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EAN : 9782702187586
250 pages
Calmann-Lévy (22/02/2023)
4.02/5   41 notes
Résumé :
Le féminisme est devenu incontournable : management, publicité, orientation scolaire, langage et écriture, visibilité des réalisatrices et des autrices, parité en politique, temps médiatique consacré aux sportives, violences sexistes et sexuelles… Les femmes n’acceptent plus d’être maltraitées et le clament haut et fort.
Si le féminisme occasionne des résistances, si la gifle anti-#MeToo est si dure, c’est parce qu’il apparaît pour ce qu’il est : un projet gl... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (25) Voir plus Ajouter une critique
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Des évidences, mais aussi des réflexions poussées, Calmez-vous madame, ça va bien se passer, est un livre nécessaire pour se mettre à jour. J'ai regretté que l'auteur s'adresse au lecteur comme s'il était un féministe convaincu (plutôt une d'ailleurs, et à jour dans ses connaissances) parce que la lecture en est un peu ardue.

Sans droits des femmes, pas de démocratie
J'aurais aimé que l'auteur développe un peu plus ce sujet qui ne touche pas que les femmes. Bien sûr, elle parle de l'Iran où les droits des femmes sont bafoués, et où la révolte récente n'a pas concerné que les femmes. Elle évoque également les États-Unis où l'invalidation de l'arrêt « Roe v. Wade » (avortement) est concomitante avec le refus du résultat des urnes, et pour conséquence l'assaut du Capitole par les partisans de Donald Trump. Ce sujet mériterait un livre en entier.

L'écriture inclusive
J'ai aimé que l'autrice aborde ce sujet clivant, objet de plus de débats d'opinions que de réelles réflexions. Elle contre le plus gros reproche qui est de ne pas être prononçable. C'est exact, mais elle peut être déployée : Françaises et Français.
Elle le met aussi à sa juste place, il s'agit de « revoir les textes officiels et d'influer sur les habitudes de langage, notamment journalistiques et politiques ». Je suis d'accord, on laisse Proust tranquille (et Roald Dahl). Encore un sujet qui mériterait un livre entier.

Beaucoup d'autres sujets sont abordés et c'est un livre que je recommande vivement.

Lien : https://dequoilire.com/calme..
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Reste à ta place.
Tu n'es pas ma soeur.
Ne me manque pas de respect.
Mal baisée.

Voilà le tout petit échantillon de mots doux que j'ai pu entendre lors de mon dernier emploi. Et pourtant, je n'étais pas dans un milieu à risques, seulement caissière dans un magasin de bricolage. Et dans ces phrases, toujours le même sous-entendu, j'entendais « tu n'es pas mon égal alors ne l'ouvre pas ». Même si le combat féministe me tenait déjà à coeur, à ce moment-là, il a pris un autre tournant. Depuis, j'aime lire des ouvrages sur le sujet, pour combattre encore plus et encore mieux.

L'autrice aborde beaucoup de thèmes dans ce livre, cela va des hommes qui se sentent menacés par le féminisme à l'écriture inclusive en passant par les freins dans les entreprises, les incroyables promotions ménagères de la fête des mères ou bien le mansplaning. A mes yeux, c'est complet et très intéressant, de plus à chaque fin de chapitre, toutes les références sont données, ce qui donne la possibilité d'en apprendre encore bien plus. Je sors de cette lecture avec la sensation d'avoir pu découvrir bon nombre de sujets, parfois au détriment de ma patience et de mon calme.

J'ai beau ne pas être naïve vis-à-vis du monde qui m'entoure, j'ai beau avoir vécu des situations complexes voire difficiles juste parce que je suis une femme, j'ai été indignée par certains propos, certains faits. Et pourtant, je sais ! Mais comment ne pas être en colère face à cette injustice ? A cette bêtise humaine de croire que la femme vaut moins qu'un homme ? Un jour, ils comprendront que l'égalité de tous les êtres humains est une évidence et que surtout, il est une bonne chose pour tous.

