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sur 96 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Londres, 1893.

Arthur Conan Doyle ne supporte plus le personnage de Sherlock Holmes, son célèbre détective. Désireux de s'en débarasser, il décide de lui offrir une dernière aventure au cours de laquelle Holmes sera tué. Ensuite, Conan Doyle sera libre et pourra écrire ce qu'il voudra.

New York, 2010.

Harold White vient d'être admis dans la société des Baker Street Irregulars, la plus célèbre association de fans de Sherlock Holmes. Débordant d'enthousiasme, Harold participe à la convention annuelle de ces Sherlockians lorsque l'on apprend que l'un des plus érudits d'entre eux, Alex Cale, a été assassiné. Cale avait trouvé le journal disparu de Conan Doyle et, depuis cette découverte, il se prétendait suivi et épié par de mystérieux inconnus...

Fort de son expérience d'enquêteur glanée au fil de ses lectures, Harold décide de résoudre le mystère de la mort de Cale.


The Sherlockian est en réalité bien plus qu'un polar. Quand on y réfléchit bien, Graham Moore soulève de nombreux points intéressants par le biais des réflexions de ses différents personnages. A travers la vie et les actes d'Arthur Conan Doyle, ce sont nos réflexes de lecteur/lectrices qui sont notamment mis en évidence.

Conan Doyle semble, au début du récit, jaloux du succès de Sherlock Holmes. Les gens lui envoyent des lettres adressées au célèbre détective et lui demandent (du moins le demandent-ils à Sherlock Holmes) de retrouver des chats que l'on a perdu ou de résoudre des mystères apparemment insondables. Les autographes signés Sherlock Holmes ont bien plus de succès parmi les fans que ceux mentionnant Arthur Conan Doyle. Dans l'inconscient collectif des Londoniens, Sherlock Holmes est devenu un personnage en chair et en os, Arthur Conan Doyle n'étant que le chroniqueur des aventures de ce fin limier.

On comprend, dès lors, la colère de Conan Doyle qui souhaite être reconnu pour lui-même et non passer au second plan par rapport à un personnage de fiction qu'il a fini par détester. Ce doit être dramatique, pour un auteur, d'être méprisé alors que la créature à laquelle il a donné vie est adulée.

Alors, Conan Doyle décide de tuer Sherlock Holmes. Et c'est le drame. Londres est en émoi et la population porte le deuil de Sherlock Holmes. C'est à ce moment du récit surtout que les questions sur la lecture commencent à affluer. Comment peut-on s'attacher à ce point à un personnage de fiction ? Pourquoi haïr l'auteur qui lui offre une fin honorable lors d'une dernière aventure ? Il ne me serait jamais venu à l'esprit, par exemple, d'agresser J.K. Rowling si je l'avais (par le plus grand des hasards) croisée en rue après qu'elle ait supprimé certains personnages de Harry Potter. La rancoeur mêlée de chagrin des fans de Sherlock Holmes est donc difficile à comprendre...

Et puis, Moore replace les événements dans leur contexte grâce à quelques petites phrases glissées dans des conversations variées, et l'on comprend mieux le ressenti des Londoniens. A l'époque victorienne, qui est celle de Sherlock Holmes, peu de distractions s'offrent à la population. C'est encore plus vrai lorsqu'il s'agit des plus pauvres des Londoniens, comme ceux que Conan Doyle recontre dans l'East End. Les aventures de Sherlock Holmes, qui paraissaient sous forme de nouvelles dans le Strand, offraient un dérivatif à la morosité de la vie de certaines personnes et étaient, de plus, accessibles à un grand nombre de lecteurs, qui ne devaient pas débourser trop d'argent pour acheter un journal (sur ce point, j'ai particulièrement apprécié la scène finale, les deux ouvriers mettant leurs maigres ressources en commun afin d'acheter un exemplaire du Strand et de lire la nouvelle aventure de Sherlock Holmes).

Peu à peu, alors qu'il enquête avec son ami Bram Stoker sur les meurtres de jeunes filles commis à Londres, Conan Doyle se rend compte de ce que Sherlock Holmes signifiait pour la population. Ses conversations avec de nombreux admirateurs vont lui ouvrir les yeux. Et le fait d'enquêter sur une affaire de meurtres va le rapprocher de ce détective qu'il déteste : Conan Doyle se retrouve à penser comme Sherlock Holmes et à tenter d'appliquer ses méthodes à sa propre enquête.

