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Le plus grand talent de Jean d'Ormesson est peut-être de s'adresser à son lecteur comme s'il était seul à le lire, comme s'il s'agissait d'une conversation au coin du feu ou autour d'une bonne bouteille, dont on lui aurait, en homme de goût reconnu, laissé le choix.
Jean d'Ormesson est un illustre homme de lettres, un écrivain surdoué et un homme de culture mais lorsque le plaisir de la lecture de ce passionnant recueil laisse la place à la réflexion, alors, son auteur se révèle surtout comme un conteur.
Il nous fait le récit de la littérature, de celle qu'il aime passionnément, celle de Jules Romains, de François Mauriac, De Chateaubriand, de Michel Mohrt, De Montherlant, de Maurice Leblanc et de tant d'autres auteurs talentueux.
Cet ouvrage, pourtant très érudit, a l'élégance de la simplicité.
Son propos est de donner à tous l'amour des lettres et l'on pardonnera, aisément, à Jean d'Ormesson ce côté, aristocrate cabotin, qui souvent derrière le petit écran vient cacher l'Écrivain - Puisse-t-il me pardonner à mon tour, ce ton si familier qu'il me vient soudain - mais depuis "Apostrophe" dans mes jeunes années, il me vient souvent à l'idée que Mr d'Ormesson a été dans ma vie mon meilleur professeur de littérature.
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Je viens de lire ces chroniques dans l'édition A vue d'oeil et ce fut un vrai plaisir. Jean d'Ormesson y fait l'apologie de la belle littérature autant ancienne que plus récente. Il émaille son texte de beaucoup de citations de grands écrivains tels que Hugo, Zola, Cioran, Gide, Péguy, Wilde, Dutourd, Sollers, Borges… qui eux aussi défendent les belles lettres. Il évoque également des personnages qui ont fait preuve d'un grand courage : Sadate, le courage de la paix – Camp David était une formidable aventure qui s'est soldée par l'assassinat du raïs égyptien. Simone Veil qui fut la sixième femme à entrer à l'académie française après Marguerite Yourcenar, Jacqueline de Romilly, Hélène Carrère d'Encausse, Florence Delay et Assia Djebar. Il évoque la grande figure que fut pour la France le Général de Gaulle. De Gaulle vu par Jean Mauriac dans son ouvrage : Conversation avec Jean-Luc Barré. Il nous cite Benjamin Constant : « Que l'Etat se contente d'être juste. Nous nous chargeons d'être heureux. » C'est ce à quoi nous aident puissamment nos grands écrivains : leur lecture nous rendra plus heureux, au moins un instant, le temps d'une belle lecture. L'actualité est si triste.
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Il y a deux ans et deux jours disparaissait un grand esprit du XXème siècle, symbole de la causerie littéraire comme on n'en fait plus : Jean D'Ormesson. Je le voyais dans différentes émissions : Ruquier, Ardisson et son esprit et son érudition me fascinait. Certes je n'étais pas né quand il était directeur du Figaro, je n'aurais peut-être pas apprécié le personnage.
Saveurs du temps reprend différents articles écrits, notamment dans Le Figaro, où Jean d'Ormesson évoque la littérature. Là où le bât blessé, c'est que les articles se montrent inégaux. Les articles montrent une epoque révolue et qui ne peuvent pas parler aux jeunes. C'est dommage. Toutefois, par nostalgie et pour se rappeler comment était cet homme, (re)lisez ce livre !
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Toujours un grand plaisir à lire Jean d'Ormesson !
Son dernier livre daté de fin octobre 2009 est un recueil de chroniques parues dans un certain nombre de revues auxquelles Jean d'Ormesson a collaboré (Le Monde, Le Figaro, Le Point, Arts, Vogue …). Ces chroniques, chacune de 5 à 10 pages, ont été écrites entre 1948 et aujourd'hui. Au total, 60 chroniques qui s'étalent sur une période de 60 ans… une vie !

Comment l'auteur a-t-il procédé pour sélectionner ces 60 chroniques parmi des centaines, voire des milliers écrites tout au long de sa vie ? Jean d'Ormesson ne le précise pas. Seule indication qu'il nous donne : « Ce livre est un exercice d'admiration pour les hommes, pour leurs oeuvres et pour la beauté du monde. Dans une époque plus portée à la dérision qu'à l'admiration, voilà un défi que je relève sans trop de crainte. Nous vivons une période suffisamment préoccupante pour que, de temps en temps, nous essayions de viser un peu plus haut et de rendre à l'espérance des couleurs trop souvent défraîchies ».

Et effectivement, à la lecture de chacun de ces textes, j'ai eu beaucoup de plaisir. Certains textes sont plus forts que d'autres, mais tous se lisent avec aisance. Ces chroniques parlent de culture, de personnalités historiques et actuelles, de philosophes et d'écrivains, du temps qui passe, de phénomènes de mode, de civilisations perdues (égyptienne) ou à venir (indienne), bref, de pleins de choses, et toujours avec un fil conducteur, l'optimisme et le bonheur de vivre qui caractérisent cet écrivain.

Je garderai à portée de main une de ses chroniques « Déclin de la France ? » parue en juillet 2004. En 8 pages, Jean d'Ormesson retrace comment nous, Français, de nature plutôt optimiste, sommes devenus, en un peu plus d'une centaine d'années, des gens pessimistes avec un moral en berne. Il esquisse pourtant, en conclusion, quelques idées toutes simples pour rebondir et aller de l'avant. Pas de doute, la lecture des ces chroniques font du bien
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Nous y voilà. Ma grand-mère avait une sincère admiration pour Jean d'Ormesson, son érudition, sa faconde et sa littérature l'enthousiasmaient. Quelle joie lorsque je lui rapportai un exemplaire signé du sémillant académicien !

