fameux George Méliès qui tient une boutique de jouets dans cette gare, se retrouve également téléporté dans ce roman.
Pour tout vous dire, le ♫ Tic…Tac…♪ et le ♫ Coucou ♪ proviennent de l'horloge implantée dans le coeur d'un enfant. le petit Jack d'Edimbourg.
Non, ce n'est pas le fils de Jack l'éventreur ? Incroyable !
Même si l'on rencontre également par hasard le tueur en série dans le roman de
Mathias Malzieu, Jack est juste un enfant abandonné par sa mère et confié à Madeleine, une sorcière, qui lui a greffé un coeur artificiel plutôt rudimentaire : une bonne vieille horloge qui fait ♫ Tic…Tac…♪ et ♫ Coucou ♪.
Qui dit Tic dit Hic ! Jack va tomber follement amoureux d'une petite chanteuse Miss Acacia et la mécanique de son coeur va s'emballer dangereusement. Et tac…
Dans un style très poétique, le chanteur du groupe Dionysos
Mathias Malzieu m'a très agréablement surpris avec ce court roman, surtout dans sa première partie passionnante.
Afin d'éviter de trop en dire, je me contenterais juste d'exprimer une certaine déception sur la tournure de la seconde partie du roman qui ne m'a touché comme je pouvais l'espérer après le début en fanfare.
Quoi qu'il en soit, ce livre, très loin d'être du toc, délivre une mécanique parfaitement huilée qui en touchera plus d'un (ou d'une) en plein coeur !
(1) Une des curiosités les plus appréciées de la ville de Munich est le « Glockenspiel », le carillon du Neues Rathaus (Nouvel Hôtel de Ville) dont la construction se termina au début du XXe siècle.
À onze heures et à midi, le carillon représente un mariage royal et un tournoi médiéval au niveau supérieur, et la danse rituelle des Tonneliers, le « Schäfflertanz », au niveau inférieur. le spectacle dure environ 15 minutes et se termine par l'oiseau doré sortant du haut de l'horloge aux 43 cloches pour chanter trois fois.