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EAN : 9782070349456
304 pages
Gallimard (14/04/2011)
3.73/5   22 notes
Résumé :

Sur un théâtre ancien, faisons des pièces ludiques. Tel pourrait être le mot d’ordre d’Alfred de Musset quand il s’adonne au proverbe, genre dont Il ne faut jurer de rien et On ne saurait penser à tout sont d’incontestables réussites. Impertinentes et drôles, ces pièces bousculent les formes théâtrales empesées et le sérieux des convenances. L’esprit fuse, les surprises s... >Voir plus
Que lire après Il ne faut jurer de rien - On ne saurait penser à toutVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Deux pièces gracieuses mais superficielles, reposant sur un libertinage parfois fané, avec des personnages assez peu intéressants, jusqu'à ce que Musset fasse dialoguer les deux amants et se montre alors, subtil, raffiné et touchant.
On ne saurait penser à tout reste une comédie efficace, mais bien peu mémorable, tandis que la dernière scène d'Il ne faut jurer de rien, fait preuve d'un beau lyrisme, et donne enfin un peu de complexité aux personnages, notamment Cécile. Cette pièce renvoie à un thème qui pourrait sembler éculé (Valentin voulant prouver qu'une femme ne saurait être vertueuse) et à la littérature libertine du siècle précédent. Mais Musset en fait une variation intéressante, puisque les ruses du libertinage ne se jouent plus de l'amour authentique mais le prouvent, et que la jeune femme innocente n'est pas la plus naïve. Finalement, on se demande s'il s'agit d'une moralisation de certains thèmes trop scandaleux pour le prude dix-neuvième siècle, ou si cela montre une ambiguïté morale fondamentale, et Musset est assez habile en entretenant cette hésitation, plutôt qu'en assénant une vérité derrière un proverbe.
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J'ai toujours beaucoup aimer la légèreté De Musset et j'aime sa manière galante de parler de l'amour, dans la droite ligne pour moi de l'oeuvre de Molière. Mais je dois commettre là un crime de lèse-majesté pour les puristes. Ceci dit qui dit légèreté, ne dit pas frivolité ou paillardise et c'est ce qui me plaît, ce ton badin de dire sans paraître y toucher.
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classique
théâtre
Ce livre est composé de 2 pièces de théâtre drôles et impertinentes : Il ne faut jurer de rien et on ne saurait penser à tout
je reprendrai les mots de la 4ème de couverture qui pour moi sont très justes et décrivent au mieux ces pièces !
L'esprit fuse, les surprises succèdent aux quiproquos, les incongruités aux cocasseries. Voici venu le temps de la jubilation théâtrale !
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Valentin van Buck, un jeune indolent, désenchanté, faiseur de dettes de jeu et de toilette, se voit exhorter par son oncle à épouser une jeune aristocrate qui pourra le renflouer et sans doute peut-être, lui donner un peu de sens des responsabilités. Il refuse tout net, craignant par dessus tout d'être un jour trompé par sa femme ; cela lui donne l'idée de passer un marché avec son oncle : Valentin va rencontrer Mademoiselle de Mantes, non pas comme son futur promis, mais dans les circonstances romanesques d'un accident de fiacre devant sa demeure.

Là, il lui fera la cour : si elle résiste, elle résistera donc un jour à des galanteries adultères, et il acceptera de l'épouser ; si elle succombe, elle succombera toujours au romanesque dont se pare toujours l'adultère, et donc il refusera de l'épouser.

Ce que Valentin n'avait pas prévu, c'est que la jeune fille l'identifierait au premier coup d’œil... et que, si sa tête tient à ce qu'elle résiste, son cœur est piqué que son charme n'ait pas l'air d'opérer.

