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Anne Colin du Terrail (Traducteur)
EAN : 9782070308088
304 pages
Gallimard (26/05/2005)
3.51/5   1618 notes
Résumé :
" SONGEZ-VOUS AU SUICIDE ? Pas de panique, vous n'êtes pas seul. Nous sommes plusieurs à partager les mêmes idées, et même un début d'expérience. Ecrivez-nous en exposant brièvement votre situation, peut-être pourrons-nous vous aider. Joignez vos nom et adresse, nous vous contacterons. Toutes les informations recueillies seront considérées comme strictement confidentielles et ne seront communiquées à aucun tiers. Pas sérieux s'abstenir. Veuillez adresser vos réponse... >Voir plus
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3,51

sur 1618 notes
Traverser l'Europe à fond les manettes à bord d'un car flambant neuf en compagnie de suicidaires pour le moins atypiques, ça vous tente ?
Avant toute chose, ne pas s'arrêter au titre, pas la peine de courir chercher une boîte de mouchoirs en papier ceci n'est pas une histoire triste. S'il y a réflexion sur le suicide, elle est « férocement drôle » comme l'indique la quatrième de couverture.

Onni Rellonen, entrepreneur spécialisé dans la faillite et le colonel Kempainen, veuf et inconsolable retraité choisissent par hasard la même grange pour se suicider, une salvatrice rencontre puisqu'elle les empêchera de passer à l'acte. Se liant d'amitié, ils décident de fonder une association pour rassembler et aider d'autres suicidaires. Ils commencent par organiser un symposium où les déprimés se pressent car les suicidaires sont nombreux en Finlande ! Persuadés que le suicide est une affaire sérieuse ne souffrant aucun amateurisme et que l'union fait la force, c'est à bord du car de l'un d'entre eux que l'étrange troupe part vers la mort en une folle tournée à travers la Finlande puis l'Europe.

J'ai trouvé la lecture de ce roman inégale, il faut dire que je m'attendais à mieux vu la pub que l'on m'avait faite...
Au début du livre, je me suis un peu ennuyée à cause de passages longuets et pas très intéressants - en fait avant qu'ils ne quittent la Finlande - mais heureusement, la deuxième et dernière partie est vraiment agréable. L'histoire est amusante, c'est dynamique, il n'est plus question de s'endormir ! Certains passages sont complètement loufoques, c'est d'un burlesque ! Quel périple ! L'action est menée tambour battant par des personnages hauts en couleur. L'aventure regorge de situations cocasses, incongrues où l'humour noir se fait la part belle.
Les protagonistes sont attachants sauf ... qu'ils sont trop nombreux, à mon avis, et avec les noms finlandais imprononçables, franchement, je dois avouer que je me suis emmêlée les pinceaux plus d'une fois !

Enfin, je dois reconnaître que je ne suis pas une grande fan de la plume d' Arto Paasilinna, son style est un peu lourd, voire vieillot ou désuet. Je me suis demandée si c'était dû à la traduction ? Après réflexion, je ne crois pas : je pense que c'est juste le style de l'auteur. Quel besoin de citer les titres et professions avant le nom des personnes ? Pourquoi ce « détail » plus qu'autre chose ? Je ne sais pas, mais cela m'a agacée,vraiment agacée tout du long. Par contre, le vocabulaire est très riche : par exemple, le « bestiaire » est particulièrement impressionnant... Très instructif !! D'ailleurs, j'y pense, il faut aussi que je révise la géographie finlandaise... Tout cela donne un petit côté exotique au livre, malheureusement, en même temps ça gêne la lecture, la ralentissant.

