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La vie de marin c‘est chagrin, la vie sur un rafiot c'est pas rigolo.
Façon de donner le ton de ce magnifique « Hommes à la mer ».
Si l'envie de vous inscrire au prochain Vendée Globe ou à la Course du Rhum (pour les fêtards) vous titille, l'ami Riff Reb's va vite vous refroidir les ardeurs.
En reprenant huit nouvelles de grands auteurs dans l'ordre Hodgson (2), Mac Horlan (2), Schwob, Conrad, Stevenson, Poe, entrecoupé d'extraits d' Ho mer pardon d'Homère, de Hugo etc. Poétiques, oniriques, fantastiques, noires, chacune des nouvelles emmène ces héros ordinaires vers les profondeurs (ou presque).
C'est à la fois effrayant, magnifique et passionnant.
Rif Reb's par ces choix et ces dessins, signe une nouvelle fois un album remarquable.
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Un grand merci à Babelio et aux éditions Soleil pour cette traversée...

Huit récits librement et magnifiquement adaptés...

De Conrad à Mac Orlan en passant par Poe ou Stevenson, de Lorient à La perle de l'océan en passant par Lofoden ou le Pôle Sud, des profondeurs marines aux galères en passant par le Moskoe-strom, il fallait un marin hors-pair pour nous emmener sur ces mers ô combien puissantes et majestueuses. Construits au fil de l'eau et au gré du vent, ces huit récits nous emmènent vers le large.
Riff Reb's réussit parfaitement à planter le décor dès les premières planches. Même si certaines adaptations sont moins bien réussies que d'autres, ce très bel album révèle l'étendue du travail accompli de l'auteur. Ces huit récits s'enchaînent parfaitement. L'on est plongé dans une certaine noirceur, qu'elle soit cruelle, violente ou oppressante.
Graphiquement, Riff Reb's excelle, jusque dans les moindres détails. le trait semi-réaliste donne de la profondeur et une certaine émotion aux récits. Les couleurs bichromiques, différentes d'une nouvelle à l'autre, offrent une palette d'ambiance maritime incroyable.
Telle une vague, cet album nous transporte, nous chamboule, nous submerge et nous dépose sur le sable, hagard, mais le regard encore tourné vers cette immensité bleue...

Hommes à la mer... des volontaires?
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Eh ben, faut pas se gêner !
Allons-y.
Mr Riff Reb's ne s'en fait pas.
Il va puiser dans le meilleur de la littérature maritime.
Et, voilà qu'à l'écume du flot, j'te bricole dans mon coin ma petite anthologie personnelle sous prétexte que, tu vas voir mon gars, j'vais t'en faire un bel album.
Il ne faudrait pas que sous prétexte qu'il a des bulles plein les yeux, il ne faudrait pas prendre l'amateur de BD pour un naïf, pour un mousse à peine amariné.
Il ne faudrait pas s'imaginer qu'il n'a pas tourné plus d'une page salée, qu'il n'a pas plus d'un tour d'hélice accroché à sa bibliothèque.
"Hommes à la mer" ce sont donc huit nouvelles librement adaptées de Joseph Conrad, de William Hope Hodgson, de Pierre Mac Orlan, d'Edgar Allan Poe, de Marcel Schwob et de Robert Louis Stevenson.
Vous m'excuserez du peu !
L'album est magnifique.
Sa couverture promet de furieuses tempêtes et de rudes coups de tabac, de l'angoisse et du désespoir.
Elle promet aussi et surtout de décliner la littérature autrement.
Et la promesse, vrai serment de marin, est tenue.
La forme de cette déclinaison, déjà, est ingénieuse.
Elle intercale, entre chacune des nouvelles transposées, l'évocation d'une oeuvre en deux pages, un court texte extrait adjoint d'une splendide illustration : "l'odyssée" d'Homère, "Kernok le pirate" d'Eugène Sue, "Malgorn le baleinier" d'Emile condroyer, "le vaisseau des morts" de B. Traven, "un typhon au large des côtes du Japon" de Jacques London, "les travailleurs de la mer" de Victor Hugo et "le sphynx des glaces" de Jules Verne.
L'album, jolie surprise, se clôt sur une rapide et fugitive discussion avec l'auteur.
Les huit nouvelles qui forment le corps de l'album sont quant à elles tout bonnement littéraires, et de la meilleure des façons.
La couleur, le dessin et le découpage, ici, se font littérature.
Les récits sont tendus, nerveux et soignés.
Un seul, peut-être, m'a moins plu : "le naufrage" adapté de Robert Louis Stevenson.
Sinon, quel plaisir de lecture !
Et il ne faut pas en dire plus.
Le charme de cette lecture nécessite, je crois, un peu de surprise.
Mais, disons-le, ce livre contient de l'émotion, du verbe et de l'esthétique ... de tout ce qui fait la littérature quand elle est à la fois puissante et élégante ...

