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EAN : 9782070315758
256 pages
Gallimard (06/09/2007)
3.85/5   23 notes
Résumé :

Un orage se rapproche de la petite ville située sur les bords de la Volga et qui abrite une communauté de marchands, de bourgeois et d'ouvriers. C'est là qu'une jeune mariée, en succombant au neveu du notable local, va provoquer une autre tempête qui ébranlera toute cette société régie par un code social et un ordre religieux sclérosants, des valeurs morales mensongères et un despotisme familial.
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
C'est parce que je suis allée voir "L'orage" d'Alexandre Ostrovski au théâtre des Bouffes du nord à Paris dans la nouvelle adaptation de Laurent Mauvignier mise en scène par Denis Podalydès que j'ai lu le texte de cette pièce du dramaturge russe.
Je le découvre alors qu'il s'est consacré à la scène en écrivant près de cinquante pièces de 1847 à sa mort en 1886 et que sa réputation est immense dans son pays. Il a aussi travaillé à créer une école d'art dramatique russe.
C'est effectivement le drame qui domine dans "L'orage".
Si l'amour entre Katerina et Boris est au centre de la pièce, la violence des rapports humains est toujours présente.
Loin de Moscou, sur les bords de la Volga, Kouliguine l'utopiste, reste émerveillé par la beauté de la nature. Pourtant, on sent le poids écrasant de la religion, de l'inculture, de l'alcool, dans un système social figé, dominé par les marchands. Pour ces derniers l'âpreté au gain et l'exercice de la tyrannie vont de pair avec une certaine piété. Mais cette religion est fondée sur la peur et non sur l'amour. Alors, lorsque Katerina tombe amoureuse de Boris, elle est hantée par la conscience du péché et la peur de l'enfer car elle est mariée.
Il est vrai que le théâtre d'Ostrovski pose un regard critique sur le pouvoir des institutions familiales, religieuses, mercantiles et politiques.
Malgré une fin tragique, le portrait de la jeune Katerina annonce une réaction au despotisme bien que j'aurai aimé qu'elle vive pour sa liberté. C'est sa belle-soeur Varvara qui va partir, n'acceptant plus ces carcans, belle figure féminine d'une jeunesse qui aspire à l'amour.
Comme l'a écrit Denis Podalydès "L'orage" d'Alexandre Ostrovski est "Une pièce d'hier pour aujourd'hui".


Challenge Riquiqui 2023
Challenge Coeur d'artichaut 2023
Challenge Multi-défis 2023
Challenge XIXème siècle 2023
Challenge ABC 2022-2023
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Dans cette ville loin de Moscou, Dikoï, riche marchand parvenu, règne sur une société enfermée dans ses traditions et ses certitudes. Tyrannique et colérique tout le monde le craint, surtout son neveu, Boris, venu de Moscou réclamer sa part d'héritage.

Boris jeune homme de la grande ville devient le parfait élément perturbateur, car il a la mauvaise idée de tomber amoureux de Katerina, la jeune épouse romantique de Tikhon, un jeune homme veule qui vit sous le jouc d'une mère possessive.
Marivaudage tragique au bord de la Volga, passion contre raison : qui va l'emporter dans cette petite vie triste archaïque qui broie chaque individu?
"L'orage" la pièce la plus célèbre d'Alexandre Ostrovski créée en 1859 et c'est une belle idée. Nouveaux riches incultes, petite bourgeoisie cyniquement mercantile, retour de la morale religieuse et surtout l'ennui qui se noie dans la Vodka ou dans la Volga.

Il faudra beaucoup de courage aux deux amoureux pour vaincre la peur que distille le monde qui les entoure.

Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Il est parfois dans la littérature de ces unions qui sonnent en même temps comme des défis et des symbioses. Ainsi cette pièce de théâtre de 1859 d'Alexandre OSTROVSKI adaptée, modernisée par Laurent MAUVIGNIER. Pour se faire, ce dernier a pris appui sur la traduction de 1889 signée Émile DURAND-GRÉVILLE. Notons en passant que d'autres traductions ont vu le jour depuis, notamment celle de André MARKOWICZ chez Les Solitaires Intempestifs en 2005.