Ma mère que les livres ne passionnent guère, lit aussi Jean d'Ormesson. C'est une valeur sûre, un peu plus que le Goncourt qui peut être « subversif », même s'il n'est depuis toujours qu'une vaste entreprise de communication ou de publicité, dans laquelle baignent les éditeurs qui en sont, des écrivains illustres, des oeuvres mineures voire nulles, mais aussi quelques chefs d'oeuvre, sans compter les ratages flamboyants que jadis le Renaudot récupérait, alors qu'à présent ce dernier récompense vraiment n'importe quoi.

Oui, Jean d'Ormesson est plus que le Goncourt. Qui ne l'a pas aperçu un jour à la télévision, chattemite et caution tant littéraire que culturelle ?

Un jour, paraphrasant paresseusement le titre de l'un de ces livres, je lui demandai : « Était-ce vraiment bien ? »
C'était un peu perfide, un peu stupide de ma part, on n'attaque pas un monument.

Il y a dans l'oeuvre de Jean d'Ormesson, indiscutablement de très bons romans divertissants et à ce titre, sa trilogie du Vent du soir est un merveilleux exemple. Parue, il y a vingt-deux ans, elle n'a pas pris une ride.

Il y a surtout à mon humble avis, trois romans de Jean d'Ormesson que vous devez vraiment avoir lus ou lire le cas échéant.

Tout d'abord, l'irrésistible et inventif ouvrage : La Gloire de l'Empire. Là, tout le Jean d'Ormesson épatant, lumineux et brillant se trouve épanoui. L'humour et le savoir alliés à une écriture joyeuse y courent.

Puis, il y a Au Plaisir de Dieu. Voilà un roman extraordinaire sur la famille et quelle famille ! Il y a la fierté d'appartenir à un clan, le regret des traditions disparues, la cruauté du temps qui passe, la nostalgies des amours et des affections tenaces.

Et enfin : Histoire du juif errant. Sorti en 1990, après que certains thèmes ou histoires aient été « testés » dans Dieu, sa vie, son oeuvre, ce roman ample balaye tout sur son passage.
Le lecteur est happé par ce tourbillon de l'histoire.
Ça galope, galope à en perdre haleine. C'est un livre qui donne le goût de lire à ceux qui ne l'ont pas. Et je l'ai vérifié car je l'ai souvent offert.

Voilà, mon admiration pour ces trois romans contrebalancent largement certains autres romans faciles de l'académicien.

Voici donc, Saveurs du temps publié aux éditions Héloïse d'Ormesson. Ce sont des chroniques rassemblées pour notre plus grand bonheur.
Jean d'Ormesson est un écrivain malicieux, curieux de tout et de toute culture. C'est une fois de plus pétillant, instructif, drôle parfois et rafraîchissant.
L'ombre De Chateaubriand plane dessus mais il est question également de ski, de parisienne, de snobisme, d'un éclectique vagabondage littéraire (lire impérativement le Portrait de Proust sous la Coupole) et d'amitiés (merveilleux articles sur Jean-François Deniau et Maurice Rheims).

Vous vous doutez bien que Saveurs du temps n'aura pas besoin de ma chronique pour être un succès en librairie. Je m'en réjouis d'avance, je ne suis pas journaliste. Cependant, si j'ai réussi à vous pousser à lire l'un des trois romans dont j'ai parlé, en même temps que ces chroniques, cela me suffira.

L'oeuvre de Jean d'Ormesson mérite de durer, même si l'intéressé répète qu'il s'en fout. Et quand je vois par exemple le sort réservé à l'oeuvre de Françoise Sagan, je me dis qu'il ne faut pas baragouiner, mais plutôt remercier les écrivains qu'on aime ou qu'on a aimés.

N'est-ce pas à vous, cher Jean d'Ormesson, qu'Emmanuel Berl disait : « Tant que vous penserez à moi, je vivrai … » ?

Lien : http://livrespourvous.center..
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A la manière d'un cabinet de curiosités, ce livre rassemble des chroniques écrites entre 1948 et 2009. Coups de coeur ou coups de griffes, panégyriques et traits d'humeur : c'est, avec ici ou là un rien d'inquiétude, un livre de ravissement et d'admiration. Portrait de notre société, ces textes continuent 50 ans après leur publication de nous communiquer l'émerveillement de l'auteur.
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A lire par petites touches.
Des critiques littéraires avec le style Jean d'O, parfois un peu lourd, mais le style inimitable vaut le détour !
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Je ne connaissais pas les écrits de Jean d'Ormesson. Je suis agréablement surpris par la qualité du style quoique un peu pompeux. D'une grande érudition Jd'O nous donne envie de lire certains des auteurs qu'il critique dans ces chroniques, notamment les mémoires d'Outre-Tombe de Chateaubriand
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J'ai adoré le premier volet, le second je trouve l'histoire avec beaucoup de longueur et de répétition.
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Suite de la trilogie qui a commencé avec le vent du soir.

Les destins des 4 filles O'Shaughnessy croisent et se mélangent aux destins des 4 fils Romero. de l'entre deux guerres, les héros sont impmorté dans la tourmante de la 2ème guerre mondiale.

Dans la continuité du premier, ce roman est tout simplement superbe et intéressant.
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