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Les danseurs de la fin des temps tome 0 sur 5
EAN : 9782207251768
768 pages
Denoël (03/11/2000)
4.08/5   20 notes
Résumé :
On sait peu que Michael Moorcock écrivait des romans à la chaîne pour financer la revue de SF qu'il dirigeait. Série à visée alimentaire, Les Danseurs de la fin des temps sont devenus un cycle majeur et Jherek Carnelian l'un des personnages les plus réussis de Moorcock. Arrachée à la fin du XIXe siècle à son Angleterre victorienne, Amelia Underwood découvre un futur développé technologiquem... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Malgré ses (très) nombreuses longueurs, ce roman SF (et uchronique?) s'est révélé si loufoque et si drôle que j'ai fini par me prendre au jeu.
Ces gens de la fin des temps étonnent, font rire, énervent, et attendrissent... Leurs moeurs ont réussi a choquer les miennes, Moorcock n'hésitant pas à débrider ses personnages à coup d'inceste et d'orgie. Ils vivent dans l'insouciance et se moquent bien de la fin des temps annoncée dès le début par un extraterrestre miaulant dans son traducteur mécanique.
On s'attache surtout à Jherek Carnelian dont le nom n'est pas loin de rappeler Jerry Cornelius, autre cycle de Moorcock. Les amours contrariés d'un jeune Werther débauché et naïf ponctuent les différents tomes et viennent se heurter au puritanisme victorien. Avec ce couple si dépareillé que forme Jherek et Amelia, on ne s'ennuie jamais. L'un est baroque et excentrique, l'autre sobre et collet monté.
Moorcock, on le sent, s'est régalé avec ces paradoxes entre morale excessive et débauche ostentatoire. Ne manquant aucune occasion de nous faire sourire, avec des situations ridicules et décalées.

Des rebondissements et des machines à remonter le temps s'enchaînent, et mêlent des auteurs connus comme Jules Verne ou H.G Wells. J'ai cependant eu du mal à percevoir le rythme du récit, qui peut être lent, balisé de réflexions ou de délirant détails esthétiques, puis enchaîner les situations rocambolesques.
Dans le fond, l'écriture de Moorcock se veut comme son histoire, à la fois surchargée dans ses frasques et légère dans son ton.
On reproche souvent à Moorcock d'écrire ses histoires à la "va vite", les bouclant parfois en moins d'une semaine pour pouvoir gagner sa croûte.
A vous d'en juger, mais moi, en refermant ce livre, j'avais le sourire!
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Beaucoup de longueurs et une fin prévisibles, c'est ce qu'on en retient quand on se rappelle uniquement des deux premiers romans. le troisième a une dimension fortement biblique et nous sert la Fin des Temps comme étant l'aube des Temps pour un autre monde. Jherek est naïf et n'a jamais connu que l'immortalité et les plaisirs. Amélia est une femme du 19e siècle qui résiste longtemps à l'immoralité des Immortels. Elle n'y goûte que dans le troisième roman en se désintéressant de son Amour et embrassant trop amèrement une vie de délices qui lui a toujours été interdite par son éducation. le reste du système de vie des Danseurs de la fin du temps vous attend au détour des manipulations de Lord Jagged. L'auteur a réussi a recréé un mythe en nous faisant des questions existentielles sur la moralité et sur la notion de mort.
Les Danseurs de la fin du Monde, ce n'est pas que ça. Moorcock est un génie et nous montre sa capacité à développer son idée de multivers en utilisant des idées déjà brassées pour les appliquer très strictement aux événements de son roman ou à la création du monde. Deux philosophies de vie s'affrontent et Moorcock dénonce fortement notre besoin de mortalité malgré notre envie d'immortalité. On remarque aussi qu'il s'est amusé avec les noms de ses personnages et c'est seulement en terminant le troisième roman qu'on en comprend le sens de chacun.