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« Hommes à la mer » marque la troisième contribution de Riff Reb's à la collection Noctambule qui se propose d'adapter en image quelques uns des plus grands classiques de la littérature. Cette fois encore, le thème privilégié par l'auteur est celui de la mer, mais à la différence des précédents ouvrages consacrés à une histoire en particulier, on a ici affaire à l'adaptation de huit nouvelles entrecoupées d'illustrations d'extraits d'autres oeuvres littéraires.

Outre la thématique de la mer, les huit nouvelles sélectionnées partagent également une indéniable noirceur, en partie due à la fréquente cruauté du sort réservé aux protagonistes. Une noirceur qui n'est malgré tout pas exempte d'une certaine poésie, ce qui rend d'ailleurs chaque histoire aussi mémorable. Parmi les plus marquantes, il faut citer « Les chevaux marins » de W. H. Hodgson, chargée d'ouvrir le recueil. Un texte consacré à la relation entretenue entre un grand-père plongeur et son petit-fils, fasciné par les chevaux marins, et à la chute bouleversante. Choc également à la lecture de « La Chiourme » de P. Mac Orlan, tant à cause, là encore, de la brutalité de la scène finale qu'en raison de la prédominance de cette couleur rouge qui renforce l'ambiance angoissante du récit. Autre récit de P. Mac Orlan dans un cadre totalement différent, « Le Grand sud » met en scène la longue marche d'un équipage après le naufrage de leur navire sur la banquise. Enfin, j'ai particulièrement apprécié l'adaptation d'« Une descente dans le maelström » d'Edgard Allan Poe dans laquelle un vieux marin relate l'expérience traumatisante qu'il a vécu il y a des années après avoir été happé dans les spirales d'un tourbillon.

Fort heureusement, quelques unes des nouvelles adoptent un ton un peu plus léger, même si cela n'empêchera pas les protagonistes de subir un sort tragique (à une exception près...). Citons notamment « Le Naufrage » de Robert Louis Stevenson, texte dans lequel un second, paniqué, tente de faire comprendre la gravité de la situation de leur navire à son capitaine qui, lui, ne voit que le côté philosophique de leur naufrage. Une nouvelle qui séduit notamment par la qualité des dialogues échangés entre ce duo comique malgré lui. Même ton un peu décalé dans « Le dernier voyage du Shamraken » de W. H. Hodgson où l'on fait connaissance avec un équipage uniquement constitué de vieillards rompus aux manoeuvres et qui se remémorent toutes ces années passées en mer. Parlons, pour finir, des illustrations en double page insérées entre les huit nouvelles. Des interludes appréciables qui nous permettent de reprendre notre souffle (et on en a bien besoin !) avant de plonger dans l'histoire suivante. Toutes les planches sont très réussies mais j'ai évidemment une petite préférence pour celle inspirée de « L'Odyssée » d'Homère mettant en scène le personnage d'Ulysse, ainsi que celle tirée des « Travailleurs de la mer » de Victor Hugo consacrée à l'un des animaux marins les plus repoussants et fascinants à la fois : la pieuvre.

Avec « Hommes à la mer », Riff Reb's nous offre huit nouvelles remarquablement contées et illustrées et qui permettent de remettre au goût du jour de très beaux textes, pas nécessairement connus du grand public. « Il y a trois sortes d'hommes : les vivants, les morts et ceux qui vont sur la mer. » Une maxime vieille comme le monde et dont on comprend véritablement le sens dans cet ouvrage magnifique dont la lecture vous marquera sans doute pour longtemps.
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Merci à Babelio et à ses masses critiques qui me font découvrir de nouvelles oeuvres. Cette BD de Riff Reb's, 3e tome indépendant d'une trilogie d'adaptation sur le thème de la mer, avait de nombreuses critiques élogieuses. Et plusieurs fois j'avais feuilleté l'ouvrage dans ma librairie. Sans sauter le pas, un peu rebuté par les dessins sombres, je l'avoue. Je suis donc contente d'avoir pu m'affranchir de cette première mauvaise impression.

