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Jacqueline Huet (Traducteur)Jean-Pierre Carasso (Traducteur)
EAN : 9782757812983
303 pages
Points (02/04/2009)
3.31/5   50 notes
Résumé :
Imaginez un très vieil immeuble de l’Upper West Side, le Preemption, au coin de la 82e Rue et de Riverside Drive. Une de ces tours mythiques, presque gothiques, avec gargouilles, clochetons et mâchicoulis – on croit parfois y voir rôder le spectre de John Lennon ou le double de Mia Farrow. Tous ceux qui l’habitent – un comptable timide qui parle aux ascenseurs, un acteur raté, un étrange séducteur, une jeune fille à la recherche de l’amour, etc. – participent, sans ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Ce roman est curieux et si court (303 pages dévorées d'une traite) et tellement sensible, vous savez au sens photographique du terme : il imprime quelque chose en vous.

Alors, de quoi s'agit-il ? L'histoire… Il est écrit roman, et c'en est un. Au début j'ai été perturbé, car chaque chapitre était tellement indépendant du précédent qu'on aurait plus dit un recueil de nouvelles, avec parfois un rappel furtif d'un personnage précédemment vu.

Donc chaque chapitre nous présente un habitant de l'immeuble Preemption, avec la galerie de personnages qui gravite autour de lui. Les personnages principaux d'un chapitre deviennent les héros secondaires d'un autre, et les intrigues entamées à un point, sont dénouées à un autre point. Ce sont des entrelacs étranges de lieux et de personnages. Les caractères font l'objet de profondes descriptions, l'auteur remonte loin dans la psyché de ses personnages, on ne peut que les comprendre et les appréhender comme des connaissances proches, intimes… leur quotidien est fait de bizarrerie, d'étrangeté, de surnaturel presque, comme ce bijoutier imaginaire au fond d'une arrière boutique de sex shop, qui remet un bijou à l'un des personnages. Bijou qui semble prédestiné à LA femme que trouvera ce personnage timide et peu sur de lui.

L'immeuble Preemption est le personnage central du roman, il nous est présenté au début, avant de voir défiler la galerie des personnages.

Il y a donc James, ancien bégayeur qui garde au fond de sa poche les boucles d'oreilles en opale attendant la femme idéale. Il y a Checkers qui séduira Donna, parce qu'il ne veut pas être de ces « affligés » de la vie… Il y a Patrick, qui toutes les nuits invite chez lui une belle femme qu'il pare de la plus belle robe, avant de la lacérer sur elle et de la forcer à se regarder nue…. Il y a en d'autres encore, tous ont un même point commun. La recherche ou la préservation de l'amour.