Le scénario semble affreusement banal : une famille. La mère, Kabanova, acariâtre et autoritaire, protectrice de son fils Kabanov, homme effacé et soumis, marié à Katerina, femme malheureuse qui aimerait tant aimer, être aimée, s'épanouir et se libérer. Cette Katerina s'est entichée d'un jeune amant, Boris, petit-neveu du notable dogmatique Dikoï, homme méprisant et humiliant, alors qu'un orage s'approche... C'est sur cette base qui pourrait vite devenir poreuse que se joue cette tragédie. Avec presque rien donc. Et pourtant quelle émotion s'en dégage !

MAUVIGNIER n'est pas un débutant dans le théâtre, ni dans la littérature russe. Aussi il sait parfaitement où il met le pied. Je n'ai malheureusement pas pu avoir à ce jour accès à la traduction originale de cette pièce d'Alexandre OSTROVSKI, il ne me sera donc pas permis de comparer les deux oeuvres, mais cela importe-t-il tant ? Car il faut bien se mettre en tête que si la version d'OSTROVSKI se déroule au XIXe siècle, celle de MAUVIGNIER prend sa source au XXIe, c'est-à-dire nous est tous points contemporaine.

Humm, pas évident de prime abord cette contemporanéité. le style d'écriture est classique, un peu suranné (volontairement ?), comme pour rendre hommage au théâtre russe du XIXe siècle. Mais si l'on sait lire entre les lignes, l'histoire d'OSTROVSKI transposée de nos jours est une pure allégorie. Les personnages de Kabanova et Dikoï, deux êtres brutaux sans foi ni loi, de ceux qui ne tolèrent ni le compromis ni la contradiction, pourraient bien être les paraboles de qui vous savez du côté du Kremlin ou de la direction des armées, une violence exacerbée par le rôle pas tellement secondaire de l'orage. Comme dans tout totalitarisme, chez MAUVIGNIER seul le jugement de la mort compte, d'autant que l'auteur est ici encore une fois rattrapé par l'un des thèmes majeurs de son oeuvre : le suicide.

« L'orage » n'est pas un texte à prendre à la légère car il reflète avec justesse tout un théâtre russe dramatique du XIXe siècle (et l'occasion de constater une fois de plus que chez les russes, la littérature fut une raison de vivre, un combat permanent, y compris celui de moderniser et d'inventer). de plus, réécrit par MAUVIGNIER il devient universel, à la fois contemporain et historique, il devient force. Et l'allégorie n'en est que plus remarquable.

« Voilà ce que c'est, notre ville, cher monsieur. Ils ont fait un boulevard pour que le vide s'étire les jambes et se sente bien à l'aise ! Un boulevard où personne ne se promène, à part peut-être les jours de fêtes, pour que les bourgeois puissent montrer la garde-robe de madame et le complet de monsieur. Il y a bien de temps en temps des employés ivres morts qui traînent en sortant d'un bar, mais c'est tout. Les pauvres n'ont pas le temps de se promener, ils triment jour et nuit ».

Cette pièce de MAUVIGNIER fut jouée sur scène à partir de janvier 2023, c'est dire si elle est récente, elle est mise en scène par Denis PODALYDÈS, je serais fort curieux de voir le résultat tellement cette version papier m'a paru convaincante. Encore une réussite dans l'oeuvre de Laurent MAUVIGNIER, à coup sûr l'un des auteurs français actuels les plus puissants, les plus cohérents et les plus originaux, les plus variés, qui ne rechigne pas à prendre des risques malgré (ou grâce à ?) sa notoriété. Cette pièce deviendra-t-elle peut-être un jour à son tour un classique ? C'est tout le mal qu'on lui souhaite. Comme l'ensemble de l'oeuvre fictionnelle de MAUVIGNIER, elle est sortie chez Minuit.

https://deslivresrances.blogspot.com/
Lien : https://deslivresrances.blog..
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L'orage est une pièce de théâtre qui reprend les codes des valets et des amants bourgeois dont l'amour est impossible. La pièce montre le pouvoir et la pression qu'exerce la mère sur son fils, prenant le rôle de belle-mère toute puissante vis-à-vis de Katarína.
Le fils est une simple marionnette incapable de se révolter.
Le thème de la rébellion est accolé à celui de la religion qui encadre la mentalité des personnages et leurs moeurs.

La pièce est bonne mais ne détache pas plus de pertinence. L'écriture simple et familière entache la lecture.
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Riche beau, bien écrit.
Une pièce sur le bord de la Volga où l'on suit des marchands, des couples un peu trop tranquilles, coincés entre leurs parents et des envies de liberté, entre la tradition et le progrès.