En résumé, j'ai bien aimé suivre leur périple en Europe. J'avoue que je voulais surtout savoir s'ils allaient ou non se jeter à l'eau et ce qu' Arto Paasilinna allait encore bien pouvoir inventer comme situation improbable ! Malgré le style, malgré la lenteur au début du roman, impossible d'oublier certains passages vraiment hilarants et quelques personnages qui méritent le détour !
Inégal donc !! Cela reste le mot qui définit le mieux mon ressenti.
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Enfin (!), j'ai fini Petits suicides entre amis...
Je reconnais que l'histoire est originale et le style très fluide et plutôt poétique, je vais d'ailleurs copier quelques citations dans la foulée. Et alors ?
Le livre a-t-il pour autant du sens et un intérêt ?

Ma réponse est malheureusement non. Certains trouveront sûrement cette succession de péripéties loufoques et déjantées particulièrement jubilatoires et optimistes... Pas moi. J'ai juste trouvé ça absurde et vain, comme si l'auteur avait écrit un roman sur un thème imposé, sans avoir rien de spécial à nous raconter ou à nous faire passer. Résultat : un ennui considérable qui a fait de cette lecture une quasi corvée (oui, je me suis accrochée jusqu'au bout, espérant toujours un déclic... qui n'est jamais venu).

Bref, je suis complètement passée à côté, la mayonnaise n'a pas pris du tout alors même qu'il y avait tous les ingrédients. Je retenterai probablement ma chance avec un autre titre de Paasilina un jour... mais pas tout de suite !
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Une histoire de personnes qui sombrent dans la dépression au point de vouloir se suicider.
Onni Rellonen (le président) et Hermanni Kemppainen (le colonel) ont décidé un de se pendre et l'autre de se tirer une balle dans la tête dans une grange isolée. Mais le destin les fait se rencontrer dans cette grange. Après une discussion acharnée ils décident de vivre pour le moment et de mettre un article dans le journal pour réunir toutes les personnes qui veulent se suicider. Chose dite chose faite. Ils vont organiser un voyage en car et faire le tour du monde avant un suicide collectif .Mais voilà tout ne se passera pas comme on peut le croire et surtout pas la fin de ce roman.

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Onni Rellonem (président) en est à sa troisième faillite, sa vie de couple n'est pas plus réussie que sa vie professionnelle et les enfants ont quitté la maison. Il déprime. Il déprime tant, comme beaucoup de ses compatriotes d'ailleurs, il déprime tant qu'il a décidé de se tirer une balle dans la tête. La grange près de son chalet lui semble l'endroit idéal. Mais quand il s'y rend pour mettre son projet à exécution, il y trouve un inconnu se préparant à se pendre à une poutre de cette même grange… Rellonem empêche Hermanni Kempainen (colonel) de finir ce qu'il avait commencé. Les deux hommes discutent, sympathisent et finissent par mettre sur pied un projet commun. Tous ces Finlandais potentiellement suicidaires, n'est-il pas possible de les réunir et d'organiser quelque chose tous ensemble ?
***
L'originalité de Petits suicides entre amis tient essentiellement au ton employé par Arto Paasilinna pour traiter d'un sujet aussi grave que le suicide. le titre l'atteste déjà : il a choisi l'humour. le groupe qui se constitue à l'initiative des deux hommes (et d'une femme) va prendre comme nom L'association libre des Mortels anonymes, et tout est à l'avenant… J'ai beaucoup, beaucoup ri au début. L'ironie est mordante, la dérision et la critique sociale toujours présentes, la réflexion sur le suicide parfois profonde. le long voyage dans un luxueux autocar permet de balader le lecteur dans toute la Finlande et de lui faire traverser certains pays d'Europe, jusqu'au Portugal. La petite virée à Strasbourg est homérique et burlesque pour deux jeunes femmes… et pour les vignerons locaux. Je me suis un peu lassée de la présentation des trop nombreux voyageurs : leur nom, leur métier, l'endroit où ils vivent, leurs déboires… Forcément, les motifs de suicide finissent par devenir répétitifs, même si, paradoxalement, le peu de variété dans les raisons qui mènent à cet acte extrême constitue en soi un pôle d'intérêt. J'en sors amusée, mais moins enthousiaste qu'à ma première lecture à sa parution. Reflet d'une époque, le regard porté sur les femmes et les rôles qui leur sont attribués m'ont semblé terriblement datés. Il n'en reste pas moins que cette histoire sur fond de mort annoncée donne le goût de vivre !
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Lire ce livre dans le tram était l'occasion de se retrouver parmi les personnages de se roman qui se sont regroupés suite à une petite annonce passée par deux personnes suicidaires. Elles-même s'étant d'ailleurs rencontrées alors qu'elles s'apprêtaient à attenter à leur jour, le même jour au même endroit.