Si la lecture occupe une place importante dans The Sherlockian, les auteurs sont également bien présents. Outre Arthur Conan Doyle, j'ai déjà mentionné la présence de Bram Stoker. Ami fidèle de Conan Doyle, Stoker va l'aider non seulement dans son enquête, mais aussi le pousser à se " réconcilier " avec Sherlock Holmes.

A l'époque évoquée par Moore, Stoker n'est pas encore le célèbre auteur de Dracula. Ce roman existe déjà en tant que brouillon (Conan Doyle évoque un manuscrit que Stoker lui a fait lire, parlant de goules et d'un sinistre comte suçant le sang de ses victimes), mais les tentatives de Stoker pour faire publier certaines de ses histoires n'ont pas encore été couronnées de succès.

Au fil du récit, ces deux amis deviennent bien sympathiques et Moore parvient à les rendre réellement attachants. Et comme si cela ne suffisait pas de réunir Conan Doyle et Stoker dans un même roman, l'auteur nous offre une surprise supplémentaire : l'ombre d'Oscar Wilde qui plâne sur le récit à deux reprises. Avec, en prime, une tirade très émouvante de Bram Stoker lorsqu'il apprend la mort De Wilde :

(Bram Stoker évoque, avec Conan Doyle, la possibilité pour ce dernier d'écrire de nouvelles aventures pour Sherlock Holmes)

" 'I don't care whether you do or not', said Bram. 'But you will, eventually. He's yours, till death do you part. Did you really think he was dead and gone when you wrote The Final Problem ? I don't think you did. I think you always knew he'd be back. But whenever you take up your pen and continue, heed my advice. Don't bring him here. Don't bring Sherlock Holmes into the electric light. Leave him in the mysterious and romantic flicker of the gas lamp. He won't stand next to this, do you see ? The glare would melt him away. He was more the man of our time than Oscar was. Or than we were. Leave him where he belongs, in the last days of our bygone century. Because in a hundred years, no one will care about me. Or you. Or Oscar. We stopped caring about Oscar years ago, and we were his bloody friends. No, what they'll remember are the stories. They'll remember Holmes. And Watson. And Dorian Gray. "

(" ' Je me fiche que tu le fasses ou pas, ' dit Bram. " Mais tu finiras par le faire. Il est à toi, jusqu'à ce que la mort vous séparent. Tu pensais réellement t'en être débarassé pour de bon lorsque tu as écrit le Problème Final ? Je ne crois pas que tu le pensais. Je crois que tu as toujours su qu'il reviendrait. Mais le jour où tu reprendras ton stylo et continueras à composer ses aventures, tient compte de cet avis. Ne l'amène pas ici. N'amène pas Sherlock Holmes dans une pièce éclairée à l'électricité. Laisse-le dans la lueur mystérieuse et romantique des lampes à gaz. Il ne peut pas vivre ici, tu comprends ? L'éclat de la lumière l'estomperait. Il appartient plus à cette époque qu'Oscar. Ou que nous. Laisse-le là où il vit, dans les derniers jours du siècle passé. Parce que, dans un siècle, personne ne se souciera de moi. Ou de toi. Ou d'Oscar. Nous avons cessé de nous soucier d'Oscar il y a des années, alors que nous étions ses amis. Non, ce dont les gens se souviendront, ce sont des histoires. Ils se souviendront d'Holmes. Et de Watson. Et de Dorian Gray. ")

Il aurait pu ajouter " And Dracula. " Mais même lui, à ce moment-là, ne croyait plus à la publication de son roman...

Les écrivains ne sont pas les seuls héros de ce récit. Harold White est également un personnage essentiel, même s'il se rapproche plus de l'anti-héros.

Harold est un personnage très sympathique. Passionné par Sherlock Holmes depuis son plus jeune âge, il donne l'impression de n'avoir vécu sa vie que pour intégrer les Baker Street Irregulars. Et quand Alex Cale est retrouvé mort, Harold n'hésite pas une seule seconde : avec toute l'expérience qu'il a accumulée en dévorant les aventures de Sherlock Holmes et d'autres polars, il devrait être capable de résoudre le mystère. Et de retrouver, du même coup, le journal disparu de Conan Doyle, qui semble avoir été volé par le meurtrier de Cale.

