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EAN : 9782915018899
148 pages
Quidam (05/02/2016)
3.58/5   6 notes
Résumé :
D’une ville de l’Europe à l’autre, le réel est trouble, âpre. Parfois même il menace.
Empreints d’une étrangeté familière, les personnages de ces récits
— guetteurs mélancoliques, orpailleurs du présent, rêveurs éperdus et cabossés — semblent chercher dans leur existence des voies de secours que seules les rencontres peuvent offrir. Pourtant ce bleu du ciel qu’ils veulent si ardemment est déjà en eux…
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Des nouvelles mystérieuses pour faire l'éloge du langage comme barrage à l'incendie du monde contemporain. Magnifique.

Dans un monde contemporain marqué par les guerres, la violence et la misère sociale, les personnages des nouvelles poétiques et inspirées de Stéphane Padovani semblent chercher un langage pour continuer à témoigner du monde, pour se préserver des prédateurs et de la violence qui le consument, pour maintenir le souvenir des disparus qui les hantent et une forme de continuité dans un monde en délitement.

La suite sur mon blog ici :
https://charybde2.wordpress.com/2016/01/23/note-de-lecture-le-bleu-du-ciel-est-deja-en-eux-stephane-padovani/
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Le bleu du ciel est déjà en eux semblait être un livre prometteur, mais certains points négatifs m'ont bloqué durant toute ma lecture. Si bien que je suis satisfaite d'avoir enfin fini ce livre.
Malgré son format très court (moins de 140 pages), j'ai bien mis une semaine et demie à finir ce livre. Pourquoi? Principalement à cause du style de l'auteur auquel je n'ai pas du tout adhéré, et du fait des très nombreuses coquilles et des fautes de syntaxes qui parasitent le rythme de lecture. Ce n'est pas tant les références politiques ou culturelles manquantes mais plus ces phrases d'une page ou d'un paragraphe, pour vous donner un exemple. Des tournures de phrase qui laissent perplexe. Des discours tantôt rapportés, tantôt pas. Plein de petits détails comme cela qui m'ont énormément gêné.
Ensuite, je ne m'attendais pas du tout à plusieurs petites ''nouvelles'' comme ceci. J'ai eu l'impression plusieurs fois qu'il s'agissait de mots jetés sur le papier, presque en écriture spontanée / automatique et qui n'aurait de sens que pour l'auteur. Ce qui m'a un peu dérangé, car on sent quand même derrière qu'il y a un message, qu'il y a des sentiments qui tentent de nous parvenir. Les récits ne laissent pas totalement indifférents: tous ont pour sujets des thèmes durs, pour protagonistes des personnages torturés, perdus ou hanté pas leur passé.
L'aspect fantastique de chacun de ces récits m'a aussi troublé, car il introduit d'une étrange façon, on oscille entre poésie et folie des personnages, si bien qu'on se demande ce qu'il en est réellement.
J'ai vaguement apprécié deux récits, Occuper et Conduire, mais leur fins m'ont semblé beaucoup trop symbolique ou incongru, pour j'en saisisse tout le sens.
Du côté des personnages -un des points qui m'importent le plus dans une histoire-, j'ai été déçue, très déçue car... comment dire? J'aurais tendance à croire qu'il s'agissait là en fait de fantômes et d'âmes vagabondes qui ne savaient pas trop ce qui leur arrivait, pas trop ce qu'elle faisait dans leur vies. Il n'ont rien éveillé en moi. Absolument rien. C'est assez étrange et difficile à exprimer mais voilà.
Mais on sent quand même le poids du passé que chacun des personnages cités porte, on sent qu'ils sont vecteurs de sentiments, qu'ils ont en commun la perdition, les questionnements ainsi que des doutes et des regrets. J'ai senti ces aspects mais ils ne m'ont pas atteint.

Le bleu du ciel est déjà en eux s'avère pour moi être davantage une lecture qui est ancré dans la symbolique, dans la poésie de sentiments mais dont le sens m'a échappé plutôt qu'une réelle déception. J'en garde le souvenir d'une lecture étrange, un peu mystique et source de questionnements, de perplexité mais je suis persuadée que nombreux sont les lecteurs qui apprécieront pleinement ce livre,

Cette lecture entrant dans le cadre d'une Masse Critique, je remercie Babelio et Quidam éditeur pour cette découverte!
Lien : http://anskarad.blogspot.fr/..
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J'ai sélectionné ce titre lors de la Masse Babelio un peu au hasard, le titre, en premier, m'a frappé par sa beauté. La couverture, aussi, est tout simplement sublime. Merci à Babelio et les éditions Quidam de m'avoir envoyé cette perle livresque! Je peux vous l'assurer, l'intérieur et l'extérieur du roman sont aussi beaux l'un que l'autre!

