Confessions d'un gang de filles

Voici enfin une lecture de l'auteur Joyce Carol Oates, qui était l'auteur dont j'avais décidé de lire tous les livres en 2013 (bon, tous, ça ne va pas du tout être possible, il y a bien une soixantaine de publications...)

Nous voici donc à suivre les chroniques d'un gang de filles dans les années 50. Déjà, le "gang de filles" est suffisamment accrocheur, il me semble. La situation est déjà particulière, et donc le sujet en lui-même apporte une touche particulière au livre.

Sans compter sur l'écriture particulière de Oates, directe, qui fait maintes fois penser au langage parlé ou encore au cheminement de la pensée. Une des membres du gang est celle qui tient la plume/qui nous raconte l'histoire de son point de vue. Elle se base sur les notes qu'elle-même avait prises, dans sa jeunesse.

Récit terrible, des filles qui se battent contre la domination et l'abus de pouvoir des hommes (notamment sexuel, mais pas uniquement). Je m'attendais à des filles plus rebelles, plus agressives, et ce, avec moins de raisons à cette agressivité. Hors, on perçoit très bien le besoin de vengeance, de rendre coup pour coup. Aucune gratuité dans leurs actions.

Excepté peut-être pour le final (le fait qu'elles désirent habiter toutes dans la même maison m'a fait pensé à mes amies et moi, bien qu'avec des différences tout de même :p)... Mais ce qui va précipiter le drame, c'est la volonté de ne pas faire du mal pour faire du mal. Ces filles ont une morale tout de même. Et cela rend le récit d'autant plus touchant et terrible.

Elles essayent de se battre, mais ne peuvent finalement pas tant que ça renverser la tendance.

C'est un livre qui se lit assez vite (comparé à d'autres pavés écrits par Oates). Il m'a touchée. Je le recommande, mais peut-être pas inconditionnellement à tout le monde...

Ce roman nous emmène dans les années 50, à New-York où cinq ados vont s'organiser et former un gang de filles, ce qui était rare à l'époque, avec pour but de se venger des hommes et de leurs perversités. Leur première victime sera d'ailleurs l'un de leurs profs qui a coutume de garder à la fin des cours des jeunes filles, soit disant pour les faire progresser.

La peinture des Etats-Unis dans les années 50 et de ces filles qui deviennent vite unies comme des soeurs n'est pas totalement dépourvue d'intérêt mais je me suis copieusement ennuyée. Je n'ai pas réussi à trouver les personnages suffisant touchants pour ressentir de l'empathie. Bref, j'ai à nouveau été déçue par cette auteure.

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La fureur de vivre, le film avec James Dean, version filles.
Cinq lycéennes autour de la plus charismatique d'entre elles, l'énergique » Legs » Sadovsky, forment le gang FOXFIRE.
Unies comme des soeurs, contre Eux, la société, le lycée, et plus particulièrement les hommes ( vils, concupiscents, violents). FOXFIRE BRÛLE ET BRÛLE ! On a envie quelquefois d'applaudir leurs exploits, et souvent de les prendre dans ses bras, ces filles perdues, abandonnées pour certaines, qui se cherchent une famille. Cruelles et généreuses, violentes, mais aussi apeurées, leur équipée sera sauvage.

J'abandonne. Après seulement une dizaine de pages, je ne suis plus capable et j'ai du mal à comprendre pourquoi. Déjà, les majuscules à outrance me dérangeaient au début, mais après avoir feuilleté le livre, je voyais bien que ça se réglait ensuite. Alors que certains ont trouvé que le style malhabile donnait de l'authenticité au livre, moi ça m'a empêchée d'embarquer. Je suis peut-être bizarre, mais je n'aime pas avoir l'impression d'entendre les personnages. Autant un niveau de vocabulaire qui ne va pas avec le personnage me dérange (comme un enfant qui parle avec des mots très compliqués), autant je n'aime pas lire les tics de langage des protagonistes. Tant pis!
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C'est un roman empreint d'une certaine fureur de vivre que nous offre Joyce Carol Oates. Ces jeunes filles veulent tout, tout de suite sans avoir à penser aux contraintes. Qu'il est facile, lorsque l'on est ado mais pas seulement, de suivre un ou une leader ; ne pas avoir à réfléchir aux lendemains, se laisser porter par la vague. Il est également facile de tomber dans l'extrême ; entraînée par les autres, on ne distingue plus les limites à ne pas franchir.

C'est un fait, Joyce Carol Oates n'a pas son pareil pour nous présenter des personnages psychologiquement complexes, bourrés de défauts ce qui ne les rend que plus réels. Mais si je n'ai rien à redire sur les filles en tant que telle, je suis un peu déçue de la présentation et du développement de l'histoire. Sans trop vous en dévoiler sur l'histoire, j'aurais voulu que l'on en sache plus sur le foyer que se créent les filles. Tout va trop vite, le tout n'est pas assez développé à mon avis - on en revient à ma soif de détails, une fois encore.
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Foxfire est un gang de filles voulant se venger des hommes dans les années 50.
Dès les premières pages, je n'ai pas aimé. Je n'accroche pas. Trop de longueurs. Avant d'arriver au milieu du récit, on se doute que ça va mal finir.
Pourtant, les thèmes abordés sont intéressants, les USA après la guerre, l'indépendance des femmes.
Je reste sur ma faim. J'ai l'impression d'avoir lu cent fois ce genre de livres.

