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3,7

sur 15250 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'adore Amélie Nothomb, i énigmatique et mystérieuse soit-elle, et je crois, que pour la comprendre vraiment, la lecture de ce roman autobiographie m'était indispensable, bien que je ne puisse me vanter de désormais la comprendre à chaque fois que je lirai un nouvel ouvrage d'elle.

Ici, le lecteur découvre Amélie-san (son nom en japonais) travaillant dans la grande entreprise Yumimoto. Autant dire que durant les sept mois que durant son emploi, si au début, la narratrice n'en comprenait pas le sens, autant dire qu'à la fin, elle savait enfin exactement pour quoi elle était payée. Mutée par sa supérieure hiérarchique, Mori Fubuki qui n'est pourtant que la subalterne d'autres patrons au sein de l'entreprise, Amélie se retrouve préposée à nettoyer les toilettes du quarante-quatrième étage et à changer les rouleaux ainsi que la serviette pour s"essuyer les mains. Cette mission l'amène autant dans ceux réservés aux femmes qu'à ceux des hommes, qui, par solidarité (d'ailleurs, est-ce vraiment de la solidarité ou un acte de rébellion contre cette mutation et un acte de soutien envers Amélie) se déplacent dorénavant à l'étage inférieur. Quoi qu'il en soit, ayant été humiliée mais aussi s'étant fait des alliés solides qui regretteront certainement son départ, la jeune Amélie-san, elle aussi le déplorera. Ce qui lui manquera surtout est sa contemplation du "monde" par les fenêtres d'un quarante-quatrième étage dans une ville aussi magique et importante. Avouez que cela n'est pas donné à tout le monde, même si l'on termine son séjour au Japon dans le rôle de "dame pipi".