Beau, inventif, ironique pour moi c'est superbe et très fort.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
KATERINA:

Oui, mais ici, tout se fait comme sous la contrainte. Et puis j'aimais follement aller à l'église ! J'avais l'impression d'entrer au paradis, je ne voyais pas les gens, je ne sentais pas le temps passer, je n'entendais pas sonner la fin de l'office. Il me semblait que tout ça durait une seconde. Maman disait que tout le monde me regardait en se demandant ce qui m'arrivait! Et puis tu sais, les jours de soleil, quand une grande colonne de lumière tombe comme ça de la coupole et qu'il y a des bouffées d'encens dans cette colonne, on dirait des nuages; et moi, je voyais comme des anges dans cette colonne, des anges voler et chanter. Ou quelquefois, ma petite, je me levais la nuit chez nous aussi il y avait partout des veilleuses allumées j'allais me mettre dans un coin et je priais jusqu'au matin. Ou encore je sortais dans le jardin, de bon matin, quand le soleil se levait tout juste, je tombais à genoux, je priais et je pleurais, sans même savoir pourquoi je priais et pourquoi je pleurais; et on me retrouvait là. Et pourquoi je priais, dans ces moments-là, qu'est-ce que je demandais, je n'en sais rien; je n'avais besoin rien, j'avais de tout en suffisance. Et ces rêves que je faisais, Varenka', si tu savais! Tantôt je voyais des grandes églises dorées, tantôt des jardins sans pareils, toujours pleins de voix invisibles qui chantaient et d'odeurs de cyprès, et puis des montagnes et des arbres qui ne ressemblaient pas à ceux qu'on voit d'habitude, plutôt comme ceux qui sont peints les icônes. Ou bien je rêvais que je volais, que je volais librement dans les airs. Maintenant aussi il m'arrive de rêver, mais rarement, et puis ce n'est pas pareil.
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KATERINA:

Non, il n'est nulle part! Que peut-il bien faire en ce moment, le pauvre? Si seulement je pouvais lui dire adieu; et après... après, je veux bien mourir. Pourquoi est-ce que je l'ai entraîné dans mon malheur? Ce n'est pas ça qui me l'a rendu plus léger! J'aurais dû me perdre toute seule ! Au lieu de ça, j'ai causé ma perte, j'ai causé la sienne, pour moi le déshonneur, pour lui la honte à perpétuité! Oui! Pour moi le déshonneur, pour lui la honte à perpétuité. (Un silence.) Si je pouvais me rappeler ce qu'il me disait? Comment il me plaignait? Quels étaient ses mots, exactement? (Elle se prend la tête à deux mains.) Je ne me rappelle pas, j'ai tout oublié. Les nuits, les nuits surtout, sont dures pour moi! Chacun va se coucher, j'y vais aussi; pour eux tout va bien, moi c'est comme de m'enfoncer dans une tombe. J'ai tellement peur dans le noir! J'entends des bruits, tout d'un coup, et puis des chants comme à un enterrement; sauf qu'ils chantent tout bas, je les entends à peine, loin, très loin de moi... Ce que je suis contente quand le jour arrive! Mais je n'ai pas envie de me lever, toujours les mêmes gens, les mêmes discours, la même torture. Pourquoi est-ce qu'ils me regardent comme ça? Pourquoi on ne vous tue pas, de nos jours? Pourquoi a-t-on fait ça? Avant, paraît-il, on vous tuait. On m'aurait attrapée et jetée dans la Volga; j'aurais été bien contente.


«Par la peine de mort, on effacerait ton péché, ils me disent; non, continue de vivre, et souffre bien de ton péché. » Sauf que je n'en peux plus de souffrir, moi! Est-ce que j'en ai encore pour longtemps à expier?... Qu'est-ce que j'ai comme raison de vivre, maintenant, oui, quoi? Je ne veux rien, je n'aime rien, même la création du Bon Dieu je ne l'aime plus! - mais la mort ne vient pas. Tu as beau l'appeler, elle ne vient pas. Tout ce que je vois, tout ce que j'entends me fait mal là (elle montre son cœur). Si encore je vivais avec lui, j'en aurais peut-être quand même un peu de joie... Après tout, ça n'a plus d'importance, maintenant que j'ai perdu mon âme, pas vrai? Comme je me languis de lui! Ah, que je me languis de lui! Si je ne dois plus te voir, entends-moi au moins t'appeler de loin! O vents impétueux, portez jusqu'à lui ma tristesse, ma peine¹! Seigneur, que je languis, que je me languis de lui! (Elle s'approche de la rive et crie à pleine voix.) Ma joie, ma vie, mon âme, je t'aime! Réponds à mon appel!
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KATERINA


