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EAN : 9782020516310
240 pages
Seuil (01/01/2003)
4/5   8 notes
Résumé :
Ces 21 récits qui mêlent fiction et réflexion, réalité et lyrisme, sont une multiplication d’espaces et d’événements déconcertants. Ils se déroulent à Vienne, à Paris, en Argentine, sur la Costa Brava, au Caire, à Madrid, aux deux extrémités d’une ligne de téléphone. Ils mettent en scène des personnages insolites : un vieux juif athée et matérialiste, un astronaute blasé, deux balayeurs des rues africains discutant place Vendôme, le fantôme d’Hélène sur les muraille... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Vingt-une nouvelles trés variées,déroutantes,aussi bien comme sujet que lieu d'action,d'un grand auteur argentin disparu ,il y a dix ans.
À travers ces histoires qui se déroulent à travers le monde,à Paris,à Vienne,en Argentine,au Caire,sur la Costa Brava,en Roumanie(?),et des personnages insolites,mêlant fiction et réalité,côtoyant le rêve,Saer pose toute une série de questions fondamentales.Un homme "plongé"au plus profond de lui-même(un homme "non culturel"),un autre qui décide de profiter des infidélités de sa femme d'une drôle de façon (Bien commun),un balayeur africain qui raconte une histoire de griots à son collègue Place Vendôme (Traoré),un ex-astronaute qui fait des réflexions philosophiques sur ses épopées lunaires(Troénes en fleur)...sont quelques uns de ces personnages.Ce qui est interessant dans la plupart de ces nouvelles,c'est le changement de lieu et d'espace par le biais d'une conversation,dun souvenir rêvé,ou d'un récit rapporté.Elles ne sont pas toutes,facile à lire,les phrases étant souvent longues et complexes.Pour ma part,il y en a que j'ai bien aimé,d'autres moins,mais en final c'est de la grande Litterature et cela vaut vraiment la peine d'être lu.
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LIEU de Juan JOSÉ SAER
21 nouvelles composent ce livre.
Il hérite de son oncle des appartements et un compte en dollars. Il ne travaille plus il se met à la recherche de « l'homme non culturel »au plus profond de lui même, au delà de « l'homme archaïque ». Il envisage d'écrire un »Manuel de spéléologie intérieure »…
Lui et elle vendent des encyclopédies dans des villes différentes, un jour elle lui avoue avoir des aventures avec des hommes de passage, il lui demande de participer…
Elle et lui prennent un café à Vienne, écoutent pérorer un vieux sur les prétendues beautés touristiques vantées dans les guides…
Pigeon décroche son téléphone c'est Tomatis qui l'appelle, il écoute d'une oreille distraite il va encore lui parler du dactylogramme de Washington…
Paris, rue de la paix, un balayeur musulman croise tous les jours Furia Kamara, un raconteur d'histoires qu'il a sûrement lues dans un journal qui emballait des frites…
Ils avaient marché sur la Lune, les caméras étaient tombées en panne, tout ça pour planter un drapeau…
Commerçant égyptien prospère marié et fidèle il est gêné par un rêve récurrent dans lequel il fait subir de terribles choses à Youssef son fils…
Berlin Ouest, il est atteint d'une forme de folie suivie d'une sorte de catatonie, et on découvre que ses gestes sont reproduits en même temps et à l'identique à Berlin Est…
Un dimanche matin, Barco lit un texte de Pétrarque »l'ascension du mont Ventoux » et subitement il a une révélation comme saint Augustin écoutant le sermon de saint Ambroise…
Goldstein qui a passé deux dans les camps se dit que, finalement, ça lui a ouvert l'esprit lui qui était si naïf…
Dans le midwest, quand elle rentre de chez ses parents il lui administre 19 coups de couteau et se pend. Selon les voisins ils s'entendaient si bien…
Par hasard il entend une discussion entre un couple de catalans un homme et un ado, il croit comprendre que le garçon a oublié sa petite soeur dans le train…
Nula, Soldi, Pigeon et Tomatis se sont abrités dans la gare la pluie est violente. Nula qui vend du vin raconte l'histoire d'un homme capable de reboucher une bouteille de Champagne avec son bouchon d'origine…
La fille de Barco souffre d'une forte vocation littéraire, elle est en admiration devant Tomatis et voit en lui un maître infaillible, il ne cherche pas à la dissuader…
Le réacteur avait explosé, beaucoup étaient répartis dans leur région d'origine mais une étrange transformation semblait à l'oeuvre…

De Buenos Aires à Paris en passant par Vienne le Midwest ou la surface de la Lune, Juan José Saer observe les hommes, les moments importants ou insignifiants, capte des bribes de conversations ou des morceaux de faits divers et bien sûr on retrouve à un moment ou à un autre ses héros récurrents, Soldi, Nula, Tomatis ou Pigeon Garay. Un grand auteur.
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En littérature, j'apprécie les textes courts, les paradoxes et initié par Jorge Luis Borges, j'éprouve une sympathie particulière pour les auteurs argentins. Je me suis donc laissé tenter par Lieu, recueil de nouvelles publié en 2000 par Juan José Saer qui promettait d'allier les trois.


Lieu est donc composé d'une vingtaine de nouvelles qui jouent avec les décalages, l'absurde ou les paradoxes. On y rencontrera une foule de personnages hétéroclites et éparpillés aux quatre coins du planisphère : un oncle argentin sympathique et étrange qui s'aventure en lui-même comme un explorateur, un astronaute blasé et misanthrope, des balayeurs sénégalais place Vendôme, un psychiatre roumain, ou encore un honnête commerçant égyptien dont les pulsions sadiques surprennent... On recroisera même le célèbre Sherlock Holmes "réinventé" pour l'occasion. L'auteur joue avec le renversement des perspectives et le caractère insondable de l'esprit humain. Quelques textes valent singulièrement le détour et n'auraient pas dépareillés dans les meilleurs recueils de Jorge Luis Borges ou de Julio Cortázar : C'est notamment le cas des nouvelles Réception à Baker Street ou Copieur. Ils sont, hélas quelque peu noyés au sein des autres textes du recueil d'une qualité que j'ai jugé plus commune. le tout est agréable à lire mais reste globalement oubliable.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
J'ai compris que si la connaissance a une limite,c'est parce que nous,les hommes où que nous allions,nous emportons cette limite avec nous.Plus:c'est nous-mêmes qui constituons cette limite.Et si nous allons sur Mars ou sur la Lune,les deux ou trois choses supplémentaires que nous aurons apprises sur Mars ou sur la lune ne changeront rien,mais rien de rien a l'étendue de notre ignorance.Il ne fait pas de doute que nous connaissons un peu plus de nous-mêmes quand,abandonnant notre bourgade natale ,nous partons pour une ville plus grande et ensuite pour un autre continent où les hommes sont un peu différents de nous par leur apparence extérieure,leur religion ,leurs coutumes,mais ce peu supplémentaire que nous connaissons ne modifie en rien la quantité de notre savoir par rapport à ce que nous ignorons et il ne s'agit pas là d'une réflexion morale mais d'un simple calcul.p.76
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Le crime,la torture,les massacres définissaient mieux l'espèce humaine que l'art,la science,les institutions.p.129
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Video de Juan José Saer (3) Voir plusAjouter une vidéo

Juan José Saer : le fleuve sans rives
Olivier BARROT présente le livre de Juan-José SAER, "le fleuve sans rives"(JULLIARD). BT photos de l'Argentine.
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