L'écriture est magnifique, simple, claire. Je me suis sentie si tranquille en le lisant, malgré les situations parfois scabreuses. C'est que l'auteur n'use pas de formules alambiquées ou de subterfuges de mauvais écrivains pour décrire des situations pourtant si peu courantes !
Voilà. C'est compliqué pour moi de dire pourquoi j'ai apprécié un roman en général. J'aime ou je n'aime pas. J'ai aimé. C'est simple, évident.
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L'univers créé par David Schickler est assez particulier, et je pense ne pas être le public qui apprécie le plus celui-ci. Comédie new-yorkaise propose plusieurs nouvelles suivant chacune un personnage différent, mais ceux-ci se croisent pendant les récits. Ces croisements donnent une autre perspective et de nouvelles informations sur les personnalités et les expériences de vie de chacun. J'ai trouvé ce type de narration intéressant, mais j'ai eu beaucoup de mal à me souvenir de qui était qui : je crois que, très souvent, je n'en avais aucune idée.
J'ai eu du mal à accrocher plus que ça aux personnages, ils ont tous un trait de caractère énormément exagéré qui représente toute leur personnalité. Je comprends qu'il n'y ai pas tant de temps dans des nouvelles pour développer les personnages, mais je pense qu'il y a un juste milieu. Ces exagérations m'ont fait ne pas du tout apprécier les personnages, car les caractéristiques sont des traits de personnalité plutôt péjoratifs. Je n'ai pas ressenti non plus de d'alchimie entre les personnages lorsqu'il y avait des relations amoureuses.
Les récits sont tous très originaux, et avec des personnages moins exagérés j'aurais peut-être plus apprécié. Les idées sont souvent folles, mais je pourrais presque imaginer de telles choses arriver en réalité. Cependant, les histoires ne m'ont pas énormément marquées, à part une ou deux dont je me souviens seulement des grandes lignes.
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"Comédie new-yorkaise" s'aborde comme une série de nouvellesmais tellement liées entre elles par un immeuble mythique de l'Upper West Side, le Preemption, et par des personnages qui vont s'y croiser à un moment ou à un autre, que cela en devient un roman.
La première nouvelle, le premier chapitre nous emmène dans le monde de Schickler avec la rencontre improbable mais réjouissante de Cheekers et Donna, les suivantes peu à peu vous font dériver vers les mondes plus sombres de la solitude, du doute de soi, du désir, de l'amour.
C'est parfois à la limite du fantastique, c'est parfois d'une grande noirceur, parfois d'un beau comique.
Richesse des histoires, richesse des gens de New-York, richesse d'un immeuble pas comme les autres.
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Plusieurs histoires s'assemblent et s'imbriquent les unes dans les autres pour n'en former qu'une, toutes dans le cadre d'un même immeuble gothique new yorkais, dans le quartier chic d'Upper West Side. C'est très léger, on a envie d'aller rejoindre les personnages un verre de champagne à la main !
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Voilà un livre déstabilisant!
New York, immeuble le Préemption..chaque chapitre évoque un personnage lié à ce lieu d'une manière ou d'une autre, en y ayant vécu, ou alors ami d'un de ses occupants. Au début, on peut être un peu surpris car on cherche les liens..et puis tout se tisse doucement, avec une pointe de mysticisme, et un questionnement permanent (à mon sens) sur les rapports hommes-femmes, le désir, la "vraie" communication qui devient possible quand on essaie d'aller au delà des apparences..(épisode de l'homme nu sur le pallier!) et quand on maîtrise nos pulsions..
Intéressant à découvrir..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Leonard Bunce désirait une femme mais manigança de se servir d’une autre. Léonard travaillait à Manhattan, il était avocat dans le cabinet Spuck et Hardison. Les deux femmes y étaient assistantes juridiques. Celle que Leonard désirait était Hannah Glorybrook, celle dont il manigançait de se servir, Alison Shippers.

Alison avait trente-cinq ans et mesurait un mètre cinquante-huit. Elle était rebondie, avec de gros seins, et un corps vigoureux, mais les hommes l’intimidaient. Elle avait grandi dans le Maine et semblait bâtie pour devenir gardienne de phare ou ouvrière dans une conserverie. Elle avait un appartement à Gramercy Park et portait au bureau des tailleurs qui ne tablaient pas sur sa féminité. Le jeudi soir, elle s’offrait des sushis, unique plaisir citadin qu’elle se permit, puis s’appliquait un masque d’argile et regardait la télévision. Le samedi soir, Alison s’endormait en sanglotant.
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Les choses se passent parfois ainsi, cela peut arriver. Il peut arriver que la ville fasse un petit signe de la main, qu’elle laisse deux êtres s’éprendre aussi totalement que James et Rally s’éprirent l’un de l’autre. Cette nuit là, ils ne montèrent pas seulement à l’assaut d’une pizzeria, ils prirent un taxi pour faire tout le tour de l’île. En l’honneur de la nouvelle année, le chauffeur leur offrit des buvards d’acide mais ils refusèrent. Leurs propres langues leur suffisaient, ils s’embrassèrent doucement, parlèrent peu. A trois heures du matin, ils étaient chez Rally, dans son appartement de SoHo, dans son lit, apprenant lentement à connaître le corps de l’autre. Ils se caressèrent, se taquinèrent, se sourirent, retardant la consommation. Ils échangèrent des murmures et des orgasmes. Elle lui chanta une chanson qu’elle se rappelait de son enfance. Au lever du soleil, ils sortirent devant la fenêtre sur le palier de l’escalier d’incendie, enveloppés de couvertures, pour regarder la lumière.
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Tout à coup une grande tristesse enfla dans le coeur de James. il savait qu'il n'avait pas les moyens de s'offrir les trésors étalés devant lui mais ce qui l'affligea, lui porta un coup, ce fut qu'à supposer même qu'il découvre par hasard un monceau de rubis ou d'aventurines, il n'avait personne à qui les donner.
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