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EAN : 978B0090O0NPE
(20/08/2012)
4.12/5   17 notes
Résumé :
Une sociopathe qui tue tous ceux qu?elle touche, un frappadingue qui veut réussir dans le roman sentimental, une stagiaire subissant un harcèlement d?un nouveau genre, une dingue qui pense que John Wayne est toujours vivant, une petite fille inquiétante, un gigolo qui picole comme un trou, une femme humiliée et des philosophes néo-kantiens qui s?étripent? Tels sont les personnages de ces huit nouvelles dans lesquelles on oublie souvent que boire et fumer nuisent dan... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Dans ce recueil qui porte pour titre la formule chimique de l'alcool, on croise toute sortes de personnages politiquement incorrects. Une jeune femme se rend compte que tous ceux qui la touchent finissent par mourir, assez vite; avec cynisme et résignation, elle s'emploie à choisir ses amants en sachant qu'une mort inattendue et parfois grotesque les attends au coin de la rue. Un écrivain s'acharne à vouloir écrire un roman sentimental mais ne peut s'empêcher de faire tourner au vinaigre la passion de ses héros; il demande de l'aide à sa voisine de palier, une certaine Condie Raïs, moyennant quelques verres de vin blanc. Une employée subit les assauts livresques d'un collègue avec qui elle se lance dans un véritable harcèlement littéraire mutuel; de quoi aller confier ses états d'âme à Condie autour d'un verre de Chardonnay. Un vibrant éloge à John Wayne s'applique à nous démontrer qu'il n'est pas mort, non, John Wayne est partout! Quand à cette petit fille, elle n'aime pas Noël, parce qu'elle n'aime pas que papa et maman ne la regarde plus du tout et ne pensent qu'à cuver leur alcool en regardant tristement par la fenêtre. Un gigolo payé par un milliardaire pour amuser sa femme se voit étendre ses fonctions à celle de directeur de conscience pour leur fille adolescente. Et Prospérine, la paria qui a osé coucher avec un boche, bannie du village avec son enfant à naître, prépare sa vengeance. Quant à ces deux professeurs de philosophie si courtois, un rien peut faire dégénérer leur échange de mail en véritable pugilat.