Lisez ce livre, qui dit bien plus de choses que j'ai pu en dire ici et qui le fait avec un ton engagé mais sans être moralisateur. Une belle découverte qui me donne envie de m'affirmer encore plus.
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Avec cet essai, Marie-Cécile Naves se propose de décrypter les nombreuses réceptions du féminisme en démocratie dans les domaines politique, médiatique et économique. Elle analyse les différentes résistances que subit ce mouvement, comme les fake news ou le dénigrement et les moqueries de certains hommes qui souhaitent garder le monopole de la parole et refuse de la partager avec les femmes.

Si #metoo a fait évoluer les choses, le chemin est encore long et la cause des femmes régresse même aux Etats-Unis, notamment avec le durcissement de l'accès à l'avortement.

Chaque chapitre aborde un thème bien précis, tel la montée des masculinistes ou le marketing genré. On comprend bien que les mots et le corps des femmes sont encore sous le contrôle des hommes et que le machisme a imprégné nos sociétés.

Sur la forme, j'ai trouvé ce texte confus, les sujets sont abordés de manière indépendante, sans vraiment de fil conducteur ce qui rend la mémorisation du contenu peu aisée. Je m'y suis un peu perdue. Heureusement, ayant déjà découvert de nombreux ouvrages et podcasts sur le sujet, c'était plus une «révision» qu'autre chose.

De même, j'ai eu beaucoup de mal avec la voix de Caroline Breton. J'ai même cru qu'il s'agissait d'une voix d'intelligence artificielle, façon GPS. Monocorde, peu habitée, le texte a été lu, non interprété.

Une lecture intéressante mais qui manque de structure. J'ai largement préféré et plus appris avec «Tu seras un homme féministe, mon fils» d'Aurélia Blanc.
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Un ouvrage qui remet l'église au centre du village.

Parce que oui, il est facile de se dire qu'on a quand même bien avancé sur les questions féministes.
Qu'il y a pire ailleurs, bien pire (argument largement répété par certains partis politiques).
Je dois avouer que quand j'entends de tels propos, je ne sais pas comment argumenter.
Ni quoi dire.

On sent que l'autrice est (très) calée sur le sujet, mais elle a réussi à garder le livre accessible.
Un détail qui n'en est pas un.
Il n'y a rien de pire que l'entre-soi, surtout sur ces sujets qui nous concernent toutes et tous.
Les 200 pages passent toutes seules.
Cela permet d'aller bien plus loin qu'un simple édito dans un journal.

Un zeste de piqûre de rappel,
Une dose d'espoir,
Agrémenté de nombreuses sources,
Et vous obtiendriez ce tour d'horizon du féminisme d'aujourd'hui, et des réactions qu'il suscite.

Je ne sais pas si à présent, je saurai argumenter.
Mais, à défaut, je saurai au moins quel livre mettre entre les mains !

Livre lu grâce à l'opération Masse Critique de Babelio, merci à eux.
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Un essai passionnant qui m'a fait plusieurs fois lever les yeux au ciel, serrer les poings de colère ou jurer d'indignation.

Quand l'autrice commence son introduction en parlant des Piliers d'une démocratie féministe, on a du mal à comprendre pourquoi c'est si difficile à atteindre ... Parce que finalement, une société féministe, c'est une société plus égalitaire pour tous.

Puis à travers des exemples, elle nous amène jusqu'aux peurs des masculinistes, jusqu'aux opportunités commerciales du féminisme, jusqu'aux rouages du pouvoir et on comprend que beaucoup auraient à perdre d'un changement de société.

L'autrice nous livre une réflexion approfondie, appuyée d'exemples et en un mot, passionnante sur de multiples thèmes liés au féminisme. du marketing, aux violences sexuelles, à la parole dans les médias. Rien n'est oublié pour couvrir le scope d'une société toute entière patriarcale.

