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Martine Renaud (Traducteur)Pierre Versins (Traducteur)
EAN : 9782841721696
185 pages
L’Atalante (18/04/2001)
3.59/5   133 notes
Résumé :
Dans les romans de SF, les histoires religieuses ont souvent un petit côté plus ou moins gentiment blasphématoire. Michael Moorcock n'a donc pas hésité à imaginer, dans Voici l'Homme, que Jésus était en réalité un enfant inadapté à remplir sa mission divine...
Glogauer, un voyageur temporel fasciné par les écritures, se rend à Jérusalem pour assister à la passion du Christ. Il doit vite se rendre à l'évidence : nul n'a jamais entendu parler d'un nommé Jésus. ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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Ce roman est absolument a remettre à son époque (1968), parce que je pense que sa portée aujourd'hui doit être moindre qu'a lépoque. Je suis sure que dans les années 70 remettre en cause Jesus comme l'auteur le fait était digne d'hérésie.

J'ai apprécié certains passage et d'autres beaucoup moins. Même si j'ai aimé l'idée de fond.. le voyage dans le temps qui permet de montrer que l'histoire et les légendes ne sont pas toujours ce qu'elles sont à leur origine. Je n'ai pas vraiment réussi a m'immerger dans le texte ni a savourer ma lecture. J'avoue sincèrement que les passages trop religieux m'ont tout simplement barbée. Ainsi que le personnage central névrausés qui se prend un peu trop pour caliméro (enfin pour moi).

Une lecture en demi-teinte.. et pourtant la couverture m'avait tapée dans l'oeil avec le tableau de Salvador dali (Corpus hypercubus (1954)... quand mon peintre préféré est mis a l'honneur !
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« Voici l'homme » (« Ecce Homo » en latin) est ce qu'aurait dit Ponce Pilate, à Jérusalem, en présentant Jésus à la foule, peu de temps avant la Crucifixion.

Michael Moorcock écrit dès les premières lignes, citant son héros : « Et [l'homme] leur parla, disant : « En vérité, je vous le dis, j'étais Karl Glogauer, et à présent je suis Jésus, le Messie, le Christ. Et il en fut ainsi. » ».
Ces premiers mots, considérés comme incipit pour le moins détonnant, intriguent, interpellent, interrogent, aiguisent la curiosité, poussent à aller plus avant. Les termes sont affûtés, imitent au millimètre près une prose typique que l'on pourrait croire issue des Evangiles. Quelqu'un d'autre que Jésus, peut-être, a t'il habité la peau du Christ ? Allons bon .. ! le pitch est bien prometteur !

Moorcock ne fait pas encore mention de voyage dans le temps, mais l'idée chez le lecteur mijote déjà ; nous sommes quand même dans une collection SF, au coeur d'un genre qui a fait choux gras des « temposcaphes » et autres « chronobidules » aptes à visiter le passé comme si de rien n'était (ne serait). le pitch prend de l'ampleur.
La 4 de couverture de la réédition en Livre de Poche SF n'est pas en reste, en rajoute même, lève le voile plus avant, avec ce qui ressemble à un spoil d'envergure délibéré*. Je ne peux vérifier si les mécanismes de présentation de l'édition originale et des rééditions successives sont de même eau, celle de 77 étant la seule que je possède.

« Il s'appelait Glogauer. Il avait remonté le temps, du milieu du XXe siècle jusqu'en l'an 28, pour chercher le Christ et assister à sa crucifixion. Et maintenant qu'il se trouvait sur la Terre Promise, il venait de rencontrer Jean Baptiste, le prophète, et déjà il lui parlait de Celui qu'il désirait voir et dont l'image l'avait toujours hanté, bien qu'il fût incroyant. Mais Jean Baptiste le regardait, un rien stupéfait. Comme si le nom de Jésus-Christ avait été prononcé devant lui pour la toute première fois. »
Me concernant, à l'époque de ma première lecture de l'ouvrage en 1977, ce stratagème d'auteur et celui éditorial ont fonctionné à merveille : happé et scotché je fus (vision d'un lecteur collé à un serpentin tue-mouches), sur le c** je suis resté, même si au final certaines visions en seconde lecture m'ont fait un tantinet grincer des dents.