Au début, ce projet semble un peu fou. Comment un fan de Sherlock Holmes pourrait-il résoudre une vraie enquête ? Mais, petit à petit, secondé par Sarah, une jeune femme qui se prétend journaliste, Harold avance et trouve des pistes auxquelles la police n'aurait même pas pensé. Il faut dire que le meurtre de Cale rappelle certains éléments des aventures de Sherlock Holmes et que la connaissance encyclopédique d'Harold sur ce sujet l'aide beaucoup.

Personnages sympathiques, ambiance d'époque. Rien que pour cela, The Sherlockian vaut la peine d'être lu. Ajoutez les éléments biographiques dont Graham Moore s'est inspiré pour reproduire les personnages de Conan Doyle et de Stoker, et vous aurez compris pourquoi ce roman est totalement passionnant. A découvrir !
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Décidément, les clubs holmésiens rencontrent beaucoup de soucis dans la production littéraire actuelle. Après le Mystère Sherlock, où sont décimés une bonne dizaine d'universitaires enfermés dans un hôtel en Suisse, voici 221b Baker Street qui débute par la mort violente d'un distingué holmésien, Alex Cale, qui venait de trouver le Saint-Graal : le tome perdu du journal intime d'Arthur Conan Doyle (octobre-décembre 1900), supposé expliquer le revirement d'attitude de Conan Doyle ! SACD (Sir Arthur Conan Doyle) décide en effet à cette date de reprendre son personnage favori, disparu dans les chutes du Reichenbach, en publiant le chien des Baskerville (1902) un premier pas qui annonce la résurrection prochaine du héros dans La Maison vide (1903).
221b Baker Street aborde classiquement en alternance deux enquêtes situées dans deux époques différentes (astuce déjà vue à maintes reprises dans les récits holmésiens, dès lors que l'on a affaire aux fameux manuscrits apocryphes récupérés dans la célèbre malle en fer…) mais ici, petit changement ! Les enquêteurs sont : à ma droite, poids léger, holmésien débutant, récemment intronisé chez les Baker Street Irregulars de New-York, la plus éminente association au monde consacrée à l'étude de Sherlock Holmes, j'ai nommé Harold White (maigres applaudissements et quelques sifflets) qui va combattre le crime pour la période actuelle (2010) et à ma gauche, poids lourd de la littérature policière et créateur du grand Sherlock Holmes, voici Sir Arthur Conan Doyle himself (tonnerre d'applaudissements, cris hystériques) qui va avoir bien du fil à retordre dans son époque (1900). Donc, le manuscrit faisant le lien entre les deux récits n'est pas de Watson, pour une fois, mais de SACD lui-même, et sera à la fois le résultat du récit de 1900 et le point de départ du récit de 2010.
Le roman est construit de façon extrêmement rigoureuse avec le déroulement parallèle mais à un siècle d'intervalle des deux enquêtes qui vont rebondir et entrer en résonance. le scénario assez plaisant intègre, comme souvent, célébrités et faits historiques. le cortège de guest stars entourant SACD est cette fois-ci composé de : Bram Stoker, Oscar Wilde, Millicent Fawcett… Honnête, Graham Moore signale dans la postface une petite liberté concernant un décalage de date. SACD n'aurait reçu le colis piégé de la part d'une suffragette surexcitée qu'en 1911, soit onze ans plus tard, mais faute avouée est déjà à moitié pardonnée !
Le descendant de SACD en 2010 est curieusement présenté comme un personnage inquiétant et sans scrupules, étonnant parti-pris, mais ce roman-ci, il est vrai, n'est pas estampillé « Conan Doyle Estate Ltd » comme chez Anthony Horowitz (La maison de soie). J'avoue avoir été un peu déçu par la chute du roman, au regard de la virtuosité de sa construction, je m'attendais à une trouvaille de scénario plus renversante. Mais tout au long des deux récits, le style reste alerte, les dialogues savoureux, les décors et l'ambiance parfaitement reconstitués, les personnages attachants, et les enquêtes crédibles. SACD est décidément un pro, et sa participation aux enquêtes de Scotland Yard, qu'il a contribué à résoudre, est un fait avéré. Harold White s'en sort plutôt bien comme enquêteur débutant, malgré ses états d'âmes et sa grande naïveté. Que demander de plus ? 221b Baker Street est un excellent et habile premier roman qui plaira aux amateurs de polars bien construits comme aux holmésiens les plus férus. Graham Moore ? 221b Baker Street ? Une adresse à retenir !
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Nombreux sont les auteurs à avoir tenté de commettre des écrits sherlockien dits apocryphes, en prolongeant de manière plus au moins heureuse l'oeuvre du Canon. 221B Baker street répond indirectement (et de très loin) à cette définition. Pourtant, les adeptes du grand détective peuvent difficilement faire l'impasse sur ce titre fort intéressant.