Mais quel régal! Je crois que Condie Raïs a trouvé en moi son public idéal. D'abord parce que j'aime les nouvelles, celle qui profitent de leur forme courte pour aller à l'essentiel et agir comme une pointe. Et ici, on a tout ce que j'aime. Une pointe de fantastique, du vrai, celui qui ne s'explique pas, qui ne fait pas intervenir de grands éclairs magiques mais qui s'insinue dans notre quotidien avec son petit malaise, qui remue quelque chose d'à la fois attendrissant et terrifiant. Un art de la chute, qui manipule volontiers un lecteur sur un sujet profondément malsain. Une décadence affichée: sexe, alcool, amoralité. Une mise à distance intéressante, puisque l'auteur met son propre personnage en scène, en vieille dame aux chats accros aux livres et au pinard. Et surtout, l'humour, mais un humour noir, caustique, grinçant, sur des sujets dont tout le monde ne rit pas, qui fustige les effets de mode en librairie, le pseudo-savoir-vivre intellectuel universitaire, les pudeurs archaïques. J'ai tout simplement adoré la bagarre livresque: “Ah tu m'offres le dernier livre de Marc Mussaut? Tiens, prends-toi donc un bon John Fante, on verra si tu t'en relèves…” Jouissif! Sans parler de l'échange de mail entre les deux philosophes qui dégénère et où l'on passe de “Permettez-moi de vous féliciter chaleureusement pour votre excellentissime article” à “ Tu te prends pour un philosophe, mais tu n'es qu'un vulgaire étron pendu à ma godasse !” Et si le sarcasme et le cynisme des premières nouvelles m'ont fait glousser de plaisir, les suivantes m'ont parfois émues aux larmes tant elles soulèvent des sujets poignants et tabous. J'en aurai voulu encore.
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C'est le bon côté des choses quand on tient un blog, parfois les lecteurs vous font des cadeaux, comme ici quand l'auteure m'a contacté pour me proposer son ouvrage. Je le répète à chaque fois dans cette situation, je ne connais pas l'écrivaine et ma critique sera impartiale comme j'en avais prévenue Condie Raïs avant de la lire.
J'ai bien entendu cherché à savoir qui était cette Condie Raïs, dont le nom ressemble fort à un pseudonyme, qu'elle m'en excuse si je me trompe. Sur Internet j'ai trouvé un site la définissant ainsi : « Condie Raïs est née dans la seconde moitié du XXe siècle. Elle partage son temps entre ses chats siamois, l'écriture et le vin blanc australien. Elle aime les Variations Goldberg par Glenn Gould – l'enregistrement de 1981, que ce soit bien clair -, ne déteste pas les Rolling Stones et supporte courageusement ses voisins. Elle est l'auteur d'un recueil de nouvelles, C2H4O2 , mais refuse obstinément de créer un blog, un forum ou un site web, parce qu'elle a passé l'âge de ces gamineries. »
Très étrangement, c'est exactement le portrait que j'en aurais fait après avoir lu son recueil de nouvelles, car ces éléments de biographie sont ceux qu'on retrouve dans certains de ses textes, où elle a l'audace amusante de s'introduire comme personnage, tout comme Michel Houellebecq l'avait fait dans La carte et le territoire. Personnellement, j'aurais ajouté une autre information, Condie Raïs est certainement cinéphile, non seulement parce que le titre de son recueil C2H402 est la formule de l'acétate de cellulose, utilisé dans les pellicules photographiques ou dans les négatifs de caméra mais surtout parce que ça se devine dans la nouvelle Eloge de John Wayne, un superbe hommage, plein d'humour et de connaissance de son sujet, au mythique héros des westerns de notre enfance.
Et de l'humour, ce recueil de huit nouvelles n'en manque pas. Humour noir ou pince-sans-rire, le sourire est toujours aux lèvres du lecteur. Pourtant certains textes pourraient être dramatiques, La petite fille qui n'aimait pas Noël par exemple, la chute répond à toutes nos interrogations soulevées par sa lecture et nous confronte à notre plus grande surprise à la mort. Prospérine la louve n'est guère plus amusant à première vue, après la Libération une femme amoureuse d'un Allemand et lynchée par les villageois revient au pays pour se venger des Hommes et de Dieu.
Certaines nouvelles sont plus franchement drôles, Harcèlement, une stagiaire se voit offrir un roman par son chef de service, un roman tellement nul qu'à son tour elle propose un livre à son patron, confrontation idéologique farfelue qui s'envenimera.
Je distinguerais particulièrement, Pars vite mais ne reviens pas trop tôt, Marc tente d'écrire un roman sentimental mais n'y parvient pas, sa voisine Condie Raïs (délicieuse mise en abime) va lui servir de nègre, si le texte est excellent pour plusieurs motifs comme la plongée dans la vie d'écrivain, j'ai trouvé la fin un peu faible néanmoins. Avec Maneater, un texte proche du fantastique, une jeune fille voit mourir dans les heures qui suivent, tous les gens qu'elle touche, un bijou d'humour noir. La nouvelle, Décadences, est un pastiche de Philippe Djian, un riche bourgeois paye grassement un type pour qu'il soit l'amant de sa femme qui s'ennuie, ce qui n'était pas prévu c'est qu'il se tape la fille aussi et qu'elle meure assassinée. Seul le dernier texte, Métaphysique des mails ne m'a pas convaincu, même si le résumé paraît drôle, deux intellectuels s'échangent des mails à propos d'une controverse philosophique entre Emmanuel Kant et Benjamin Constant, puis le ton dégénère et devient engueulade digne de poissonnières.
Si vous m'avez suivi jusqu'ici, vous avez compris que j'avais beaucoup aimé le bouquin. Je terminerai donc ma chronique par deux souhaits, que Condie Raïs continue à écrire et que les lecteurs se ruent sur son méritant effort.