Voyage dans le temps donc. Un homme du XXème siècle dans la peau du Christ ? Porteur à donf le postulat de départ, isn't .. ? Quelqu'un devait y penser tôt ou tard, non ? Peut-être, avant Moorcock, un autre auteur SF avait t'il déjà abordé un rivage similaire … va savoir ? Je chatouille ma mémoire à ce sujet ; seul remonte la nouvelle de Brunner « Une passion pour les clous » (1965) et encore n'est-ce que du cousinage de l'à-peu-près ; sinon gigotte encore du postérieur avec « Un martien nommé Jésus » de Farmer (ce serait bien dans son genre, le chahutage religieux) mais ce n'est pour moi qu'un titre évocateur et une couverture en « Titres SF ». Sinon, la Grande Anthologie de la Science-Fiction (1983) en Livre de Poche SF semble avoir exploré la thématique des « Histoires divines ». A lire aussi sur des sujets très voisins : « Kid Jesus » de Pierre Pelot (1980) et « Jesus Video » d'Andreas Eschbach (1998).

Un agnostique sur le Chemin de Croix ? On la sent venir à deux millénaires de distance, cette affaire-là. L'horizon d'attente est prometteur ; mais gare aux dérives iconoclastes en fragile équilibre, le sujet s'y prête. A première parution, le roman fit parler de lui dans le Landernau SF anglo-saxon ; à deux doigts du blasphème pour certains lecteurs.

Jugez-en.

XXème siècle. Au mitan des 60's. Londres. le lecteur rencontre Karl Glogauer, le héros. C'est un jeune londonien tristement bohème, un raté de la plus belle eau, un introverti inlassablement recroquevillé sur lui-même, mortifère, pleurnichard et renifleur, masochiste, immature, à l'auto-apitoiement constant ; il se complait à rater tout ce qu'il entreprend (socialement et affectivement) ; on le sent perpétuellement dans une volonté d'échec ; névrosé jusqu'à l'os, il entreprend des études de psychiatrie (quel cocktail détonnant .. !) qu'il ne mène pas à terme. le voici de plus, tour à tour, au fil des pages, déniaisé par un prêtre, autosatisfait orgasmique, mal à l'aise avec les femmes (y compris avec sa maman décédée), homosexuel ponctuel/occasionnel pour des raisons qu'il ne comprend pas. Fait central, il se montre tour à tour agnostique, athée ou croyant ; illuminé à l'écoute de sectes religieuses (ou autres) ; obsédé par la Crucifixion, il semble désireux d'y assister si le moyen s'en présentait. Ses motivations à tenter le transfert temporel sont incertaines et antagonistes : prouver la réalité d'une déité ou dénoncer un mythe, un montage ultérieur sur le fil fantasmé d'idéalistes sincères ou malsain d'opportunistes aux aguets ?

Un génie du bricolage (façon système D) le convit au voyage, il a la machine, il lui manque le cobaye. A ce dernier le choix de la destination. Ce sera près de Nazareth, en 28 après JC, à deux ans du Chemin de Croix. Advienne que pourra ..!

La suite appartient au récit …

Glogauer est un personnage complexifié à outrance (mais étonnamment crédible), Moorcock use du flou et c'est délibéré ; on croit le saisir, il s'échappe, s'enfuit, revient, repart ; c'est le fruit de son époque, celle pour qui, au final, tout semble facile mais rien n'est simple. Que comprend vraiment Karl Glogauer de lui-même, du plus profond de ses réflexions et motivations hétéroclites ? Rien et nous non plus. Moorcock, dans le twist final (celui-ci n'est pas prévisible), lui offrira une résurrection à la hauteur de ses interrogations inutiles. Je vous en laisse l'énorme plaisir de la découverte.

« Glogauer, l'homme, était partagé entre les pôles du rationalisme absolu et du désir d'être convaincu par le mysticisme lui-même. »

Au Début il y eut une novela éponyme, datée de 1966 en VO. Quelques dizaines de pages sous Son Nom : Michael Moorcock. On la trouve au Commencement dans New Worlds : Sa Revue, Son fer de lance SF de la New Wave britannique. L'homme, en tant que Rédacteur en Chef, désirait plus de « F » que de « S » dans une Science-Fiction en place qu'il jugeait périmée ; il privilégia la belle prose et les innovations typographiques au détriment de l'idée. « Voici l'homme », la novela, obtint le Nebula en 1967 ; le court roman qui suivit, rien. Noosfere décline ce dernier en quelques moutures VF dont la dernière est chez l'Atalante in « La dentelle du cygne » (2002). Mon exemplaire est celui du Livre de Poche SF (1977). Dans tous les cas les traducteurs ont toujours été les mêmes : Martine Renaud et Pierre Versins.