Pour un premier roman, Graham Moore frappe fort. Il parvient à faire bien mieux que d'autres auteurs expérimentés en proposant un approche différente de l'univers de Sherlock Holmes. Si ici le personnage n'est pas physiquement présent, il reste omniprésent dans les deux intrigues qui nous sont données : d'une part celle du jeune Harold White et d'autre part celle faisant intervenir Arthur Conan Doyle. L'approche est astucieuse et franchement bien conçue.

Les deux parties de l'intrigue sont particulièrement immersives. Alterner deux récits de manière constante est une ficelle narrative bien connue, comme la mécanique est habilement agencée le résultat ne se fait guère attendre : nous voilà accrochés sans possibilités de lâcher le récit. Un souci évident apporté à l'histoire, des rebondissements, une écriture fluide, facile à lire et un investissement personnel de l'auteur ne font que renforcer l'attractivité de ce roman.

Quelques maladresses doivent être mentionnées : ainsi le démarrage de l'histoire d'Arthur Conan Doyle est assez poussive et le dénouement de celle de Harold White plutôt convenue. Ces deux constats sont assez étonnants, mais tout le reste est de bien meilleur facture. D'ailleurs, au fil de la lecture le rôle indirect de Sherlock paraît de plus en plus évident. du Sherlock mais sans Sherlock ni Watson et pourtant la recette réussit !

Cette lecture est ouverte à toutes et à tous et il faut d'ailleurs remarquer qu'il s'agit d'un roman à la croisée des genres entre policier et thriller. Il n'est pas très sanglant ni morbide. le sang ne coule pas à flot, et la violence n'est pas trop omniprésente. L'équilibre est parfait, les poussées de violence étant par ailleurs bien amenées.

Les adeptes de Sherlock s'y sentiront toutefois plus à l'aise. D'ailleurs la lecture du Canon est fortement recommandée (même s'il n'y a pas de révélations intempestives). Les lecteurs de L'Horreur du West End de Nicholas Meyer ou de le rossignol de stepney de la série de BD les quatre de Baker Street retrouveront ici leurs marques. D'un autre côtés, si ces références ne vous disent rien, vous aurez rapidement envie de les découvrir ensuite…

221B Baker street est donc une réussite, qui mérite sans aucun doute possible de la publicité. Pour peu que l'on soit un peu geek sur les bords (le lien avec un univers en particulier importe peu ici), il y a de quoi ici nous tenir en haleine. A lire et à faire tourner autour de soi… ne serait-ce que pour connaître cet auteur qui met beaucoup de lui-même dans ce premier roman.
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221b Baker Street débute par la mort violente d'un distingué holmésien, Alex Cale, qui venait de retrouver le tome perdu du journal intime d'Arthur Conan Doyle (octobre-décembre 1900), supposé expliquer le revirement d'attitude de Conan Doyle. Créant ainsi « Le grand hiatus ».
Le roman est construit de façon extrêmement habile avec le déroulement parallèle mais à un siècle d'intervalle. Les enquêtes vont rebondir et entrer en résonance. le scénario assez plaisant intègre, comme souvent, célébrités et faits historiques. le cortège de guest stars entourant Conan Doyle est cette fois-ci composé de : Bram Stoker, Oscar Wilde, Millicent Fawcett…
Tout au long des deux récits, le style reste alerte, les dialogues savoureux, les décors et l'ambiance sont parfaitement reconstitués, agrémentés de personnages attachants.
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Étant une grande fan du célèbre détective, j'ai passé un très bon moment de lecture avec cette fiction historique qui mêle et alterne deux enquêtes sous le signe de Sherlock Holmes à deux époques différentes : l'une se déroulant en 1900 avec pour protagonistes Arthur Conan Doyle et son ami Bram Stoker, l'autre en 2010 avec un Holmésien qui tente de résoudre un meurtre et de retrouver le fameux carnet perdu de Conan Doyle.
Lors de ma lecture, j'ai eu une nette préférence pour l'enquête se déroulant en 1900, j'ai trouvé l'histoire plus passionnante et les personnages plus sympathiques.
Comme pour son deuxième roman Les derniers jours de l'émerveillement, l'auteur s'inspire de faits réels (la mort suspecte d'un collectionneur qui prétendait avoir trouvé le journal perdu de Conan Doyle) et propose sa version des faits (comme il l'explique en postface).
Un roman sympathique qui plaira aux fans de Sherlock Holmes.
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Il ne fait pas bon être Holmésiens ces derniers temps. Car visiblement les auteurs contemporains qui se sont emparer du plus célèbre des détectives, les trucident sans le moindre scrupule.
Il faut dire que les holmesolâtres sont des personnes très pointilleuse et qu'il est à parier que ce pastiche des romans de Sir Conan Doyle risque de ne par plaire à ses messieurs dames.
En effet Graham Moore, ici ne respecte en rien les codes que dis-je les canons holmésiens. Car en effet pour les purs amateurs des aventures de Sherlock Holmes en matière d'écrit, les romans apocryphes ont peu de valeur. La preuve, ils utilisent sans vergogne le vocabulaire biblique pour distinguer les romans de Conan Doyle et ceux des autres auteurs tentant de mettre en scène leur divinité toute puissante, ce sacré Sherlock.
Maos alors que nous raconte 221b Baker Street
1893. Horripilé par sa créature, Arthur Conan Doyle précipite Sherlock Holmes dans les chutes de Reichenbach. Mais si la mort de son héros le soulage, la disparition de plusieurs femmes dans les bas quartiers de Londres le tourmente.