Je dois a une journaliste ma découverte de Joyce Carol Oates! Pourtant Dieu sait combien de fois ne m'a-t-on pas invité à la lire!

J'en profite d'ailleurs pour saluer les partages et coups de coeur littéraires émis par des journalistes que je vois défiler sur ma page d'accueil et qui passer le clic de découverte, disparaissent dans les limbes du net sans que je puisse prendre note du nom pour les remercier!

Une chose est sûre, c'est le premier et non le denier que je lirai de cette autrice! Quel plume, quel style! Et surtout quel travail sur la psychologie des personnalités auxquels elle donne vie!

La journaliste partageait ses découvertes littéraires et surtout celles qu'elle aurait voulu connaître lorsqu'elle même avait été ado's et je la rejoins! J'aurais aimé connaître Legs, Maddy, Lana, Goldie et Rita! Les 5 membre fondateurs de FoxFire.

Voilà un gang de nanas qui n'a pas froid aux yeux et surtout qui vous donne l'énergie d'y croire, d'avoir confiance en vous et que ce n'est pas parce que vous êtes une fille, que vous êtes fragile... Qu'avec un peu de soutien, on peut se dépasser! Je ne crois pas personnellement à la notion de sororité... Mais bien à l'appartenance au groupe! le groupe peut apporter une énergie qui peut être bénéfique dans certaines situations comme il peut aussi détruire... le groupe, là où on a longtemps parlé de groupe d'amis au sens masculin, fait vivre ici l'amitié de ses 5 ado's! Et c'est possible!! On fait trop souvent vivre les mesquineries entre femmes que des liens forts qui permettent de transcender les situations.

Si nous avons la chance de connaître l'histoire de FoxFire, c'est grâce à Maddy qui a eu pour rôle de consigner leur existence. Bien des années plus tard, Maddy décide de boucler la boucle en réouvrant le journal de FoxFire. C'est dans cette relecture que nous apprenons à découvrir Hammond, une ville dans l'État de New York, sa vie et ses habitants dans les années 50... Parmi eux, il y nos 5 adolescentes. Elles vivent dans les bas - quartiers et doivent au quotidien construire leur vie avec des familles dysfonctionnelles, si pas des parents absents.

Cela pourrait se cantonner à cette difficultés de la vie, si seulement une autre couche n'y venait s'y ajouter pour elles... Elles sont nés " fille " et dans un monde où au final, on attend plus de vous d'être un ventre que quelqu'un et ça c'est si tout va bien; ici elles cumulent le fait qu'elles sont moins que ça et du coup, certaines se voient devenir des proies, réduite à un sexe que certains pensent entre consommable à l'envie...

C'était sans compter sur Legs! Legs qui a un instinct de combattante et de l'énergie à revendre! Legs qui ne veut plus de cette fatalité et qui a décidé de prendre son destin en main! Avec un tel instinct de rébellion, c'est aussi le destin de Maddy, Rita, Lana et Goldie qu'elle prend aussi en main... Ensemble, elles vont trouver la force de s'opposer à la peur, l'abus et l'injustice... Ensemble, elles vont croire que tout est possible, en réinventant les règles d'un jeu de vie où longtemps elles ont été exclues! Ensemble, on reconnecte avec elles le fait qu'on peut redevenir maître de sa vie!

Après Blonde" qui m'a pris un mois de lecture, je suis passée au Foxfire qui ne m'a pris que deux jours.
Rythme enleva, comme dans un film, avec montage rapide, et en même temps cette narration similaire à "Blonde", du point de vue d'un ou plusieurs témoins.
Cependant malgré la qualité d'écriture, j'ai été moins prise par cette histoire, dans le cadre sociologique que l'on trouve chez Oates comme dans "la fille du fossoyeur" ou dans "Carthage", une Amérique des laissés pour compte, luttant pour leur survie (struggle for life) bien loin du "rêve américain".
Un ouvrage qui se laisse lire, mais qui sera vite surpassé par d'autres opus de l'auteur.

Un excellent roman qui montre bien la lente chute d'un groupe de filles auquel on a immédiatement envie de s'identifier. Mais comment pouvaient-elles faire autrement, se demande-t-on tout au long de la lecture, happé par le rythme de la narration et l'engrenage des faux pas. le film que Laurent Cantet a fait du livre est aussi bon que le roman. D'une grande élégance, il est cruel et neutre à la fois : il ne donne pas de leçon, la légèreté de ce ton est difficile à atteindre.

J'ai lu le livre après avoir vu le film que j'ai particulièrement apprécié. Une histoire de gang de filles adolescentes des années 1950. J'ai aimé les personnages de Legs et de Maddy et leurs aventures. J'ai moins accroché avec le style d'écriture et de narration. le roman est écrit comme un compte rendu externe à la troisième personne mais la narratrice adulte emploie de temps à autre la première personne pour donner son avis. Ce procédé permet de distinguer la narratrice adolescente qui observe les faits passés et la narratrice adulte qui a pris une certaine distance mais il est parfois difficile de s'y faire.