Moorcock utilise une machine à voyager dans le temps. Il y est obligé. Elle se casse, tu m'étonnes, dès l'arrivée à destination. Sans espoir de pouvoir la réparer, Gloqauer est désormais bloqué dans le passé. N'en parlons plus, elle a rempli son rôle utilitaire ? Eh ben, si, revenons y.. ! Aucune explication sur le fonctionnement de l'engin, rationnelle ou fantaisiste, n'est apportée. Il n'a, du moins en VF, aucune dénomination autre que « machine temporelle » ; c'est bien léger et pour le moins évasif. Ce n'est, au final pour Moorcock, qu'une simple utilité interne à son récit. Pourquoi s'y appesantir plus avant, lui dénicher un nom sympa et évocateur, lui chercher une base de fonctionnement (même abracadabrante) ? L'auteur ne se soucie d'aucune crédibilité scientifique. En a-t-il seulement besoin, parait t'il juger ? La raison : New Worlds s'est bâti sur le parti-pris de blacklister le versant « Science » de la SF, de court-circuiter Campbell et sa conception du genre. Hard SF out, il ne reste que la « Fiction pure» pour lier la sauce. En termes de sciences dures, c'est le désert ou presque ; seule s'agite la psychiatrie jungienne. Sommes-nous à deux doigts de la Littérature Blanche dans un no man's land incertain et des trans-fictions à venir ?

La 4 de couv, en pie bavarde, n'est pas avare de détails. Elle papote et spoile. L'idée de base est si forte d'explosivité, que révéler le fond de l'affaire (ou presque), n'affaiblira en rien l'envie, chez le lecteur lambda d'en TOUT savoir. Pour les autres, addicts SF de toujours, n'ayant pas encore lu le roman, le pitch de l'ouvrage est si présent dans leur savoir culturel du genre, qu'ils se contenteront des twists intermédiaires (eux aussi pas piqués des vers) et celui du bout du bout que je n'ai trouvé nulle part révélés.

Le récit possède d'énormes qualités de forme. le déroulé de l'intrigue est magistralement conduit via les moyens ingénieux que Moorcock utilise pour faire avancer son sujet. Il n‘y a que peu d'effets New Wave, çà peut rassurer les allergiques. La lecture est aisée et logique. Les courts flashbacks pullulent presque à chaque fin de paragraphe ; Ils interagissent l'un l'autre, parfaitement huilés. Rien n'est inextricable ni confus malgré l'abondance des allers-retours temporels ; passé et futur s'emboitent ingénieusement l'un l'autre. Tout est raisonnable dans la forme. C'est une franche réussite.

L'auteur ira t'il au-delà de ce que son lecteur espère, voire redoute ? Ce n'est pas si simple, tout est vraiment plus complexe que çà. Nous sommes au mitan des 60's à parution VO; la Contre-Culture, l'Underground, la Mouvance Hippie prônent le sexe libéré, la psychanalyse comme solution à tout, les inhibitions (y compris religieuses) enfin levées ... etc, tout laisse à penser que tout est permis. Quoi d'étonnant à ce que Moorcock se soit jeté sur cette manne ? En sort un chef d'oeuvre en plein accord avec son époque. La BOF l'accompagnant pourrait utiliser le psychédélisme musical d'alors : Grateful Dead, Jefferson Airplane, Quicksilver Messenger Service … etc. La durable absence de rééditions concernant « Voici l'homme » (1977>2001) est t'elle le signe éditorial fébrile d'avoir longtemps cru le thème central désormais hors phase avec nos années 2000 et 2010 ?

Au final, que nous offre vraiment l'auteur ?

1_Un voyage dans le temps standard, un de plus, dans un genre qui n'en manquait déjà pas, même en 66 ? Moorcock jouant du B.A.BA d'une SF à papa, celle des paradoxes potentiels induits comme autant de concepts ludiques ? le thème est tarte-à-la-crème, quelques fois même peau de banane. Mais bon, on ne déteste pas y revenir de temps à autres. Je n'entrevois aucun paradoxe temporel dans «Voici l'homme» (je peux me tromper). L'oeuvre vaut mieux que çà, à mon sens. Cherchons ailleurs.

2_Une balade temporelle couplée à un détour par un univers parallèle ou une uchronie. Les deux hypothèses conserveraient au monde original (le nôtre) et à la branche-mère (notre bon côté du temps) toute la belle prestance du Christ et la Grandeur de Son Histoire ?
L'une suivant l'autre, ces deux hypothèses auront, tour à tour, votre préférence. Elles seront sans cesse exponentialisées par la présence d'un Christ revu et corrigé, au coeur d'un 5ème Evangile selon Moorcock ?