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Comme pour tout recueil de nouvelles je vais aborder les nouvelles une par une.

- Maneater : Nous suivons les aventures d'une jeune fille qui a un léger problème. Les personnes qui ont le malheur de la toucher meurt. C'est problèmatique. J'ai beaucoup aimé cette nouvelle. Elle donne le ton du livre à la fois horrible et drôle. En quelques pages l'auteure nous fait partager les sentiments de cette jeune femme. On ne sait pas si on doit la plaindre ou la livrer à la police. Une très bonne nouvelle qui donne envie de lire la suite.
- Pars vite mais ne reviens pas trop tard…: Que faire quand on est un auteur de polar mais que d'un coup on veut écrire des romans érotiques? Réponse hilarante dans cette nouvelle. Les premières pages correspondent à ses tentatives et je me suis totalement marré. C'est rare que j'éclate de rire devant un livre mais là je ne pouvais pas m'en empêcher. Si au début ça fait bizarre de voir que l'auteure s'est inscrite dans son roman c'est rigolo par la suite. Une excellente nouvelle à découvrir sans tarder. Rien que pour celle là cela vaut le coup de lire le livre. Un vrai plaisir.
- Harcèlement : Nous sommes ici dans la suite de la nouvelle précédente. Que faire quand on est amoureuse de ce qu'on appelle "la grande littérature" et que votre boss est fan de Marc Mussaut? On le harcèle avec des livres bien sur. Une véritable guerre à coup de nom d'auteur modifié. Un jeu de s'amuser à les reconnaitre. J'aime beaucoup la fin.
- Éloge de John Wayne : Un petit texte qui, comme son nom l'indique, est une éloge à John Wayne. Une des nouvelles que j'ai le moins apprécié. Elle dénote des autres.
- La petite fille qui n'aimait pas Noël : La première nouvelle un peu tragique de ce recueil. Une petite fille voit ses parents tristes devant ses yeux. Il ne lui parle plus et ne se parlent plus. La fin est très belle bien qu'attendu. Une nouvelle qui dénote vraiment par son caractère triste et son sujet.
- Décadences : Un homme sans le sou accepte un poste de gigolo et faire valoir pour 4000 euros par mois. Son job : coucher avec la maitresse de maison et servir de faire valoir à son mari pendant les orgies qu'il organise. Mais il doit aussi faire la moral à leur fille de 14 ans sur la sexualité. Bref une nouvelle où l'auteure revient à ses premiers délires. Ici on ne s'est pas comment se positionner tellement il y a des éléments différents. La fin n'est pas du tout comme je l'imaginais et c'est très bien. Je l'ai beaucoup aimé.