En 2009 à New York, Harold White va être intronisé dans la prestigieuse association des Baker Street Irregulars alors qu'un de ses membres, Alex Cale, vient de retrouver le tome perdu du journal intime de Conan Doyle où ce dernier évoque la raison qui l'a poussé à faire revivre Sherlock Holmes, 7 ans après l'avoir fait mourir. Mais Cale est assassiné et White décide d'enquêter.


Depuis sa dernière apparition publique officielle dans « Son dernier coup d'archet », on ne compte plus les textes d'auteurs aussi innombrables qu'éclectiques qui ont mis ou en scène ou pastiché Sherlock Holmes.
Mais ici ce n'est pas notre détective ne mène pas l'enquête lui-même. C'est d'abord son créateur qui nous entraine dans le Londres victoriens que l'on aime. Il va allez à la rencontre des lecteurs de son Sherlock pour tenter de résoudre le mystère de la disparition de quatre jeunes femmes. Dans son enquête il va être aider par son ami Bram Stoker.
Et puis sera le tour d'un tout nouveau membre de la Baker Streets Irregulars de New-York de mener l'enquête sur le meurtre d'un des plus célèbre holmésiens.
Bien sur ces deux enquêtes vont se rejoindre même à plus d'un siècle de distance.
Alors pour résumé dans ce roman, nous suivons deux enquêtes, une menée par Conan Doyle et une autre se déroulant en 2009 dans l'univers des spécialistes Holmésiens. IL est amusant d'apprendre que Doyle souffrait de la notoriété de son personnage et de le suivre.
Graham Moore s'inspire de faits réels, la mort suspecte d'un illustre collectionneur qui prétendait avoir retrouvé le journal perdu de Conan Doyle, et nous offre un plaisir de lecture rare, à la fois intelligent, intrigant et très ludique. Une véritable recréation toute entière vouée à la célébration de l'hôte du 221 B Baker Street.

Lien : https://collectifpolar.com/
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Un démarrage un peu long dans ce roman pour lequel je me sentais super motivée, déniché au cours d'une après-midi de pérégrinations dans ma librairie. En bonne fan de Sherlock Holmes, l'occasion était trop belle d'en apprendre un peu plus sur l'auteur et le mythe. J'ai été d'abord prise au dépourvu par l'alternance entre les deux histoires, celle de Conan Doyle, impliquée malgré lui dans une enquête sur la disparition de plusieurs jeunes filles avec son ami Bram Stoker et celle d'Harold White, fraîchement admis au sein de la prestigieuse association d'adeptes du père du célèbre détective : Baker Street Irregulars. La réunion à laquelle il assiste doit être l'occasion d'un évènement majeur pour la communauté : la présentation du fameux tome perdu du journal intime de l'écrivain, couvrant les mois d'octobre à décembre 1900. Mais un meurtre empêche la présentation d'avoir lieu et Harold White, bien décidé à mettre en pratique les techniques de son modèle, se lance dans l'enquête. Deux enquêtes qui ne manquent ni de piquants, ni d'intérêt une fois que l'intrigue est vraiment mise en place. le suspense reste jusqu'au bout. Un bonne surprise après un démarrage difficile. Comme dirait mon oncle Georges, il faut parfois savoir persévérer.
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Londres, 1893. Conan Doyle a décidé de tuer son héros Sherlock Holmes. Sept ans plus tard, l'auteur reçoit un colis piégé à son domicile alors que plusieurs jeunes filles disparaissent de façon bien étrange.
New-York, 2010. Harold White est intronisé dans le cercle des Baker Street Irregulars. L'effervescence est à son comble, Alex Cale un des membres doit présenter un journal intime de Conan Doyle. Une pièce recherchée par tous les férus de l'auteur et de son personnage car ce journal couvre la période durant laquelle Conan Doyle a ressuscité Holmes. Mais, Alex Cale est découvert mort dans sa chambre et il n'y a aucune trace du journal.