Moorcock signe un récit coup de poing propice au KO debout, une baffe à claquer la tronche des plus blasés. On ne peut nier la prise de risques de l'auteur en terre d'alors majoritairement conservatrice ; fut t'il banalement provocateur en ses années de contre-culture ? Démystificateur ? Iconoclaste ? Blasphémateur ? Je n'ai aucune réponse sûre à apporter. Toujours est t'il que l'on sent Moorcock joueur, amusé, quelques fois narquois, presque jubilatoire et rigolard.

A noter qu'il existe une courte BD (23 pages), adaptant le roman. Elle est signée Nino/Moench. Elle est au sommaire de la revue « L'Echo des Savanes Special USA » n°14. J'y vais de ce pas, histoire de prolonger le plaisir du roman.

* L'auteur, dès le début, ne semble faire mystère de rien. S'Il dévoile d'emblée son intrigue, cependant à mots couverts, sous nos yeux étonnés, c'est qu'il lui reste des coups de théâtre dans le secret de sa manche pour étonner ? Nombre de boites à secrets sont à ouvrir, les clefs viendront en leurs temps. L'horizon d'attente du roman n'est pas si simpliste que çà, un train pouvant en cacher d'autres. Certains lecteurs se douteront de la suite, flaireront même l'épilogue mais ne verront pas venir les mises en abime intermédiaires. Certains tournants vont être serrés, abrupts, voire choquants et déstabilisateurs. Je parie que vous en resterez sur le c**.
La chronique, ici sur Babelio, est complète. Si elle vous a plu, passez donc me voir sur mon blog. Vous y trouverez plein d'illustrations complémentaires.

Lien : https://laconvergenceparalle..
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Karl Glogauer voyage dans le temps et se retrouve en 28 après Jésus Christ car il veut rencontrer le Christ et assister à sa crucifixion. L'idée de départ est excellente mais le résultat assez décevant. D'abord parce que la quatrième de couverture en dit bien trop. Ensuite parce que le style, pénible à lire, est desservi par une structure narrative qui jongle d'une époque à l'autre, sans transitions. Pour la période XXème siècle le personnage de Karl Glogauer est pénible, ses névroses à fond mystico-religieux irritent plus qu'elles ne font sourire, ses discussions avec Monica sur Karl Jung sont assommantes. Les passages en l'an 28 sont plus réussis, ne manquent pas de sel et ont probablement moins vieilli. Il pourrait être intéressant de se pencher sur la psychologie pour comprendre ce qui pousse Karl, déçu par ce qu'il découvre en l'an 28, à endosser le rôle de Jésus. Peine perdue : il est tellement névrosé que les méandres de sa pensée sont difficiles à suivre. La fin est prévisible, mais l'auteur avait sans doute à l'esprit d'écrire une oeuvre iconoclaste, et elle l'était sans doute à l'époque (écrit vers 1967). Une histoire prometteuse mais une lecture frustrante.
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Blasphématoire à souhait, j'adore l'impertinence de Michael Moorcock qui m'a scotchée devant la croix. Avec ce roman de science-fiction biblique intitulé "Voici l'homme" l'auteur britannique m'a permis d'en connaître un peu plus sur la bible et le nouveau testament étant assez ignare en culture religieuse. La version proposée me va très bien.

Du haut de son complexe messianique, vivant constamment dans la présence de Dieu, Karl Glogauer accepte de quitter l'année 1970 pour faire un voyage dans le temps suite à une rupture amoureuse. C'est en l'an 28 qu'il se rend pour assister à la crucifixion de Jésus, obsédé par une passion christique.
Arrivé avec la machine temporelle dans le désert près de Bethléem, il devient vite l'ami de Jean Baptiste l'Éssénien. Seulement voilà, ce dernier doit mourir avant l'entrée du Christ dans Jérusalem selon le nouveau testament. Karl aimerait bien le prévenir mais il ne le fera pas car il ne doit pas altérer le cours de l'Histoire. Pourtant, il jouera un rôle qu'il était loin d'imaginer.
On est dans retour vers le futur chez les Nazaréens.

Michael Moorcock explose (de rire) la version canonique de la bible, aidé par les flash-backs de son narrateur. Cette construction permet de comprendre les problèmes métaphysiques et les questionnements de Karl Glogauer qui nous plongent dans une histoire jubilatoire.
C'est une bonne découverte pour moi grâce au Challenge Solidaire de Babelio.