Ma plus grosse déception est d'avoir attendu le troisième roman pour avoir l'impression que l'auteur s'intéresse enfin au monde qu'il (re)posé. Car Jherek Carnelian n'est pas sans rappeler un certain Jerry Cornelius de son jus. On rencontrera d'autres de ses personnages à travers son multivers comme le héros des Nomades du temps.
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Probablement l'une des plus belles réussites de Michael Moorcock que cette utopie située comme son titre l'indique à la fin des temps. L'imaginaire et l'humour léger portés par cette écriture reflètent fort bien l'esprit d'une époque pas si lointaine (une quarantaine d'années) où le fait de pouvoir afficher une indéniable joie de vivre et de la communiquer n'avait rien d'indécent; où de nombreuses portes semblaient encore ouvertes, où la vie elle-même semblait pouvoir s'appréhender comme un jeu passionnant offrant toute une palette de vibrantes émotions.
Mais la perspective d'une Fin des Temps s'est dangereusement rapprochée et semble s'annoncer comme beaucoup moins agréable que dans cet ouvrage plein de charme.
Allez savoir pourquoi plus personne ne semble avoir envie de Jouer désormais ....
Toutefois, tout récemment, on a pu voir circuler l'image d'une inscription murale proclamant fièrement "Il y a une autre fin du monde possible"; l'humour désespéré de cette déclaration ne manquera sans doute pas de trouver quelque résonance dans les têtes de ceux qui ne sont pas encore morts. Après tout, en 1948, André Breton dans son livre "La Lampe dans l'horloge" déclarait déjà : « Cette fin du monde n'est pas la nôtre. »

A titre informatif, cette édition rassemble donc l'intégrale de " l'histoire de Jherek Carnelian, qui ne savait pas ce qu'était la morale, et de Mrs Amelia Underwood qui, elle, n'en ignorait rien." Cette histoire et celle de leurs très singuliers compagnons est également disponible en quatre volumes séparés de format poche, intitulés comme suit : Livre I "Une chaleur venue d'ailleurs", Livre II "Les terres creuses", Livre III "La fin de tous les chants" et enfin Livre IV, un recueil de 3 nouvelles intitulé "Légendes de la Fin des Temps".
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Le cycle de la Terre (de l'univers lui-même si la vérité avait été connue) approchait de sa fin et la race humaine avait cessé de se prendre au sérieux. Disposant du savoir scientifique et technologique qui lui avait été légué par les millénaires, elle s'en servait pour satisfaire ses caprices les plus coûteux, pour jouer à des jeux d'imagination d'une envergure immense, pour se divertir et pour créer des monstruosités superbes. Après tout, il n'y avait plus grand-chose à faire. Une époque antérieure eût sans doute été horrifiée de ce qu'elle aurait considéré comme un énorme gaspillage des ressources, et des usages extravagants que ces gens faisaient de la matière et de l'énergie. Une époque antérieure eût certainement jugé les habitants de ce monde "décadents" ou "amoraux", pour ne pas dire davantage. Pourtant, même s'il n'avaient pas conscience de vivre à la fin des Temps, une intuition inconsciente modelait leur attitude et les détournait des idéaux, des croyances, des philosophies et des conflits auxquels ces choses donnent naissance. Ils avaient du goût pour le paradoxe, l'esthétique et l'humour baroque ; s'ils avaient une philosophie, c'était celle de la sensualité, du plaisir.
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"Le duc de Queens fut enchanté de les voir. Campé à quelque distance de son oeuvre, il l'admirait avec un plaisir éhonté. Il était vêtu dans un style datant du 800e siècle, tout en spirales et en serpentins de cristal, yeux d'animaux et bosses de papier (...)"Cette tour que vous voyez au centre, la plus haute, ce sont les appartements de l'Empire State, tout en lapis-lazuli et or, édifiés pour servir de résidence au plus grand roi de New-York (Kong le Puissant) qui, vous le savez surement, gouverna la ville pendant son âge d'or." (Une chaleur venue d'ailleurs, p. 185)
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Et ils danseront ainsi jusqu'à la fin des temps
Leur visage sera un masque, chaque masque un signe
D'orgueil déguisé en souffrance.
Mais prenez en pitié celui qui doit rester,
Dont la chair est intacte, l'âme non éprouvée,
La souffrance déguisée en orgueil.
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Videos de Michael Moorcock (13) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Michael Moorcock
Le grand retour d'une figure mythique de la dark fantasy !
La saga tragique d'Elric se poursuit dans ce nouvel épisode marqué par l'arrivée d'un dessinateur exceptionnel, Valentin Sécher, qui prend désormais les rênes de la mise en scène graphique. Une interprétation visuelle magistrale pour entamer un second cycle de quatre volumes, toujours respectueusement adapté – avec quelques aménagements – de l'oeuvre culte de Michael Moorcock avec la bénédiction de celui-ci. Plébiscitée par le public et la critique, LA référence de la bande dessinée de fantasy !
Découvrez Elric Tome 5 par Julien Blondel, Jean-Luc Cano et Valentin Sécher : https://www.glenat.com/24x32-glenat-bd/elric-tome-05-9782344057230
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