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Paul De Man (Éditeur scientifique)
EAN : 9782020016971
Seuil (01/05/1972)
4.59/5   37 notes
Résumé :
Compilation des oeuvres poétiques de Rainer Maria Rilke.
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Rilke, avec Hölderlin, est un poète qui me fait regretter de ne pas savoir l'allemand. Sa poésie, que j'ai lue en m'accompagnant de l'essai biographique de Philippe Jaccottet , va toujours en approfondissant son inspiration, de l'esthétisme un peu parnassien des Nouveaux Poèmes à une inspiration et un lyrisme plus métaphysiques, plus universellement humains et surhumains, angéliques, dans les Elégies de Duino. Il tente la synthèse de l'individu et de l'humain global, de la raison et de l'imagination, de la sensation et de la pensée. de ces hautes cimes on "redescend" vers les beaux objets méditatifs des Nouveaux Poèmes, ou vers la poésie intimiste de la maladie, à la fin. Rilke est un compagnon.
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S'il est un poète traduit que j'ai toujours aimé, c'est bien Rainer Maria Rilke. En fait j'aime le lire en version bilingue et même si je ne comprends pas l'allemand, j'aime à énoncer le texte original dont la musique ajoute encore au texte traduit. Une pure merveille que je reprends avec un plaisir sans cesse renouvelé.
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Rilke dans tous ses états, avec ses défauts et ses immenses qualités : encore une oeuvre où se plonger corps et âme
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Citations et extraits (53) Voir plus Ajouter une citation
La panthère

Son regard, à force d’user les barreaux
s’est tant épuisé qu’il ne retient plus rien.
Il lui semble que le monde est fait
de milliers de barreaux et au-delà rien.

La démarche feutrée aux pas souples et forts,
elle tourne en rond dans un cercle étroit,
c’est comme une danse de forces autour d’un centre
où se tient engourdie une volonté puissante.

Parfois se lève le rideau des pupilles
sans bruit. Une image y pénètre,
parcourt le silence tendu des membres
et arrivant au cœur, s’évanouit.
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PARFOIS ELLE SENT...

Parfois elle sent : La vie est grande,
plus sauvage que des fleuves qui écument,
plus sauvage que la tempête dans les arbres.
Et doucement, lâchant les heures,
elle abandonne son âme aux songes.

Puis elle s'éveille. Une étoile brille
en silence au-dessus du calme paysage,
et la maison a des murs tout blancs.
Alors elle sait : La vie est inconnue et lointaine,
et elle joint ses mains qui vieillissent.

Chants de l'aube (1898-1901)
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NOUVELLES POÉSIES (1905-1908)
ÉTUDE AU PIANO


L'été bourdonne. L'après-midi rend lasse ;
troublée, elle respira la fraîcheur de sa robe
et mis dans son étude raisonnable
son impatience d'une réalité

qui pourrait venir demain, ce soir,
qui peut-être était là, qu'on lui cachait encore.
Devant les hautes fenêtres, pleines de tout,
elle sentit soudain le parc choyé,

s'arrêta court, regarda au dehors.
Les mains croisées, elle eut envie d'un livre sans fin,
et, irritée, repoussa tout à coup le parfum du jasmin.
C'était, lui semblait-il, comme une offense.

p.190-191
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Poème de mort


Viens, toi, le dernier que je reconnais,
douleur insupportable dans tout le tissu de ce corps :
comme j'ai brûlé dans mon esprit, vois, je brûle maintenant en toi :
le bois qui a longtemps résisté aux flammes avançantes
que tu ne cessais de flamber, je le nourris maintenant.
et brûle en toi.

Mon être doux et doux, à cause de ta fureur impitoyable,
s'est transformé en un enfer déchaîné qui n'est pas d'ici.
Tout à fait pur, tout à fait libre de tout projet d'avenir, je montais sur
le bûcher funéraire enchevêtré construit pour ma souffrance,
si sûr de ne plus rien acheter pour mes besoins futurs,
tandis que dans mon cœur les réserves emmagasinées se taisaient.

Est-ce encore moi qui brûle au-delà de toute reconnaissance ?
Des souvenirs que je ne saisis pas et que je ne ramène pas à l'intérieur.
Ô vie ! Ô vivant ! Ô être dehors !
Et moi en flammes. Et personne ici qui me connaît.
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INQUIÉTUDE


Dans la forêt fanée est un appel d'oiseau,
inexplicablement, dans la forêt fanée.
Et pourtant ce rond cri d'oiseau
repose dans l'instant qui l'engendra,
grand comme un ciel sur la forêt fanée.
Tout vient docilement se ranger dans ce cri.
Tout le paysage y semble reposer.
Le vent lui-même semble s'y tapir
et la minute, pressée de fuir,
muette et blême, semble savoir des choses
qui nous feraient mourir,
échappées de ce cri.

p.95
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Vidéo de Rainer Maria Rilke
"L"heure grave" Poème de Rainer Maria Rilke, chanté par Colette Magny
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