Le bleu du ciel est déjà en eux est composé de neufs courtes nouvelles, des nouvelles vibrantes de poésie dont l'écho résonnera encore longtemps dans le coeur de tout lecteur qui s'y aventure. le recueil aborde des thèmes durs et puissants. Stéphane Padovani fait notamment l'éloge du langage avec un style d'écriture à fleur de peau. Empreinte de poésie, chacune de ses nouvelles est une pépite à savourer.

Dès la première nouvelle que j'ai lue, j'ai su que ce recueil ne me laissera pas indemne. J'ai eu un énorme coup de coeur pour la plume de l'auteur qui m'a beaucoup touché. Avec un style d'écriture d'une rare beauté, il arrive à créer une atmosphère mélancolique et onirique. Derrière chacun de ses mots, de ses phrases, se cache un univers tout entier d'une rare profondeur. Il va falloir que je lise toutes ces oeuvres!

9 nouvelles c'est aussi 9 personnages qui m'ont tous énormément touché. L'auteur met en scène des personnages brisés et perdus, en marge du monde. Il y a quelque chose de très beau, mais aussi de très triste dans ces personnages torturés qui, comme des fantômes, vagabondent dans un monde qui leur échappe et qu'ils ne comprennent plus. On plonge dans ces personnages hantés par le passé et on se reconnait en eux : on reconnait nos failles, nos doutes, nos passions. On plonge dans les tréfonds de ces âmes perdus qui tentent d'entrapercevoir le bleu du ciel, le bleu de leur vie.
Lien : http://attrape-mots.blogspot..
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Ils disent que je n’aurais jamais dû servir d’interprète, de passerelle entre les adversaires, parce que ce ne sont pas des paroles qui s’échangent, des voisins qui communiquent, mais des combattants qui s’affrontent, et que je suis un sot, un inconscient, pire : un collaborateur. J’ai pris le parti du langage, et c’est cela que je paye. J’ai pris le parti de relier deux réalités trop éloignées, de croire en la nature radicalement humaine et humaniste de la langue, en sa capacité à s’ouvrir, en son potentiel d’empathie.
Mais pas du tout, disent-ils, tu t’es laissé berné et ton innocence n’est que de façade. Tu as surtout permis au mensonge de s’étendre plus loin qu’il n’aurait pu, avec tes traductions et ta radio damnée.
Ils ne peuvent pas comprendre que ma langue natale m’est toujours chère. Ils pensent que je l’ai abandonnée comme j’ai abandonné mon pays, trahi mon peuple et ma foi. Quel peuple ? Depuis longtemps le patchwork est déchiré de toutes parts, si tant est qu’il ait tenu un jour. (Traduire)
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Dans une boîte un soir, la musique couvre tout. Basse basse basse, et par-dessus six notes ad lib, synthétiques. Juliette en robe bleue plutôt moulante ne sait plus si un jour elle a su bouger sur ça. Elle reste assise sur un tabouret, près du bar. En Amazonie ou ailleurs peut-être, on trouve de ces oiseaux bleutés que rien n'invite à décoller. Tout le bleu du ciel est déjà en eux.
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Cette langue, je m’y suis brûlé. Pas comme ils le pensent, non, pas comme dans la sentence infernale. Elle m’a consumée dès que je l’ai mieux connue, m’a donné de l’énergie, de la force en m’en prenant, dans un échange à la fois gazeux, liquide, solide. J’ai senti dans ses sens et dans ses sons la saveur d’un baiser, l’exigence d’une discipline, la circulation d’un sang autre qui me sortait de mon enveloppe, de mes représentations, de ma gangue, me lançant dans le monde à la volée, comme une grappe de raisin, une poignée de gravier ou de sable à la fenêtre de l’avenir. Quelque chose à la fois d’enfantin et de grave nourrissait mon plaisir. Je traduisais. (Traduire)
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La motrice avance vers moi. Je pourrais l’arrêter, tout arrêter, les trains, les écrans, les néons, les cris des voyageurs, des contrôleurs, la sirène d’alarme, sauver Oliver, me sauver, paralyser la gare, la ville, le pays, stopper tout et faire que tous se voient, enfin, s’entendent dans le silence revenu sur Terre, mais ce pouvoir m’étouffe, me broie, me terrorise. Il est trop grand pour moi. Je n’en veux plus. J’y renonce. Et je dis à la motrice qui avance, à mon ennemi qui me guette quelque part. Ne me tente plus.
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Katryn dit ce jour, l’un des derniers passés à la base, où elle a voulu partir seule se noyer dans l’absence de tout, où elle a marché, marché, refusant de répondre aux appels radio de ses compagnons, marché jusqu’à tombé dans le vent devenu compact, dans le pur oubli de l’Antarctique, enroulé sur le temps, à attendre que les glaciers autour d’elle s’encastrent et l’écrasent, lentement, pendant mille ans, l’effacent du monde.
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Video de Stéphane Padovani (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Stéphane Padovani
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