Une jolie pièce, remplie des thèmes de prédilection De Musset, de son obsession pour la pureté et la corruption, déjà rencontrés dans Confession d'un enfant du siècle. Elle est faussement simple et le dénouement est d'une très longue étendue : le triomphe de Cécile est total. Il ne peut être lu et apprécié à sa juste valeur que par des personnes qui connaissent les valeurs conjugales en vigueur au XIXème siècle et qui voudront bien y adhérer le temps de la lecture, sans quoi il y a de quoi convoquer les Chiennes de garde de toute urgence !
Lien : http://aufildesimages.canalb..
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Sacrebleu ! tu te moques de moi ! Je ne suis bon apparemment qu’à payer tes lettres de change ? J’en ai reçu une ce matin : soixante louis ! Te railles-tu des gens ? il te sied bien de faire le fashionable (que le diable soit des mots anglais !) quand tu ne peux pas payer ton tailleur ! C’est autre chose de descendre d’un beau cheval pour retrouver au fond d’un hôtel une bonne famille opulente, ou de sauter à bas d’un carrosse de louage pour grimper deux ou trois étages. Avec tes gilets de satin, tu demandes, en rentrant du bal, ta chandelle à ton portier, et il regimbe quand il n’a pas eu ses étrennes. Dieu sait si tu les lui donnes tous les ans ! Lancé dans un monde plus riche que toi, tu puises chez tes amis le dédain de toi-même ; [tu portes ta barbe en pointe et tes cheveux sur les épaules, comme si tu n’avais pas seulement de quoi acheter un ruban pour te faire une queue.] Tu écrivailles dans les gazettes ; [tu es capable de te faire saint-simonien quand tu n’auras plus ni sou ni maille, et cela viendra, je t’en réponds.] Va, va ! un écrivain public est plus estimable que toi. Je finirai par te couper les vivres, et tu mourras dans un grenier.
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Le Marquis – À quoi pensez-vous donc, madame ?
La Comtesse – À ce pou-de-soie rose. Vous ne l’aimez-pas ?
Le Marquis – Non, j’aime mieux ce taffetas feuille-morte.
La Comtesse – C’est une étoffe trop âgée.
Le Marquis – Elle m’a paru toute neuve.
La Comtesse – Laissez donc ! Il y a de ces choses qui sont toujours de l’an passé.
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Regarde comme cette nuit est pure ! Comme ce vent soulève sur tes épaules cette gaze avare qui les entoure ! Prête l'oreille ; c'est la voix de la nuit ; c'est le chant de l'oiseau qui invite au bonheur. Derrière cette roche élevée, nul regard ne peut nous découvrir. Tout dort, excepté ce qui s'aime. Laisse ma main écarter ce voile, et mes deux bras le remplacer.
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Vous me traitez de Lovelace ; oui, par le ciel ! ce nom me convient. Comme à lui on me ferme une porte surmontée de fières armoiries ; comme lui, une famille odieuse croit m'abattre par un affront ; comme lui, comme l'épervier, j'erre et je tournoie aux environs ; mais comme lui, je saisirai ma proie, et comme Clarisse, sa sublime bégueule, ma bien-aimée m'appartiendra. (Valentin, III, 1)
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Je ne compte rien faire qui puisse choquer personne. Je compte d'abord faire ma déclaration ; secondement, écrire plusieurs billets ; troisièmement, gagner la fille de chambre ; quatrièmement, rôder dans les petits coins ; cinquièmement, prendre l'empreinte des serrures avec de la cire à cacheter ; sixièmement, faire une échelle de corde, et couper les vitres avec ma bague ; septièmement, me mettre à genoux par terre en récitant la Nouvelle Héloïse, et huitièmement, si je ne réussis pas, m'aller noyer dans la pièce d'eau ; mais je vous jure d'être décent, et de ne pas dire un seul mot, ni rien qui blesse les convenances. (Valentin, II, 1)
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Vidéo de Alfred de Musset
*RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE* : « La confession d'un enfant du siècle », _in_ _Oeuvres de Alfred de Musset,_ ornées de dessins de M. Bida, Paris, Charpentier, 1867, p. 432.
#AlfredDeMusset #LaConfessionDUnEnfantDuSiècle #LittératureFrançaise
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