- Prospérine la louve : Nous passons à un sujet plus tragique qui est la seconde guerre mondiale où une femme est trainé dans la boue car elle a couché avec un allemand pendant la guerre. Elle part à la ville mais revient pour se venger de ceux qui l'ont meurtries. Une tragédie qui se dessine sous nos yeux sur un sujet assez grave qui a touché plusieurs femmes au sortir de la guerre.
- Métaphysique des mails : Quand deux professeurs de philosophie ne sont pas d'accord, le langage n'est plus aussi envolé que dans leurs livres. Une petite nouvelle qui remplit son rôle, à savoir nous divertir. Pas la meilleure mais sympathique quand même.
- Unga Bunga ! : Nous suivons les aventures d'un anthropologue qui as bien trop confiance dans le peuple qu'il a découvert. C'est triste de voir à quel point il ne voit pas qu'on se sert de lui. Une nouvelle qui dénote un peu dans la façon de l'écriture. On ne peut pas rigoler devant sa naiveté.
- Feline (Maneater 2)​ : Suite et fin des aventures de notre tueuse préféré. Ce que j'ai beaucoup apprécié dans cette nouvelle c'est qu'elle fait le lien avec les autres. On voit un file conducteur et cela me plait beaucoup. En gros ne passez aucune nouvelle vous pourriez le regretter.
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beaucoup d'humour dans ces petites nouvelles, un plaisir de lecture par temps de grisaille. Mon seul regret: Ne pas savoir ce que deviennent notre jeune sociopathe et Condie Raïs. Et oui l'auteur se met en scène, elle et d'autres auteurs (leurs noms ont été changés pour des raisons d'anonymat).
Les trois premières nouvelles ont un fil conducteur des plus étranges mais qui m'a fait sourire.
Maneater: J'ai aimé le concept de cette héroïne serial killeuse malgré elle et qui fini par l'assumer. J'ai aimé son caractère, mordant et réaliste. J'ai regretté de ne pas la suivre plus longtemps. Quelle histoire! Quelles possibilités!
Pars vite mais ne reviens pas trop tard...: Au départ je me suis demandée où voulait en venir l'auteur. Et le récit prends un virage avec l'entrée de la voisine. Cette voisine bien mystérieuse, troublante. Où part elle? Pour qui travaille t elle? Ses chats sont ils des sociopathes? Ici on découvre les affres de l'écrivain face à la page blanche. Certes la solution adoptée par Marc, le héros (mais est ce vraiment lui le héros de cette nouvelle?), n'est peut être pas la plus courante!
Harcèlement: Gros éclats de rires!! Là aussi j'aurai aimé connaître le destin d'Isabelle. Parviens t'elle à ses fins avec l'autre! Arff, Arff! J'imagine bien les titres des journaux! Ici beaucoup d'allusions aux auteurs contemporains, pas forcément tendre mais férocement drôle! On retrouve la chère voisine de la deuxième nouvelle. Et ce personnage devient encore plus mystérieux! Je ne peux en dire plus sans gâcher la surprise de la nature du harcèlement!
Eloge de John Wayne: Pas forcément ma préférée mais pour ma défense je suis une bille en westerns, donc je suis passée à côté des références. Par contre j'ai aimé la chute et le mode de raisonnement. Ah la magie de l'esprit humain!
La petite fille qui n'aimait pas Noël: Ici on suit une petite fille qui voit ses parents sombrer dans la mélancolie et l'alcoolisme. Au bout d'un moment la fin devient prévisible! Moins d'humour que dans les autres nouvelles mais une vision assez juste des relations parents-enfants.
Décadences: Là par contre je me suis laissée avoir par la fin. On suit un gigolo, employé par un mari pour coucher avec sa femme et participer à des parties fines. Vous trouvez ça glauque! le pire vient avec la fille de ce couple. Elle a quatorze ans et pose problèmes. Et bien nos amis aux moeurs dépravés demandent au gigolo de parler à la jeune fille. C'est une descente dans un univers sordide et illogique. Ces parents demandent à leurs enfants d'avoir des valeurs et des comportements que eux n'ont pas. Et ces braves gens s'étonnent que les gamins les renvoient dans les cordes.
Prospérine la louve: Prospérine vit dans un village pendant la seconde guerre mondiale, elle est amoureuse, elle a couchée, elle est enceinte. Gros problème le monsieur est un soldat allemand. Tout commence avec l'humiliation publique de Prospérine . L'histoire est contée de son point de vue. Et on découvre que ces parangons de vertu sont loin d'être de blanche colombe. Suite à un enchaînement d'évènements Prospérine revient au village... Ce récit m'a émue, parce que Prospérine est une femme blessée. Certes elle a une réaction un brin excessive, surtout vers la fin, mais elle a un mode de pensées logique...
Métaphysique des mails: ou l'art de faire dégénérer une situation. Qui n'a jamais vécu cela! Un message suivi d'une réponse avec une interprétation pas forcément juste et une escalade jusqu'à l'explosion finale, avec le dernier coup en douce...

J'ai eu une grosse préférence pour les nouvelles où l'humour règne. Condie Raïs à une plume incisive mais elle met en lumière les travers de notre société. Je radote mais je me suis bien marrée!
Lien : http://livravivre.blogspot.fr/
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Avis et petite interview de l'auteur!