Elle évoque aussi le changement avec les divers mouvements de ces dernières années, comme MeToo et leurs limites, l'engagement et l'espoir porté par une nouvelle génération.

Cet essai m'a beaucoup appris, et a aussi complété d'autres lectures que j'avais déjà faites. Mon seul petit regret, c'est l'omni-présence des États Unis dans ce livre. C'est un pays qui a vu le droit des femmes reculer ces derniers mois, c'est bien vrai ... Mais bien c'est aussi le cas dans bien d'autres pays qui ne sont pas mentionnés. Je regrette un peu d'avoir autant lu sur Trump et sa misogynie.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Comme le dit la sociologue et écrivaine Kaoutar Harchi sur Twitter, il s’agit d’une « épistémologie de l’ignorance » : l’ignorance n’est pas « un manque de savoir ou de compréhension, mais bien l’ignorance comme savoir des dominants », un « savoir d’autorité ». L’ignorance est un capital d’entre-soi, une peur de progrès de la connaissance parce que « le savoir est une arme ».
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Comme le notait l'autrice et militante bellhooks, le féminisme est l'un des courants de pensée et d'action qui ont su le plus se remettre en question, qui sont le plus capables d'autocritique. Les capacités d'écoute et d'ouverture sont l'une de ses grandes caractéristiques. Sans elles, les revendications de la rue n'auraient jamais trouvé de concrétisation dans les lois. Sans elles, on n'auraient jamais compris que l'intime est politique. Chercheuses, militantes et citoyennes engagées alertent les pouvoirs publics.
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Comme le fait dire Virginie Despentes à l'une de ses personnages: "Imagine qu'à la place des femmes qui sont tuées par les hommes, il s'agisse d'employés tués par leurs patrons. L'opinion publique se raidirait davantage. Tous les deux jours, la nouvelle d'un patron qui aurait tué son employé. On se dirait, ça va trop loin. On doit pouvoir pointer du doigt sans risquer d'être étranglé ou criblé de coups ou abattu par balles. Si tous les deux jours, un employé tuait son patron, ce serait un scandale national. Pense à la gueule des gros titres: le patron avait déposé trois plaintes et obtenu un ordre d'éloignement mais l'employé l'a attendu devant chez lui et l'a abattu à bout portant. C'est quand tu le transposes que tu réalise à quel point le féminicide est bien toléré."
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Rassurez-vous, messieurs, tout se passera très bien...
Mais cela dépend aussi de vous. Vous pouvez faire en sorte que la citoyenneté ne soit plus excluante mais incluante; ne plus accepter de participer à un colloque, une émission de télévision ou de radio, une assemblée, quelle qu'elle soit, une couverture de magazine où vous apparaissez de manière collective, s'il n'y a pas de femme; ne plus vous taire lorsque vous êtes témoin de violences sexistes ou sexuelles; et finalement, prendre conscience de tout ce que vous avez à gagner avec le féminisme. Ainsi que l'écrit Gloria Steinem, "les femmes doivent apprendre à parler autant qu'elles écoutent. Les hommes doivent apprendre à écouter autant qu'ils parlent". Contre le sexisme, les hommes peuvent être des "camarades de lutte", selon le mot de bell hooks. Que risquez-vous, que risquons-nous, si ce n'est de construire un monde plus supportable?
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Une telle interpellation vise non pas à écouter, mais à réduire les femmes à leurs émotions supposées incontrôlables et irrationnelles.
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Videos de Marie-Cécile Naves (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Marie-Cécile Naves
Extrait du livre audio « Calmez-vous madame, ça va bien se passer » de Marie-Cécile Naves lu par Caroline Breton. Parution numérique le 24 mai 2023.

https://www.audiolib.fr/livre/calmez-vous-madame-ca-va-bien-se-passer-9782702188682/
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