Où je vais, maintenant? A la maison? Non, pour moi la maison ou la tombe, c'est tout un. Oui, autant la tombe que la maison!... autant la tombe! Mieux vaut la tombe... Une jolie petite tombe sous un arbre... comme c'est bien!... Réchauffée par le soleil, mouillée par la pluie... au printemps, elle se couvrira d'une herbe toute douce... les oiseaux viendront se poser sur l'arbre, ils chanteront, ils élèveront leurs petits, de jolies fleurs s'épanouiront de partout: des jaunes, des rouges, des bleues... de toutes les couleurs, (rêveusement), de toutes les couleurs... Il fera si calme, si bon! Je crois que je me sens mieux! La vie? Je ne veux même pas y penser. Recommencer à vivre? Non, non, pas de ça... c'est horrible! Les gens me répugnent, la maison me répugne, ses murs me répugnent! Je n'y retournerai pas! Non, non, pas question! Retourner près d'eux, les voir aller, venir, les entendre parler, qu'est-ce que j'en ai à faire? Ah, le soir est tombé ! Et de nouveau ces chants venus d'on ne sait où! Que disent ils? Je ne distingue pas... Mourir maintenant... Que chantent-ils ? Que la mort vienne à moi ou que moi j'aille vers elle, quelle différence... mais vivre, non, je ne peux pas ! Ce sera un péché! On ne fera pas de prières sur moi? Ceux qui m'aiment prieront pour moi... On vous croise les mains l'une sur l'autre... dans le cercueil! Oui, c'est ça... je me rappelle. Sinon ils vont m'attraper et me ramener de force la maison... Ah, vite, vite! (Elle se dirige vers la rive. Elle élève la voix.) Mon amour! Ma joie! Adieu! rappelle.
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KOULIGUINE:

Enfin voyons, de quoi avez-vous peur, dites-le moi, par pitié! Alors que le plus petit brin d'herbe, la moindre fleur sont en liesse, nous autres nous nous cachons, craignant je ne sais quelle calamité! « L'orage va tuer!» Non, l'orage n'est pas une menace, c'est un bienfait du ciel! Oui, un bienfait! Pour vous, tout est menace! L'aurore boréale se leve? C'est l'admirer qu'il faudrait, et s'émerveiller du prodige: Les contrées de minuit voient se lever l'aurore¹! Au lieu de ça, vous êtes terrorisés et vous vous demandez si elle présage la guerre ou la peste. Une comète passe? Quelle splendeur ! On ne devrait pas en détacher ses yeux ! Les étoiles, elles, on y est habitué, elles sont toujours les mêmes, tandis que là, c'est un astre neuf: il faudrait le contempler et l'admirer! Mais vous, vous craignez même d'élever le regard vers le ciel, vous tremblez de la tête aux pieds! De tout et de n'importe quoi vous vous êtes fait des épouvantails. Ah, pauvre peuple! Moi je n'ai pas peur, tenez. Allons-y, monsieur!
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KATERINA :

Pourquoi les hommes ne peuvent-ils pas voler?

VARVARA :

Je ne comprends pas ce que tu dis

KATERINA :

Je dis pourquoi les hommes ne volent-ils comme les oiseaux? Tu sais, quelquefois il me semble pas que je suis un oiseau. Quand on est sur une hauteur, ça donne terriblement envie de voler. On prendrait son élan, tu vois, on lèverait les bras et on s'envole rait. Si on essayait, maintenant?
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Video de Alexandre Ostrovski (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Alexandre Ostrovski
L'écrivain Laurent Mauvignier adapte "L'Orage" d'Alexandre Ostrovski au théâtre, pour une mise en scène de Denis Podalydès. Se jouant dans une petite ville sur les bords de la Volga, elle met en scène le poids des institutions morales, familiales et religieuses et les conséquences que ces dernières peuvent avoir sur les vies individuelles. Cette pièce qui dépeint une Russie bouleversée par des changements sociaux nous parle aussi de notre époque.
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