Hommes à la mer est une bande dessinée qui adapte 8 nouvelles. Sur le thème de la mer bien sur. Et comme le dit Renaud, c'est pas l'homme qui prend la mer, c'est la mer qui prend l'homme.
Ames dépressives s'abstenir!
Il n'y a, malgré cette note noire et déprimante des histoires qui finissent mal, de la poésie, du lyrisme, de l'onirisme dans ces courtes histoires. Toutes ne m'ont pas touchée de la même manière, et certaine même m'ont fait froid dans le dos. D'ailleurs la première de couverture est, je trouve, un bon reflet du contenu...

En ce qui concerne le dessin... J'ai du mal à m'accrocher tout en convenant que je le trouve adapté aux récits. C'est utilisation monochromatique, souvent spectrale même quand il utilise le rouge, avec le noir donne un aspect plutot glauque à l'ensemble.

Bref je ne suis pas déçue de ma découverte même si je suis mitigée au final.
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Riff Reb's réunit dans ce recueil plusieurs interprétations de grands romans et nouvelles d'écrivains sur la mer, soit en adaptant l'ensemble du récit, soit en livrant une illustration d'un passage marquant. Se dégagent des dessins une violence des éléments, des vagues et des vents – les planches doubles présentant un navire dans la tempête sont ainsi particulièrement saisissantes, on se sent au milieu des tempêtes, comme si nous aussi nous étions en mer. Il y a aussi une forme de poésie et d'onirisme, comme le récit du grand-père prêt à tout pour son petit-fils, jusqu'à lui fabriquer des chevaux de bois qui vont sous l'eau, ou comme dans l'illustration des Travailleurs de la mer, où Reb's reproduit la lutte entre Gilliat et la pieuvre. Si vous ne l'avez pas fait, lisez les Travailleurs de la mer de Victor Hugo ! Oui, c'est un gros livre, mais c'est de la poésie pure, où se mêlent comme toujours chez Hugo du sublime, du tragique, du grotesque, la folie des hommes, la grandeur de la nature...
Parmi tous ces récits, un m'a particulièrement intéressée, l'interprétation de la nouvelle « La Chiourme » de Pierre Mac Orlan que je ne connaissais pas et que je vais m'empresser de découvrir. Comme dans l'ensemble du recueil, le choix des couleurs est particulièrement important et significatif, au sens de porteur de sens. Les forçats sont des hommes invisibles et indistincts, sans visage, seuls le blanc de leurs dents et le rouge de leur bonnet signalent les silhouettes dans l'ombre. Mais e rouge de l'infamie du bonnet des forçats est aussi le rouge de l'arrogance des nobles officiers, et le rouge séduisant de la belle jeune femme. Et ce rouge devient celui du sang et de la violence, celui du meurtre et de la vengeance, rouge de l'anarchie et de la révolution par conséquent puisque c'est un renversement de l'ordre établit, et ce rouge permet aux dents blanches des forçats de briller de contentement.
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Une adaptation de nouvelles autour de l'enfer marin, contes et catastrophes, légendes et naufrages. Avec un dessin absolument adapté aux tons monochromes, Riff Reb's met en images les nouvelles de : Joseph Conrad, William Hope Hodgson, Pierre Mac Orlan, Edgar Alan Poe, Marcel Schwob et Robert Louis Stevenson

Ambiances glauques, odeurs de vase, écume et sueur de pirates et galériens, des pôles à l'équateur, récifs et mirages pour une grande invitation… Attention aux tornades
Lien : https://www.noid.ch/hommes-a..
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L'auteur vient de terminer sa trilogie consacrée à la mer en adaptant des classiques. On saura désormais que c'est un grand spécialiste et amoureux des récits marins. Il est vrai que le titre A bord de l'Etoile Matutine n'avait rien de vraiment extraordinaire pour moi. Il a mieux réalisé à mon goût le Loup des Mers. Puis vient ce troisième opus qui est un peu passé inaperçu malgré ses deux précédents succès.