Sous ce titre original - qui a attiré l'attention de la scientifique que je suis - se cache un sympathique recueil de nouvelles. Difficile façe à un ensemble aussi hétérogène de trouver un qualificatif qui s'applique à toutes. Disons que l'humour qui se dégage de ces récits est le point commun qui en fait le charme.
_______________________

J'ai beaucoup apprécié les premiers textes, leur humour incisif, les clins d'oeil - ou les coups de griffes - en direction de quelques auteurs contemporains à succès. Musso et Lévy en prennent adroitement pour leur grade!

J'ai aimé aussi la mise en abyme de l'auteure à l'intérieur de ses récits, à travers le personnage de Condie Raïs, une voisine de palier, type même de la vieille-fille-aux-chats, portée sur la bouteille. Cette bravade ne peut que nous attirer un sourire de connivence.

C'est donc une solide personnalité d'auteur que l'on ressent à travers cette lecture et si je n'ai qu'une chose à regretter c'est que cette cohérence de l'écriture et du ton ne trouve pas un écho dans la construction même du recueil. Les premières nouvelles semblent liées, mais les suivantes détonnent. C'est tellement plus agréable quand on sent que le recueil n'est pas un regroupement aléatoire d'oeuvres mais une oeuvre à part entière!

Un roman entier fait de cette écriture et de ce ton là, ce serait tout ce que j'aime!

[ Impressions sur chaque nouvelle sur Tale Me More ]

Mini interview de Condie Raïs:

Sound - Si j'ai bien compris, Condie Raïs est un nom d'emprunt et vous avez publié d'autres ouvrages sous votre véritable nom. Avons-nous le droit d'en savoir plus? C'est une identité très secrète? Un peu secrète? Faussement secrète et je suis la seule gourde à ne pas savoir?

Condie Raïs - C'est en effet un pseudo et je coche la case « Très secrète » ! Et vous n'êtes pas une gourde, parce que je m'en serais rendue compte en vous lisant et que je ne vous aurais certainement pas envoyé mon travail en vous demandant de le critiquer – d'ailleurs, je ne sais toujours pas en répondant à vos questions quelle est la teneur de votre chronique… Si ça se trouve, c'est moi la gourde, qui me fais descendre en flèche et répond gentiment à ces questions !
Ce que l'on peut savoir ? Je travaille depuis vingt ans dans l'édition, pour une maison très sérieuse. J'écris des livres sur l'histoire et sur la géopolitique. C'est pour cette raison que je ne lève pas le voile sur Condie Raïs : on ne mélange pas les genres. N'allez pas croire que je me prends pour quelqu'un d'important, hein, et que je m'amuse à entretenir un suspense quelconque. Je ne me prends même pas pour un écrivain, vous voyez… J'en suis fort loin.

S. - Mais Condie Raïs apparaît aussi dans vos nouvelles : elle vit seule avec ses chats, du vin et de la musique. Pourquoi ce personnage? Et pourquoi a-t-elle à la fois tant et si peu de place?

(Suite sur Tale Me More)
Lien : http://talememore.hautetfort..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Je me suis rapidement aperçue qu'une chose était assez claire dans l'esprit de chacun : une putain qui a couché avec des tas de boches valait bien mieux qu'une fille comme moi qui a couché avec un allemand. Parce qu'une putain, elle a fait son métier, point final. Alors que la traînée, elle, elle a trahi son pays. Et dans la hiérarchie des traînées, bien en dessous de la putain donc, il y avait celle qui s'est faite engrosser sans avoir réussi à mettre le grappin sur un mari. Celle-là est une sorte de salope qui inspire le dégoût et un peu de pitié. Et puis très-très loin en dessous, tout en bas de l'échelle, au fond du puits, il y a la traînée qui s'est faite engrosser par un boche. C'est un peu la même que la précédente, la pitié en moins et un sacré paquet de haine en plus.

[Prospérine la louve]
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