Il s'agit de Onni Rellonen (le président) et Hermanni Kemppainen (le colonel).

Cette rencontre va les unir dans cette quête de mourir dignement et ils vont alors fonder une association qui va les emmener bien au delà ce qu'ils avaient imaginé.

Dans ce livre je me suis retrouvée en Laponie, mais pas seulement, car les kilomètres vont défiler à bord du car de luxe La flèche de la mort de Korpela. Ce car qui va emmener les membres de cette associations de suicidés volontaires bien au delà leur but final.

La Laponie je l'ai déjà croisée il n'y a pas si longtemps dans le dernier lapon le polar d'Olivier Truc. Il s'agit là de deux livres bien différents outre ce pays en arrière fond.

L'auteur de ce livre est né en Laponie finlandaise et il dresse dans ce roman un tableau très noir de son pays,

"Les plus redoutables ennemis des Finlandais sont la mélancolie, ma tristesse, l'apathie. Une insondable lassitude plane sur ce malheureux peuple et le courbe depuis des milliers d'années sous son joug, forçant son âme à la noirceur et à la gravité. le poids du pessimiste est tel que beaucoup voient dans la mort le seul remède à leur angoisse. le spleen est un adversaire plus impitoyable que l'union soviétique"

Mais rassurez-vous ce tableau va vite par les rencontres et les péripéties se trouver bien moins noir que prévu... et même carrément drôle.

Un humour noir très désopilant !

"Un minuscule aléa avait sauvé la vie de deux solides gaillards. Rater son suicide n'est pas forcément ce qu'il y a de pire dans l'existence. On ne peut pas toujours tout réussir. "

J'ai beaucoup aimé suivre les aventures de ces deux personnages auxquels vont se joindre toute une ribambelle d'autres personnages.

Tous sont décrits par leurs raisons de vouloir en finir avec la vie. Mais là encore ce périple concocté par ces suicidaires anonymes nous emmène finalement bien au delà de ces tristes fins et plus qu'un manifeste pour le droit de se tuer, ce livre devient en quelque sorte un hymne à la vie où les rencontres et la vie en groupe balayent bien des soucis.

J'ai particulièrement aimé un personnage dans ce livre : il s'agit de Seppo Sorjonen très justement surnommé l'empêcheur de déprimer en rond qui va accompagner le groupe (suite à une volonté de suivre ce groupe mais sans vouloir se supprimer) et les empêcher de déprimé de mille manières !

Il se transforme en conteur hors pair et trouve toujours mille et une raisons d'aimer la vie.

" Mais tout groupe a son empêcheur de tourner en rond. l'extra Seppo Sorjonen, sans en demander la permission, se mit à évoquer ses souvenirs de Finlande. le pire était qu'ils étaient tous positifs. Il prit l'exemple du sauna. Sa seule existence, à ses yeux, faisant qu'aucun finlandais n'était en droit de se suicider, qu'elles que soient les circonstances, et en tout cas pas avant d'avoir pris un bon bain de vapeur"