Là encore, on peut trouver ennuyeux que tout semble raconté par la voix narrative. Par ailleurs, tous les chapitres ne se valent pas en termes de chute finale du scénario. le plus souvent, c'est très sombre car tout le monde meurt et la mer sort toujours gagnante. Cela fait quand même très cliché dans le glauque.

Par contre et c'est sans doute le gros point fort de l'auteur, graphiquement, c'est époustouflant de beauté et de réalisme. On est littéralement immergé et c'est bien le cas de le dire. Il n'y a pas son pareil pour mettre en avant les ambiances maritimes.
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Riffs Reb's a frappé fort avec ses adaptations littéraires maritimes « A bord de l'étoile matutine » et « le loup des mers ». le voilà qui referme ce triptyque avec « Hommes à la mer ». Ce n'est pas un roman qui est cette fois adapté, mais huit nouvelles. On y voit passer Edgar Allan Poe, Robert Louis Stevenson, Jack London, Pierre Mac Orlan… le tout est publié chez Soleil, dans la collection Noctambule pour plus de 100 pages.

Le fait de choisir des nouvelles d'auteurs différents est à la fois un défaut et une qualité. Ainsi, les styles sont très différents, aussi bien au niveau littéraire (que l'on retrouve dans les narrations) que dans les sujets (même si la mer reste évidemment le dénominateur commun). du coup, le lecteur est un peu remué entre nouvelles fantastiques, d'humour noir ou tragiques. Même chose pour les ambiances qui nous font passer du Pôle Sud aux Caraïbes en passant par les côtes norvégiennes.

Cette diversité permet au lecteur de profiter de différentes facettes du récit de la mer. Ainsi, certaines nouvelles font la part belle aux dialogues et au vocabulaire des marins. D'autres ne sont faits que d'une narration accompagnant les dessins de l'auteur. Ainsi, immanquablement, le lecteur sera transporté par certains passages et beaucoup plus indifférent à d'autres. Ce manque de cohérence (et non de qualité) est dommageable.

Au-delà de ces réserves, on retrouve tout le talent de l'auteur. Graphiquement, c'est splendide. Impossible de rester indifférent devant ces planches où les éléments se déchaînent. Riff Reb's excelle aussi bien dans les décors de côtes déchirés, dans la représentation de la mer en tant que tel que dans les gueules de ses marins. C'est une véritable claque visuelle qui nous est proposé avec un auteur en pleine possession de ses moyens. Les ouvrages de ce triptyque sont parmi les plus impressionnants que j'ai pu lire.

En plus du trait, c'est l'ambiance qui est formidable. Colorisant les cases en monochrome (plus rarement en bichromie), Riffs Reb's renforce l'atmosphère. Chaque nouvelle possède ainsi sa couleur (comme chaque chapitre possédait sa couleur précédemment). Mais le trait derrière est riche et la mise en scène formidable. Riff Reb's est bien au-delà de la simple illustration, la variation des plans et la fluidité de l'ensemble sont toujours au rendez-vous.

« Hommes à la mer » conclue donc ce triptyque marin de haute volée. Moins percutant puisque basé sur plusieurs nouvelles, il n'en reste pas moins intéressant de par la variété des histoires proposées. Si vous avez succombé au charme et à la puissance des histoires maritimes de Riff Reb's, il n'y a pas à hésiter.

Lien : http://blogbrother.fr/hommes..
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Une chouette recueil finalement assez varié.

Après les deux premières adaptations nouvelles, j'ai laissé trainer et j'étais peu potivé pour lire la suite. En effet, le ton un peu glauque et le style des dessins ne m'avaient pas convaincue. Finalement, j'ai bien fait de me forcer à lire la suite ! Toutes les autres adaptions de nouvelles m'ont bien plu. Il y a bien sure une touche commune mais les dessins sont relativement variés et les nouvelles viennent d'unievrs franchement différents. Ca reste noir tout du long, comme annoncé mais ça ne joue pas toujours sur les mêmes cordes.

Tout du long j'ai beaucoup apprécié les extraits illustrés : ils sont bien choisis et bien illustrés. J'aime beaucup ce format, l'illustration permet de poser l'ambiance en un coup d'oeil sans autre mise en situation, l'extrait permet de profiter de la beauté du texte puis on retourne observer avec plus d'attention l'illustration. le tout permet de vraiment se plonger dans une amb iance, et très rapidement.

Je ne connaissais aucune des nouvelles et ne peut donc pas les comparer à leurs adaptations.
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