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EAN : 9782253082811
188 pages
Le Livre de Poche (22/11/2005)
3.64/5   43 notes
Résumé :
Un siècle après la mort de Nietzsche, notre époque n'a toujours pas examiné en quoi sa philosophie était porteuse d'immenses révolutions.
Entre lui et nous, en effet, s'intercalent plusieurs types de parasites : une sueur qui dénatura son héritage, deux guerres et des idéologies qui brandirent son nom pour servir des causes qu'il aurait, à coup sûr, récusées, et, plus gravement, une impressionnante série de lectures de mauvaise foi et d'interprètes mal intent... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Beotien en philosophie je ne peux qu'être reconnaissant envers le rôle de vulgarisateur de Michel Onfray.
Un philosophe mort en 1900, qui prédit ce que sera le socialisme avant que celui n'entre en oeuvre mérite notre attention.
Le parallèle entre ce même socialisme et le christianisme, Jesus Marx même combat, est décoiffant et bougrement interessant.
Je rattrappe avec ce genre de livre mes cours de philo séchés devant la baraque à frites.
J'étais donc -un peu- nietzscheen sans le savoir.
Jean-Paul Jourdain
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Nietzsche a beaucoup été cité, encore plus commenté mais moins lu et surtout moins compris: Michel Onfray part de ce postulat de départ. Dans l'édition la plus récente il pointe certaines erreurs qu'il avait pu commettre, ce livre étant une oeuvre de jeunesse. Mais cela n'en reste pas moins un excellent guide, qui donne certaines clés de lecture, pour aider la lecture de Nietzsche. Allant de l'aphorisme au roman philosophique, le philosophe au marteau, comme aime à l'appeler Onfray, fournit tout de même une philosophie complexe. Et Onfray arrive très bien à nous faire ressortir les mouvements de pensée de ce philosophe, sans tomber dans la paraphrase constante. Mais la qualité principale du livre (et qui doit être celle de chaque bon livre) est de ne pas nous enfermer dans ce livre, mais nous ouvrir au réel.
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Le livre, écrit dans la jeunesse de Michel Onfray et publié des décennies plus tard pour des raisons éditoriales, est une présentation enflammée de l'oeuvre d'une vie, celle de Nietzsche.

Tentative de répondre à la question qui à été posée à l'auteur, à savoir "comment peut-on être nietzchéen?", l'auteur présente les grande idées du philosophe au marteau, selon la logique des bâtisseurs véritables:
D'abord déconstruire (les orages négateurs) ce qui dysfonctionne, puis rebâtir derrière quelque chose de plus solide, de mieux, autrement.

Tantôt accusateur et agressif, tantôt poétique et cosmique, le livre présente les différents visages de l'oeuvre de Nietzsche. En ce qui me concerne, je suis plusieurs fois tombé des nues devant la violente intelligence de ce dernier, à la manière d'une gifle. J'avais commencé le livre pour avoir un aperçu de l'oeuvre de Nietzsche avant de me lancer dans ses livres à lui directement (sachant l'affection qu'Onfray lui portait). Je n'ai pas été déçu,