A plus d'un siècle d'intervalle deux sont menées de front dans ce roman. Leur dénominateur commun est Conan Doyle l'auteur des enquêtes du célèbre Sherlock Holmes. En 1893, l'auteur a précipité au fond des chutes du village de Meiringen son célèbre détective laissant ses lecteurs au dépourvu. Octobre 1900, Conan Doyle reçoit à son domicile un colis piégé. Qui peut-lui vouloir du mal ? Avec l'aide de son ami Bram Stoker, il décide de mener l'enquête qui la mène sur la disparition de plusieurs jeunes filles.
2010, New-York, le jeune Harold White est lui aussi déterminer à trouver le criminel d'Alex Cale. Et par la même occasion à retrouver le fameux journal qui explique pourquoi Conan Doyle a voulu se séparer de son héros. Et bien entendu en appliquant les méthodes d'investigation de Sherlock Holmes.

la suite sur :
http://fibromaman.blogspot.com/2012/02/graham-moore-221b-baker-street.html
Lien : http://fibromaman.blogspot.c..
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Ce roman nous plonge dans l'univers de Conan Doyle. Il se déroule en marge du canon holmésien, mais toujours en rapport avec ce dernier. C'est une véritable trouvaille d'auteur de s'intéresser non pas au détective de papier, mais à son auteur. On perçoit parfaitement l'agacement de Doyle au regard de la popularité de son personnage qui finit par l'éclipser lui même. L'intrigue est vraiment intéressante et bien menée avec cette alternance de chapitres sur deux époques. le livre nous permet une véritable plongée dans les clubs de fans qui ont pu se créer à travers le monde. Un seul regret : le secret dissimulé dans le journal intime de Doyle paraît finalement un peu plat à la fin du roman. de même, la découverte du meurtrier par Doyle paraît vraiment chanceuse et les mobiles des meurtres un peu légers, tout comme la construction selon laquelle ce meurtrier aurait pu exécuter ses forfaits sans que les différentes victimes ne le connaissent au travers des liens liés entre elles.
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Ce livre est assurément destiné aux « holmésiens fous ». Avec 221b Baker Street (Cherche Midi, collection NEO, 2012), Graham Moore nous donne en effet une leçon d'holmésologie de très haut niveau. L'action se déroule sur deux plans :
De nos jours, lors d'un Congrès des Baker Street Irregulars (Holmésiens fous américains), un chercheur ultra passionné doit faire une contribution sur une découverte thermonucléaire : il aurait retrouvé un journal disparu de Conan Doyle, datant de la fin du XIX ème siècle, juste après que l'auteur ait mis une fin (provisoire) à notre héros favori lors de l'affaire dite des chutes de Reichenbach. Et pour cause ! Sherlock pourissait la vie de son papa et l'empêchait de développer sa véritable carrière littéraire.
A l'époque en question, où Conan Doyle supporte difficilement les conséquences fâcheuses de « son meurtre littéraire. » Il recevra du reste une bombe à retardement dont il échappera de peu à l'explosion, mais dans l'emballage de laquelle il découvrira une étrange coupure de presse faisant état d'un meurtre crapuleux à Whitechapel.
Et les deux actions de se développer en rebondissant l'une sur l'autre, le docte chercheur étant assassiné dans sa chambre d'hôtel — le journal ayant bien sûr disparu — alors que par ailleurs, Conan Doyle et son fidèle ami Bram Stoker se mettent en quête de résoudre l'affaire criminelle.
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