Le chorégraphe Benjamin Millepied imagine un destin contemporain à Carmen, la célèbre héroïne de Prosper Mérimée, qui inspira l'opéra à succès de Georges Bizet (en 1875).
Pour le meilleur ou pour le pire ? Réponse avec nos deux critiques, Marie Sauvion et Samuel Douhaire.
#carmen #cinéma
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Prosper Mérimée
Patrick Berthier (II) (Éditeur scientifique)/5 6 notes
Patrick Berthier (II) (Éditeur scientifique)/5 6 notes
Résumé :
" C'est à Gibraltar que je vis pour la première fois Mlle Gazul, née " d'une tireuse de cartes " sous un oranger sur le bord d'un chemin dans le royaume de Grenade.
" Inutile de dire que Mérimée n'est jamais allé à Gibraltar et que Mlle Gazul n'est pas née d'une cartomancienne sous un oranger, pour la bonne raison qu'elle n'existe pas. Clara Gazul, c'est Mérimée lui-même qui, tout jeune encore (il n'a pas vingt-cinq ans lorsque paraît le Théâtre) et bravissim... >Voir plus
" Inutile de dire que Mérimée n'est jamais allé à Gibraltar et que Mlle Gazul n'est pas née d'une cartomancienne sous un oranger, pour la bonne raison qu'elle n'existe pas. Clara Gazul, c'est Mérimée lui-même qui, tout jeune encore (il n'a pas vingt-cinq ans lorsque paraît le Théâtre) et bravissim... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2)
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Les oeuvres de Clara Gazul ont tout pour plaire aux romantiques : ce sont de brefs drames, écrit en prose ; ils mélangent comédie et tragédie, dans un déchaînement de passions et de sentiments exacerbés (amour, haine, vengeance, désespoir, violence, meurtre…) et ne respectent ni la règle des trois unités, ni celle de la bienséance. le Théâtre de Clara Gazul remporte donc un franc succès : même si les ventes ne sont pas très bonnes, le recueil fait parler de lui dans les cercles littéraires et dans les journaux, où les critiques sont élogieuses.
Mais les admirateurs de Clara Gazul apprennent bientôt qu'elle n'existe pas, pas plus que Joseph l'Estrange : il s'agit d'une habile mystification, et le véritable auteur du recueil est un jeune homme de vingt-deux ans, qui s'appelle Prosper Mérimée et qui n'a jamais mis les pieds en Espagne. D'ailleurs, en y regardant de plus près, le portrait présenté comme celui de Clara Gazul n'est autre que celui de Prosper Mérimée, légèrement féminisé pour les besoins de la supercherie !
Mais les admirateurs de Clara Gazul apprennent bientôt qu'elle n'existe pas, pas plus que Joseph l'Estrange : il s'agit d'une habile mystification, et le véritable auteur du recueil est un jeune homme de vingt-deux ans, qui s'appelle Prosper Mérimée et qui n'a jamais mis les pieds en Espagne. D'ailleurs, en y regardant de plus près, le portrait présenté comme celui de Clara Gazul n'est autre que celui de Prosper Mérimée, légèrement féminisé pour les besoins de la supercherie !
Différentes pièces de Mérimée, écrites sans prétention de les jouer, pour son plaisir. Donc pleines de rebondissements, de duels, dans une Espagne fantasmée - Inquisition puissante et corrompue, fiers hidalgos, duègnes et jeunes amoureuses. Lecture sympathique.
Citations et extraits (2)
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L’auteur de la comédie que vous allez juger a pris la liberté de sortir de la route battue. Il a mis en scène, pour la première fois, certains personnages que nos nourrices et nos bonnes nous apprennent à révérer. Bien des gens pourront être scandalisés de cette audace, qu’ils appelleront sacrilège ; mais traduire sur le théâtre les ministres cruels d’un Dieu de clémence, ce n’est pas attaquer notre sainte religion. Les fautes de ses interprètes ne peuvent pas plus altérer son éclat, qu’une goutte d’encre le cristal du Guadalquivir. Les Espagnols émancipés ont appris à distinguer la vraie dévotion de l’hypocrisie.
DOMINGO - Enfin, qu’a-t-il de si grave à nous reprocher ?
RAFAEL - Quant à moi, je sais ce qui m’a fait du tort dans son esprit. Une misère ! L’histoire de cette juive que j ’ai convertie, et qui s’est avisée tout d’un coup de devenir mère, a fait du bruit dans le monde. Mais, après tout, y a-t-il là dedans quelque chose de si extraordinaire ?
DOMINGO - De plus, il nous accuse, m’a-t-on dit, de n’être pas chrétiens.
RAFAEL - Est-il donc si nécessaire d’être chrétien pour être inquisiteur ?
Extrait d'"Une femme est un diable".
RAFAEL - Quant à moi, je sais ce qui m’a fait du tort dans son esprit. Une misère ! L’histoire de cette juive que j ’ai convertie, et qui s’est avisée tout d’un coup de devenir mère, a fait du bruit dans le monde. Mais, après tout, y a-t-il là dedans quelque chose de si extraordinaire ?
DOMINGO - De plus, il nous accuse, m’a-t-on dit, de n’être pas chrétiens.
RAFAEL - Est-il donc si nécessaire d’être chrétien pour être inquisiteur ?
Extrait d'"Une femme est un diable".
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