j'espère que vous ne le serez pas non plus.
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Merci Michel Onfray ! Peu importe qu'ils s'agisse d'une oeuvre de jeunesse, qui fait plutôt en effet copie de dissertation bien construite qu'essai philosophique, c'est une oeuvre salutaire, porte d'entrée vers la pensée monde de Nietzsche, le philosophe au marteau, dont on aimerait qu'il vienne détruire à nouveau et avec force les religions qui nous empoisonnent la vie.
« Être nietzschéen, c'est avant tout : oser être soi-même, assumer le degré de puissance qui nous habite, dire oui aux forces qui sont en nous, se créer liberté, consentir à la force du destin, aimer la nécessité, rire et danser, vivre et jubiler. »
On a hâte de voir sur pied la nouvelle université populaire de Chambois, tres hâte.
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Conquis par Décadence, convaincu par Cosmos, enchanté par le crépuscule d'une idole, j'admets que cette fois, la lecture a été rude. Trop conceptuelle, trop abstraite, je suis globalement passé à côté. Je ne vous en tiens pas rigueur M. Onfray, Traité d'athéologie attend déjà sur le coin d'une étagère...
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Dans le Gai Savoir, le maitre du soupcon (Nietzsche) a confié combien il lui était "odieux de suivre autant que de guider"
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Opposé au mariage, Nietzsche est plutôt circonspect quand à l'engendrement. Paternité et maternité engagent trop pour faire un enfant à la légère. A moins d'être certain d'y trouver un argument pour tendre vers le surhumain, les géniteurs n'ont guère de raison de sacrifier au rite préhistorique. A un interlocuteur imaginaire, Zarathoustra demande: "Est-tu quelqu'un qui de vouloir un enfant ait le droit? Est-tu le victorieux, le dominateur de soi, le maître des sens, le seigneur de tes vertus? Ainsi je t'interroge. Ou ce qui parle en ton désir est-il la bête ou le besoin? Ou bien la solitude? Ou l'insatisfaction de soi?"
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Brisés en leurs noyaux, frappés à la face, les dieux s'effondrent. L'entreprise feuerbachienne est récente. A l'heure ou Nietzsche écrit, elle a une quarantaine d'années. Cependant, les livres ne sont jamais que les reflets de ce qui se passe dans l'air du temps. Feuerbach théorise un athéisme qu'il sent dans les mentalités. il analyse un phénomène qu'il peut déjà constater, il use d'un matériel conceptuel là ou la réalité se diffuse, se disperse et instille les âmes.
Il en va de même pour Nietzsche, athée parmi les athées.
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Avec la volonté de puissance et la nouvelle cosmologie qu'elle suppose, Nietzsche dépasse les audaces de Copernic. Avec l'éviction définitive de Dieu, il outrepasse et laisse loin derrière les impertinences de Feuerbach. En définissant l'homme comme un animal encombré par la civilisation, le philosophe au marteau fait pâlir les effronteries de Darwin. Révolution, s'il en est, que nier la partition entre règle animal et règle humain...
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Puisque son propos n'est pas le trône -ni la pourpre - le philosophe peut bien parler comme un homme libre peut seul se le permettre: le Travail est une contrainte, la Famille une façon de conjurer la solitude et la pénurie sexuelle, la Patrie une rhétorique de belliqueux incultes.
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Videos de Michel Onfray (159) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Michel Onfray
*INTRODUCTION* : _« […] Je veux seulement, Monsieur, vous faire part d'une chose que j'ai lue dans Montaigne, et qui marque son bon goût. Il souhaitait devenir assez savant pour faire un recueil des morts les plus éclatantes dont l'Histoire nous parle. Vous qui êtes son partisan, vous approuverez ce dessein que j'exécute en partie. En effet, le véritable point de vue où je placerais une personne qui veut bien juger du ridicule qui règne dans le monde, est le lit de mort. C'est là qu'on se détrompe nécessairement des chimères et des sottises qui font l'occupation des hommes. Nous sommes tous fous ; la folie des uns est plus bouillante, et celle des autres plus tranquille. »_ *André-François Boureau-Deslandes* [1690-1757], _À Monsieur de la Ch…_
_« Rien ne doit plus nous frapper dans l'histoire des grands hommes, que la manière dont ils soutiennent les approches du trépas. Je crois que ces derniers moments sont les seuls, où l'on ne puisse emprunter un visage étranger. Nous nous déguisons pendant la vie, mais le masque tombe à la vue de la mort, et l'Homme se voit, pour ainsi dire, dans son déshabillé. Quelle doit être alors la surprise ! Tout l'occupe sans le toucher : tout sert à faire évanouir ce dehors pompeux qui le cachait à lui-même. Il se trouve seul et sans idées flatteuses, par ce qu'il ne peut plus se prêter aux objets extérieurs. Cette vue a cela d'utile en flattant notre curiosité, qu'elle nous instruit. Il n'est rien de quoi, disait Montaigne, je m'informe si volontiers que de la mort des hommes, quelle parole, quel visage, quelle contenance ils y ont eus ; mille endroits des histoires que je remarque si attentivement. Il y paraît, à la farcissure de mes exemples, et que j'ai en particulière affection cette matière*._ _Je suis persuadé que la dernière heure de notre vie est celle qui décide de toutes les autres. »_ *(Chapitre III : Idée générale d'une mort plaisante.)*
* _« Et il n'est rien dont je m'informe si volontiers que de la mort des hommes, de quelle parole, quel visage, quelle contenante ils y ont eus, non plus qu'il n'est d'endroit dans les histoires que je remarque avec autant d'attention. Il apparaît à la farcissure de mes exemples que j'ai cette matière en particulière affection. Si j'étais faiseur de livres, je ferais un registre commenté des morts diverses. Qui apprendrait aux hommes à mourir leur apprendrait à vivre. »_ (« Chapitre XIX : Que philosopher c'est apprendre à mourir » _in Montaigne, Les essais,_ nouvelle édition établie par Bernard Combeaud, préface de Michel Onfray, Paris, Robert Laffont|Mollat, 2019, p. 160, « Bouquins ».)
*CHAPITRES* : _Traduction d'un morceau considérable de Suétone_ : 0:02 — *Extrait*
0:24 — _Introduction_
_De quelques femmes qui sont mortes en plaisantant_ : 0:49 — *1er extrait* ; 2:08 — *2e*
_Additions à ce qui a été dit dans le IX et dans le XI chapitre_ : 3:15
_Remarque sur les dernières paroles d'Henri VIII, roi d'Angleterre, du Comte de Gramont, etc._ : 6:09 — *1er extrait* ; 6:36 — *2e*
_De la mort de Gassendi et du célèbre Hobbes_ : 7:45
_Remarques sur ceux qui ont composé des vers au lit de la mort_ : 10:47
_Examen de quelques inscriptions assez curieuses_ : 13:52
_Des grands hommes qui n'ont rien perdu de leur gaieté, lorsqu'on les menait au supplice_ : 14:33
_Extrait de quelques pensées de Montaigne_ : 15:31
_S'il y a de la bravoure à se donner la mort_ : 17:37 — *1er extrait* ; 18:57 — *2e*
_De quelques particularités qui concernent ce sujet_ : 19:14
19:28 — _Générique_
*RÉFÉ. BIBLIOGRAPHIQUE* : André-François Boureau-Deslandes, _Réflexions sur les grands hommes qui sont morts en plaisantant,_ nouvelle édition, Amsterdam, Westeing, 1732, 300 p.
*IMAGE D'ILLUSTRATION* : https://www.pinterest.com/pin/518547344600153627/
*BANDE SONORE* : Steven O'Brien — Piano Sonata No. 1 in F minor Piano Sonata N0. 1 in F minor is licensed under a Creative Commons CC-BY-ND 4.0 license. https://www.chosic.com/download-audio/46423/ https://www.steven-obrien.net/
*LIVRES DU VEILLEUR DES LIVRES* :
_CE MONDE SIMIEN_ : https://youtu.be/REZ802zpqow
*VERSION PAPIER* _(Broché)_ : https://www.amazon.fr/dp/B0C6NCL9YH *VERSION NUMÉRIQUE* _(.pdf)_ : https://payhip.com/b/VNA9W
_VOYAGE À PLOUTOPIE_ : https://youtu.be/uUy7rRMyrHg
*VERSION PAPIER* _(Broché)_ : https://www.amazon.fr/dp/
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