Vous voulez embarquez à bord de la Flèche de la mort de Koperla ?
N'hésitez pas à vous inscrire à ce voyage
plus ou moins désorganisé et pas triste du tout...!
Certains voyages ne nous mènent pas toujours où l'on veut !
Lien : http://imagimots.blogspot.fr..
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Citations et extraits (91) Voir plus Ajouter une citation
" Une étoile fend le firmament, brûlante déchirure d'espoir et d'amour sur le fond noir du ciel. Comme une réponse à sa prière solitaire. Elle semble dire qu'il y' a dans la vie de l'espoir, des rêves, de la bonté. "
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Le reste du groupe, par contre, commençait à douter de l'utilité d'un suicide collectif. Les uns après les autres, plusieurs des désespérés s'étaient aperçus que le monde était tout compte fait un endroit agréable et que les problèmes qui leur avaient paru insurmontables dans leur mère patrie paraissaient minimes vus de l'autre extrémité de l'Europe. Le long voyage en compagnie de camarades d'infortune leur avait redonné envie de vivre. Le sentiment d'une même appartenance avait consolidé leur confiance en soi et sortir de leur univers étriqué leur avait ouvert de nouveaux horizons. Ils avaient pris goût à la vie.
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Au 33, route de Kuusisaari, la porte du garage d'une somptueuse résidence était restée entrouverte du côté de la rue. Les suicidaires avaient jeté un coup d'œil à l'intérieur et constaté que le local, spacieux, abritait une Jaguar décapotable blanche. Ils y avaient vu un signe de la Providence, un moyen de mettre facilement fin à leur jours : s'ils parvenaient à faire démarrer la voiture, les gaz d'échappements du puissant moteur suffiraient à tuer tous les occupants du garage. La décision avait immédiatement été prise. Toute la troupe, plus de vingt personnes, s'était entassé dans la remise. On avait fermé la double porte et bouché l'aération. Les hommes les plus jeunes, avec à leur tête l'exalté de Kolta qui avait évoqué dans la journée le suicide en montgolfière, avaient commencé à tripoter le système electrique du cabriolet afin d'essayer de le mettre en marche. C'était superflu, la clef se trouvait sur le contact. La Jaguar avait démarré au quart de tour. Son moteur grondait sourdement, d'un bruit de mécanique de luxe.
L'aérostier avait alors proposé que l'on fasse avec l'auto, avant de se tuer, un tour d'honneur en ville. On y avait cependant renoncé, car la virée d'adieu aurait pu éveiller l'attention, et il n'y avait de toute façon pas de place pour tous les amateurs dans le coûteux petit cabriolet. Un vol de voiture semblait en outre assez peu recommandable comme dernier geste sur terre, surtout aux yeux des plus âgés et des femmes du groupe.
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Si on buvait, le foie et le pancréas se détraquaient. Si on mangeait trop bien, le taux de cholestérol grimpait. Si on fumait, un cancer mortel s’incrustait dans les poumons. Quoi qu’il arrive, chacun s’arrangeait pour culpabiliser son voisin. Certains faisaient du jogging à outrance et s’écroulaient morts d’épuisement sur la cendrée. Ceux qui ne couraient pas devenaient obèses, souffraient des articulations et du dos et mouraient pareillement, au bout du compte, d’un arrêt cardiaque. A bavarder ainsi, les suicidaires commençaient à se dire qu’ils se trouvaient finalement en bien meilleure posture que leurs compatriotes contraints de continuer à vivre dans leur sinistre patrie. Cette constatation les emplit de joie, pour la première fois depuis longtemps.
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"Les plus redoutables ennemis des Finlandais sont la mélancolie, la tristesse, l'apathie. Une insondable lassitude plane sur ce malheureux peuple et le courbe depuis des milliers d'années sous son joug, forçant son âme à la noirceur et la gravité. Le poids du pessimisme est tel que beaucoup voient dans la mort le seul remède à leur angoisse. Le spleen est un adversaire plus impitoyable que l'Union soviétique.
Mais les Finlandais sont une nation de guerriers. Ils ne capitulent pas. Ils se rebellent, encore et toujours contre la tyrannie."
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