Un ouvrage qui se lit extrêmement vite et qui donne parfois à sourire tant les vacheries que lui imposent ses supérieurs sont à mourir de rire (comme la fois où le vice-président lui ordonna de photocopier le règlement intérieur de son club de golf comportant plus d'un centaine de pages, et ce plusieurs fois d'affilé étant donné qu'il n'était jamais content du résultat des photocopies). le lecteur a presque envie de la plaindre mais il ne s'y autorise pas en voyant la détermination d'Amélie. Puisqu'elle ne regrette pas son expérience, le lecteur ne peut que l'en féliciter et se plonger avec délectation dans ce roman autobiographique. A découvrir et à faire découvrir !
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N'ayant lu d'Amélie Nothomb que "Le fait du Prince" dont je ne garde pas grand souvenir, je reconnais que je n'en suis pas une spécialiste et que, de ce fait, je me lance sans a priori dans la lecture de son deuxième livre, sachant quand même au vu des critiques, qu'elle ne laisse personne indifférent
J'ai trouvé que ce petit bouquin qui se lit d'une traite, porté par l'humour dont fait preuve l'auteure pour nous conter sa propre expérience, est totalement jubilatoire. Cette plongée d'une occidentale dans l'univers d'une entreprise japonaise met en évidence les différences de culture. Évidemment, bien que n'étant pas non plus une spécialiste du Pays du Soleil Levant, je pense qu'il ne faut pas s'arrêter à cette caricature pour juger le peuple japonais. Quant au fait de mésestimer le métier de "dame-pipi", comme le sous-entendent certaines critiques, ce n'est pas vraiment l'intention de l'auteure. L'auto-dérision dont elle fait preuve à son égard est là pour le prouver : que voulez-vous, lorsqu'on est capable de se prendre pour Dieu, il faut savoir que l'on tombera de plus haut !
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Je suis une grande fan d'Amélie Nothomb , dans ce roman , elle nous fait voyager au Japon , plus précisèment au sein d'une entreprise japonaise .
L'intrigue se déroule exclusivement au sein de celle-ci , l'objet du roman est la vie d'entreprise au Japon , au menu : dénonciation , humiliation , perte d'identité , ...
L'auteur décrit la philosophie japonaise du travail en la caricaturant , avec un ton sarcastique propre à son identité d'écrivaine .
J'ai aimé la relation ambigü entre Amélie-san et sa supérieure Fubuki , entre admiration et dégout ; la description d'une société japonaise prisonière de ses carcans moraux ; la façon dont est mise en évidence l'influence que peut avoir la vie d'entreprise sur la vie , la personnalité et le rapport aux autres de ses employés dévoués .
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Très chouette bouquin ! Edifiant.
J'ai hésité à poster une critique car je ne voyais pas ce que j'avais à dire de plus qui n'ait déjà été dit dans les 272 autres.
Je me limiterais donc à la conclusion suivante :
Au regard des Nippons : la honte pèse sur moi, je ne suis pas distinguée mais vulgaire, immonde, une putain, une truie et pour finir, une vache. Mais, bon... je le vis bien !
Bonne journée à tous.
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Ce livre a eu chez moi un écho très particulier puisque quand je l'ai lu je travaillais dans une très grande société japonaise spécialisé dans le thé. Ce livre m'a fait rire car je m'y suis retrouvée et m'a permis de dédramatiser ce que je vivais. Ce livre tombais à point nommé.
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Ah, les tribulations d'Amélie-san au pays du soleil levant ! Quel bonheur ! Voilà un petit roman bourré d'humour et d'esprit, où l'on suit la descente aux enfers de la narratrice qui, âgée d'une vingtaine d'années, va faire l'expérience de ce qu'on appelle le « choc des cultures » aux côtés de M. Haneda, Dieu fait homme, de M. Omochi, l'ogre de l'entreprise, de M. Saito, bon mais « pusillanime », et de Mlle Mori, son si joli bourreau. Car bien qu'étant née et ayant vécu les cinq premières années de sa vie au Japon, Amélie-san n'a pas été familiarisée au monde du travail japonais, qui dispose de codes (et exigences) bien différents de ceux de l'Occident… Voilà donc notre jeune femme qui croule sous les photocopies, puis sous les chiffres et, enfin, sous le papier toilette et les essuie-mains. Quelle histoire ! Et d'autant plus qu'Amélie-san ne lésine pas sur l'autodérision et l'auto-flagellation pour ne pas heurter la bonne entente nippo-belge, dit-elle, ce qui donne tout son côté humoristique au récit. Voilà donc le programme de ce roman joliment intitulé « Stupeur et tremblements », pour faire référence à la façon dont les Nippons, jadis, devaient s'adresser à leur empereur… Si ce n'est pas parlant…
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J'ai longtemps rechigné à la lecture d'un roman de la prolifique Amélie Nothomb. le côté apprêté du personnage médiatique (grand chapeau et fruits pourris...) m'irritait et me laissait supposer un produit marketting . Finalement j'ai ouvert celui-ci , en partie aussi parce que j'aime beaucoup la culture japonaise . Et bien oui c'est une véritable écrivaine et j'ai pris plaisir à cette lecture d'un récit plein de verve , d'autodérision et d'une perception juste de la société nipponne .
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Amélie a passé les premières années de sa vie au Japon. Ce pays est pour elle un peu son paradis perdu. A l'âge adulte, elle décide d'y retourner et réaliser son rêve : travailler pour une entreprise japonaise, et ce sera Yumimoto.
Ce roman raconte donc son année passée chez Yumimoto. Une lente descente aux enfers, bien plaisante pour le lecteur grâce au ton décalé et léger avec lequel Amélie raconte ses déboires.
Entre les tâches ridicules et les tâches impossibles, les prises d'initiatives mal venues et la relation troublante et trouble avec sa supérieure Fubuki Mori, Amélie nage de bévue en déconvenue, et, pour notre plus grand plaisir, nous dévoile la face cachée du Japon, l'envers du décor.
C'est léger, c'est drôle, ça se lit - et se relit - d'une traite.
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Amélie-san, engagée à contrat comme interprète chez Yumimoto, une prestigieuse firme japonaise, se retrouve sous les ordres de la belle mademoiselle Mori, elle-même sous les ordres de monsieur Saito, lui-même sous les ordres de monsieur Omochi, lui-même sous les ordres de monsieur Haneda. Elle est pour ainsi dire tout au bas de l'échelle, et d'une erreur culturelle à l'autre, elle réussira à descendre encore plus bas, ayant suscité une réaction négative chez sa supérieure dont elle admire la beauté, et qu'elle ne manque pas de disséquer. Viennent des pages sur les rapports de pouvoir, et sur la place de la femme, de même que de l'homme, dans la société japonaise, qui m'ont beaucoup intéressée. Et c'est ce qui la sauve, il me semble, de l'humiliation qu'on lui inflige et qu'elle va subir jusqu'à la fin de son contrat, ce regard extérieur qu'elle pose sur les choses.
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Premier livre d'Amélie Nothomb. J'ai trouvé ce roman vitre lu et divertissant. En ayant vent de tout le battage médiatique, de tout le succès de ce livre, je m'attendais à quelque chose de grandiose et de sensationnel. Je suis donc légèrement déçue. Ce roman autobiographique est tout de même très intéressant sachant que c'est sa propre vie qu'elle raconte. Elle parvient aisément à nous faire ressentir ces émotions ainsi que ce mal-être, cette gêne dans cette entreprise japonaise. de plus, on se prend d'affection pour certains personnages tandis que d'autres nous insupportent. Roman qui traite de l'honneur japonais, de leurs coutumes, du travail, du bizutage et des difficultés d'intégration.
Finalement, ce livre est écrit finement et donne un style très fluide au texte. Agréable à lire
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Stupeur et tremblements

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