Challenge Riquiqui 2023
Challenge Solidaire 2023
Challenge XXème siècle 2023
Challenge Gourmand 2023-2024
Challenge ABC 2023-2024
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Karl Glogauer est un homme plutôt perturbé à la foi vacillante, dépressif et torturé.
Suite à des problèmes de couple, il accepte d'utiliser la machine à remonter le temps d'un ancien militaire qui n'est pas exempt non plus de troubles mentaux. Une seule condition, être envoyé à l'époque et lieu de son choix.
Le voici donc parti en 28 après JC vers Bethléem...(Il est quand même un peu cinglé et suicidaire, car le vieux ne ramène ses cobayes (des lapins) qu'en mode rillettes...)
L'arrivée ne se passe pas comme prévue et il pète sa bécane, donc sa promenade culturello-religieuse afin de prouver l'existence du Christ devient un aller simple pour aller voir Jésus.
Des allers-retours réguliers dans la narration entre les différentes époques de la vie de Karl peuvent déconcerter au départ mais montrent bien l'équilibre instable du bonhomme.
Grâce à ses connaissances, Karl partira à la recherche de Jésus et le trouvera...
Je ne raconte pas la suite, elle est écrite un peu partout.

Un bouquin intéressant de 1968 qui n'a pris trop de rides.
L'idée de départ est bonne et même si on ne s'identifie pas à Karl, on est curieux de connaître son parcours (ou savoir s'il n'est pas complètement schizophrène)
Peu de SF à part la présence de la machine à remonter le temps et les conséquences de son utilisation.
Un court texte bien foutu à l'écriture tourmentée et peu linéaire qui peut en arrêter quelques-uns mais qui correspond bien au personnage principal.
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Qui a besoin du rituel de la religion quand nous avons le rituel, de loin supérieur, de la science pour le remplacer? La religion est un substitut raisonnable de la connaissance. Mais on n'a plus besoin de substituts, Karl. La science offre une base solide sur laquelle formuler des systèmes de pensée et d'éthique. Nous n'avons plus besoin des carottes du ciel et du gros bâton de l'enfer quand la science peut montrer les conséquences des actions et quand les hommes peuvent juger aisément pour eux-mêmes si ces actions sont justes ou mauvaises.
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INTRODUCTION
Il n’a pas la puissance matérielle que possédaient les empereurs-dieux ; il n’est suivi que de gens du désert et de pêcheurs. Ils lui disent qu’il est un dieu ; il les croit. Les courtisans d’Alexandre disaient : « Il est invincible, il est donc un dieu. » Les disciples de cet homme ne pensent pas du tout. Il était leur création, un acte spontané ; maintenant, il les guide, cet illuminé nommé Jésus de Nazareth.
Et il leur parla, disant : « En vérité, je vous le dis, j’étais Karl Glogauer, et à présent je suis Jésus, le Messie, le Christ. »
Et il en fut ainsi.
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Glogauer maitrisait l’ancien araméen écrit, mais il n’était pas sûr de le parler au point de se faire comprendre. Il essaierait l’anglais d’abord, car s’il ne s’était pas déplacé dans le temps, ce serait ridicule d’employer une langue archaïque pour parler à des Israéliens ou à des Arabes modernes.
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Il dévisagea pensivement Judas Iscariote.
"Je voudrais que tu m'aides plus tard, dit-il, quand nous serons entrés dans Jérusalem.
-Comment, maître?
-Tu transmettras un message aux Romains.
-Les Romains?"
Judas avait l'air troublé.
"Pourquoi?
-Ce doit être les Romains. Ce ne peut pas être les Juifs. Ils emploieraient les pierres ou le bûcher, ou la hache.
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Il était en train de donner vie à un mythe, une génération avant que ce mythe ne puisse naître. Il terminait un certain genre de circuit psychique. Il se dit qu’il ne changeait pas l’Histoire ; il ne faisait que donner plus de substance à l’Histoire.
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Videos de Michael Moorcock (13) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Michael Moorcock
Le grand retour d'une figure mythique de la dark fantasy !
La saga tragique d'Elric se poursuit dans ce nouvel épisode marqué par l'arrivée d'un dessinateur exceptionnel, Valentin Sécher, qui prend désormais les rênes de la mise en scène graphique. Une interprétation visuelle magistrale pour entamer un second cycle de quatre volumes, toujours respectueusement adapté – avec quelques aménagements – de l'oeuvre culte de Michael Moorcock avec la bénédiction de celui-ci. Plébiscitée par le public et la critique, LA référence de la bande dessinée de fantasy !
Découvrez Elric Tome 5 par Julien Blondel, Jean-Luc Cano et Valentin Sécher : https://www.glenat.com/24x32-glenat-bd/elric-tome-05-9782344057230
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